Le syndrome paraguayen

C'est que l'Afrique n'est plus ce qu'elle était, ma bonne dame ! Celle que j'ai connu (de 1971 à 1984) était alors peuplée de gens charmants (dans les villages, au moins, les grandes villes ne réussissent à personne, africains ou non), ouverts, curieux. Le niveau culturel et de connaissance était très bas mais il ne demandait qu'à s'élever. J'ai d'ailleurs toujours été étonné que, même dans les coins les plus reculés du Sénégal oriental, par exemple, il y avait des bambins qui parlaient parfaitement français. A l'époque j'étais de passage, mais si j'avais proposé à des jeunes d'un village de venir vadrouiller avec moi avec ma toto quatquateuse, la moitié aurait été intéressé.

Bon, faut pas rêver, cette époque est finie ! Maintenant c'est Boko Haram, Al Qaida et autres joyeusetés de cette religion d'amour du prochain. D'ailleurs, en 1971, je mettais en garde mes compagnons africains qui me faisaient confiance : "l'Afrique noire a toujours été l'esclave de l'Afrique blanche". In Salah, au S de l'Algérie était un grand marché aux esclaves et les pays esclavagistes était nombreux et beaucoup continuent. La scission du Soudan s'explique par le fait que ceux, noirs du sud, chrétiens et animistes, en ont eu plus qu'assez d'être les esclaves des blancs musulman de Addis Abeba. Et contrairement au discours gauchiste qui falsifie toujours l'histoire c'est la colonisation qui a supprimé l'esclavage.

L'Afrique est maintenant devenu un tel repoussoir, même l'Afrique du nord, que même les touristes cessent d'y aller. Alors les expatriés... Et dans les pays d'Afrique noire c'est devenu le racket permanent. Rien que pour les derniers touristes qui s'y pointent il faut abouler des dizaines de dollars pour passer une frontière et en sortir.

Il n'y a que deux grandes zones d'expatriation ici bas puisque les exo planètes sont encore un peu difficile d'accès : le SE asiatique et l'Amérique du sud (et un peu en Amérique centrale).

et moi qui avais déjà rêvé d'avoir ma propre plantation de cacao..merci de partager vos expériences!! 
Essayez-donc le Panama, ils ont des réductions pour les retraités, je connais 2 entrepreneurs et plusieurs familles de Montevideo qui vont y partir. le Chili j'en ai pas entendu que du bien, mais ca dépend toujours de ce qu'on y cherche certes.

Oui, le Panama m'intéresse ! J'en ai eu des échos favorables. Il serait bon d'en discuter sur ce qu'il y a à y faire et à y vivre. Mais on ne va pas polluer le forum Paraguay en le transformant en plaque tournante pour toutes les expatriations possibles. On se ferait tirer nos cyber oreilles.

Le Panama est cher et  très américain et la corruption est là aussi et ils estiment pas beaucoup les Européens à ce que j'ai entendu dire, en Uruguay ils adorent les francais, ca rend la vie plus sympatique. Ce qui me plait au Paraguay c'est que c'est l'un des seuls pays où l'on attend une amélioration économique, les relations d'export avec l'Indonésie par exemple sont prometteurs.  Les allemands sont bien positionnés au Paraguay, pourquoi ne pas créer des liens avec eux?  Vous avez essayé de vous faire des amis parmi les riches du Paraguay, les gens bien éduqués qui apprécient les européens ?  Pas si facile les bonnes décisions de choix d'un pays.

Oui, l'Uruguay je connais (ma trombine, à gauche, a été photographiée à Punta del Este) ! J'avais même commencé les tramites pour y être résident. Mais j'ai renoncé parce que 1) mon bateau, resté au Brésil, avait fini son temps de séjour et il fallait sortir du pays, 2) le problème de toutes ces résidences permanentes en tant que retraité c'est qu'ils veulent une pension de retraite et ne prennent pas en compte les placements. Or ma retraite est ridicule (81 EUR/mois) ce qui est aussi une des raisons qui m'ont éjecté de l'amère patrie. Au moins au Paraguay on ne demande rien à ce niveau.

Les allemands ? Si, justement, ils vivent entre eux, c'est qu'ils ne désirent pas de contacts avec les autres. Tous ne sont pas d'anciens nazis (lesquels sont morts de vieillesse) mais beaucoup vivent dans une grande secte (les yéménites) ce qui n'est pas du tout ce qui me correspond. Certes ils sont très efficaces au niveau économique (les paraguayens se contentant d'une autosubsistance) ce qui maintient le Paraguay au dessus de la ligne de flottaison, mais c'est un état dans l'état.

Les "riches" et les "bien éduqués". Déjà s'il est aisé d'observer les premiers il faut une bonne loupe pour apercevoir les derniers. Jean-Claude les connaît bien mieux que moi. Il en résulte que ce sont des parvenus très méprisants des autres paraguayens. Ce qu'il en dit ne m'incite pas à en faire l'approche. Pourtant Jean-Claude est un Monsieur bien, qui vendait en France des Apple, c'est tout dire sur la catégorie sociale de ses clients. Moi aussi je vendais des ordis mais des PC d'assemblage pour la canaille et la jeunitude. Toutefois, pour faire bouillir la marmite, j'aurais bien tenté le marché de la qualité en rénovation bâtiment (vu que l'ordinaire est un désastre) auprès de ces gens, mais la recherche d'apprentis à former s'est terminée par le piège judiciaire dont j'ai parlé. D'autre part, et Jean-Claude l'a bien montré, il y a une autocomplaisance dans l'ignorance ce qui limite les relations car ils ne les souhaitent pas (et si des bambins auraient tendance à chercher le contact par une curiosité spontanée de l'enfance, ils se font vertement rabrouer par leurs mères). A un malheureux père belge qui envoyait sa malheureuse fille faire un long stage au Paraguay nous posait la question du "choc des cultures" dans un forum. On fut quelques uns à lui répondre qu'il faudrait qu'elle s'attende plutôt au choc de l'inculture. Si j'ai parlé de mes petits africains curieux qui parlaient très bien le français dans des coins paumés des pays d'Afrique noire occidentale, il suffit, au Paraguay, d'aller à Caaguazú pour y rencontrer des gens qui, pour la plupart, ne parlent même pas espagnol, juste guarani. Même à Caacupé, pourtant seulement à 55 km d'Asunción, j'ai souvent du mal à me faire comprendre en espagnol et aussi de la difficulté à les entendre car ils le parlent avec un accent guarani.

Dernier point : l'amélioration économique. Je ne la vois pas du tout ! Les yéménites vont continuer à faire de l'élevage et du lait, les transnationales à produire du soja transgénique (et à tout polluer, même l'aquifère guarani) mais rien ne va sortir des paraguayens. J'explique cela par ma "théorie unitaire" sur la structure très spéciale de la famille paraguayenne : un micro trou-noir dont rien ne peut sortir. Donc très différente des structures familiales ouvertes que j'ai observé dans bon nombre de pays (Maroc, Afrique noire). Je suis toujours très prudent quand j'avance des assertions en sciences humaines vu que la subjectivité de l'observateur peut perturber la pertinence de la dite assertion bien plus qu'en physique, par exemple. J'ai donc avancé, en conséquence de la "famille trou noir" que des sentiments moteurs comme l'amitié n'existent pas. Terrik, que je n'ai jamais rencontré, dit la même chose et, si nos observations corroborent, c'est que nous sommes dans le vrai. Nous avons tous expliqué ici que le vol est une véritable institution culturelle protégée par les autorités (police, justice, éducation) ajouté à cela que la camaraderie de travail ne peut exister non plus car hors de la famille, on ne voit donc pas comment une entreprise digne de ce nom (et non une échoppe familiale) pourrait exister et être viable (et nous avons tous ici parlé de la "pause téréré"). D'ailleurs si des multinationales, toujours à l'affut d'un pays où s'implanter, n'ont pas retenu le Paraguay, malgré sa monnaie stable et la docilité sociale de la population, c'est que leurs sociologues ont fait les mêmes observations que nous, expatriés.

Bonjour JC

J'ai lu avec attention tout le forum concernant le Paraguay et j'aimerais si c'est possible recevoir ton texte le syndrome paraguayen.
J'ai pour objectif de venir au Paraguay avec une amie et j'aimerais grâce à ton vécu connaître mieux la réalité du pays et ses possibilités.
Merci d'avance pour ton aide.
Voici mon courriel : [email protected]

Bonsoir,
à la lecture de l'ensemble de messages précédents, j'ai nettement moins envie de créer une société (de services) au Paraguay.
A toutes fins utiles, je serai tout de même intéressé par lire avec attention "le syndrome paraguayen" de JC Paracom.
Je te contacte par MP pour te donner mon adresse courriel. Par avance merci.

Bonjour,

je souhaiterai lire le syndrome paraguayen. un membre de ma famille souhaite aller au Paraguay

merci par avance

voici mon courriel: [email protected]

Iotto88 a écrit:

Bonsoir,
à la lecture de l'ensemble de messages précédents, j'ai nettement moins envie de créer une société (de services) au Paraguay.
A toutes fins utiles, je serai tout de même intéressé par lire avec attention "le syndrome paraguayen" de JC Paracom.
Je te contacte par MP pour te donner mon adresse courriel. Par avance merci.


Histoires bancaires :

A toute fins utiles je vous signale qu'il est très difficile de faire des virements conséquents sur un compte bancaire paraguayen (si toutefois vous arrivez à en ouvrir). C'est relativement nouveau alors je précise :

Si vous n'avez pas un document solide pour "justifier l'origine des fonds" vous ne pouvez pas faire de transferts bancaires depuis votre compte en France. Dans mon cas j'ai pu ouvrir un compte quand je suis arrivé il y a 4 ans (sous la présidence de Lugo) et j'ai pu faire deux virement de 10.000 EUR pour ma trésorerie et un de 65.000 EUR sur le compte du vendeur quand j'ai acheté une maison. A cette époque aucun souci.

Ayant vendu une maison en France (héritage de ma mère) j'ai voulu faire un virement de 50.000 EUR depuis mon compte Boursorama Banque (à ce sujet cette banque qui fonctionne correctement en ligne mais est un désastre si on doit avoir à faire à des humains. Un mélange de fonctionnaires soviétiques et de zombies au cerveau très dégradé, ça fera l'objet d'un autre post).

Pour que ce virement soit accepté il a fallu :

- l'acte de vente
- la traduction d'icelui (réalisé par mes soins) et validé par une escribania.
- Ca n'a pas suffit ! Il a fallu que j'aille au consulat de France faire authentifier l'acte de vente (en français). Galère d'aller à Asunción ! De plus ce fichu consulat n'est ouvert que le matin et un jour sur trois (lundi, mercredi, vendredi) et est en congé à la fois avec les fêtes françaises et les fêtes paraguayennes (j'aurais du rentrer au quai d'Orsay, moi). Et il m'on fait payer 52.000 Gs leurs beaux tampons et signature.
- Donc une semaine entre la date de remise du dernier papier et l'arrivée effective sur mon compte (avec un coup de gueule pour accélérer le processus, ce qui est généralement efficace vu que les paraguayens acceptent tout dans la passivité totale).

Donc, mes biquets, si vous n'avez que vos économies sur votre compte bancaire français (ou suisse, belge et québécois puisque nous sommes sur forum francophone) vous l'aurez, exprimé dans la belle langue des maîtres du monde, "in the ass, depth", puisque vous ne pourrez pas fournir un "justificatif de l'origine des fonds". Comique quand on sait que le Paraguay est un des hauts lieux du trafic de la cocaïne et du blanchiment de l'argent de la poudre blanche. Mais vous pouvez déposer chaque jour 50.000.000 Gs, en espèces, sans qu'on ne vous demande rien (c'est mon banquier qui me l'a dit). Elle n'est pas belle la vie (pour les trafiquants) ?

Foutu, donc, pour y monter une activité économique, vous ne pourrez retirer de l'argent qu'aux distributeurs bancaires avec votre carte VISA française (900 EUR/7 jours avec la carte Premier). Consolation : de toute façon vous n'auriez rien pu faire avec les paraguayens (dixit un ami paraguayen). Jean-Claude d'Aregua y a laissé un bout de sa santé et moi j'ai fait un mois et demi de taule pour avoir oser chasser un jeune jardinier voleur de chez moi.

Dernier point financier : le guarani était solide (et il l'est toujours et on se demande bien pourquoi) toutefois l'inflation monte de plus en plus (on n'augmente pas un péage, par exemple, on double le prix). Donc il y 3 ans vous aviez des comptes à terme (CDA ici) que vous rapportaient 9,5 % net par an, maintenant c'est 6,37 %. Mieux qu'en France me direz-vous ? Ca se discute eu égard à l'inflation. Et n'oubliez pas que le guarani est une monnaie très locale, à 20 km de la frontière on ne sait pas ce que c'est. Et pour ne pas payer une double conversion de change, je préfère utiliser ma carte VISA française quand je suis au Chili ou au Brésil (l'Argentine c'est spécial, il faut avoir des US$ en espèces)

Tiens, je vois que le peso argentino remonte sérieusement : il y a quelque temps on l'achetait pour 340 Gs maintenant il est à 410 Gs. On va pouvoir peut-être, un jour, se délocaliser en Argentine ? Pays plus intéressant que le Paraguay il est vrai.

J'ai fait un virement (assez conséquent) à destination du Paraguay il y a quelques semaines, sans que ma banque paraguayenne m'ait demandé un quelconque justificatif.

Toutes les banques "blacklistées" par la Banque Centrale du Paraguay et par les US pour blanchiment d'argent demandent effectivement des tas de justificatifs. La tutelle est sévère pour ceux qui se sont fait prendre la main dans le pot de miel.
Il faut donc soigneusement éviter d'ouvrir un compte dans une de ces banques.

A ma connaissance, voilà les banques "moutons noirs". (je ne suis pas certain d'être exhaustif)
- Banco régional
- Banco continental
- Sudameris bank
- Banco familiar
- Banco vision
- BBVA (succursale du Paraguay)

Aux nouveau arrivants, évitez ces banques. A ceux qui sont résidents et qui ont un compte dans une de ces banques, changez de banque.

Bonjour!!!
J'aimerais que vous m'envoyer le syndrome paraguayen!! Mercii par avance

Modéré par kenjee il y a 8 ans
Raison : C'est préférable d'échanger les adresses email par messagerie privée s'il vous plait.

j'ai bien reçu le mail merciiii :)

OK

Finalement tu supprimes toutes les banques d un peu d importance au Paraguay, Que reste t il des banques confidentielles qui risquent de se tirer avec ton fric

Dans ta liste tu peux meme rajouter Banco de Fomento qui me cherchait aussi des poux dans mes demandes de virement. Et ce n est pas mieux avec City Bank, Finalement c est quoi ta banque Et ne me dit pas que c est HSBC qui, elle, est reellement grillee dans pas mal de pays, De plus si tu n est pas un millionnaire (en euros, pas en guaranis) tu ne les interesses pas.

ben les banques privées bien sur

Bonjour je souhaiterais le lire aussi. Voici mon ++++  merci par avance

Modéré par Maximilien il y a 8 ans
Raison : veuillez eviter de poster les données personnelles sur le Forum svp

bonjour
Comment se passe l'embauche d'une employée de maison?
Fait-on un contrat de travail?
Si la personne ne me convient pas comment rompre ?
Mes enfants iront au lycée français Marcel Pagnol, où loger pour éviter les embouteillages?
Avez-vous entendu parler de cette école,a-t-elle bonne réputation?
Merci de me répondre.
Pinotage

merci JC grace a toi je suis en Equateur, Cuenca et je m en trouve bien

Bonjour
C est moi avec qui vous avez parlé par téléphone ce matin

**


Contactez moi , SVP

Modéré par kenjee il y a 8 ans
Raison : veuillez s'il vous plait partager vos coordonnées uniquement en privé

Tu as essayé de m'appeler 3 fois hier dimanche mais pour nous le mois de janvier correspond au mois d'aout et le dimanche dans un hotel de détente... je ne te fais pas un dessin !
Envoie moi ton mail en message privé

xxx

Je m appelle Evgueni

Modéré par Bhavna il y a 8 ans
Raison : Merci de respecter la charte du forum et d'échanger vos coordonnées/mail via la messagerie privée svp
Je vous invite à lire la charte du forum

C'est parti !
Tu vas te faire encore ramoner par la modérarion, il faut envoyer tes coordonnées par message privé

Calvetti, ravi pour toi que tu aies atterri en équateur, et si mon syndrome y est pour quelque chose comme tu sembles le dire, au moins je ne l'aurais pas écrit pour rien !
Pour ceux qui se demandent pourquoi je ne suis pas allé là-bas, trop tard, je suis ficelé, prisonnier de mon hotel...

J ai tout reçu !! Je lis
Merci

en effet c est ton message qui m a refroidi sur le Paraguay Cuenca est tres bien concert de musique classique gratuit toutes les semaines ,alliance francaise dynamique avec bibliotheque et cinema en francais ,taux a10 /100 printemps eternel salutations

Bonjour JC,

nous aimerions avec ma femme nous expatrier au Paraguay pour y ouvrir un restaurant; dans cette idée, nous sommes plus que curieux de lire votre texte, pourriez-vous me l'envoyer par mp SVP ?

En vous remerciant par avance !

Salut Bruno
Envoie-moi une adresse mail STP c'est trop long.
Par ailleurs, et complètement à part de mon "syndrome paraguayen", j'expliquerai ici même (plus tard, j'ai du boulot) pourquoi je pense que c'est vraiment la chose à ne pas faire, et dans tous les cas la meilleure façon de se planter magistralement. Le but est que tout le monde puisse en profiter

Bonjour,

La restauration est un secteur qui n'est pas actuellement très porteur au Paraguay.
Il y a quelques années cela marchait très bien. Du coup, c'est devenu un effet de mode.
Tout le monde a voulu en ouvrir un.

Sans compter, toute la restauration plus ou moins informelle des bords de trottoirs ou de locaux à peine aménagés, l'augmentation du nombre de places assises a bondi de +50% en 2014 et de +27% en 2015 (chiffres du syndicat des restaurateurs d'Asunción), sans pour autant qu'il y ait eu une augmentation sensible de la clientèle.

Du coup, on ne compte plus les restaurants qui ouvrent puis ferment dans les 3 à 6 mois qui suivent, sans parler des restaurants implantés depuis de nombreuses années qui souffrent énormément (baisse des chiffres d'affaire et des résultats).

A cela il faut ajouter des prix immobiliers qui ont flambé, que ce soit dans le locatif et la construction, ce qui pèsent énormément dans l'exploitation et un fort ralentissement de l'économie locale.

Par ailleurs, comme toute activité au Paraguay, mais en particulier dans la restauration, il faut tenir compte d'un personnel qui rapine en permanence, qui vole ou détourne de la marchandise, qui ne facture pas le client pour toucher un gros pourboire en liquide, qui ne se présente pas au travail pour raisons diverses et variées (pluie, cousin au 3ème degré hospitalisé,...), et ce phénomène est encore plus marqué quand on est un patron étranger.

Je ne cherche pas à dissuader l'esprit d'entreprise, mais sans doute n'est-ce vraiment pas le bon moment.
Cependant, ce qui résiste le mieux aujourd'hui, semble être le produit de niche et très typé s'il rencontre une clientèle. Un type de restauration non existant sur place,

Bonjour Terrik !

merci infiniment pour votre réponse détaillée et instructive; cela m'aide beaucoup.

Salutations !

Bonjour
Je suis intéressé par votre document Syndrome Paraguayen



Merci

Modéré par Christine il y a 7 ans
Raison : please share your contact details via pm. Thank you
Je vous invite à lire la charte du forum

Je profite du message  ci-dessus pour réitérer ma demande pour le syndrome paragyayen à jc.paracom : *

Merci

Modéré par Christine il y a 7 ans
Raison : please share your contact details via pm. Thank you

Je profite du message ci-dessus pour corriger mon adresse originalement fournie

Merci

Modéré par Christine il y a 7 ans
Raison : veuillez partager vos coordonnées en privé svp.

Excuse-moi Bruno, je t'ai zappé
C'est fait !

jjranger, c'est fait également !

Bonjour JC Paracom,

J'ai lu attentivement vos articles relatifs au Paraguay ainsi que les réponses.

Vos arguments sont convaincants.

J'ignore si c'est la même chose au Panama ? en Thailande ?

Par contre, je sais qu'en Géorgie, le coût de la vie et la fiscalité sont faibles, les gens sont friendly, le climat correct, l'économie en croissance, la sécurité est bonne,...

Pouvez-vous m'envoyer par email votre livre intitulé "Le syndrome Paraguayen" s'il vous plait ?

Merci.

Bien à vous

Sophie

Bonjour Sophie,

Choisir un pays pour y vivre devient de plus en plus difficile, car en plus des formalités administratives d'installation, des conditions d'intégration dues au choc des cultures, maintenant vient s'inviter un nouvel élément  de taille : la stabilité géopolitique. Contrairement à ce que tu pourrais penser,la Georgie est loin d'être un pays serein, et je ne te cache pas que je n'irais pas m'y installer. Quand on voit le comportement de Poutine, sa soif de reconquête de territoires, je suis très inquiet pour l'avenir et pas seulement pour cette région. Par ailleurs, j'ai toujours pensé que les vieilles haines enfouies ne demandent qu'à se réveiller,  j'évite donc soigneusement les pays qui ont des régions séparatistes (l'Abkhazie + l'Ossétie du Sud)
Va lire cet article qui explique pourquoi la situation va dégénérer rapidement entre la Russie et la Georgie qui sera annexée inexorablement avec le temps, tu verras, tout le monde protestera pour la forme mais tous laisseront faire, car il n'est pas envisageable, et pour personne, de faire la guerre à la Russie. http://www.lemonde.fr/europe/article/20 … _3214.html

Concernant la Thailande sache que tout est compliqué pour s'y installer, du moins en tant qu'étranger.
Donne-moi ton mail en message privé (déjà pour t'envoyer le syndrome), je te donnerai en plus le mail d'un très bon ami (un vrai, pas seulement un pote) qui est marié depuis longtemps avec une Thaï et ils ont essayé de monter une agence de voyage en Thaïlande, résultat un bide terrible et beaucoup d'argent perdu. Il t'en parlera en détail, ensuite tu pourras juger sachant que lui, c'est du vécu, et pas du roman de bisounours sur les forums…

Panama, je ne connais pas, mais j'imagine qu'il doit y avoir quand même les mêmes mentalités d'arnaque et de mensonges au quotidien qu'ici.

Pour Sophie,

J'ai oublié de te dire quelque chose qui me semble important dans le mail que je t'ai envoyé avec le syndrome, mais comme ça intéressera probablement  tout le monde, je te fais cet ajout sur Expat.com pour que les autres puissent en profiter.

Depuis le temps que je vis ici, j'ai eu l'occasion de discuter avec beaucoup de gens qui ont quitté leur pays pour aller s'installer dans un autre pays de culture différente et qui y résident depuis un certain nombre d'années et leur avis est important car c'est l'avis de l'expérience
Oublions 5 minutes le Paraguay car pour un expatrié, aller vivre au Paraguay ou en Bolivie ne change pas grand-chose, à part l'altitude... Ce qui n'est pas le cas si tu t'expatries en Belgique ou en Suisse où il n'y a aucun choc des cultures. D'ailleurs peut-on réellement parler d'expatriation lorsqu'on part de France pour aller s'installer chez nos voisins et amis Suisses, Belges et Luxembourgeois qui sont issus de la même culture que la nôtre?
Or, tous ceux ce j'ai interrogés ici sont d'accord pour dire que dans une expatriation, certes la distance joue un rôle dans les liens familiaux, mais c'est toujours la différence de culture (et ses conséquences) qui fait que les gens font de la déprime ou pas, qu'ils rentrent au pays ou pas, qu'ils sont déçus ou pas complètement. Car lorsqu'on vient dans un pays de niveau culturel inférieur, inutile de se voiler la face, on est toujours déçu à terme, d'une façon ou d'une autre, il faut le savoir. Jette un oeil sur ce lien >  A voir
Je viens d'en parler une fois encore avec un ami qui vit ici depuis 2 ans. Il est Français, il a vécu 10 ans à Manaus, puis il a déménagé à Sao Polo où il a vécu 15 ans, il y a toujours son appartement.
Son avis est le même que le mien et ceux des autres expats de moyenne et longue durée.
On pourrait simplifier le problème de l'expatriation - car c'en est un -  en disant que :
- Une expatriation réussie dépend essentiellement de la capacité de chacun à supporter la différence.
- Les 2 premières années, tout est beau, tout est nouveau, tout est génial
- De 3 à 5 ans, l'attrait de la découverte et l'excitation passés, on commence à ressentir le choc des cultures et à voir le pays et les gens comme ils sont réellement.
- La période de 5 à 7 ans est capitale car ceux qui ne sont pas encore repartis doivent prendre sur eux pour accepter les différences et la solitude culturelle dont je parle souvent.
- Passé 7 ans, date charnière et si on est toujours là, c'est bon signe car ça voudrait dire qu'on supporte les différences, sans pour autant sauter de joie sur place en applaudissant des 2 mains et des 2 pieds. C'est mon cas, je suis là depuis 7 ans et j'ai moins envie de partir que l'année passée. Je dois donc faire attention car si on passe 7 ans, on peut facilement en reprendre pour 5 ou 10 ans de plus...
Mon copain de Sao Polo a failli repartir en France au bout de 6/7 ans (époque de Manaus)
A méditer !

Cher JC,

Je te remercie infiniment de m'avoir offert ton livre intitulé "Le syndrome paraguayen".

Il est très intéressant et très instructif : indispensable pour toutes les personnes qui veulent visiter ou s'établir au Paraguay et qui ne veulent pas avoir une mauvaise surprise.

Tout ce que dit JC dans ce livre est valable dans de nombreux pays en voie de développement d'après mon expérience et d'après celle de nombreux expatriés que je connais.

Après l'avoir lu attentivement, je me suis posé quelques questions.

Un entrepreneur français établit en Thailande et qui possède plusieurs hectares au Costa Rica ( où il passe 2 fois 2 mois par an depuis dix ans ) a dit dans une vidéo récent : "ici, les gens volent beaucoup."

Est-ce que c'est la même chose au Panama ?

Tu dis que tu n'as pas de boite aux lettres au Paraguay. J'imagine que tu n'es pas le seul résident du Paraguay dans ce cas. Tu as également écris qu'internet n'est pas très développé au Paraguay pour l'instant.

Mais alors, comment font les contribuables du Paraguay pour recevoir leur déclaration de revenu puis leur avis d'imposition ( je ne parle pas des entrepreneurs ) ? Plus généralement, comment fait l'Etat du Paraguay pour contacter un citoyen du Paraguay : par téléphone ?

Merci.

Cordialement

Sophie

Remarque :

La question "Est-ce que c'est la même chose au Panama ?" aux lecteurs de ce forum car JC m'a déjà dit qu'il ne sait pas.

La seconde question que j'ai posé ( celle relative aux communications entre l'Etat du Paraguay et les résidents du Paraguay ) s'adresse à JC.

Merci.

Sophie

Salut Sophie,
Je vais te répondre en deux fois car ta question du courrier appelle une réponse longue, mais que j'avais déjà utilisée pour d'autres personnes. Note que tu as bien fait, du coup je vais l'incorporer au texte du syndrome paraguayen.

"pas de boite aux lettres au Paraguay" : C'est une façon de parler évidemment, je m'explique :
Au Paraguay, les gens qui possèdent un compte bancaire de particulier sont extrêmement rares. C'est normal, je rappelle que nous sommes dans un pays qui fait réellement partie du quart-monde, le plus pauvre d'Amérique du Sud de surcroît. Comme il n'y a pas de comptes bancaires, il n'y a donc quasiment pas de courrier, mais je dois aussi expliquer pourquoi :

Quand on parle "courrier" la bonne question à se poser est de savoir de quoi est constituée la majeure partie du courrier qui arrive dans nos boites aux lettres en France où nous avons laissé s'installer au fil des années, un vrai cancer administratif doublé d'une main mise sur nos comptes bancaires. Imagine Sophie que demain tu n'aies plus dans ta boite aux lettres en France, ni avis de prélèvements, ni décomptes ou relevés (Eau - EDF - Chaine câblées - Téléphonie mobile - Internet - Impôts sur revenus IRPP - Taxe immobilière - Taxe foncière - Primes d'assurances - Crédits/emprunts), dis-moi que reste-il à part quelques factures normales ? Quasiment peanuts !
Depuis deux décennies, tous les organismes ont oeuvré pour favoriser (imposer ?) le prélèvement automatique mensualisé, non pas comme ils le prétendent pour simplifier la vie des gens - même si c'est vrai parfois - mais surtout pour réduire leurs frais de relances-recouvrement et des procédures administratives ainsi que frais internes de personnel. Tant et si bien qu'aujourd'hui, tout le système de paiement repose sur l'accès direct à notre compte bancaire qui offre aux organismes l'énorme avantage de nous faire avaler leurs hausses sans difficulté, car c'est un tel merdier pour les contester que la majorité des gens payent sans broncher, certains même sans s'apercevoir - ou beaucoup plus tard - du changement de tarif. C'est ce que j'appelle la main mise. Mais ce système a des exigences administratives, et il génère une paperasse phénoménale. En effet, pour avoir le droit de récupérer une somme passée en contentieux ou bien aller en justice, l'organisme est tenu d'avoir envoyé non seulement sa facture dans les temps, mais aussi l'avis de prélèvement, ainsi que les 3 relances légales si retard de paiement.
Je me suis donc trouvé à un moment de ma vie, a avoir plus de courrier personnel pour gérer ma famille que je n'en avais pour gérer ma SARL. Ainsi, bien avant le syndrome paraguayen, j'ai été atteint du syndrome de la boite aux lettres. Raymond Devos, lui, était possédé du percepteur, à voir absolument eh bien moi, j'étais possédé de la boite aux lettres …

Maintenant je réponds à ta question
Tu l'as déjà compris, comme peu de gens ont un compte bancaire il n'y a ni prélèvements, ni chèques, donc tout le sytème français s'écroule.  Ici, tout est différent car tout se paye en "efectivos".
Un système de courrier existe fort heureusement, mais sous plusieurs formes :
Le Correo Paraguayo, qui est l'organisme national, avec tout ce cela peut vouloir dire dans un pays d'Amérique du Sud et au Paraguay de surcroit. Il n'y a pas de boites aux lettres telles qu'on les connait chez nous, c'est-à-dire un peu partout, avec une camionnette qui relève le courrier à des heures relativement précises. Ici, il faut trouver le point de dépôt du courrier, généralement il n'y en a qu'un seul par ville, sauf les grandes. Ensuite, ton courrier arrivera peut-être, à condition de ne pas être pressé, car dans les différents comportements paraguayens, il en est un qui s'appelle en guarani "ñembotavy" et qui est une institution à lui tout seul. L'attitude ñembotavy consiste à t'écouter en faisant celui qui ne comprend pas, le parfait imbécile - ce qui n'est pas très difficile pour la majorité - et à penser tout haut  "toi le gringo, tu peux bien raconter tout ce que tu veux, je ferai ce que je veux, comme je veux et quand je voudrai bien le faire" Enfin, ça, c'est la définition dite officielle, celle que tu trouves sur le Net. La mienne est plus réaliste est issue de l'expérience de la relation avec ceux qui travaille avec moi. Ce serait donc plutôt du genre  "Toi gringo, tu m'emmerdes et je t'emmerde !"
Eh bien pour la Cie nationale "El Correo Paraguayo", figure-toi qu'elle est 100% ñembotavy, avec un courrier lui-même 100% ñembotavy, ce qui veut dire que le courrier arrive quand il peut, et quand il veut. Si tu envoies une lettre et que le camion passe quand le type boit son téréré, tu as tout faux, le courrier partira le lendemain ou le jour d'après, voire même la semaine d'après… Ainsi j'ai envoyé et reçu des lettres entre la France et ici qui ont mis entre 3 semaines pour les plus rapides, jusqu'à 10/12 semaines quelquefois, mais d'autres qui ne sont jamais arrivées, ni retournées à l'expéditeur, trop forts ces Paraguayens !
Voila pour le courrier national.

Les grosses boites et administrations, quant à elles, ne sont pas stupides au point de confier leurs factures au "Correo Paraguayo" Elles font appel aux nombreuses sociétés indépendantes qui portent les factures à domicile. Et tout ça est truculent, un type en motocyclette arrive chez toi à n'importe quelle heure et te donne un ou deux factures, car en fait il y en a très peu de factures par mois. Il existe aussi des indépendants payés directement par des organismes comme la Ande  qui est l'EDF du Paraguay. Alors là, c'est la grande aventure… Pour info, nous sommes tout un quartier à ne pas avoir reçu nos factures depuis plusieurs mois. Je suis allé voir le type chargé de la distribution (un voisin que je connais bien) qui m'a déclaré en me montrant d'énormes paquets de factures empilées dans un coin de sa pièce "Ca fait plusieurs mois que la Ande ne m'a pas payé, vous aurez vos factures quand je recevrai mes sous" J'ai eu beau lui expliquer que c'est normal, que la Ande paye à 60 jours ses coursiers, il ne veut rien entendre. Cet imbécile bloque les nouvelles factures tant qu'il n'est pas payé de la distribution des anciennes, et la Ande ne veut pas lui payer les anciennes tant qu'il ne distribue pas les nouvelles, typiquement paraguayen, c'est l'histoire du chien qui se mord la queue !
Il arrive très fréquemment qu'un facture m'arrive par un voisin qui l'a passée à un autre voisin. Ne ris pas, ce n'est pas une blague… Simplement le type à la motocyclette s'arrête chez un pote pour boire le téréré, il ne voit pas le temps passer, et après il a la flemme de venir jusqu'ici. Il lui donne sa facture à lui, plus la mienne en lui disant "tiens, quand tu descendras  à l'hôtel ( pour info 300m), donne cette facture au gringo !".   
Je te cite ces exemples car avec deux anecdote tu as une vision de toute la complexité du système de distribution du courrier ici.
Quand il y a des choses urgentes avec l'étranger il n'y a que Federal Express, DHL, ou mieux et moins cher, Chronopost-International (cocorico) sur lesquels on puisse réellement se reposer. Pour info, envoyer une carte bancaire de France à Asuncion coûte 90€ par DHL, 55€ par Chronopost qui est le plus rapide

Maintenant tu comprends mieux pourquoi  je ne suis plus possédé de la boite aux lettres comme Raymond Devos l'était de son percepteur, et pourquoi je dis dans le syndrome paraguayen qu'il n'y a pas de boite aux lettres.