Aspects positifs (un peu) et négatifs (beaucoup) du Paraguay

Ca va sûrement être dans le sens de ce qu'a écrit Jean-Claude même si les optiques sont un peu différentes. Pour l'instant ça tient en deux documents à la sauce Word 2010 (mais ça peut aisément se mouliner en pdf).

Bonsoir Williamhoustra

ok

Pouvez vous aussi me les envoyer ?
Nouveau sur le Forum, tous les avis sont bons à prendre.
Nous souhaiterions nous expatrier en Amérique Latine, pourquoi pas le Paraguay ? Commerce, loisirs, restauration ? Une affaire à reprendre ou à créer ?

A votre disposition pour plus de lumières.
Sébisa

Bonjour Sebisa,

Je vous prépare et envoie ça. Mais il me faudrait une adresse émaillée pour cela.

Au niveau activités, le premier mois, quand on arrive au Paraguay on se dit "Mais il manque plein de trucs !". Je ne parle pas d'objets de luxe mais de ceux de la vie courante. Par exemple ils utilisent des pelles qui ne sont que des bêches à poignées, au manche trop court (les paraguayens ne sont pas bien grands en moyenne, mais quand même) et à la lame bien verticale. Pourquoi alors qu'ils ne font aucune jardinage (ils ont tous des maisons avec jardins mais jamais je n'ai vu de jardins potagers au Paraguay comme il en existe en France même dans les petits terrains entourant des maisons en banlieues) et que les produits frais qui arrivent aux supermarchés sont dans un état désastreux 9 fois sur 10 ? Donc les dites pelles servent à manipuler terre et ciment (ils font du mortier avec de la terre sableuse ici !). Essayez de faire le terrassier avec une bêche paraguayenne et vos vertèbres m'en diront des nouvelles.

Et Williamhoustra parla ainsi à son cœur : "Yaka importer de bonnes pelles de chantier et je vais faire fortune !". Idem pour les éponges (n'existent pas ou alors c'est juste des morceaux de mousse inutilisables comme éponges). La moutarde est mauvaise et très chère. Les composants informatiques sont pratiquement inexistants, obsolètes et vendus dans des microboutiques par des vendeurs qui n'y connaissent rien (j'ai vu une fois un processeur i7 mais ils n'avaient pas le ventirad ad hoc ignorants probablement que Intel ne fournit plus avec ses processeurs un ventirad vu qu'ils étaient très insuffisants). Et des exemples comme ça je peux vous en donner 32767.

A un moment ça a fait "drinn" dans ma petite tête et ça m'a rappelé l'Afrique où je me disais "Quand il y a tout à faire c'est qu'il n'y a rien à faire". Et si aucun supermarché français n'est implanté au Paraguay (alors qu'il y en a plein, outre l'Espagne, en Argentine) c'est qu'il doit y avoir une raison. Outre le côté timoré des paraguayens il faut rappeler que le Paraguay est classé 150e (sur 175) dans l'indice de corruption de Transparency International. En Amérique du sud il n'est battu que par le Venezuela qui y a la première place (rang 160). Alors qu'Uruguay et Chili devancent même la France.

De plus les paraguayens n'ont aucune conscience professionnelle. Même dans des boutiques sensées être pro c'est du grand n'importe quoi, par exemple le concessionnaire Isuzu me vend une jante de 15", sans rien me dire ni me demander, alors que seuls les anciens modèles au moteur de 2,5 l utilisent cette dimension, tous les moteurs de 3 l utilisent un diamètre de 16". Et tout est comme ça ! Quand on achète quelque chose il faut le déballer et le vérifier. Par exemple le tuyau vendu avec un compresseur et qui ne peut s'y connecter, etc.

De plus mener une activité de commerce, ne fut-ce qu'un restaurant, est impossible car ici les gens volent tout, y compris et surtout ceux qu'on embauche. C'est déjà la règle entre paraguayens mais avec un gringo tous les coups sont permis. Ca peut être même être dangereux. Un exemple récent : un allemand qui avait un chantier et qui se mettait en pétard car la pose téréré (leur maté local qui fonctionne comme une drogue) au lieu de durer 15 mn durait plutôt deux heures, s'est fait immédiatement descendre par un ouvrier possédant un révolver et qui devait sûrement considérer comme inconcevable qu'on lui demande de travailler.

Voila pour l'ambiance. Généralement un an suffit pour comprendre qu'il n'y a rien à faire dans ce pays que l'on considère, à tort, comme hispanique, vu son environnement en Amérique du sud.

Donc pour "commerce, loisirs, restauration" ce n'est pas du tout le pays qui convient. Ca serait beaucoup mieux en Argentine, mais il y a trop de problème avec leur monnaie, l'Uruguay, c'est sympathique et civilisé mais c'est un peu petit, le Chili a une très bonne réputation et les chiliens sont très sociables. Je viserais plutôt ce pays. Les autres, au N, je ne les connais pas.

Avant de jeter son dévolu sur un pays il faut passer son temps à le connaître, ne pas faire comme moi (impardonnable ! Alors que j'ai étudié les sciences humaines) en s'arrêtant juste sur des critères objectifs. Pas de problème de temps puisque le visa de tourisme de 3 mois se recharge si on fait un aller-retour à la frontière. Une fois repéré le bon coin qui vous plait et établi des contacts avec les locaux vous pouvez envisager d'y être résident. Et si vous créez une entreprise avec des locaux (vous faites des promesses d'embauche à ceux que vous avez repérés) les "tramites" se font alors rapidement.

Une chose est sûre : il n'y a aucun avenir à perdurer en France (malgré mes déboires ici je ne regrette pas d'avoir quitté l'amère patrie où ce n'était que taxes, impôts, racket radar, etc.), mais il ne faut pas faire du bisounoursisme pour autant. Si le pays idéal existait, ça se saurait, et tout le monde viendrait y vivre. Du coup il ne serait plus idéal car tout le monde se marcherait sur les pieds.

Merci pour ce retour.

A priori ce n'est pas du tout beau.

Est ce que quelqu'un va pouvoir nous dire autre choses ?

Sinon je vais désespérer .....

SEBISA a écrit:

Merci pour ce retour.

A priori ce n'est pas du tout beau.

Est ce que quelqu'un va pouvoir nous dire autre choses ?

Sinon je vais désespérer .....


Meuh non, faut pas ! Il y a d'autres pays en Amérique du sud. On exclue toutefois l'Argentine pour y faire une activité économique. Je viens encore de recevoir le témoignage d'un qui y avait fait un hôtel-restaurant du côté de Salta et qui se retrouve jeté de la résidence permanente au motif que, pour être agréé, un hôtel doit avoir 8 chambres et qu'il n'en a que 6. Cet hôtel-restaurant est donc invendable et, de toute façon, ça serait pour

SEBISA a écrit:

Merci pour ce retour.

A priori ce n'est pas du tout beau.

Est ce que quelqu'un va pouvoir nous dire autre choses ?

Sinon je vais désespérer .....


Meuh non, faut pas ! Il y a d'autres pays en Amérique du sud. On exclue toutefois l'Argentine pour y faire une activité économique. Je viens encore de recevoir le témoignage d'un qui y avait fait un hôtel-restaurant du côté de Salta et qui se retrouve jeté de la résidence permanente au motif que, pour être agréé, un hôtel doit avoir 8 chambres et qu'il n'en a que 6. L'Argentine aime bien changer en permanence les règles. Cet hôtel-restaurant est donc invendable et, de toute façon, ça serait pour récupérer des pesos dévalués qu'il est impossible (et interdit) de changer en monnaie sérieuse. Mêmes déboires pour une dame qui y a travaillé (comme salariée, elle) et qui veut rentrer en France et ne peut convertir son pécule en euros. Donc l'Argentine c'est juste pour s'y promener.

Le Paraguay, malgré tous ses défauts essentiellement humains, n'a pas celui-là. C'est peut-être malin d'y ouvrir un compte d'épargne (qui fonctionne comme un compte normal et qui rapporte 0,5 % par trimestre, mieux que le Livret A de l'amère patrie qui ne permet pas de s'en servir comme un compte courant) la tarjeta VISA debito est gratuite et permet de payer et de retirer de l'argent partout en Amérique du sud. Je crois qu'il n'est même pas nécessaire d'être résident pour ouvrir un compte.

Un site (pour moi le meilleur dans sa catégorie) pour les taux de change et les comparaisons (en graphiques et en données)  entre toutes les monnaies possibles pour des périodes jusqu'à 10 ans : le lien que j'ai pour avoir sous le nez la cote EUR/PYG xe.com/?c=PYG

Le Paraguay peut servir de camp de base en Amérique du sud. J'y ai une maison bunker (c'est un pays de voleurs, je le répète) en simple location. Je n'ai aucun contacts avec les paraguayens et je n'en veux pas (j'ai déjà donné) et, si je ne suis pas a casa pour papoter sur expat-blog (avec une connexion ADSL escargotesque) c'est que je suis "on the road again" dans un pays voisin en attendant de me fixer, au Chili très probablement.

En tout cas metci pour toutes ces informations William.
On apprend des choses concrètes avec toi. Tu nous dira pour le Chili, à vous lire.
Bien à vous

Pour les placements, il y a quand même beaucoup mieux que le 0,5% par trimestre, à condition de bloquer l'argent sur de petites périodes (de 3 mois à 2 ans).
On trouve facile sur un an du 5% en dollar et du 8% en guaranies (monnaie paraguayenne).
Cela fluctue. L'année passée on était à 8% en dollar et 11% en guaranies. J'ai oublié, net d'impôt bien sûr.

Pour un compte, sauf magouille et banques douteuses - tout étant toujours possible - , il faut une résidence et sa carte de résident.

Et WilliamHoustra, pour ton amie Argentine, il suffit qu'elle passe par le Paraguay et qu'elle change ses pesos contre du dollar avant de repartir en France.
Il y a énormément d'argentins qui font le voyage.

J'ai juste parlé du compte d'épargne fonctionnant, en fait, comme un compte courant. Mais il y a mieux, c'est sûr. A Vision Banco, il y a une semaine, j'ai placé des sous dans l'équivalent d'un compte à terme qui s'appelle ici CDA. Les nouvelles règles sont : le montant déposé est bloqué sur un an et demi et le rendement net (réellement, sans impôts taxes ou joyeusetés à la française) est de 9 % par an. Il y a aussi Interfissa qui est une semi banque, une financière plutôt. Ce sont les grands groupes où on peut raisonnablement leur faire confiance.

Mon "amie" argentine, est un bien grand mot, juste une dame qui pleurait sur un forum. Comme je suis dans le cas que tu cites : vadrouillant souvent en Argentine, je me proposais de lui racheter tout ou partie de ses pesos au cours Euro blue et je lui faisais immédiatement un virement depuis ma banque français sur sa banque française. Mais je n'en ai plus entendu parler (elle doit noyer son chagrin dans du Michel Torino...).

Williamhoustra, je peux comprendre ta déception. Par contre, le fait qu'il y ait beaucoup de voleurs, je dirais que c'est le cas dans la majeure partie de l'Amérique Latine. Au niveau sécurité, le Paraguay est quand même un des pays les plus sûrs du continent.

Un project d´expatriation pour finir vivant dans un bunker ne peut jamais être un projet bien abouti.

Cristóbal83 a écrit:

Williamhoustra, je peux comprendre ta déception. Par contre, le fait qu'il y ait beaucoup de voleurs, je dirais que c'est le cas dans la majeure partie de l'Amérique Latine. Au niveau sécurité, le Paraguay est quand même un des pays les plus sûrs du continent.


Ma petite personne importe peu, ce que je rapporte ici ne m'est pas spécialement destiné, les paraguayens en pâtissent tous les jours. Le vol est, ici, une identité culturelle. Normalement la justice fait la loi sur les voleurs mais au Paraguay ce sont les voleurs qui font la loi sur la justice au point d'envoyer leurs victimes en prison à leur place. Même Taubira n'en est pas - encore - à ce stade. Le pays le plus sûr du continent ? Tu veux rire ! Ici on tue "pour une poignée de dollars". C'est un pays très violent, au contraire, les gringos sont une cible privilégiée car ils fantasment sur les matelas de dollars qu'on aurait  dans nos chambres alors que, au contraire, les gringos utilisent leurs comptes en banque et leur carte Visa. Les paraguayens, je ne sais pas pourquoi, se refusent à avoir un compte en banque (gratuit et même rémunéré à 0.5 % par trimestre) et une carte Visa (gratuite elle aussi). Ils adorent stocker leurs sous en billets et il y a plus à voler chez les paraguayens que chez les gringos en monnaie.

paulopereirra a écrit:

Un project d´expatriation pour finir vivant dans un bunker ne peut jamais être un projet bien abouti.


Mon "camp de base" est, effectivement, un bunker. Ce qui fait que je peux, raisonnablement, aller vadrouiller sans être certain d'être pillé pendant mon absence. En comparaison le pavillon de ma mère à 12 km au S de Toulouse, inhabité depuis 3 ans n'a pas été forcé ce qui aurait pourtant été facile par la porte donnant sur le jardin. Une des raisons aussi pour laquelle les paraguayens ne sortent jamais de chez eux : la peur d'être pillé. Donc je ne "finis" pas vivant dans un bunker, je n'ai simplement pas envie de me faire voler dans ce pays de m***. Un exemple : je me suis bien juré de ne pas faire entrer un paraguayen dans ma maison, mais j'ai fait une exception pour des ouvriers venu réparer un climatiseur en panne. Quand ils sont partis j'ai constaté que ma lampe frontale à diodes avait disparue. Quand j'ai raconté ça à mes amis paraguayens ils m'ont dit "Mais quand quelqu'un vient chez toi pour travailler il faut être là à le surveiller pour qu'il ne te vole rien".

Ceci étant dit mon camp de base, toujours bunker puisque je n'y vivrais pas en permanence et qu'il y a quand même des voleurs partout, sera déménagé quand j'aurais trouvé un endroit plus intéressant, à la fois sur le plan géographique et humain. Au Chili très probablement.

je vous comprends senõr Houstra.

Au delá des "facilités" administrative, je n´ais trouver aucune autre raison attirante pour rester sur place, et une fois sur place, les "défenseur européen du pays qui ne jure que pours cette destination" avais tous des "affaires à vendres" pour retourner au continent européen, et donc ne cherchais que des pigeons en quete d´aventure.

On ne recontre pas toujours les mécontants sur cette espaçe, donc je valide votre impréssion et mise en garde aux candidats. Et encore, l´ambiance est execrable et le cout de vie est plus elevée que aux Portugal

@paulopereira Nous sommes en phase et si je fais état de mes déboires, toute honte bue, c'est afin que d'autres ne tombent pas dans le panneau comme je l'ai fait moi-même. "Gagner pour vous, pour moi perdant, avoir été peut-être utile" comme l'écrivait Louis Aragon.

On m'a rapporté que Marc Trillard, a écrit un livre sur le Paraguay avec lequel il a gagné le prix Interallié. Il racontait la vie d'une famille française venue s'installer au Paraguay, croyant trouver l'eldorado. Le prix Interallié récompense un travail d'investigation. Il est l'équivalent francophone du prix Pulitzer. Je n'ai pas lu ce livre (les livres, même en espagnol, ils ne connaissent pas ici à part quelques rares librairies au centre d'Asunción), mais si vous avez l'occasion de le trouver il sera sûrement très instructif.

Généralement un an suffit pour comprendre qu'il n'y a rien à faire et à vivre au Paraguay. On y trouve toutefois une catégorie de "gringos" qui y perdure depuis 10, 15 années. Non pas qu'ils auraient fait fortune avec une estancia prospère car, au contraire, ils sont dans un état économique et psychologique désastreux, se contentant de la stricte survie. Des "lumpenparaguayens" en référence au "lumpenproletariat" de K. Marx car il y a des similitudes(1). Ils n'ont même plus le tonus vital d'aller, au moins, voir dans les pays voisins. Ils justifient leur immobilisme par "C'est pareil ailleurs" dont ils ne connaissent pourtant rien car ils ne sont jamais sorti du Paraguay alors que je considérais, moi, avant de m'y fourvoyer, que la situation centrale en Amérique du sud de ce pays serait très bien pour y fixer son "camp de base" et rayonner dans tous les pays alentour. C'est de cette catégorie de lumpens dont les nouveaux arrivants doivent le plus se méfier car, tout roublards qu'ils sont, ils ne sont pas de niveau à leurrer des paraguayens qui, eux, sont ceinture noire dans ce sport, alors ils se rabattent sur la "bleusaille" en expatriation qui est une proie plus facile.

Mais qu'à donc de si spécial la mentalité paraguayenne ? Cela n'a rien d'ethnique. Déjà parce que les guaranis pure race sont rares, d'autre part parce que les paraguayens qui ont eu l'occasion de vivre à l'extérieur ont changé de mentalité et sont fort critiques et mal à l'aise quand ils retournent dans leur pays. Près des zones frontalières la mentalité est différente. Que ce soit à Ciudad del Este (près du Brésil et lieu de tous les trafics), Encarnación (sur le bord du rio Parana, en face de Posadas, Argentine) ou même à Puerto Falcon (à la frontière argentine près de Clorinda). Quand on s'interroge sur cette spécificité on trouvera comme opposants, dénigrants la dite spécificité, les tenants du "tout se vaut et rien ne vaut" que dénonçait F. Nietzsche.

Tout tourne principalement autour de la structure familiale et c'est là la spécificité : un mélange de trou noir dont on ne s'évade pas et de dieu jaloux interdisant toute relation humaine hors de, ou n'intéressant pas, la famille. Cela nécessitait de chercher le pourquoi du comment. J'ai donc passé, moi aussi, un an, mais je ne me suis pas arrêté aux conséquences, je voulais connaître les causes (c'est ma nature de chercher à comprendre et je bénéficiais des bases en sciences humaines). Pour concocter ma potion de savoir il me fallait, outre un brin de psychanalyse et une pincée de structuralisme, une connaissance historique que je n'avais pas et qui me bloquait : la guerre de la Triple Alliance. Non pas en tant que guerre mais sur la suite, la reconstruction démographique du pays et du pouvoir sans précédent confié aux femmes-mères, noyaux centraux des familles au même titre que le sont les reines des ruches et des fourmilières. Une fois tout ceci mis en place, je me trouvais devant une "théorie unitaire" comme on dit en physique qui permettait d'expliquer presque tout de ce qui n'allait pas au Paraguay : pourquoi on n'y trouve aucune entreprise de grande taille, industrielle ou non, pourquoi les travaux collectifs (voierie, routes, structures municipales et urbanisme) sont réduits au strict minimum, pourquoi il n'y a pas d'espace public, en particulier l'aménagement des coins "nature" dans ce pays qui n'est quand même pas surpeuplé, pourquoi les relations humaines sont si pauvres et pourquoi le niveau culturel est un des plus bas d'Amérique du sud et qu'il n'y a aucune curiosité de la part des paraguayens, même des jeunes, pour améliorer savoir et culture, etc.

Tout ça fera l'objet d'un bouquin. Oserais-je dire que mon immodestie vise aussi le prix Interallié ? J'ose !

(1)« avec des roués ruinés n'ayant ni ressources ni origine connues… […] les rebuts et laissés pour compte de toutes les classes sociales, vagabonds, soldats renvoyés de l'armée, échappés des casernes et des bagnes, escrocs, voleurs à la roulotte, saltimbanques, escamoteurs et pickpockets, joueurs, maquereaux, patrons de bordels, portefaix, écrivassiers, joueurs d'orgue de barbarie, chiffonniers, soulographes sordides, rémouleurs, rétameurs, mendiants, en un mot toute cette masse errante, fluctuante et allant de ci-de là que les Français appellent « la bohème » » (K. Marx, Le 18 brumaire de Louis Bonaparte, 1852, citation extraite de Wikipedia)

@ william,
au moins mantenant et vus l´obtention de la "cédula" vous pouver vous installer sur dautres pays du Mercosur non ?

@paulopereirra
Je ne crois pas. Le Mercosur n'a rien à voir avec l'Europe. Il permet juste à ses ressortissants de pouvoir passer la frontière avec leur cedula sans nécessiter un passeport. Dans mon cas ça ne change pas grand chose parce que le passeport je l'ai. Par contre pour passer la frontière avec son véhicule la cedula est demandée à la sortie. Le séjour non résident dans les pays d'Amérique du sud est facile car il suffit de passer la frontière tous les 3 mois. Prendre une location ne nécessite pas d'être résident. Par contre transférer ses affaires personnelles sans payer de taxes douanières si.

Encore un "mite" qui tombe.
On écrit sur cette espaçe que aprés l´obtention de la cédula, on peut etre mobile sur l´espaçe mercosur via les accords.

http://www.mercosur.int/t_generic.jsp?c … ria#viajeshttp://www.mre.gov.py/v1/Adjuntos/merco … iamsur.pdf

Çela peut être intéressant pour ceux qui désire sintaller dans un pays du mercosur.
Donc, rien de tout çela ?

@Williamhoustra:
Même si je nie pas le taux de criminalité paraguayen, je maintiens qu'il est largement inférieur à des pays comme le Brésil, l'Argentine, le Mexique, le Salvador,... "La vida no vale nada" mais c'est commun à toute l'Amérique Latine. Mais nous ne voilons pas la face, la situation en Europe n'est pas brillante non plus. Avec, à mon sens, une différence importante, la violence gratuite y est beaucoup plus élevée.
Quant à sa situation culturelle, je suis d'accord avec toi même si les choses évoluent positivement. Le Paraguay reste un pays très fermé qui n'a pas d'accès à la mer. C'est le seul pays (avec la Bolivie) de tout le continent dans ce cas là. Je crois que c'est aussi une des raisons principales du manque d'ouverture.
Le livre de Trillard c'est "Eldorado 51", il a l'air intéressant. Je vais me le procurer.

Eldorado 51 a été écrit par un monsieur qui se targuait de bien connaitre le Paraguay après un séjour de quelques semaines.

Ce livre n'apprend rien et constitue plutôt de la désinformation. A la décharge de l'auteur il s'agit plus d'un roman dans le genre "horreur" .

Je conseille plutôt ce livre:
Méfiez-vous des paradis -  Aventures et mésaventures d'un français au Paraguay
1954
de Mahé Marcel

Ce livre, bien qu'ancien, n'a pas pris une ride dans sa description des comportements paraguayens et l'histoire (vraie) est encore très révélatrice des risques, combines et dangers qui guettent tout expatrié au Paraguay.

ouch, un bouqin de 54 encore d´actu !
Ça me fais penser aux meubles vendu sur "casa rosada" tout pouri et plus cher que chez Ikea...
Connaisser une source format kindle ? amazon.fr/paradis-aventures-mesaventures-francais-paraguay/

Hola Terrik. Sûr qu'à l'époque Stroessner il ne me serait pas venu à l'idée de m'installer au Paraguay. Toutefois l'ex évêque Lugo, farouchement anti corruption et dans la mouvance de la "théologie de la libération" me plaisait, bien que je sois un athée indécrottable. Le Chili n'était encore pas sûr quand je me suis décidé à partir. Actuellement je n'ai plus de doute et je vais faire ce qui faut pour y vivre (et, géographiquement, c'est bien plus intéressant que le Paraguay). La señora Bachelet a eu une enfance terrible, quasiment shakespearienne, et elle ne risque pas d'avoir la moindre complaisance avec les militaires putschistes (la faute de Salvador Allende, mais on lui pardonne car il l'a payé de sa vie). Elle est très sérieuse et j'ai beaucoup de respect pour elle. Et puis Bachelet c'est très français, na ! J'avais un petit ami à l'école communale qui s'appelait Sylvain Bachelet.

Il n'y a aucun doute que je vais faire ce qu'il faut pour être résident au Chili. Mais, comme toute administration, celle du Chili est réputée tatillonne (et incorruptible, une qualité du Chili) et je ne sais si je pourrais remplir les conditions (retraité, certes, mais de peu de pension de retraite). Je vais plutôt jouer la carte informaticien (formateur) mais il serait bien que je débauche un jeune chilien intéressé, lui aussi, par cette activité, ce qui serait bien vue par la dite administration tatillonne. Si vous connaissez un de ces oisillons rares, envoyez le moi par Chronopost.