Les clichés les plus populaires sur la vie au Paraguay

Les principales idées reçues sur l'expatriation au Paraguay (ou ailleurs) sont celles du 1er couplet de la chanson de JJ Goldman :

Là -bas
Tout est neuf et tout est sauvage
Libre continent sans grillage
Ici, nos rêves sont étroits
C'est pour ça que j'irai là -bas

Que l'on pourrait résumer par l'changement d'herbage réjouit les veaux ou pour une expatriation en Suisse, donc moins exotique et plus locale l'herbe est toujours plus verte dans le champ du voisin

les clichés qui reviennent le plus souvent sur la vie au Paraguay  sont les mêmes que pour n'importe quel pays qu'on peut idéaliser parce qu'on cherche autre chose

La bonne question étant de savoir ce que peut être cette autre chose sachant que chacun a de l'autre chose une idée qui lui est propre, donc différente pour chacun. C'est d'ailleurs pour ça qu'au Paraguay (ou ailleurs) les nouveaux arrivants voient tout en rose (qu'est-ce qu'on est bien, qu'est-ce qu'on a bien fait d'venir), un peu comme quand on change de femme de ménage où la nouvelle n'a évidemment que les qualités que n'avait pas l'ancienne, et aucun des défauts de l'ancienne, CQFD.
Après 3 ans, la routine ayant fait son oeuvre, l'attrait de la découverte et l'excitation passés, on commence à ressentir le choc des cultures et à voir le pays et les gens comme ils sont réellement.

Conclusion : Avant de s'expatrier pour un pays qu'on croit connaitre et dont on ne connait rien en réalité, il est mille fois préférable de s'imposer un regard réaliste sur les aspects les plus négatifs de ce pays, avant le départ, sous peine de cruelle désillusion.

Pour ma part, je m'étais bien préparé donc je n'ai pas eu vraiment de difficulté si ce n'est que j'ai découvert ici ce que représentait de côtoyer l'ignorance au quotidien, ce n'est pas une mince affaire…
Le Paraguay fait réellement partie des pays du quart monde. Malgré ce que tout le monde ici veut bien dire, c'est un pays riche dont les richesses ne sont pas redistribuées et la majeure partie de sa population vit sous le seuil de pauvreté (le plus pauvre d'Amérique du Sud depuis cette année), il fait donc partie des pays les moins avancés puisque c'est la nouvelle dénomination du tiers et quart monde. L'ignorance est omniprésente, et on la trouve à tous les niveaux sans gratter beaucoup, même derrière des titres pompeux.

Quant à savoir si j'avais cette vision avant de m'installer dans le pays, surement pas. Comme un imbécile je me suis basé sur les données internationales qui sont surement bonnes pour les pays du G20 mais totalement fausses pour beaucoup d'autres. Dans mon syndrome paraguayen  je dis : lorsqu'on s'expatrie au Paraguay ou en Bolivie, on accepte de vivre au quotidien avec des gens qui de 75 à 80%, n'ont pas dépassé l'école primaire, dénués de toute curiosité intellectuelle et qui s'en foutent royalement de surcroît ! Ça, effectivement, je ne l'avais pas prévu…
Qu'en est-il aujourd'hui avec le recul ? Bonne question ! J'ai choisi le Paraguay plutôt que l'Espagne car celle-ci n'était pas dans mes moyens à l'époque et que le Paraguay était le pays le moins cher d'Amérique centrale ou du sud, pour s'y installer.Maintenant, c'est le contraire, j'ai bonne mine…
Alors je positive en regardant ce qui se passe dans le monde où 50% de la population n'a pas accès à l'eau potable, ni à la nourriture en quantité suffisante, ni aux soins, et pensant que la majorité de ces peuples subissent la guerre.
Je vis bien, dans un décor de rêve, avec un climat presque idéal, je fais partie des privilégiés, j'ai un lien avec le monde pensant grâce à Internet, que demander de plus, confortablement installé dans ma prison dorée ?

Bonjour,
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir m'envoyer votre texte "Le syndrome Paraguayen.
Merci d'avance,
Lionel

Bonjour JC.PARACOM,

Je m'interroge sur le Paraguay et vos interventions m'interpellent car je suis en mode recherche d'un pays pour une nouvelle expatriation et vos propos me donnent envie d'en savoir plus.

Je suis rentré en France après 5 années passées en Afrique de l'Ouest, mais j'ai du mal à me réintégrer, même beaucoup de mal. Et je crois voir en vos propos des informations qui me seraient fort utiles.

Bien sûr, je reste ouvert à vos conseils quant à d'autres destinations éventuelles...

Pourriez-vous me faire parvenir votre synthèse du "syndrome Paraguayen" svp ?

En vous remerciant par avance.

Je vous souhaite une bonne journée.

Sébastien.