Marlene Cronje : Une expat entrepreneur qui veut aider d'autres petits entrepreneurs

Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous parler de votre parcours ?

Bonjour! Je vis à Maurice depuis un peu plus de quatre ans et je suis originaire de Pretoria, en Afrique du Sud. J'ai toujours été une passionnée de bricolage. J'ai aussi toujours voulu être financièrement indépendante et en 2013 j'ai commencé à animer des ateliers d'initiation au bricolage et d'entrepreneuriat en Afrique du Sud. Et quand la chance de m'installer à l'ile Maurice et d'y poursuivre mes activités économiques s'est présentée, j'ai sauté dessus.

Que faites-vous actuellement?

Ma passion pour l'entrepreneuriat et mon amour pour l'enseignement m'ont amené à développer mon propre atelier ici, ce qui est un rêve depuis de nombreuses années. Je travaille avec des personnes fantastiques et expérimentées ayant des backgrounds bien différent qui m'ont rejoint pour partager leurs compétences et leurs connaissances. J'ai un espace à Pamplemousses où j'enseigne le bricolage et nous proposons une variété d'ateliers allant de la peinture sur céramique à la tapisserie d'ameublement.

Avec des personnes qui perdent leur emploi à cause de la crise du COVID-19, nous voulons vraiment leur offrir une opportunité d'acquérir de nouvelles compétences et les aider à démarrer leur propre petite entreprise. Nous avons créé la fondation Purple Lime qui se consacre à la formation pour responsabiliser et aider les entrepreneurs à s'établir.

Je travaille également, avec une équipe majoritairement mauricienne, au Good Shop où nous vendons des meubles, des vêtements et des livres recyclés et upcyclés. Je travaille sur de nouveaux meubles et concepts amusants dans le magasin et je donne la priorité aux personnes confrontées à des obstacles à l'emploi. Plus de 60 % du personnel de Good Shop ont des obstacles à l'emploi. J'ai des stagiaires dans l'atelier qui sont sourds et donc notre formation consiste aussi à apprendre à communiquer avec eux.

Qu'est-ce qui vous a amené à l'île Maurice ?

J'avais besoin d'un vrai changement de rythme de vie et d'un cadre moins stressant ; c'était aussi un choix professionnel puisque des opportunités d'affaires se sont présentées à moi. Après des années à développer mon enseignement et mon bricolage en Afrique du Sud, l'île Maurice m'a offert une nouvelle façon de vivre mes passions.

Quel a été l'impact de la crise sanitaire mondiale sur votre activité professionnelle ?

Cela a été un défi car mes entreprises sont basées sur l'interaction humaine dans l'atelier et bien sûr, The Good Shop a dû être fermé pendant les différentes crises. Cependant, j'ai travaillé sur nos nouveaux quartiers commerciaux et numériques qui offriront du mentorat et de la formation en ligne. Cela m'a donc donné l'opportunité d'innover et je suis très satisfaite des opportunités que cela nous permettra d'offrir aux gens ici sur l'île.

Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés en tant qu'entrepreneur expatrié à Maurice ?

Bien que la création d'entreprises et la recherche d'un espace de travail aient eu leurs défis, j'ai trouvé que les habitants de Maurice sont très accueillants et amicaux, ce qui a facilité l'obtention d'aide pour faire avancer les choses.

Quels sont vos plans pour l'avenir?

Je veux continuer à construire et développer l'industrie créative ici à Maurice et encourager tout le monde, en particulier pendant la pandémie, à cultiver et développer des compétences existantes, nouvelles et utiles et à aider les entrepreneurs à lancer leur propre petite entreprise. J'adore enseigner et j'ai rencontré tellement de personnes fantastiques qui ont pu utiliser ce que nous leur avions appris pour démarrer leur propre petite entreprise. Enseigner le bricolage est tout ce qui me passionne et j'espère continuer à créer un espace pour que tout le monde à Maurice, quelle que soit sa situation, puisse s'épanouir.