Nouveau climat : comment s'adapter ?

Vie pratique
Publié le 2019-10-01 à 12:31 par Anne-Lise Mty
Le climat est souvent un facteur décisif quand vient le temps de choisir une destination d'expatriation. Nombreux sont les expatriés qui cherchent à partir au soleil, mais certains se retrouvent dans des pays où les conditions climatiques sont rudes. Voici quelques conseils pour bien choisir votre destination et vous préparer à votre nouvelle vie.

Les différents facteurs climatiques à prendre en compte

Tous les pays ne sont pas égaux face à leur environnement climatique. En Occident, par exemple, il est facile de s'équiper en climatiseurs et radiateurs performants. En revanche, dans certains pays en voie de développement, ces équipements peuvent être difficiles à trouver. De plus, quelques pays comme le Cambodge et le Cameroun subissent régulièrement des coupures d'électricité. On peut alors se trouver privé d'air frais ou de chauffage pendant quelques heures. 

Avant de s'installer dans un nouveau pays, l'un des premiers réflexes est de s'intéresser à la météo. En plus de la température et des différentes saisons, il est important aussi de prendre en compte le taux d'humidité, la force du vent et la présence d'événements climatiques extrêmes comme des ouragans ou des tempêtes hivernales. Par exemple, les villes de Dubaï et de Hô Chi Minh ont une température moyenne annuelle à peu près équivalente, mais les précipitations sont bien plus nombreuses au Vietnam qu'aux Émirats arabes unis. 

Dans les pays froids, il faut prendre en compte la qualité des services de déneigement. Dans les pays sujets aux tornades ou aux ouragans, on s'intéressera plutôt à la réactivité des secours et des infrastructures publiques. Même au sein d'un même pays, il peut y avoir des disparités selon les régions et les villes. 

Météo-sensible, vous ? 

Certaines personnes sont plus sensibles aux conditions climatiques que d'autres. C'est le cas des jeunes enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées, mais aussi des personnes qui souffrent de certaines conditions de santé comme l'asthme, l'hypertension, l'allergie au pollen ou les rhumatismes. Néanmoins, en réalité, nous serions tous plus ou moins météo-sensibles, c'est-à-dire, sensibles au temps qu'il fait.  

Comme l'explique le biométéorologue québécois Gilles Brien, plusieurs études ont démontré l'impact de la météo sur certains éléments comme le taux de violence ou le taux de suicide. « Les gens ne se suicident pas davantage à cause du temps moche qui s'éternise, mais plutôt en raison de certaines configurations atmosphériques anormales. Ces situations déclencheraient des processus internes d'ordre physiologique et psychologique menant à des idées suicidaires » écrit-il sur son blog baromètres-humains.org. 

Chaud ou froid : que choisir et comment survivre ? 

Selon le magazine de voyage GÉO, les destinations les plus chaudes du monde se trouvent en Tunisie, au Mali, aux États-Unis, en Libye, en Arabie Saoudite, en Australie, en Éthiopie et en Israël. À l'inverse, selon le site Météomedia, les cinq villes les plus froides du monde se trouvent en Mongolie, au Kazakhstan, au Canada, en Russie et en Finlande. Évidemment, dans chacun de ces pays, certaines régions sont plus vivables que d'autres : par exemple, personne ne va aller s'expatrier au beau milieu de la Vallée de la mort !

Que vous soyez plutôt chaud ou froid, les deux cas de figure comportent plusieurs avantages et inconvénients. Des études ont confirmé que le froid stimule le système immunitaire, tandis que la chaleur aurait tendance à l'affaiblir. Néanmoins, il est difficile de généraliser : par exemple, les personnes qui font de l'arthrose se sentent bien mieux dans un pays au climat chaud et sec. De plus, vivre dans un pays chaud serait meilleur pour l'humeur, notamment car ces pays ont une luminosité plus importante. L'exposition au soleil aurait, en effet, plusieurs bienfaits comme la fortification des os, la régulation de notre horloge interne et l'amélioration du moral.  

La bonne nouvelle, c'est que le corps humain est plein de ressources. Avec un peu de patience, on s'habitue à tout ! Dans un article du Journal de Montréal, Gilles Brien écrit par exemple qu'un Québécois qui débarque dans un pays tropical en hiver aura besoin de 48 heures pour s'acclimater et retrouver son appétit, tandis qu'une personne originaire d'un pays chaud qui s'installe au Québec en hiver aura besoin de trois à quatre semaines pour habituer son corps au froid et régulariser son métabolisme. 

Au début, mieux vaut ne pas jouer avec le feu. Quand on s'installe dans un pays froid, il faut prévoir un équipement adéquat comme un bon manteau, des gants, un bonnet et des bottes fourrées et imperméables. À l'inverse, dans un pays chaud, on évitera de partir en randonnée pendant des heures dès les premiers jours ou de faire un jogging en plein cagnard. Dans les deux cas, chaud ou froid, il est important de bien s'hydrater.