Médecin nutritionniste français souhaitant s'expatrier à Sao Paulo

Si j'ai un conseil à vous donner c'est de ne pas  vous renseigner seulement au Brésil mais en France.  Essayez de savoir si des médecins sont allés travailler au Brésil et dans quelles conditions. Donc contactez tous les hôpitaux pratiquant votre spécialité. Ils ont aussi peut être reçu dans le cadre d'un échange un étudiant ou un médecin du Brésil. Voyez peut être avec les grandes facultés. Là bas j'ai été étonné par le nombre de médecins ayant fait un petit bout de leur cursus en France.
Pour le reste, mon ex conjoint étant dermatologue donc une spécialité plus généraliste il a toujours obtenu ses postes par concours. Il existe de grands hôpitaux privés et il semble que ceux-ci échappent à ce mode de recrutement. Nous sommes dans la cooptation. Il y  aussi les mutuelles où l'on rentre en payant des droits. Mais celle dans laquelle il travaillait a fait faillite ( Unimed Sao Paulo).
Ceci n'empêchant pas qu'il faille valider son diplôme et là je crois que personne ici n'a trouvé la solution miracle.
Un dernier point dans le peu de connaissance que j'ai. Les médecins spécialistes sont dans beaucoup de cas en surnombre à Sao Paulo  et j'ai eu connaissance d'un certain nombre qui partaient dans des villes plus petites .
Les postes les plus aisées à trouver sont dans des lieux éloignés du centre ville et dans les quartiers pauvres.
Posez aussi la question sur les autres forums du site consacrés au Brésil mais dans d'autres langues.
Bon courage en attendant et réussite dans votre projet.

Merci bcp Zanzibar !
C'est très intéressant.

Bonjour Amandine, gravitant dans le milieu médical pour mon épouse et mes amis, je peux te dire une chose, c'est pratiquement impossible.

La meilleure chose à faire c'est de faire l'examen national de la faculté brésilienne et reprendre le tout à zéro.

Tu as aussi d'autre procédure mais elles vont prendre le même temps que celle de reprendre tes études.

Ensuite en se qui concerne les hôpitaux au Brésil, les meilleurs médecins bossent pour le SUS au Matin et l'après-midi consultation privée. (A Minas c'est comme cela, je connais plein de chirurgiens bossent pour le sus le matin et l'après privée).

Ensuite le Brésil est un pays qui ne fait de cadeau. Pour avoir une patientèle, il faut un réseau ou avoir travailler pendant des années avec un chef de service prestigieux.

Bosser pour une mutuelle est gagner 70 reais la consultation, ce n'est pas terrible.

Après il faut savoir une chose au Brésil, c'est que tu as des étudiants qui son spécialiste ils vont payer l'université ou l'hôpital ou ils font la spécialisation et les internes qui vont recevoir une bourse et ne vont pas devoir passer le concours de l'ordre des psychiatres par exemple.

A savoir qu'au Brésil quand tu es médecin à Sao Paulo avec un diplôme de SP, tu ne peux pas travailler à Rio.

Le  CRM est estudual et non fédéral, bon à savoir.

Pour information, je connais beaucoup de médecin propriétaire de clinique privée. Au Brésil et à Sao Paulo tu gagnera beaucoup plus d'argent qu'en France, tu en dépensera plus aussi, mais si tu es un médecin reconnu devenir milionaire est plus que facile.

Bon courage pour la suite.

Bonjour amandine, une grande expérience de vie vous attend au Brésil. Pays dynamique et fantastique. São Paolo est certainement la ville la plus économique du pays. Pour votre intégration, dans le privé ça ne devrait pas être trop difficile.
Pour bien faire  il faudra être sur place, tisser des relations, passer des annonces...
"Uma dica" : les gens s'aide beaucoup au Brésil, c'est souvent à travers de groupes religieux. La religion est un pouvoir, sans précédent pour son intégration et faire le maximum de contact.
Bonne chance.

France-Rio, tu ne connais en rien le milieu.

Elle aura les plus grand mal pour s'intégrer.

Les gens s'aident beaucoup au Brésil,oui avec des avocats ou te faire mauvais coups.

Raconte un peu la vérité. Rio plage magnifique, vie de rêve si tu as des sous autrement c'est l'enfer.

"Après il faut savoir une chose au Brésil, c'est que tu as des étudiants qui son spécialiste ils vont payer l'université ou l'hôpital ou ils font la spécialisation et les internes qui vont recevoir une bourse et ne vont pas devoir passer le concours de l'ordre des psychiatres par exemple. "
Désolé Arnaudbh mais j'ai franchement du mal à comprendre ce que tu veux dire.

"Pour information, je connais beaucoup de médecin propriétaire de clinique privée. Au Brésil et à Sao Paulo tu gagnera beaucoup plus d'argent qu'en France, tu en dépensera plus aussi, mais si tu es un médecin reconnu devenir milionaire est plus que facile. "

Vrai et faux à la fois. Le public paye mal, relativement aux salaires des praticiens français. Donc c'est le privé qui fait la différence de revenus.
Par contre en fonction de la spécialité d'Amandine je ne vois pas comment elle pourrait ouvrir une clinique. J'imagine que son travail s'effectue dans des structures au moins de taille moyenne.
Mon ex compagnon a eu pendant une période de sa vie une clinique privée dans une grande ville de l'Etat du Parana. Souvent ce terme renferme des petites structures. Dans son cas : lui, une personne du corps médical et une secrétaire. Sa spécialité n'appelant pas à une grosse organisation. Il faut se méfier du mot clinique qui recouvre des structures très différentes.
Je ne le connaissais pas à cette époque mais c'est vrai il gagnait très bien sa vie. Mais attention c'est un médecin brésilien qui connait bien les besoins de son pays et ceci il y a 15 ans. Donc une française qui vient au Brésil devra absolument s'appuyer sur un partenaire.
De plus au moins Sao Paulo est largement autosuffisant dans ses zones riches en terme médical. Pour une spécialité "rare" je ne sais pas.

"A savoir qu'au Brésil quand tu es médecin à Sao Paulo avec un diplôme de SP, tu ne peux pas travailler à Rio.

Le  CRM est estudual et non fédéral, bon à savoir. "

Je suis sûr d'une chose. Il était inscrit à l'ordre des spécialistes de l'Etat de Sao Paulo (diplomé de l'USP). Il n'a eu aucune difficulté à faire transférer son dossier dans l'Etat de Santa Catarina. "Aucune" : il faut remplir un dossier important et payer ses cotisations à l'Etat d'accueil.
Mais en France ne serais-ce pas la même chose ?

Ses consultations sont payées 84 reais de mémoire auxquelles s'ajoutent des suppléments pour traitements particuliers ou de la petite chirurgie. Je ne vais pas pleurer sur les médecins exerçant dans ces conditions. L'investissement personnel en termes d'études est justement payé. Après chacun son avis.
Dans le public la situation est autre, sauf certaines techniques de chef de service dont on m'a parlé. Mais je ne généraliserais pas non plus.


Et ceci ne règle toujours pas la question de l'équivalence. C'est la question de base.

Sinon je suis sur que la question a été abordée mais le compagnon ne peut pas venir travailler en France ? Après chaque couple se conduit à sa façon mais je ne crois pas vraiment viable  un médecin qui abandonne tout ce qu'il a donné de sa vie en terme d'études, de construction d'un projet même pour des sentiments.
Mon ex compagnon certes plus âgé a voulu reprendre ses études en France. il a obtenu son équivalence au Portugal comme médecin généraliste mais il a "craqué" quand l'ordre l'a fait attendre "un an" sans aucune réponse alors que son dossier le mettait en terme de compétences et de diplômes complémentaires au delà de 80% des spécialistes locaux.
Quant à reprendre son internat en France, il s'est posé la question mais se retrouver avec des étudiants au final pas possible. D'autant plus qu'il avait été aussi professeur d'université.

Bon courage Amandine pour ces moments si merveilleux et si compliqués.

Merci pour toutes ces précisions et ce partage d'expérience. Effectivement, ma spécialité s'envisage plus dans un établissement de moyenne voire grande taille, avec plein de services différents pour la prise en charge des patients dénutris séjournant à l'hôpital.
Il est donc difficile d'envisager une toute petite structure avec une spécialité unique.
Et pour ce qui est des sentiments, le coeur m'appelle et certes, je suis plutôt fière et contente d'exercer ce métier après avoir trimé des années en France mais je pense qu'il y a aussi plein d'autres expériences professionnelles qui me plairaient.
Bouger (s'expatrier) dans un sens comme dans l'autre, c'est toujours possible et jamais définitif ! L'idée c'est aussi de tester mais si ça me plaît pas, rien ne m'empêche de revenir en France !
Merci pour les encouragements !