Gérer le mal du pays au Pérou

Bonjour à toutes et à tous,

Etre expatrié au Pérou est une belle aventure… qui peut aussi s'accompagner de moments de nostalgie.

Quels sont vos conseils pour éviter d'avoir le mal du pays ?

Comment gérez-vous ce sentiment ?

Existe-t-il des endroits au Pérou où retrouver des produits ou l'ambiance de votre pays d'origine ?

Partagez avec nous votre expérience.

Merci,

Christine

... le mal du pays ... je rigole doucement ...pourb ma part , JAMAIS je ne reviendrai en Belgique , certainement pas en France ...

A part la bière , le vin les charcuteries et le fromage qui pourraient me manquer de temps en temps ,,, franchement , je suis mieux ici .

Ceux qui ont le mal du pays ... ne restent pas :)

Bonjour pour ma part ,mon epouse est peruvienne et habite la selva peruana pucallpa precisemment,j ai deux enfants.C est un coin tres tranquile et je m y plais enormement le seul hic ca fait plusieurs mois que je suis a la recherche d un eventuel emplois et rien trouver jusqu a maintenant,si vous avez des relations ou des tuyaux je suis preneur.

Pour moi, un magret de canard (on en trouve des très bon congelés dans certains Plaza Vea), et un coup de fils aux copains restés en France.

C'est la blague du jour ? Il est vrai que suis un privilégié, je suis retraité, mais tous mes amis m'ont vu partir de France avec un petit(grand) sourire moqueur en me souhaitant un bon voyage.......de retour dans 3 ou 6 mois !Et voilà mon éphéméride :

2295 días sea 6 años, 3 meses y 11 días desde mi llegada a Santiago de Chile.

Puis je me suis installé au Pérou depuis 4 ans et demi, à part un peu le fromage, RIEN NE ME MANQUE!!
Surtout pas de retour en Europe !
Surtout pas,
Et mes excuses à tous les Français de passage,  qui veulent vivre au Pérou avec les normes françaises, je les fuis comme la peste,  en général ils retournent très vite d'où ils sont venus!
De plus ils arrivent "en important avec eux leurs problèmes de France", comme si la fuite en avant était une solution !
Bienvenue par contre à tous ceux qui veulent vivre dans un pays , certes avec plein de défauts, mais c'est tellement bon le désordre péruvien !
Bien amicalement.

Après quelques années dans un pays d'adoption, si l'on a des activités sociales où les contacts sont fréquents on est susceptible de se faire pas mal de connaissances et de nouer des amitiés locales avec les gens du pays et/ou d'autres expatriés. Parfois même, avec le temps, plus nombreuses qu'au pays d'origine.
Pour garder des liens avec sa langue, sa culture, il y a la télévision de type TV5, il y a internet et les compatriotes ou dans ce cas-ci autres francophones, si nécessaire.
Pour ma part mes activités me maintiennent dans un contact constant avec des compatriotes ou des européens que ce soit du point de vue touristique, associatif, ou autres services et représentations.
Regarder la télévision peut prendre un tour très international si l'on ne regarde pas que les chaines locales au point de ne plus prêter attention à la langue de base, espagnol, anglais ou français voire autre.
Du point de vue social, les langues véhiculaires locales avec au premier plan l'espagnol deviennent un automatisme avec les déformations spécifiques aux résidents.
Qui peuvent sans plus se poser la question entendre quelqu'un dire qu'il est arrivé par telle cie aérienne sans "équipage", voulant dire sans bagage et non sans pilote ou hôtesse.
Car bagage peut se dire "equipaje" en espagnol local.
Les expatriés évoluent sur une autre voie qui peut paraitre identique ou insignifiante, mais génèrent souvent des différences particulières par rapports à leurs compatriotes restés aux pays.
Les visites en Europe si elles peuvent être riches, émotives, etc lorsqu'elles se terminent, peuvent sembler déchirantes vis-à-vis des amis et de la famille restant sur place, tout en s'accompagnant du sentiment de "retour à la maison" où une certaine impression de contentement, soulagement même peut poindre parfois.
Ceci dit une bonne bière Belge, du chocolat Belge, et autres produits Belges où que l'on trouve culturellement normalement en Belgique ravira potentiellement plus d'un Belge au Pérou ou ailleurs.
Pour ma part j'y ajoute une bibliothèque fournie, une collection de musiques et de films les réunions entre Belges et Européens souvent avec des Péruviens, Péruviennes et autres fait peut-être de certains des citoyens du monde ou d'une certaine partie de celui-ci.
Quant à ma nationalité, quand bien même d'aucun prétendent qu'avec le temps on est plus local que certains du cru, on retrouve le plus souvent ses origine dans le miroir des yeux de ceux qui nous reçoivent avec beaucoup de sympathie, d'amitiés, d'amour parfois et en quelques cas d'hostilité, mais le plus souvent de joyeuse hospitalité et complicité chez eux.

Je suis le seul nostalgique ici?
C'est vrai que pendant mes 4/5 premières années ici je ne ressentait pas le mal du pays. Cela fait 16 ans que je suis au Pérou, marié à une Péruvienne et je dois reconnaitre que depuis quelques temps, contre tout attente, je commence à rêver de la France.
Bien sûr, tous vont regretter le saucisson, le fromage, bien qu'on en trouve quelques uns dans les supermarchés et quelques spécialités françaises en fonction des goûts et habitudes de chacun. Heureusement, on mange bien au Pérou.

Ici le stress est beaucoup moins présent qu'en Europe, les Péruviens sont généralement super sympa, la vie est plus cool.
Par contre, l'informalité, l'absence totale de conscience professionnelle, de parole et le pire le manque de civilité qu'on trouve aussi bien dans la circulation cahotique et sans aucun respect, que dans les magasins où les personnes te passent devant sans aucun état d'âme, pèsent au bout d'un moment.
Quand on est à son compte, il faut totalement oublier notre logique européenne très cartésienne, ici on pense différemment, personne ne reconnait ses erreurs et ne veut prendre ses responsabilités.

Quand on vit dans un pays lointain, il n'y a qu'une seule solution: s'adapter, accepter ces différences, sinon la vie devient impossible, ce qui fait repartir une grande majorité d'immigrés européens qui veulent conserver leurs modes de vie.
Ici pas question d'essayer d'imposer tes traditions, tes modes de pensées, tes habitudes, le Péruvien n'acceptera jamais, contrairement à ce qui se passe actuellement en Europe où certains pensent que c'est le local qui doit s'adapter aux migrants.

Certains essayent de se regrouper, mais j'ai personnellement constaté que la "communauté française" n'est pas très solidaire, je parle des "aventuriers" pas des expatriés (travaillant pour l'état ou entreprises internationales) qui vivent entre eux, confortablement installés dans une sorte de ghetto dans les beaux quartiers et totalement hors des réalités du pays.

Pour finir, il y a un autre facteur important dont je prends conscience récemment. Pour tous ceux qui n'ont pas un business très rentable ou un travail dans une grande entreprise avec un bon salaire, arrivé à un certain âge on commence à baliser sérieusement pour la retraite (insignifiante pour beaucoup) et les soins médicaux... ahhh la sécu a du bon.

Nostalgie, oui, après plusieurs années elle arrive petit à petit, même pour un aventurier comme moi. Et au Pérou, à part se réunir entre Européens pour une partie de belote très franchouillarde au cours de laquelle on critique souvent fortement la vie péruvienne ou regarder TV5 avec des films africains, pas grand chose pour les nostalgiques.
Mes petits moments de récré, aller manger un excellent pain au chocolat à la boulangerie de Miraflores.

Salut à tous

Salut  Herve ,
Si cela te dis on peut se retrouver au tour d' un bon verre et d'une bonne biere pour parler du bon vieux temps. Chao a tres bientot .

Oui bonne idée. On s'appelle et on concrétise  :)