Protection de l'environnement à Madagascar

Bonjour à toutes et à tous,

La protection de l'environnement est un défi majeur à relever pour tous les pays. Quelle importance lui accorde-t-on à Madagascar ?

Quelles sont les initiatives locales en matière de développement durable : tri des déchets, énergies renouvelables, moyens de transport, sensibilisation... ?

Comment contribuez-vous personnellement à la préservation de l'environnement au quotidien ?

Nous vous invitons à partager avec nous les bonnes idées locales en matière de développement durable à Madagascar.

Merci d'avance,

Kenjee

"quelle importance lui accorde-t-on à Madagascar ? "

Bonjour,

Aucune.

A part quelques particuliers et associations conscientisées, ce sujet n'intéresse jamais la population locale.

Il n'y a pas de différence entre l'écologie et l'économie ou la démographie : rien ne se fera sans une révolution des mentalités, et on n'en voit pas le début du commencement.

Il y a 2 problèmes majeurs à résoudre :
- le tempérament prédateur des Malgaches ( la nature est un garde-manger ) très ancré dans la population, en raison de la richesse et de l'abondance des ressources naturelles qui existait au moment de son installation dans l'île;
- le laxisme des autorités ( l'absence de sanctions qui caractérise la mentalité malgache, sur laquelle je me suis déjà exprimé, et qui est également très ancrée dans la population ).

Sur ce dernier point, on voit régulièrement des coupes de bois ou des feux de brousse allumés devant les forces de l'ordre, sans réaction de leur part. Dans les régions côtières, pêche avec des moustiquaires. Des milliers de zébus déambulent sans stabulation, d' où surpâturage. Sur les hautes terres, les défrichages de nouvelles parcelles pour cultiver en raison de la pression démographique apparaissent presque jusqu'au sommet des montagnes, d'où disparition du couvert forestier.

La titrisation des sols, dérisoire à Mada, ( 1 million de parcelles titrées pour tout le pays ) serait une première mesure, pour mettre fin à l'appropriation cahotique des richesses, suivi d'une réforme agraire d'envergure ( on n'en prend pas le chemin, le président actuel qui ressemble étrangement à la banane qui gouverne la France fait des réformettes là où il faudrait faire des réformes ).


Etc, etc, etc... ( je laisse la place aux autres pour la suite )

Bonjour,

Je rejoins parfaitement goufy sur son analyse.

Ne se sentent concernés par la notion de protection de l'environnement qu'une infime partie de la population, quand une grande partie de la population ne sait pas de quoi demain sera fait, ou tout simplement si on pourra manger à sa faim.

Je dirais que les seules goutte d'eau dans un océan ne viennent que d'ONG qui œuvrent dans le domaine de l'environnement. J'ai collaboré avec l'une d'entre elles il y a quelques mois, avec des réalisations associant développement durable, aire protégée et implication de la population locale dans un projet. Des réalisations malheureusement trop rares ...

Une petite précision quand gouffy dit : "la nature est un garde-manger". Ceci a été vrai chez nous en France jusqu'à il y a peu d'années, si on parle de faune sauvage et gibier par exemple, à tel point qu'on est allés chercher sur l'île de Lys des mouflons, parce qu'il n'y avait plus rien à chasser.
Autre exemple ; l'île de la Réunion (pourtant française) où la chasse abusive aux tenrecs (en dehors des périodes autorisées) mais aussi aux dernières chèvres et cabris sauvages à l'hélicoptère et au fusil à lunette (bravo  :one ) finissent d'exterminer ce qu'il reste de faune sauvage.

Bonjour,

" Ceci a été vrai chez nous en France jusqu'à il y a peu d'années"

Non, on ne peut comparer la situation chez nous, où la chasse et la pêche sont des passe-temps ( certains pêcheurs pratiquent le "no kill" c. à d. qu'ils remettent le poisson à l'eau ) avec les ravages qui se pratiquent à Mada. Entre le no kill et le vidage des lagons avec des moustiquaires, entre l'écobuage que pratiquent les basques et les feux de brousse, entre la chasse de sangliers en surnombre en France et la consommation de lémuriens pourtant protégés, il y a un gouffre.


La relation des Malgaches avec la nature s'explique par la facilité d'installation initiale, qui a façonné leur comportement : les Malgaches sont des Esquimaux inversés, la population du pays a toujours été extrêmement faible ( elle a été maintenue à ce niveau par des méthodes extrêmement cruelles auxquelles le colonisateur a mis fin ) et ce dans un pays extrêmement riche. ( il faut lire là-dessus Flacourt qui ne s'y est pas trompé ).

Pour comprendre la situation actuelle, il faut prendre le contrepied exact de ce qui est écrit dans presque tous les livres sur le pays : Madagascar pays pauvre. Mada est un pays très bien doté par la nature, aussi bien que la France si ce n'est mieux. Les Malgaches ont été piégés par cette richesse initiale : si on est frappé aujourd'hui par les  relations non-antagoniques chez les Malgaches, c'est parce que les Malgaches n'ont jamais eu à se battre pour manger. Une démographie très faible dans un environnement très riche a engendré cette relation avec la nature qui est celle d'un garde-manger dans lequel ont peut puiser à l'infini ( contrairement aux Esquimaux qui sont très parcimonieux cf "les derniers rois de Thulé" de J. Malaurie ).

Les Européens sont évidemment beaucoup plus proches par leur mentalité de Esquimaux et pour cause : quand ils se sont installés il y à environ 17 000 ans, le climat était précisément en Europe celui du Groenland actuel.

Le miracle européen tient précisément en ce que le Européens ont développé avec la nature un rapport de symbiose, là où les Malgaches sont restés au stade la prédation. La preuve en est fournie par la domestication des animaux ( qui a eu lieu le plus souvent en Europe ) et la sélection des plantes ( aucun cultivar n'a jamais été crée à Mada, où on s'est toujours contenté de ceuillir ce que la nature produisait parce que cela suffisait.)

goufy54 a écrit:

Bonjour,

" Ceci a été vrai chez nous en France jusqu'à il y a peu d'années"

Non, on ne peut comparer la situation chez nous, où la chasse et la pêche sont des passe-temps ( certains pêcheurs pratiquent le "no kill" c. à d. qu'ils remettent le poisson à l'eau ) avec les ravages qui se pratiquent à Mada. Entre le no kill et le vidage des lagons avec des moustiquaires, entre l'écobuage que pratiquent les basques et les feux de brousse, entre la chasse de sangliers en surnombre en France et la consommation de lémuriens pourtant protégés, il y a un gouffre.


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Quand je dis il n'y a pas tellement d'années, je parle d'il y a 70 ans.
Juste après la 2ème guerre mondiale, la population en terme de gibier en France était très faible.
Extinction du cerf et du chevreuil dans une grande majorité de régions, quasi-disparition du chamois, d'où l'introduction sur le continent par les sociétés de chasse d'un animal des iles corse et sardes, le mouflon
Les choses ont évolué j'en conviens, en plus du sanglier que vous citez, on pourrait ajouter les cervidés en grand nombre aujourd'hui.
Il s'agit néanmoins d'un équilibre fragile au regard de ces courbes montantes et descendantes.
Il n'en n'est pas moins vrai que l'espèce la plus en voie de disparition est celle du chasseur, 1,3 millions contre 2 à 3 millions il y a encore pas tant d'années  :)

goufy54 a écrit:

Bonjour,

" Ceci a été vrai chez nous en France jusqu'à il y a peu d'années"

Non, on ne peut comparer la situation chez nous, où la chasse et la pêche sont des passe-temps ( certains pêcheurs pratiquent le "no kill" c. à d. qu'ils remettent le poisson à l'eau ) avec les ravages qui se pratiquent à Mada. Entre le no kill et le vidage des lagons avec des moustiquaires, entre l'écobuage que pratiquent les basques et les feux de brousse, entre la chasse de sangliers en surnombre en France et la consommation de lémuriens pourtant protégés, il y a un gouffre.


La relation des Malgaches avec la nature s'explique par la facilité d'installation initiale, qui a façonné leur comportement : les Malgaches sont des Esquimaux inversés, la population du pays a toujours été extrêmement faible ( elle a été maintenue à ce niveau par des méthodes extrêmement cruelles auxquelles le colonisateur a mis fin ) et ce dans un pays extrêmement riche. ( il faut lire là-dessus Flacourt qui ne s'y est pas trompé ).

Pour comprendre la situation actuelle, il faut prendre le contrepied exact de ce qui est écrit dans presque tous les livres sur le pays : Madagascar pays pauvre. Mada est un pays très bien doté par la nature, aussi bien que la France si ce n'est mieux. Les Malgaches ont été piégés par cette richesse initiale : si on est frappé aujourd'hui par les  relations non-antagoniques chez les Malgaches, c'est parce que les Malgaches n'ont jamais eu à se battre pour manger. Une démographie très faible dans un environnement très riche a engendré cette relation avec la nature qui est celle d'un garde-manger dans lequel ont peut puiser à l'infini ( contrairement aux Esquimaux qui sont très parcimonieux cf "les derniers rois de Thulé" de J. Malaurie ).

Les Européens sont évidemment beaucoup plus proches par leur mentalité de Esquimaux et pour cause : quand ils se sont installés il y à environ 17 000 ans, le climat était précisément en Europe celui du Groenland actuel.

Le miracle européen tient précisément en ce que le Européens ont développé avec la nature un rapport de symbiose, là où les Malgaches sont restés au stade la prédation. La preuve en est fournie par la domestication des animaux ( qui a eu lieu le plus souvent en Europe ) et la sélection des plantes ( aucun cultivar n'a jamais été crée à Mada, où on s'est toujours contenté de ceuillir ce que la nature produisait parce que cela suffisait.)


Je suis tout à fait d'accord sur ce que vous dites à propos de Madagascar, je dois reconnaître aussi modestement que vous m'ouvrez les yeux sur un certain nombre d'éléments que j'ignorais, démographie et rapport historique des Malgaches à la nature.

Je suis beaucoup plus nuancé sur l'Europe. Plus que sceptique sur le rapport de symbiose avec la nature en Europe... Quand on considère la régression parfois vertigineuse de la biodiversité, je ne peux pas être d'accord avec vous. Et c'est précisément à cause de la hausse de la démographie à partir du 18eme siècle que la richesse de la nature a diminué. Disparition progressive de certains écosystèmes comme les zones humides, disparition des grands prédateurs (loup, lynx, grands espaces). Pour freiner cette pression humaine, dans les zones de ski par exemple, on a créé des zones sanctuaires pour sauver ce qu'on pouvait sauver.
Sur la domestication liée à la sédentarisation, les choses ont plutôt commencé dans le Croissant Fertile, avec un déplacement de l'agriculture et de la domestication de l'est vers l'ouest. Certains spécialistes pensant même que le transport de mammifères a pu se faire sur des espèces de gros radeaux flottants, en Méditerranée

Le tableau actuel est que l'économie prime sur l écologie dans le pays, les mécaniciens vident leurs huiles usagées dans les caniveaux voir dans un trou sur leur terrain puis s infiltre dans nappes phréatiques, les déchets des hôpitaux au grand air, les 9,9/10 de la population utilisent du charbon de bois du peu de foret qu il reste encore, les voyous en brûlent d'autres croyants que la pluie tombera par après alors que tout le contraire, les déchets usagés sont jetés dans des décharges sauvages, une partie de la population défèque dans la ville n importe où, l 'Electricité est fournie en province par des groupes électrogène tournant au diesel voir pétrole lourd, la qualité des carburants est du dernier choix, embrume et salit la capitale ou autre villes, les moyens de transports n en parlons pas il crachent à chaque accélération un nuage de fumée noire et toxique, les pesticides utilisés par agriculteur sans contrôle avec de temps à autre de grosse intoxication voir mort, bref le tableau est non exhaustif mais bien réel, il suffit d une bonne volonté pour dépeindre ce tableau.

" Plus que sceptique sur le rapport de symbiose avec la nature en Europe... Quand on considère la régression parfois vertigineuse de la biodiversité, je ne peux pas être d'accord avec vous"

Personne ne conteste  que ce que les scientifiques appellent l'empreinte écologique existe bien entendu chez nous, où elle prend d'autres formes comme l'urbanisation.

Il n'en demeure pas moins qu'il y a au départ une différence considérable de mentalité, tant pour ce qui est de la prise de conscience de l'écologie, très développée chez nous et nulle à Mada, que de la conception de la nature comme garde-manger inépuisable à Mada.

Pour en revenir à la question soulevée par l'administrateur ( "protection de l'environnement" ), cette question renvoie à celle de la démographie : le mode d'exploitation prédateur à Mada a pour corollaire indispensable une population très faible ( ce qui a toujours été le cas ) puisque qu'on ne se soucie pas de renouveler les prélèvements ( par ex. il n'y a pas de reboisement systématique après une coupe comme dans les Landes ). Il semble qu'il existait avant la colonisation une connaissance intuitive de cette règle, puisqu'il existait dans le pays des coutumes très cruelles de limitation des naissances ( les enfants nés des jours "néfastes" étaient tués ). Le colonisateur ayant mis fin à ces pratiques et introduit un minimum de système de santé, la population a explosé ( x 10 depuis la colonisation ).

Le problème soulevé de l'écologie ramène donc à celui de la démographie et à la densité de population ( la question de l'écologie n'est que la cristallisation de la question de la démographie, qui est l'alma mater de toutes les questions )  : si elle parait faible en regard de l'Europe ( 700 Mo d'habitants ), elle est beaucoup trop élevée ( 30 Mo d'habitants et non 22 comme il est prétendu dans la plupart des ouvrages sur le pays ) compte tenu du mode d'exploitation des richesses.

La réponse politique étant bien entendu insuffisante ( comme d'ailleurs pour tout le reste ), la conséquence inéluctable est que le pays va dans le mur. Le système va imploser, sans qu'on sache quand le phénomène va se produire  : on peut faire le rapprochement avec la collision de la terre avec une comète que les astrophysiciens nous annonce comme inéluctable sans pouvoir nous en avancer la date.

En l'an 2 100, le pays comptera 94 millions d'habitants

Ouvrage de référence sur la question : "la bombe p" de Paul Ehrlich, il date de 1968 mais on n'a jamais fait mieux.

Tous les éléments fondamentaux dans un pays sont à l'agonie à Madagascar: éducation, santé, sécurité, niveau de vie décent,justice, économie,voies de communication.
Ajouté à cela une corruption à tous les niveaux surtout celle à la tête de l'Etat.
La dégradation de l'environnement est une des résultantes.
Madagascar possède des atouts afin de préserver l'environnement mais l'infime minorité qui vit insolemment  sur le dos de la très grande majorité qui vit au dessous du seuil de pauvreté ne veut surtout pas que la situation change.

Kenjee a écrit:

Bonjour à toutes et à tous,

La protection de l'environnement est un défi majeur à relever pour tous les pays. Quelle importance lui accorde-t-on à Madagascar ?

Quelles sont les initiatives locales en matière de développement durable : tri des déchets, énergies renouvelables, moyens de transport, sensibilisation... ?

Comment contribuez-vous personnellement à la préservation de l'environnement au quotidien ?

Nous vous invitons à partager avec nous les bonnes idées locales en matière de développement durable à Madagascar.

Merci d'avance,

Kenjee


La notion de "préservation de l'environnement et de la nature" est - presque - totalement absente de MADAGASCAR.

Pour ne citer que la capitale, ANTANANARIVO est une vaste "poubelle à ciel ouvert".

Quand bien même on équiperait la ville de poubelles ou de WC publics, je ne suis pas convaincu que cela changerait beaucoup le "tableau".

Comme l'a justement souligné "goufy54", tout reste, avant tout, une affaire de mentalités et de - mauvaises - pratiques ancestrales.

Les mentalités peuvent évoluer si les dirigeants politiques mettent les moyens. Ce qui n'est pas leur volonté aujourd'hui à Madagascar.

On peut bien sûr incriminer les politiciens malgaches, laxistes, sans grands projets, sans charisme : mais le pire est bien la mentalité des habitants.

Sur la côte nord-ouest ( Ankify ) des Ong ont installé des toilettes gratuites dans le village pour que la plage - magnifique - ne soit plus utilisée comme toilettes publiques. Les habitants ne les utilisent pas.

La mentalité malgache est caractérisée par le conservatisme et la néophobie, les Arabes sunnites passeraient ici presque pour des révolutionnaires...

goufy54 a écrit:

On peut bien sûr incriminer les politiciens malgaches, laxistes, sans grands projets, sans charisme : mais le pire est bien la mentalité des habitants.

Sur la côte nord-ouest ( Ankify ) des Ong ont installé des toilettes gratuites dans le village pour que la plage - magnifique - ne soit plus utilisée comme toilettes publiques. Les habitants ne les utilisent pas.

La mentalité malgache est caractérisée par le conservatisme et la néophobie, les Arabes sunnites passeraient ici presque pour des révolutionnaires...


Dans le cadre de la "compliance" avec une démarche de certification européenne, l'entreprise pour laquelle je travaillais il y a une quinzaine d'années sur la côte nord-ouest de MADAGASCAR avait entrepris de "grosses" dépenses d'investissements dans un "bloc sanitaire" - vestiaires, toilettes, douches, ..... -.

Nous avons très vite remarqué que la consommation de papier-toilette était quasiment ..... nulle.

Rien d'étonnant lorsque l'on connaît les "habitudes hygiéniques" des autochtones de cette région.

Si personne ne s'investit dans l'éducation rien n'évoluera.
Les dirigeants politiques sont les premiers responsables car ils ne bâtissent pas les fondamentaux d'un Etat.
Mettre au pilori les Malgaches dont 90% vit en dessous du seuil de pauvreté c'est un peu  trop facile et cela permet de ne pas trop réfléchir.
Remonter le niveau de vie et construire un vrai Etat permettraient d'évoluer sur de nombreux points.

"Mettre au pilori les Malgaches dont 90% vit en dessous du seuil de pauvreté c'est un peu  trop facile"

Comme déjà expliqué à plusieurs reprises, la pauvreté et le régime politique sont parfaitement acceptés et consentis par un peuple qui ne subit aucune contrainte ( ne pas confondre avec l'Arabie saoudite ou la Corée du Nord ).

L'actuel régime politique convient parfaitement à la population, car il est l'exact reflet de sa mentalité.

A l'inverse, l'ex-président Ravalomana, le seul efficace depuis l'indépendance, a été renversé parce que son tempérament n'était pas malgache : autoritaire, dynamique, entreprenant, constructif...

On a les gouvernants qu'on mérite, et les Malgaches ne sont pas très exigeants ( à comparer avec la pression que subissent actuellement les dirigeants du Venezuela ou du Brésil ).

Votre commentaire est un peu facile.
Qui a renversé Ravalomana et qui a mis en place le DJ?
Au fait où réside le DJ en menant la grande vie?
Posez-vous les bonnes questions.
Nous Français commençons par être exigeants avec nos dirigeants politiques.

Modéré par Bhavna il y a 8 ans
Raison : Commentaire malvenu. Veuillez utiliser un langage correct sur le forum.Merci
Je vous invite à lire la charte du forum

Bonjour à tous,

Merci pour votre participation sur ce sujet.

Ce serait mieux de  revenir sur le sujet "Protection de l'environnement à Madagascar " sur les points ayant une valeur humaine ou culturelle et ne pas remettre en discussion l'aspect politique.

Cela risquerait de déraper très vite.

Bonne continuation,
Bhavna

Malheureusement si le pays n'a pas ses fondamentaux en place: l'amélioration de l'environnement n'y sera jamais traité de manière pérenne.

Perso moi j'ai créer un commerce spécialisé dans la vente de consommables pour imprimante et entre autre je propose de recharger les cartouches de manière professionnelle ce qui permet de réutiliser au moins tout le plastique de la cartouche !
Il est vrai que pour le moment les raisons qui poussent les clients à choisir la recharge plutôt que d'acheter une cartouche neuve sont essentiellement économiques !

Inkrecharge a écrit:

Perso moi j'ai créer un commerce spécialisé dans la vente de consommables pour imprimante et entre autre je propose de recharger les cartouches de manière professionnelle ce qui permet de réutiliser au moins tout le plastique de la cartouche !
Il est vrai que pour le moment les raisons qui poussent les clients à choisir la recharge plutôt que d'acheter une cartouche neuve sont essentiellement économiques !


Je vous souhaite la meilleure des réussites.

Il est vrai que l'activité de ré-encrage de cartouches d'imprimantes a, quelque part, "mauvaise presse" à MADAGASCAR par la faute de "bricoleurs" qui se sont lancés dans cette activité il y a quelques années et qui, du fait du service de m.... qu'ils offraient, ont dégoûté bon nombre d'entreprises de recourir à ce procédé.

Si vous avez la capacité à proposer un travail "de qualité", vous pourrez, je pense, "vous en sortir".

Bonjour à toutes et à tous !

Quel belle question, et un grand merci pour ce (très) bon sujet sur le développement durable !

Ma proposition d'action, pour un tourisme plus juste :
Le Projet Fair Trip Madagascar
.

Un projet pour accompagner et valoriser à travers un label le développement durable de l'industrie du tourisme.

Le but de ce label est de permettre un développement à la fois au niveau économique, social et environnemental.  C'est à dire d'agir sur les trois dimensions indispensables à la réalisation d'un "Développement Durable.

1 PROJET 3 OBJECTIFS
- Faire progresser le développement économique du secteur et améliorer les retombées économiques pour les populations locales
- Apporter du bénéfice pour les population : en garantissant du respect et de la sécurité pour les populations qui travaillent pour et autour des entreprises de tourisme
- Valoriser et protéger l'environnement en collaboration AVEC les populations locales pour les sensibiliser, les former et les faire agir à leur niveau aussi.

Ce projet est né après 2 ans passés sur la grande île entre 2010 et 2012 dans le secteur du tourisme et plus particulièrement dans l'hôtellerie.

Aujourd'hui, après 2 ans de formation et l'obtention d'un Master en Management et Conseil spécialisé en développement durable, je développe une offre de service et de conseil pour développer durablement les Cafés-Hôtels-Restaurants. Cette activité me permettra d'acquérir encore plus d'expertise et d'assurer ma propre sécurité financière, condition préalable nécessaire pour un lancement serein et pérenne du Projet Fair Trip Madagascar.

N'hésitez pas à me contacter pour soutenir mon projet, plus d'information ou encore me transmettre des contacts qui pourraient être intéressés par LE PROJET FAIR TRIP MADAGASCAR, pour un tourisme plus juste !

Vous pouvez également partager et diffuser le lien suivant autour de vous pour faire connaître mon projet ( vous recevrez en échange toute ma gratitude et ma reconnaissance éternelle :-)) :
http://leteaser.fr/fairtripmadagascar

Le développement durable à Madagascar, pour moi :

Je vous propose ici ma vision, mon témoignage et mon expérience qui ne valent que pour mon point de vue personnel.

Je tiens à rappeler que le "développement durable" dans sa définition classique est : "un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins."

Autrement dit agir en faveur d'un développement durable revient à agir sur plusieurs fronts dans le même temps !!!

Ce n'est malheureusement pas ce qui se passe à Madagascar.

Comme le souligne très justement @Gerard999 vouloir créer une conscience collective de "protection de l'environnement" ne fait pas, et n'aura pas, de sens tant que les besoins essentiels ne seront pas assurés et que la population (comme c'est notre cas en en Europe, nous grands donneurs de leçons) n'aura pas un intérêt personnel et des moyens pour changer leur façon d'agir.

Mon constat est justement qu'à Madagascar le développement durable (comme dans beaucoup d'endroit où ça ne marche pas non plus) à pris l'aspect de la question de l'environnement (au sens écologique du terme). La politique de "développement [pas] durable" c'est donc résumée, en particulier dans le tourisme que je connais bien, à valoriser (?vendre?) la biodiversité malgache, "favoriser" l'écotourisme et "ouvrir" des parcs naturels (parfois enclavé entre des concessions minières très polluantes...). Cela revient à vouloir vendre une voiture mais à ne vouloir fabriquer que les roues et les sièges.

Je vous souhaite toute la réussite du monde, mais ça ressemble au bréviaire d'une Ong altermondialiste.

Avant d'arriver au stade post-historique du développement durable, il faudrait atteindre le stade préliminaire du développement tout court, et le pays n'en prend pas le chemin : les prévisions de croissance viennent d'être ramenées à 3 % ( donc 0% si on retranche l'expansion démographique également de 3 % ).

http://www.jeuneafrique.com/246057/econ … adagascar/

A ce niveau de croissance, l'écologie est un luxe que le pays ne peut s'offrir.

A ce niveau de croissance, la déforestation va continuer, les feux de brousse se poursuivre, la cuisine continuera à se faire au charbon de bois, las zébus vont continuer à déambuler sans stabulation etc..., sans compter  la résistance au changement de la population...

J'ajouterai que le développement durable ne peut exister à Madagascar pour cause 1) de non développement tout court
2) de destruction irréversible du potentiel naturel , une plantation d'eucalyptus ne fera jamais une forêt (pour exemple)
3) le tourisme vu par godeleers consisterait à créer un environnement spécial touriste, genre un joli parc boisé pseudo naturel avec quelques makis et caméléons pour les photos, en somme une réserve à touristes
4) j'ai passé des années à réhabiliter une terre , oh...que de difficultés ! non pas avec la nature ,mais avec l'humain et ses coutumes, totalement incompatible et incapable de comprendre le bien-fondé de préserver des arbres pour s'en nourrir, terre qu'il a fallut protéger au risque de ma vie, et entourée d'un désert entièrement brûlé
Conclusion : il n'y a rien à faire et bon courage à ceux qui essaieront

Ceux qui aiment et surtout qui veulent que Madagascar aie un meilleur doivent continuer à affirmer leurs convictions et participer comme ils le peuvent.
Dans certains domaines une meilleure gestion de l'environnement entraînera une amélioration des conditions de vie.

L'association « Tanàna Madio » : Les Fokontany d'Ambatoloaka et Das es Sallam, villages propres!

La propreté des villages de Dar es Sallam et d'Ambatoloaka est assurée depuis plus de 20 ans par l'association “Tanana Madio” (TM). Elle agit maintenant sous couvert des deux fokontany dans le cadre d'un « dinam-pokonolona ». Elle a pour vocation de gérer les déchets solides de manière efficaces et pérennes pour la prévention santé de la population et pour entretenir une belle image de la  destination touristique. Cette association à but non lucratif a été créée en 1995 en l'absence de service public alors que la saleté envahissait les plages et les villages.

Activité de l'association Tanana Madio.
Le nettoyage des villages, des plages, des voiries et la pré-collecte des déchets solides d'Ambatoloaka, Madirokely, Dar Es Sallam, Amdampy, Toro Lava et Matsabory et Diego Hely (Environ 18000 habitants, plus de 20m3 par jour).
L'élimination régulière des dépôts sauvages, la mise à disposition de poubelles à la population (90) et la gestion d'un site aménagé de dépôt et de transit des déchets solides à Dar es Sallam (Ils seront transférés au site de traitement et d'enfouissement d'Ambalamanga dès que les moyens seront trouvés).
La sensibilisation des villageois à l'hygiène publique, notamment au travers des écoles et les réunions populaires.
La création et l'entretien de toilettes publiques et gratuites pour diminuer et éviter les défécations à l'air libre qui peuvent causer de nombreuses maladies.
L'association a aussi participé au dégagement d'inondations : un nettoyage des canaux de pluie a été nécessaire pour éviter les inondations de l'année dernière.
À l'origine TM a utilisé des charrettes à zébu (coût et entretien minimum) pour la collecte des ordures privées et publiques ainsi que le nettoyage des abords. Mais le nombres des concernés augmentant (18000) l'association s'est résigné à louer deux camions : les charges et l'entretien sont devenus plus important.

L'équipe de Tanana Madio (Bénévoles et salariés).
Les  bénévoles :
Le président Arnauld Randrianasolo dit « Mouch », le vice président Poulteau Gérard, la trésorière Anita Rasoarimalala, le secrétaire Jean Figuera, les membres très actifs Dany, Walker et Lesortin et les nombreux membres qui nous apportent leur appui de loin en loin.
Ils se chargent de l'administration, de la tenue des comptes, de la communication, du contrôle des activités et des initiatives de routine (Les décisions se prennent en réunion de bureau chaque lundi).
Quatorze salariés :
Un chef d'équipe, Lucien, chargé de l'organisation du travail et du suivi quotidien des équipes, du contrôle quotidien de l'état de propreté du village et des interventions nécessaires en dehors de la routine.
Une secrétaire, Mme Gabrièle, chargé d'organiser le suivis des rentrées et des sorties d'argent sous le contrôle de la trésorière et de préparer le travail du percepteur (carnets de reçus, adhésions, convocation au Fokontany….)
Un percepteur Anly, chargé de percevoir quotidiennement les participations des concernés pour l'association. Il est sous le contrôle de la secrétaire et de la trésorière qui lui donnent quotidiennement les dossiers qu'il doit traiter. Il rend compte systématiquement en fin de journée.
Deux chauffeurs et quatre collecteurs de déchets, chargés de ramasser quotidiennement (sauf le dimanche) toutes les poubelles et les déchets laissés sur la voie publique ou les abords. Malheureusement TM ne peut pas collecter les déchets verts car ils saturent les camions. C'est à chacun de s'en charger, de nombreux charretiers privés sont disponibles.
Un charretier bouvier chargé de soigner et nourrir le zébu de TM. Une fois tous les deux jours il collecte les plastiques et autres déchets non végétaux de la plage et le jour suivant, il collecte les déchets de Diego Hely.
Deux balayeurs des rues chargé de nettoyer les rues des différents quartiers l'un après l'autre (suivant les jours de la semaine).
Un gardien du site de transit chargé d'interdire l'accès aux personnes non autorisées et en particulier aux enfants. Il doit organiser les livraisons de déchets pour que l'accès  soit toujours possible. Il trie les métaux ferreux et les piles. Il fait brûler les déchets secs sous son contrôle (en attendant le recyclage des végétaux).
Une responsable des toilettes publiques d'Ambatoloaka chargée de vérifier que l'utilisation des toilettes et des douches est conforme à l'hygiène et aux bons usages.
Moyens :
Deux camions.
Un enclos grillagé du site de transit pour éviter la propagation des déchets hors du site et en interdire l'accès aux personnes non autorisées et en particulier aux enfants.
Un magasin d'entreposage du petit matériel de voirie  servant aussi de local au gardien du site de transit.
Construction d'une aire de transfert permettant l'embarquement des déchets solides ultimes après triage suivant le principe dit  « du haut vers le bas ». Ces aménagements ont été financés par le GIZ sur un terrain communal.

Nouveaux moyens souhaités :
Un broyeur de végétaux pour le compostage et éviter ainsi l'incinération.
Une cribleuse pour séparer le « dur » du compost.
Un compacteur pour les déchets plastiques en vue de les revendre.

Ressources de TM:
La présence de nombreux opérateurs touristiques et commerçants a permis de financer le fonctionnement de Tanana Madio d'une manière solidaire suivant les principes : Tourisme => Développement => Pollution et Pollueur => Payeur. Les personnes concernées par cette action solidaire sont ceux qui bénéficient du développement du tourisme sur l'espace où les services de TM sont effectifs mais aussi, la population dont les fokontany sont chargées de collecter les participations (1000 Ar par ménage).
Au mois de juillet dernier, confrontée à un grave problème financier provoqué par un trop forte baisse de la  participation des concernés, l'association a du se mettre en retrait. Mais, grâce  à une prise de conscience des villageois, la population a élaboré et voté un « dinam-pokonolona » qui a permis à TM de se relever pour accomplir sa mission. Ce DINA  a été homologué par les autorités qui ont transmit  ainsi cette autorité aux fokontany au travers desquels l'association TM peut fonctionner. Le montant des participations sont établis officiellement  en fonction de l'activité et des possibilités financières de chacun.

Les projets de TM.
Éradication des sachets plastiques.
Suppression de tout risque de pollution de la mer par les déchets solides déposés dans les cours d'eau et sur la plage.
Tri sélectif sur site de transit qui devrait amener au compostage et au recyclage d'au moins 40% des déchets solides à transporter au site de stockage final.
Tri sélectif des gros végétaux pour en faire bénéficier la population sous forme de bois de chauffage.
Sensibilisation de la population à l'hygiène publique, notamment au travers des écoles.
Création de nouvelles toilettes publiques, douches, et lavoirs publics.
Collecte des piles pour les faire stocker dans les fondations des constructions à venir ou dans des sarcophage béton sur site.
Aujourd'hui, l'association gère la propreté des villages ainsi que les routes, les ramassages d'ordures. Elle couvre environ 18000 personnes dont 6000 mille foyers, sans compter les hôtels, restaurants, bars et discothèques.

«  Aidez-nous à vous aider », tel est le message de l'association TM  et comme le dit Gérard Poulteau.  « La propreté n'a pas de prix ! Mais… elle a un coût» ; il faut que chacun le sache.
Ce type d'action doit se généraliser à partir du même modèle sur toute l'île. Depuis cinq ans, toute une équipe (dont TM) travaille à la mise en place de l'EGEDEN  (Établissement public à caractère administratif) qui doit prendre en charge la pré-collecte, la collecte , le traitement (compostage et recyclage) et l'enfouissement des déchets de toute l'ile de NOSY BE. L'outil de travail existe, le PIC en a facilité la création et la banque mondiale a financé cet EGEDEN (Une belle somme a été prêté à Madagascar pour son développement, notre collectivité en est responsable pour que ce ne soit pas gaspillé car il va falloir que ce soit remboursé) … Il faut maintenant le faire fonctionner… Ces services, TM et EGEDEN bénéficient directement à la population et aux opérateurs. Ces deux systèmes ne fonctionnent qu'en solidarité, chacun doit prendre ses responsabilités en payant sa participation ou les taxes TOM et RDS.
L'aide et le sponsoring des opérateurs économiques et touristiques, des particuliers conscients de la nécessité de protéger notre environnement  sera la bienvenu pour l'association TM. Ils peuvent en devenir partenaires en apportant soit leur appuis financier, soit la fourniture en matériel pour nos équipes (brouettes, pelles, balais, râteaux,, tenues de travail, bottes, gants, masques…). TM peut en contrepartie les rendre visibles sur ses supports : flancs des camions, poubelles de rues, etc.… ([email protected] et 0324174825 ou 0320712794)
À TM on a arrêté de penser à ce que la collectivité pouvait faire pour vous, on pense plutôt à ce que l'on peut faire pour la collectivité.

ETABLISSEMENT DE GESTION DES DECHETS A NOSY-BE

NOS OBJECTIFS : PROPRETE-SANTE-PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT-DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

•    Sur le plan économique :
Un développement du tourisme durable et cohérant à Nosy Be n'est réalisable que dans un cadre propre et entretenu.
•    Sur le plan sanitaire :
Étant préférable de prévenir que de guérir,  le traitement des déchets permet de préserver la population de nombreuses maladies contagieuses.
•    Sur le plan social et environnement :
Epanouissement de la population et préservation de la paix sociale dans un environnement propre.


NOTRE RÉPONSE

Pour plus d'efficacité dans le traitement des déchets, externalisation des ordures ménagères et des déchets solides : création d'un service public, l'EPLA EGEDEN.

QU'EST-CE QUE l'EGEDEN ?
L'Etablissement de Gestion des Déchets de Nosy-Be(EGEDEN) est un établissement public local, administratif crée début 2013 par Arrêté municipal N° N°16 CU/NB/DS/13.

Cet organisme a pour vocation de gérer les déchets à Nosy-Be, de la pré-collecte aux transports en collecte et jusqu'à leur traitement et leur enfouissement à la décharge municipale.

Pour financer ses activités, des taxes parafiscales ont été mises en place par la commune urbaine de Nosy Be par voie d'Arrête conformément à la  Loi n° 95-035 du 3 octobre 1995 autorisant la création des organismes chargés de l'assainissement urbain et fixant les redevances pour l'assainissement urbain.

Deux taxes s'appliqueront :
•    Aux ménages : Taxes sur les Ordures Ménagères(TOM)
•    Aux entreprises et organismes : Redevances sur les Déchets Solides(RDS)

LES SERVICES APPORTÉS PAR L'EGEDEN :























.



























COMPARAISON DE SITUATION
Avant EGEDEN   
Avec l'EGEDEN


•    Collecte des ordures assurée par la Commune
•    Gestion des déchets des hôteliers et des lieux touristiques par GIHTNB et l'association Tanana  Madio.
•    Cotisation volontaire
•    Inexistence taxes sur les déchets
•    Décharge sauvage
•    Risque des maladies    
•    Collecte des ordures assurée par l'EGEDEN
•    Pré-collecte des déchets ménagers optimisés dans les fokontany
•    Taxe obligatoire RDS/TOM
•    Site de décharge normalisé d'Ambalamanga
•    Prévention des maladies
•    Protection de l'environnement


MATERIELS A DISPOSITION
•    01 Tractopelle
•    01 Camion à beinne
•    02 Tracteurs
•    01 Site de décharge aménagé pour traitement, enfouissement et valorisation des déchets

PERSPECTIVES IMMÉDIATES
Pour l'année 2016, EGEDEN et la CUNB  va collecter les déchets sur la ville :
•    La batterile
•    Camp vert
•    Senganinga
•    Maroakatsaka
•    Andavakotoko
•     Ambonara
•    Route CEMAD

En plus, l'EGEDEN maintient la collecte sur la zone littorale Ouest de Nosy-Be :
•    Village Dzabala Honko
•    Pont Tsara
•    Diego Hely
•    Ambondrona
•    Cocotier
•    Village Ampasikley
•    Ankibanivato
•    Port Sakatia
•    Orangea
•    Antananamitarana
•    Andilana

Et puis, l'EGEDEN et Tanana Madio vont se rapprocher pour la gestion des déchets dans la  zone de :
•    Dar Salam
•    Ambatoloaka
•    Madirokely
•    Ampasindava
•    Andampy

En fin,  l'EGEDEN avec l'aide de Monsieur Le Député et Monsieur Le Maire vont intégrer Dzamandzar dans le système EGEDEN.

Le but est de transporter tous les déchets à Nosy-Be sur le site aménagé Ambalamanga Dzamandzar qui est un site de traitement, de valorisation, de recyclage et d'enfouissement   de déchets.

NOS ACTIONS

Des systèmes de pré-collecte sont mis en place dans ces zones, des camions/tracteurs de l'EGEDEN collectent par jour les ordures au niveau des bacs fixes ou à domicile (selon la demande) et les transportent jusqu'au site de décharge d'Ambalamanga Dzamandzar pour le traitement, la valorisation, le recyclage et l'enfouissement   de déchets


PAIEMENT TAXES  RDS ET TOM

Application de la RDS et de la TOM (Art 7 de l'Arrêté  06/CUNB/DS/2013) depuis le 1° janvier 2014.

a. Paiement de la Redevance des déchets solides (RDS)
Chaque entreprise devra obligatoirement s'acquitter mensuellement de la RDS auprès de l‘ établissement EGEDEN, soit par virement ou versement auprès d'un compte de l'EGEDEN ouvert auprès du Trésor Principal de Nosy-Be ou auprès de la régie des recettes d'EGEDEN.

b. Paiement de la Taxe sur les ordures ménagères (TOM)
Chaque ménage devra obligatoirement  s'acquitter de la TOM mensuellement auprès de l'établissement EGEDEN chez le régisseur mandaté à cet effet ou directement à l'agent comptable public de l'EGEDEN auprès du  Trésor Principal de Nosy-Be.

Modalités pratiques
•    Émission des avis d'imposition RDS pour les entreprises et TOM pour les ménages
•    Paiement mensuel contre délivrance de quittance
RESULTATS ATTENDUS

•    Monopolisation du service à l'EGEDEN
•    Service de gestion des déchets pour tous
•    Nosy-Be Propre
•    Population saine
•    Préservation de l'environnement
•    Participation active au règlement des taxes RDS et TOM

BESOINS DE PARTENARIATS
•    Sponsoring
•    Equipement de travail (combinaison, botte, brouette…)
•    Matériel roulant supplémentaire (camion, tracteur,…)
•    Carburant
•    Financier
•    Ressources humaines (bénévole, spécialiste,..)
•    Communication et sensibilisation
•    Tout aide sera les bienvenues.

Voilà des actions concrètes qui prouvent qu'il y a toujours des solutions.

A Nosy Be, il faut aussi lutter contre les barbecue sauvage sur les plages, c'est salissant.

Mais c'est nettoyé....

mapilamada a écrit:

3) le tourisme vu par godeleers consisterait à créer un environnement spécial touriste, genre un joli parc boisé pseudo naturel avec quelques makis et caméléons pour les photos, en somme une réserve à touristes
t


Je ne pense pas que ce soit les objectifs que godeleers a clairement énoncé. Relisez un peu son projet.

Personnellement, j'ai aussi décidé de m'impliquer à titre bénévole auprès d'une ONG malgache, FANAMBY pour ne pas la citer. Fanamby a en gestion des zones de biodiversité menacées, a obtenu que ces zones soient classées en Aire Naturelle Protégée, et veille au respect des règles de protection : pas de coupes de bois dans la Zone de Cœur de l'Aire Protégée, pas de prélèvements de végétaux ou d'activités de chasse ou de braconnage. Je ne suis pas un doux rêveur qui vous dit que ces règles fonctionnent bien, il y a forcément des situations où les locaux fraudent. Mais dans le cas du corridor forestier d'Anjozorobe, cela fonctionne assez bien au niveau de la prise de conscience chez les villageois que l'environnement a plus à leur apporter qu'ils ont intérêt à y prélever ...
Dans la pratique, L'association FANAMBY a créé, au sein de ces aires protégées,  4 sites développant des structures d'accueil pour les visiteurs, formé le personnel dans la partie hôtelière au restaurant Coup d'Etat à Tana. Il s'agit à plus de 90% de personnel issu de brousse, avec un niveau d'études quasi-inexistant, mais un savoir-faire acquis. A ce titre, je vous invite, expats de Tana, à aller séjourner au Saha Forest Camp (cher Modérateur, désolé pour la pub), et vous me donnerez ensuite vos impressions sur la qualité de l'hébergement, de la cuisine et de l'environnement et des paysages sur place.

Pour continuer avec cette ONG, il ne s'agit pas d'une ONG alter-mondialiste. Les bailleurs de fonds ont été entre autre l'Organisation Mondiale du Tourisme et la Principauté de Monaco.

Pour terminer avec cette ONG, sachez que les bénéfices dégagés vont à la communauté villageoise qui vit à proximité de l'Aire Protégée. Ils ont un projet de raccordement au réseau électrique et l'ouverture d'un dispensaire.

Utopie me direz-vous ? Goutte d'eau dans l'océan ?
Personnellement, je préfère voir des gens dont la situation économique s'est moins dégradée que chez d'autres, même s'ils sont peu nombreux ...
A défaut de réaliser le bonheur de tous, autant contribuer à améliorer le quotidien de quelques-uns, c'est ma vision des choses  :)

Colibri!.... Bravo

CFTH a écrit:

Colibri!.... Bravo


Pas un colibri, mais le coua bleu de Madagascar  ;)

Le bravo ne va pas à moi, mais aux gens qui se bougent dans le monde pour la condition humaine

Votre structure ( Saha Forest camp )  a un seul défaut : son coût, l'hébergement y est aussi cher que dans un hôtel Mercure ou Ibis ( avez-vous des clients Malgaches à ce tarif ? ). Si on réussit a appliquer ces tarifs dans tous le pays, il est certain qu'on pourra réaliser plus de choses concrètes...

Pour le reste vous avez raison quand à la prise conscience écologique liée aux revenus  :
"cela fonctionne assez bien au niveau de la prise de conscience chez les villageois que l'environnement a plus à leur apporter qu'ils ont intérêt à y prélever ... "

C'est ce qui explique qu'à Foulpointe les plages ne sont pas prises pour des toilettes...

Je souhaite remercier @Rick06 et @CFTH pour leurs témoignages positifs, merci !

C'est exactement ça le développement durable (qui constitue justement le coeur de mon projet) :
Permettre de se développer avec intelligence d'abord (économiquement)
Et d'appuyer ce développement sur la valorisation humaine (sauvegarde culturel, sécurité ...)
Tout en veillant à la sauvegarde de l'environnement (biodiversité, énergies renouvelables, gestion des déchêts ...) !

Agir pour le développement durable n'invite surtout pas à la révolution, mais bien à l'évolution et à la progression !

@goufy54> Allez y foncez ! On sent que vous avez envie de voir un changement positif, n'attendez pas une solution miracle, le vrai miracle serait que tout le monde fasse 1 geste, un seul juste pour commencer ! Et si vous ne savez pas par où commencer, rejoignez quelqu'un qui souhaite faire bouger les choses et qui propose un projet, une idée qui fasse sens pour vous !

@mapilamada> C'est justement l'absence de développement qui offre tellement de possibilité de développement durable : puisque "tout est à faire" (j'ai bien mis des guillemets) on peut commencer tout de suite à faire de la bonne façon ! Vous semblez avoir vécu un chemin de croix et j'en suis bien désolé pour vous ! Et vous l'avez bien compris, plus on va à l'encontre de quelque chose plus celle-ci s'oppose à nous ! Il faut avancer avec plutôt que de s'opposer ! Inutile de vouloir "préserver" une forêt, il faut la valoriser !!! C'est le seul moyen d'agir durablement !

A l'attention de CFTH et Godeleer

J'aimerais savoir concernant ces projets et réalisations si ils sont :
- d'une part, à l'initiative d'Occidentaux ou de Malgaches ( notamment dans l'exemple très détaillé de CFTH qui concerne le microcosme de Nosy Be où vivent beaucoup d'Européens );
- d'autre part, s'il y a un réel soutien de la population locale en dehors d'une motivation financière.

Pour connaître le cas particulier d' Anakao, j'ai des doutes sur la possibilité de transposer ailleurs l'expérience relatée à Nosy Be : la plage est d'une saleté inouïe, notamment à cause d'une coutume  vezo de jeter à la mer les habits des défunts ( il y a des tonnes d'habits sur la plage, qui servent également de toilettes publiques ). Il est pratiquement impossible de modifier ces habitudes. Chaque hôtelier nettoie son bout de plage.

A cela s'ajoute la pollution organique générée par les hôtels et les constructions ( vous n'êtes pas sans savoir qu'à Mada il n'y a pas de tout à l'égout, ce qui ne serait pas gênant si on avait recours comme en Europe aux tranchées filtrantes ou aux micro-stations d'épuration ). Malheureusement on a recours aux bonnes vieilles fosses septiques, qui fuient ou débordent et finissent par contaminer l'eau...

je ne sais pas où vous avez vu que les cabris sauvages étaient chassés à l'hélico à La réunion!! D'une part il n'existe pas de cabris sauvages et d'autre part de telles pratiques seraient impossibles, on est en France quand même!
Seuls les tangues sont chassés et sont loin d'être en voie de disparition..; Faut arrêter de dire n'importe quoi quand on ne connait pas...

Tanana Madio existe depuis 1995, l'Egeden depuis le 1° janvier 2014.
Nous sommes dans le combat de rue. Tout les moyen de lutte sont bons à prendre.
TM s'appuie actuellement sur un Dinam-pokonolona... l'implication de la population a ete un travail de longue haleine. L'argumentaire doit être clair: prévention santé et développement d'un tourisme de mono-activité précaire mais générateur d'un minimum d'emploi à condition qu'il y ai formation et implication des nationaux dans la création d'entreprise... Un délire!
Je pourrais débattre indéfiniment sur ce sujet et d'autre (acculturation, nuisance du tourisme et plus particulièrement du tourisme sexuel, marginalisation des populations environnantes...) mais je sens bien que dans ce forum Nosy Be ressentie comme diabolisée et ce serait difficile de convaincre que ce qui s'y fait est devrait se reproduire dans tout Madagascar. Nous sommes un bouillon de culture. Arrêtons de dénigrer et bougeons nous le c..! Travailler dans la protection de l'environnement dans les sites "politiquement correct" ne suffit pas à résoudre le problème de l'ensemble du pays! Il faut savoir travailler là où cela sent mauvais!

CFTH a écrit:

Mais c'est nettoyé....


J'ose espérer que l'on doive prendre votre réponse sur le ton de la dérision plutôt que du cynisme.

Crusaders a écrit:
CFTH a écrit:

Mais c'est nettoyé....


J'ose espérer que l'on doive prendre votre réponse sur le ton de la dérision plutôt que du cynisme.


quelle que soit l'hypothèse, ça m'a fait rire ;)