Préparation du grand départ

Bonjour, nous sommes un couple de 25 et 28 an, nous avons le projet de nous expatrier de la France pour nous installer à l'étranger, nous sommes en train de nous demander dans quel pays allons nous partir... Le Brésil nous attire, c'est pourquoi je compte sur vous pour nous donner quelque indication sur la vie au Brésil, le niveau de vie, le boulot, l'accueil des brésilien, enfin un peu tout quoi...

Commencez tout d'abord par voir dans quelles conditions vous obtiendriez un visa permanent (sujet épinglé tout en haut) car c'est de plus en plus restrictif, sauf si vous avez la chance de travailler dans une entreprise qui vous expatrierait.

Ensuite, les généralités générales, si on peut dire... Le Brésil et les Brésiliens sont très chaleureux... aux (rares) heures de loisir où c'est la fête, la bonne humeur, la convivialité et où on noue très facilement des relations... le plus souvent superficielles, il faut le reconnaître, mais c'est sympa: on n'est pas en France où on peut rester une semaine sans parler à quiconque..

La vie professionnelle ne fait pas de cadeau (salaires médiocres, pas mal d'heures de travail plus des heures de transport dans des conditions extrêmement pénibles, une bureaucratie très pesante, etc.) et on doit prévoir des frais substantiels (assurance santé privée, logement dans un condominio pour assurer une sécurité minimale, scolarité des enfants, etc.

Bref, allez-voir en vacances... en gardant en tête que les vacances et le boulot, au Brésil, ce sont deux planètes différentes.

Je prends un exemple révélateur: le contrat des Rafale, sur le point d'être signé il y a six ans... on en était à la finalisation. Voyage présidentiel, discours réciproques de grande amitié entre les deux pays, tout baignait entre la France et le Brésil, notre chef d'état est rentré et le lendemain, Dilma annonce son choix... en faveur du Grippen suédois. C'est comme ça qu'on travaille au Brésil, toujours. Rien n'est jamais acquis, même après des négociations et des mises au point sans fin.

J'y retourne chaque année mais jamais au grand jamais je ne reprendrai un job là-bas, fût-il rémunéré très convenablement. 

J'ai travaillé là-bas à une époque où les différentiels de salaires étaient très conséquents, donc je payais de ma poche une employée pour faire l'essentiel de la paperasse qui m'incombait et je prenais un taxi à la journée. Malgré tout, je me tapais des semaines de 60h (superbement rétribuées, mais de nos jours le différentiel s'est tassé et je ne pourrais plus me payer ni l'un ni l'autre: le taxi me coûtait à l'époque 100F/jour, j'en gagnais 500)

Ne vous découragez pas, mais ne rêvez pas. Surtout que la croissance brésilienne est encalminée depuis deux ans déjà, et ça n'a pas l'air de vouloir repartir...

Coût de la vie... je dirais 80% du coût de la vie en France avec de grosses disparités: la quasi totalité des produits manufacturés coûte de 10 à 30% plus cher, voitures comprises (mais les services et la nourriture de base sont moins chers) Seulement les salaires sont bien inférieurs sauf tout en haut de l'échelle, ou pour des gens très qualifiés et indispensables (en outre le portugais courant est quasiment requis).

Comptez des salaires moyens de 600 à 1500 euros avec une bonne qualification et encore, dans le Brésil économiquement performant (S. Paulo, sud, Mina Gerais...) Dans le nord et le Nordeste la règle, c'est à peu près le SMIC, moins de 250 euros. Mais il faut payer des impôts conséquents, le plan de santé privée, comme des écoles convenables pour les enfants (le public est une calamité: on a résolu le quantitatif en y mettant tous les gosses en dix ans... il reste le qualitatif à opérer et ça, c'est pas gagné! Certes quelques élèves du public ont un parcours brillant mais on dira pour paraphraser Audiard que c'est comme les poissons volants: ça existe, mais ce n'est pas la loi du genre).

Bref, rien n'est impossible, il y a même des réussites splendides, à condition d'avoir une bonne spécialité qui manque, des possibilités d'obtenir le Viper, une sacrée niaque. Quiconque vous dira que c'est plus facile qu'en France vous bourrera le mou



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Bonjour benj77

Je m'appelle adrien , et vis pas loin de chez vous (val d'europe) je souhaites partir m'installer au bresil ( florianopolis)
J'ai lu bon nombre de vos publications que je trouve tres realistes et pertinentes! Serais ce possible qu on puisse eventuellement se rencontrer ou s'ajouter  sur quelques reseau social que ce soit (fb adrien casula) afin que vous puissiez m'eclairer davantage ? N'hesitez pas a tres vite j'espere!

Bonjour les jeunes.
Comme vous en êtes encore quŽau projet,je vous conseille de lire si possible toutes les discussions qui traitent du sujet en commencant par les plus récentes,traitant des formalités dŽentrée,des possibilités de résidence et de travail et du coût de la vie.(ces thèmes ont toujours très bien été abordé par Benj et Chico).Le Brésil est un pays qui peut donner bien des désillusions ,mais quand on est jeune,tout est possible ,on est plus dispos.Alors ,bon courage.

Bonjour,

je suis journaliste et aimerais savoir où en sont vos démarches, si vous voulez en parler,

fredericarranz@gmail.com

amicalement

FRED

Très bien vu Ben77 ! Je ne peux que corroborer pleinement cet exposé ohhhh combien réaliste !!! Arrêtons de dire que le Brésil est le nouvel Eldorado ! Ceux qui vous disent cela sont des menteurs et ne connaissent rien de rien à ce pays... D'ailleurs ils n'y ont même pas mis les pieds, même en vacances. Il ne faut pas croire que l'on vous déroulera le "tapis rouge" tout simplement parce-que vous êtes français. L'inflation y est galopante, les loyers exorbitants encore plus chers qu'en France. Ouvrir une entreprise ici c'est compliqué et l'on n'a pas droit à l'erreur, sinon ça coûte très, très cher... avec interdiction de quitter le pays tant que les dettes ne sont pas payées. Le régime de santé est déplorable et coûte la peau des fesses, 3X plus qu'en France... Quant à la sécurité, chaque fois que vous sortez dans la rue vous ne savez pas si vous rentrerez à la maison le soir, car tout peut arriver, même le pire. Le Brésil est violent par nature et il n'est pas pour tout le monde.
Un journaliste expatrié qui connait le terrain depuis quelques années.

Quand même bien noir ce tableau!
Ne décourageons pas systématiquement ces jeunes et leurs rêves.Beaucoup dŽexpériences restent positives et valent la peine dŽêtre tentées.Le Brésil est le pays des contrastes de toute nature.Mais tout y est possible.Avec de la patience et de la prudence.Bonne chance aux nouveaux arrivants.Un expat avec 32 ans de terrain.

Sans vouloir décourager les jeunes épris d'aventures outre Atlantique, j'ai tout simplement exposé la juste réalité des choses au quotidien ici au Brésil. Tout est loin d'être idyllique dans ce pays, l'envers du décor touristique est plus noir qu'il n'y parait. J'estime qu'il ne serait pas honnête de cacher aux jeunes les difficultés sur le terrain qu'ils risquent de rencontrer. Le Brésil n'est pas pour tout le monde, il convient d'être mature, perspicace, prudent, patient, flexible, réactif et très courageux... Surtout, ne compter que sur soi en toute circonstance. Rien n'est facile, ni acquit ! Chaque jour est un nouveau challenge qui commence.

J'annonce clairement la couleur: je veux décourager les rêveurs, pour mieux encourager les réalistes qui ne penseront pas "eldorado", "on n'attend que nous", "carnaval toute l'année" etc.
Vous ne parlez pas bien le portugais? Oubliez ou du moins, remettez à plus tard quand vous le parlerez: là-bas personne ne se décarcassera pour baragouiner avec vous en français ou en anglais. Vous ne remplissez pas les conditions pour avoir un VIPER? Oubliez malgré ce qu'une foultitude d'escrocs vous raconteront ("le visa en trois mois grâce à mon entregent"). Ca élimine déjà 80% des postulants. 
S'installer au Brésil en n'acceptant pas l'idée d'une très grande insécurité sur tous les plans (y compris social et économique), en n'acceptant pas de devoir travailler bien davantage qu'ailleurs, en n'acceptant pas l'idée qu'il faut se méfier de tout, qu'il faut se colleter au quotidien avec une administration tentaculaire, c'est rêver et le rêve mêlé aux affaires, c'est le plantage assuré.
Mais si on a intégré cela plus quelques autres petits trucs, alors oui au Brésil comme ailleurs on peut faire son trou, la sélection est darwinienne mais forcément il y en a qui survivent...  :)



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JŽinsiste pour dire que le tableau nŽest pas si noir que cela.Trois mois en touriste ouvriront peut-être les yeux de ces futurs postulants à lŽexpat.De toute facons,si vous répondez aux exigences de visa dejà très selectives ,une bonne partie du chemin a été parcourue.Le reste ,chacun y trouvera des réponses par ses capacités. Quelquesoit lŽendroit où lŽon rêve de sŽinstaller,on retrouvera les mêmes difficultés économiques ,sociales et de sécurité et le même traitement réservé aux immigrants .
Le monde est devenu trop petit  pour que tout continue facile.En 1960,on trouvait dans le Mato Grosso,des endroits où les autorités tŽautorisaient sans contrepartie à occuper des espaces fantastiques(10 000 ha) avec la seule condition de démarquer cette terre par des clotures.En 1980,on pouvait acheter encore les mêmes 10 000 ha pour le prix de 50 ha de riches terres si lŽon venait du Parana ou du RGS.AujourdŽhui,on trouve encore des propriétés de cette taille mais pas à moins de 4 000 000 dŽeuros.Et demain ???

.De toute facons,si vous répondez aux exigences de visa dejà très selectives ,une bonne partie du chemin a été parcourue.


C'est un peu ce que j'ai écrit (en ajoutant la connaissance du portugais que j'estime fondamentale)

Mais combien de jeunes ou moins jeunes arrivent avec un simple droit à séjour touristique de 90j (avec visa nécessaire ou pas) persuadés que "ça s'arrangera sur place" et non, ça ne s'arrange pas! A ce jour quand on a un emploi en Europe et qu'on le lâche pour l'inconnu, c'est prendre un risque infiniment plus grand qu'en période de forte croissance où on peut rebondir en cas d'échec, et quand on n'en a pas, gaspiller de maigres économies ou faire des dettes en pure perte ne peut qu'amener à s'enfoncer davantage.

Pour réussir une intégration au Brésil oui, il faut profiter des 90j auxquels on a droit non pas pour y passer des vacances, mais pour palper la réalité du terrain prospecter, multiplier des contacts avec les milieux économiques, les entrepreneurs, se méfier de ceux qui vous chantent la sérénade de l'affaire en or (si vous comptez investir) parce que si cette affaire est en or on se demande bien pourquoi son propriétaire veut la céder, ou alors pourquoi aucun local - brésilien ou étranger - n'est intéressé. A cet égard bien garder en tête qu'il y a autant (pas plus, pas moins) de requins sans scrupules chez les étrangers posés au Brésil que chez les Brésiliens. En regardant le pays avec ces yeux voire en faisant des stages non rémunérés ici ou là, alors oui on a une idée du contexte.

Oublier aussi l'hôtel avec son petit déjeuner plantureux qu'on prend à l'heure souhaitée avant de faire une balade tranquille: sortir tous les jours à l'heure des encombrements (l'horreur que ce soit en voiture ou pire, en bus) et rentrer à cette heure, voir le temps qu'on passe ainsi dehors à travailler avant de rentrer chez soi pour accomplir les travaux domestiques (il est rare même si ça peut arriver qu'on ait dès le début les moyens de rémunérer du personnel de maison): on a une petite idée de la vie à venir qui n'a rien à voir avec le ressenti d'un séjour passé à mater les filles de jour sur Copacabana, s'encanailler la nuit à Lapa et se lever à midi.

Tu citais cette facilité, dans le passé, d'acquérir des biens et de se lancer (là, dans la création de fazendas). Je pourrais aussi ajouter qu'il y a trente ans, on pouvait entrer avec une valise pleine de dollars (ou autre monnaie forte) au Brésil et investir sans que personne ne s'interroge sur leur provenance: ce pays était le refuge des criminels de guerre et des truands (citons Mengele et Spaggiari)  en plus d'être celui des gens qui redémarraient une vie nouvelle sans trop de tracas après avoir fermé les compteurs de la précédente.
De nos jours, à l'aéroport, on est accueilli par une affiche: "Brésil, paradis des trafiquants? Fin de la partie!" et dans le cadre d'un investissement, parmi les lourdes démarches administratives qu'il faut mener à bien, il faut fournir des documents attestant de la "propreté" des fonds qu'on importe: tout est très codifié.

Non le Brésil n'est pas un "eldorado". C'est un pays où on peut encore faire son trou si on accepte ses règles, très formalistes et si on n'y va pas dans l'idée de réussir en se cassant moins la tête que chez soi.



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Il ne faut pas avoir des idées aussi noir, je vu le projet d'un français à BH, une salle d'escalade, bien il gagne très bien sa vie et à un niveau de travail moindre qu'en France et une qualité de vie meilleur.

Il faut savoir une chose, les brésiliens dépensent plus qu'un européen. Si vous avez un projet solide mais vraiment solide que vous allez dans un Etat développer, exemple de ville BH,Curitiba,rio,brasilia, sao paulo et l'ensemble des villes du SUD dans la grande majorité, vous avez de grande chance de réussir.

Ensuite le brésil est un pays très dur pour les personnes qui on des salaires bas.

Mais je constate sur mon dernier vol Belo-paris via Lisbonne, beaucoup de classe populaire dans l'avion.
Et oui contrairement à la France les classes pauvres viennent en Europe, un pauvre européen le brésil n'est qu'un rêve.
Le revers de la médaille, souvent les personnes comme cela, ne prennent pas d'assurance santé (plan de santé) et donc service public, donc attente et soin pas terrible.(tout va dépendre de l'Etat et des hôpitaux, j'ai un exemple dans le minas gerais d'un très bon hôpital public, même meilleur que le privé).

Avantage:
- qualité de vie
- sympathie de la population
- Gain au niveau des impôts et oui le brésil c'est comme la belgique pour les petites entreprises.
- Gain sur l'impôt sur le revenu. ( on en paie moins qu'en France, on se demande ou l'argent va en France).
- administration http://www.sebrae.com.br/customizado/ua … na-empresa les petites entreprises c'est sur le net.
- si vous avez une entreprise client pro paie cash et pouvoir de consommation supérieur à la France.

les inconvénients :
- insécurité (le soir on s'arrête pas au feu rouge après une certaine heure, on va pas dans le centre ville le week-end c'est désert, un peu comme dans certaine ville française en 1980, vous allez dans le vieux Lille vol garantie)
- Système de santé, faut souscrire une assurance santé (100R$ à 650R$) selon votre âge.
- Administration
- route

Après c'est que mon avis cela n'engage que moi. mais il faut d'abord se sentir bien, avant d'envisager un déménagement, car c'est une nouvelle vie qui va vous attendre.
un ingénieur c'est 5000€ par mois dans le minas gérais, médecin 3000€ en début de carrière, une caissière 400€ par mois, femme de ménage 400€, prof 1000€ pour vous donnez une idée des différents corps de métier.

L'idée du mur d'escalade est effectivement originale et je ne doute pas que comme c'est peu courant au Brésil, ça doit bien tourner et que maintenant il doit effectivement ne pas trop se casser la tête.
Mais je demeure persuadé, connaissant l'administration brésilienne, que les débuts ont été pénibles. En France désormais on monte une société en 48h chrono, tout en ligne (c'est après que ça se gâte, surtout avec les banques) Au Brésil combien de démarches, de filas?
C'est en cela que je dis que le Brésil n'est pas un eldorado, au sens étymologique du terme, un pays mythique où il suffit de se baisser pour ramasser de l'or, et je combattrai toujours cette vision à mon avis trompeuse (ensuite bien entendu chacun se fait son opinion et fait de sa vie ce qu'il souhaite... On n'est pas là pour encaisser les dividendes ou pour ramasser les morceaux de toute manière).
Loin de moi l'idée qu'on ne puisse pas réussir mais il faut la bonne idée, les capitaux, la niaque, la patience (au début)
Ensuite par définition on ne voit que ceux qui réussissent... les autres sont rentrés (je ne parle pas de ces vieux gringos semi clochards qui remâchent leur rancœur en s'alcoolisant dans des bistrots louches ; espèce courante au Brésil)
Un homme averti en vaut deux, il vaut mieux partir avec cet état d'esprit et tant mieux si on a de bonnes surprises. Dans le cas contraire on est mieux armé pour affronter les mauvaises.



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Pour les Brésiliens qui voyagent... On parlera davantage de classes moyennes que de classes populaires (classes populaires c'est de 300 à 500 euros par mois, dur de se payer un voyage intercontinental avec ça surtout si on a des enfants) et on n'oubliera pas que les Brésiliens ont recours au crédit pour à peu près tout. En plus leur grande sociabilité fait qu'ils trouvent facilement des points de chute en Europe, tout comme ils reçoivent facilement (j'en ai régulièrement chez moi, des amis ou des amis d'amis qui m'ont reçu chez eux ou qui me recevront)

Exemple vécu... Des gens avec qui j'ai sympathisé à Ouro Preto, un couple de jeunes profs, 2200 euros à deux. Crédit sur 48 mois pour le billet et les à côtés, pour passer un mois en France. Ça n'a été possible que parce qu'ils avaient mon logement pour "base" près de Paris et en plus, je les ai envoyés ici ou là en France chez des connaissances qui les ont reçues. Quand ils ont vu le prix des consommations de bar et de repas aux restaus ils étaient affolés... Trois jours sur quatre ils étaient hébergés, participant certes aux frais quand ce n'était pas chez moi, mais quand même ça revenait moins cher...

Quant à des jeunes qui font "les saisons" avec des salaires corrects seulement en alignant 60h par semaine (agriculture, restauration) et qui voyagent cinq mois par an, ils ne manquent pas non plus en France (en tout cas j'en connais!). Seulement ils vont la plupart du temps an Asie, l'Amérique latine étant devenue trop chère (rien de comparable avec les années 80)

Après tout dépend le futur travail de sa compagne. il y a beaucoup de chose qui joue.

exemple tout simple un pâtissier à BH français va devenir rapidement riche, si il trouve un local à la Savassi, car il y a un manque.

Mais comme dans tous les pays, il faut être sur des marchés de niche.

Ensuite, il ne faut pas oublier une chose d'ici 5 ans le brésil nous aura largement dépassé.

La France se paupérise rapidement et si un jeune à la chance de pouvoir partir qu'il le fait.

Mais comme dit benj77 ne jamais partir avec l'idée en je vais trouver un travail même avec  de grand diplôme.
J'ai vu des personnes d'école de commerce qui ne veulent que s'écouter et disent: "je vais trouver un travail très vite ici"

Tu prends 3 mois de vacances et op retour à Paris.

Ensuite, il ne faut pas oublier une chose d'ici 5 ans le brésil nous aura largement dépassé.


C'est un pronostic parmi d'autres, auquel je ne crois guère tant les retards en infrastructures de base, dans le système éducatif bien pire que celui de la France (et c'est dire!), la bureaucratie qui ne parvient pas à se réformer, la corruption à tous les niveaux, la sécurité que dans les faits, en plus de leurs impôts, les entreprises doivent se payer posent problèmes.
Handicaps parmi d'autres, à surmonter, et ça ne se fera pas en dix ans. L'enquête PISA dit qu'un pays (la France) qui ne paye ses enseignants de base que 2.000 euros est sur une très mauvaise voie, que dire d'un autre qui ne les paye en moyenne que 700 à 800? (un peu plus à SP et dans le MG comme dans... l'Acre)

Et quand bien même le PIB dépasserait le PIB français, le Brésil ayant une population trois fois plus importante, ça fera nettement moins par habitant. Idem d'ailleurs pour la Chine, seconde et bientôt première puissance mondiale, dit-on... Sauf que ramené au nombre d'habitants, ce n'est pas glorieux et si le monde continue dans la direction actuelle... pédale de frein sur la mondialisation pas stoppée mais ralentie, son modèle fondé sur les exportations morflera forcément.

On reste encore dans le souvenir des années Lula avec une croissance de 7 à 10% par an d'ailleurs en partie (pas seulement) artificielle, financée entre autres par la vente de produits bruts (fer, bois, etc.) achetés à n'importe quel prix par la Chine, en particulier, mais au détriment d'une production de valeur ajoutée sur place, génératrice de richesse et d'emplois.

Là, on a une croissance nulle, voire une récession et ce n'est pas avec une récession qu'un pays se développe à grands pas. En outre l'inflation devient préoccupante au Brésil et il faudra bien résoudre le problème. Pour cela une seule solution... Relever les taux de base et dans un pays qui vit massivement à crédit, ce sera la chute de la consommation, donc la récession.

Bref il faut compter sur soi dans un modèle pas très flambant, et pas compter sur un modèle porteur en lui même. Cela dit compter sur soi n'est pas rédhibitoire, les périodes de crise développant les inégalités et pour qu'il y en ait "en bas" il faut bien qu'il y en ait "en haut"!

Une source à l'appui de mes pronostics

http://www.2-map.com/economie-du-bresil/

On notera aussi que le PIB est une mesure très contestable: par exemple, les encombrements énormes sur les axes de S. Paulo contribuent à augmenter le PIB du Brésil, par le gaspillage de carburant qu'il engendre. Idem pour le transport d'à peu près tout en camion, sur des routes épouvantables qui accélèrent le délabrement des véhicules qu'il faut réparer ou remplacer plus souvent
On pourrait aussi évoquer la part du financement de la sécurité privée, en plus de la publique (qui coûte cher pour une efficacité voisine de zéro)
Analysons aussi le temps gaspillé dans les "filas" de toutes les administrations, banques, et divers services, sans commune mesure avec ce qu'on subit en Europe. L'employé qui patiente ou qui va de bureau en bureau ne travaille pas directement! mais il est payé et cette partie de salaire augmente le PIB...
Ce n'est pas pour rien qu'avec des salaires ouvriers très inférieurs aux salaires des grands pays européens, bien que la main d'oeuvre brésilienne soit ingénieuse et débrouillarde (quand on ne la corsète pas) la productivité industrielle du pays reste médiocre!
Bref du PIB, il faut retirer "la mauvaise graisse" qui n'est pas comme on le dit souvent, la dépense publique mais qui est la dépense inutile voire nuisible (celle-ci pouvant être publique, ou privée: le Danemark a une société qui fonctionne excellemment avec un taux très élevé de dépenses publiques tout comme la Canada dont le taux est réduit
Loin de moi l'idée de dire que le PIB est optimal en France, mais par rapport au Brésil, nous avons tout l'équipement nécessaire, les circuits qu'il faut encore simplifier sont néanmoins d'une fluidité remarquable par rapport au Brésil, etc.

bjr ; comment trouver un emploi

En ayant déjà un visa permanent autorisant de travailler.
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