Trouver un appartement en Terre sainte peut-être un sacré pensum. Pas pour tous, évidemment. Tout est question de budget et d'exigences.
Se loger en Israël
Si l'on souhaite se loger dans un appartement salubre, c'est-à-dire sans moisissures, avec des murs droits par exemple - non, ce n'est pas une évidence -, l'air conditionné - ce qui n'est pas un luxe, l'été les températures peuvent facilement grimper jusqu'à 40 degrés -, une plomberie en bon état, un balcon - parce que c'est sympa -, dans un quartier central, mais calme, avec toutes les infrastructures et commerces à portée de crachat, comme on dit en Israël, dans une des grandes villes du pays, mieux vaut avoir les fonds. À Tel-Aviv par exemple, classée troisième ville la plus chère au monde, les prix des appartements atteignent parfois des sommets. Quant à Jérusalem, de ce point de vue elle n'a pas grand-chose à envier à sa copine balnéaire.
Cependant, quand, armé de patience, on s'éloigne des grandes villes vers d'autres moins cotées, qu'on revoit sagement ses exigences à la baisse, il est possible de se loger à des prix abordables voire raisonnables.
Des villes moins connues du pays, et plus petites, comme Beer-Sheva dans le désert du Néguev, Netanya ou Ashdod en bord de mer, où se sont installés beaucoup de francophones, peuvent être un premier choix judicieux : on y trouve des logements plus grands et mieux agencés à moindre prix.
Les prix de location en Israël
Les prix varient selon la localisation du logement. À Tel-Aviv comme à Jérusalem, en centre-ville ou dans les quartiers chics, les prix peuvent atteindre des sommets. Pour un deux pièces par exemple, les prix varieront dans ces deux grandes villes entre 3000 et 8000 shekels par mois (800 et 2000 euros), selon le quartier et l'état de l'appartement.
Cependant à Haïfa et à Beer-Sheva, les grandes villes respectivement du nord et du sud, les prix sont bien plus raisonnables et l'on peut facilement y trouver des 3 pièces spacieux propres et rénovés pour 3000 shekels par mois.
Les formalités pour louer un logement
Même s'il peut donc être rude de chercher un appartement, en terme de finance, une fois que vous avez trouvé le « bon » compatible à votre budget qui correspond à vos attentes, le plus dur est derrière vous. En effet, « close the deal », conclure l'affaire, n'est pas un casse-tête. Les droits des locataires étant largement moins protégés en Israël qu'ailleurs, par exemple, les procédures d'expulsion et la résiliation du contrat par le propriétaire y étant moins compliquées, signer un contrat de location est aussi beaucoup plus simple. Pas besoin de présenter des dizaines de documents, des garants, et autres avis d'imposition, la procédure est plus souple.
Dans la recherche de logement, comme dans le reste de l'activité économique du pays, le contact est direct et tout se passe très vite. Il faut donc être réactif. Vous aurez le temps de vous prélasser quand vous aurez signé. Les premiers arrivés sont toujours récompensés.
Hormis les preuves de revenus, les propriétaires demandent souvent la signature supplémentaire d'un garant. Ensuite, vous devrez vous procurer douze chèques postdatés du montant du loyer (un par mois de contrat) plus des chèques de garantie pour les compagnies d'eau et d'électricité, au cas où vous laisseriez une ardoise après votre départ. Les chèques de dépôt, en général, ne sont pas encaissés. Mais cela peut dépendre des propriétaires.
Selon les termes qui auront été discutés souvent sur place, et précisés si nécessaire par Whatsapp, on procède à la signature, dans des endroits variés et parfois aussi burlesque que sur le siège d'une voiture. Vous pouvez repartir avec la clé si le logement est libre immédiatement. Sinon, vous recevrez vos clés selon la date d'entrée dans le logement. Il est toujours possible de demander à entreposer des affaires un peu avant, si le logement est en rénovation, ou de pouvoir y entrer pour prendre les mesures importantes. Tout se discute et se négocie.
Où trouver un logement en Israël ?
En matière de recherche d'appartement, comme pour toutes les recherches, l'outil magique est Internet. Il existe de nombreux sites, mais ils proposent souvent les mêmes offres. Cependant, il existe un « lieu » plus propice que les autres pour ce genre de recherches, un lieu prisé par les Israéliens : Facebook. Facebook mène la danse avec son Market Place et ses groupes de quartier parce que son fonctionnement est en adéquation avec la mentalité. Un fonctionnement simple, direct, efficace. Les particuliers y publient volontiers leurs offres de location, mais les agents immobiliers aussi. Il est donc important de vérifier avant toute transaction à qui vous avez affaire, particulier ou professionnel. Les personnes en recherche de logement peuvent poser leur question en réaction à une annonce, par messagerie ou en commentaire, ce qui rend la communication aisée. Il est aussi important de choisir les groupes où s'inscrire. Si vous savez dans quel quartier vous voulez habiter, tapez-en le nom dans le moteur de recherche Facebook, inscrivez-vous dans les différents groupes qui en résulteraient, et suivez-en l'activité.
Si vous manquez de temps ou de patience, ou des deux, ou encore si ça vous semble trop compliqué lors de vos premiers pas dans ce nouveau pays, vous pouvez aussi choisir de vous faire épauler par un agent immobilier. Les agences sont nombreuses et les devantures explicites. Vous ne pouvez pas les manquer. Confier sa recherche à un agent implique bien sûr des coûts supplémentaires, en général l'équivalent d'un mois de loyer, mais mieux vaut s'assurer de ses exigences avant de s'en remettre à lui.
Les nouveaux immigrants sans logement ont droit à des aides et peuvent être provisoirement logés dans des centres d'intégration. Il est recommandé de se renseigner sur ses droits auprès de l'agence juive dans le pays d'origine ou du ministère de l'Intégration après l'arrivée en Israël.
Peut-on acheter un logement en Israël en tant qu'expatrié ?
Les règles de l'achat d'immobilier en Israël sont les mêmes qu'ailleurs. Il faut disposer des fonds ou du moins des moyens de financer son achat. Les nouveaux immigrants entre 18 et 35 ans bénéficient de prêts à des taux préférentiels.
La mise de fond minimale exigée dépend de l'âge et du statut, le mieux est de se renseigner auprès de son établissement bancaire.
L'achat d'un appartement est possible aussi bien pour les résidents légaux que pour les citoyens étrangers vivant à l'extérieur. C'est d'ailleurs considéré comme un bon investissement.
Il est recommandé dans ces démarches de faire appel à un conseil légal. La première chose à faire cependant avant l'achat d'un bien immobilier est de bien vérifier que le vendeur en est le propriétaire auprès du Taboo, le registre de la propriété foncière. Ensuite, tout est une question d'argent. La principale difficulté est le transfert de fonds depuis l'étranger et la déclaration d'achat auprès des autorités fiscales. Le système bancaire israelien n'est, cependant, pas difficile à comprendre et à naviguer.
Dans quelle ville s'installer en Israël ?
Tel-Aviv
Beaucoup d'expatriés choisissent de vivre et de travailler à Tel-Aviv car c'est la ville de la High-Tech et de l'entreprise. Une ville bouillonnante d'opportunités de carrière, de culture, de loisirs, de rencontres. Pour pouvoir habiter si près du coeur palpitant d'Israël, il faudra engager un budget important. Comme Manhattan à New York, le centre-ville est pratiquement inaccessible en termes de budget logement.
Le Nord de la ville est considéré comme le plus chic, avec ses rues ombragées au calme pastoral, où de petites maisons de deux ou trois étages s'alignent gentiment à quelques mètres seulement des axes les plus animés, avec aussi ses gratte-ciel de luxe. C'est par conséquent le quartier le plus cher…
Dans la partie Sud de la ville, il est possible, du moins pour l'instant encore, de trouver de bonnes affaires, en particulier dans les immeubles de caractère, non rénovés, parfois même à la limite de l'insalubre, dans les quartiers Levinski ou Shapira.
Pour ceux qui recherchent une ambiance bohème à quelques pas de la mer, et ne craignent pas de payer une petite fortune pour se loger, Neve Tzedek est le quartier par excellence.
Bien sûr, il y a aussi les banlieues qui seront bientôt reliées au centre-ville par tramway. Certaines plus cotées que d'autres. Les plus bourgeoises, Ramat Hasharon, Ramat Gan ou Ramat Aviv, d'un côté, et les plus populaires, de l'autre, Holon, Bat Yam ou Rishon-le-Zion, sont des villes agréables où l'on peut se loger dans des appartements confortables, sans y perdre sa chemise.
Jérusalem
Inutile de préciser que Jérusalem, lab ville sainte, centre revendiqué des trois grandes religions monothéistes, est unique au monde. C'est pourquoi, même si les prix de l'immobilier sont moins élevés qu'à Tel-Aviv, s'y loger n'est pas donné.
Cependant, quand, armé de patience, on s'éloigne du centre-ville, ou des quartiers les plus prisés, qu'on revoit ses exigences à la baisse, il est possible de se loger à des prix abordables voire raisonnables.
Une des spécificités de Jérusalem est sa mixité ethnique, religieuse et sociale. On y rencontre des Juifs de tous les degrés d'observance, c'est-à-dire depuis pas observant du tout jusqu'à ultra-orthodoxe. Si tous se rencontrent dans les espaces publics, rues, bus, centres médicaux, etc., tous ne se logent pas dans les mêmes quartiers.
Ainsi, il n'est pas recommandé à un ou une athée qui aime se promener l'été en short et t-shirt de s'installer dans un quartier ultra-orthodoxe, au risque de créer des tensions insoutenables. Il est donc nécessaire, avant de choisir un quartier par exemple parce que les loyers y semblent particulièrement cléments, d'aller y faire un tour pour tâter l'atmosphère, ou de se renseigner. En effet, les quartiers religieux sont souvent les moins chers.
La Moshava germanit, Baka, Ramot, Bayit Vagan sont les quartiers les plus francophones de Jérusalem. Leur prix ne sont pas les plus bas, mais si vous souhaitez, du moins dans un premier temps, ne pas trop être dépaysés, ils peuvent être une bonne étape vers l'intégration.
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