Le marché du travail en Israël
Le marché du travail israélien est très dynamique. Les sans-emplois représentaient, fin 2022, 3,8% (contre 7,2% en France, par exemple). Et le taux de chômage longue durée est de 0,5 %. Quelles que soient les catégories de la population, la situation de l'emploi est meilleure en Israël que dans la plupart des pays de l'OCDE.
L'économie israélienne
La croissance en 2022 a été de 6,4 % et les pronostics pour 2023 sont de 3 %. Les secteurs les plus performants en Israël sont la High-Tech, l'innovation et l'intelligence artificielle, la construction et le tourisme. Tous les secteurs embauchent les expatriés. En effet, il n'y a pas de discrimination à l'embauche. Tout dépend des compétences. En revanche, dans le tourisme, le fait de maîtriser d'autres langues que l'hébreu est bien sûr un avantage.
Israël s'est fait une place et un nom dans le monde, pour ses secteurs de la recherche et l'innovation médicales, l'informatique, la cybersécurité, l'agro technologie, la chimie fine, entre autres.
Les domaines les plus florissants en Israël sont ceux de la High-Tech, de l'innovation et de l'intelligence artificielle, qui ensemble représentent environ 50 % des salariés. Ce n'est pas pour rien que le pays est surnommé depuis 2009 Startup Nation. En effet, c'est en Israël que sont créées le plus d'entreprises de technologie par habitant dans le monde. La loi israélienne encourage vigoureusement les investissements et l'entreprenariat, ce qui stimule l'économie et facilite considérablement la création d'emplois. Comme dans tous les autres domaines, il est possible de travailler pour ces entreprises si l'on dispose des compétences nécessaires et du visa adéquat. La maîtrise de l'hébreu est toujours un plus car il permet une communication plus directe et plus simple, cependant dans beaucoup de ces entreprises l'anglais est couramment pratiqué surtout dans les entreprises au rayonnement international.
Dans ces domaines, les Israéliens sont formés de manière très pointue. Ils sont souvent repérés au cours de leur scolarité, parfois pendant leur service militaire. L'armée peut, le cas échéant, encourager leurs talents et les développer à des fins de défense nationale. Enfin, les étudiants qui se destinent à cette filière peuvent intégrer les établissements d'études supérieures, comme le Technion et l'institut Weizmann, reconnus parmi les 100 meilleurs dans le monde. Ce qui n'empêchera pas un nouvel immigrant d'y obtenir un emploi s'il dispose des compétences nécessaires. La question n'est jamais, à l'emploi, d'où vient la personne, mais si elle est capable d'occuper au mieux le poste demandé et si elle dispose d'un titre de séjour l'autorisant à travailler.
Cependant, depuis le mois de janvier 2023, nombre d'économistes, dans le monde et en Israël même, ont exprimé leur crainte de voir l'économie touchée par certains développements politiques dans le pays. Ainsi, on a pu observer une tendance parmi les investisseurs, en particulier dans la High-tech, le domaine le plus porteur, à retirer leurs capitaux quand d'autres ont, pour l'instant, seulement menacé de le faire.
La population augmentant sans cesse, le besoin en infrastructures et logements est très important. Le secteur du bâtiment est donc lui aussi en pleine expansion. Sa croissance a été de 4,1 % en 2022 soit l'équivalent de 30,5 milliards de dollars. Dans ce domaine, la plupart des travailleurs sont étrangers, ce qui peut donc être une bonne ouverture pour de nouveaux venus.
Un autre domaine très important de l'économie israélienne est celui du tourisme. Alors que, d'après le dernier recensement, le pays compte 9,5 millions d'habitants, il enregistre un grand afflux de visiteurs. En 2022, après deux années très difficiles pour ce marché du fait de la crise de la Covid 19, ils furent 2,7 millions à visiter Israël, ce qui est encore largement en dessous des 4,55 millions de 2019 mais marque une nette reprise. Toutefois, la situation sécuritaire précaire dans le pays menace régulièrement ce secteur qui représente à ce jour 141 000 emplois, soit 6 % du marché de l'emploi, et 5,8 milliards de dollars en 2022 (20 milliards en 2019).
Les conditions de travail en Israël
Les conditions de travail, d'embauche, de licenciement, les horaires, vacances, congés maladie ou maternité et salaires sont réglementées par la loi ou les conventions collectives. L'employeur est par exemple obligé par la loi égalité de payer le même salaire aux employés, qu'ils soient hommes ou femmes. Il lui est interdit de discriminer à l'embauche. Un contrat de travail ne peut proposer des conditions inférieures à celles posées par la loi ou les conventions collectives.
Les droits des travailleurs sont protégés par les tribunaux du travail et les syndicats.
Le droit du travail est très parcimonieux en termes de congés payés. 10 jours par an pour ceux qui travaillent 45 heures par semaine sur 5 jours, et 12 pour ceux qui travaillent 48 heures par semaine en 6 jours. Il est cependant possible de négocier ce quota à la hausse lors de la signature du contrat.
La souplesse et le dynamisme du marché du travail créent un tel climat de confiance que les Israéliens insatisfaits n'hésitent pas à quitter leur emploi pour en chercher un qui leur conviendra mieux, en termes de salaire et de conditions de travail, ou qui leur permettra d'avancer dans leur carrière.
Pour aller plus loin :
Les différentes branches de l'activité économique