Cher Monsieur,
"Si le fisc français se moque des conventions" il y a des avocats et des tribunaux pour leur rappeleur que les lois supra nationales se superposent aux lois nationales et que l'Europe et surtout la France, a des obligations vis a vis des documentes internationaux ou binationaux qu'elle signe.
Ci-dessous je porte la confirmation de la question soulevée:
Critères d’attribution de la résidence fiscale :
Conformément aux dispositions de la « Convention Fiscale entre la France et le Portugal tendant a éviter des doubles impositions" en vigueur
, l’article 4 n°1 établi que le critère de résidence provient de chaque Etat :
Dans le cas de la France c’est l’article 4B du Code des Impôts qui donne une définition précise du domicile.
Si par application des règles de résidence des 2 pays un contribuable est considéré résident dans chacun des 2 (la France et le Portugal) parce que, par exemple, en France il a le centre de ses intérêts économiques et au Portugal parce qu'il a résidé plus de 183 jours dans l'année en question, il sera alors applicable le n° 2 de ce même article 4 de la convention :
Il sera considéré comme résident de l'Etat où il dispose d'un foyer d'habitation permanent. Sera donc le Portugal.
Ce ne sera que si le contribuable dispose de foyer d'habitation permanent dans chacun des 2 Etats, qu'il sera alors considéré comme résident de l'Etat avec lequel ses liens personnels et économiques sont les plus étroits (centre des intérêts vitaux) .
Ainsi, il est impératif de disposez qu’au Portugal d'un foyer d'habitation permanent a fin de remplir ce premier critère et éviter en cas de doute de tomber le 2ieme critère.
Il convient donc que le bénéficiaire ne dispose plus, en France, de son foyer d'habitation permanent, et qu’il garde toutes les preuves de sa residence principale au Poprtugal: extraits/releves bancaires ayant ses depenses au Portugal, factures d'electricite, telephone, etc, tickets d' avion, train, peages (ceux derniers pour prouver ses entres et sorties du Portugal). Les documents de son déménagement sont aussi très importants.
Article 4 de la Convention :
1. Au sens de la présente Convention, l'expression " résident d'un Etat contractant " désigne
toute personne qui, en vertu de la législation dudit Etat, est assujettie à l'impôt dans cet Etat,
en raison de son domicile, de sa résidence, de son siège de direction ou de tout autre critère
de nature analogue.
Lorsque, selon la disposition du paragraphe 1, une personne physique est considérée
comme résident de chacun des Etats contractants, le cas est résolu d'après les règles
suivantes :
a) Cette personne est considérée comme résident de l'Etat contractant où elle dispose
d'un foyer d'habitation permanent. Lorsqu'elle dispose d'un foyer d'habitation permanent
dans chacun des Etats contractants, elle est considérée comme résident de l'Etat contractant
avec lequel ses liens personnels et économiques sont les plus étroits (centre des intérêts
vitaux) ;
b) Si l'Etat contractant où cette personne a le centre de ses intérêts vitaux ne peut pas
être déterminé, ou si elle ne dispose d'un foyer d'habitation permanent dans aucun des Etats
contractants, elle est considérée comme résident de l'Etat contractant où elle séjourne de
façon habituelle ;
c) Si cette personne séjourne de façon habituelle dans chacun des Etats contractants
ou si elle ne séjourne de façon habituelle dans aucun d'eux, elle est considérée comme
résident de l'Etat contractant dont elle possède la nationalité ;
d) Si cette personne possède la nationalité de chacun des Etats contractants ou si elle
ne possède la nationalité d'aucun d'eux, les autorités compétentes des Etats contractants
tranchent la question d'un commun accord.
3. Lorsque, selon la disposition du paragraphe 1, une personne autre qu'une personne
physique est considérée comme résident de chacun des Etats contractants, elle est réputée
résident de l'Etat contractant où se trouve son siège de direction effective.
Le changement de résidence fiscale n’affectera donc pas les impôts dont le contribuable est
tributaire en tant que propriétaire de biens immobiliers situés en France. Il en est de même des plus values immobilières, et des plus values sur des titres de sociétés à prédominance
immobilière.