Finances et expatriation : Que faire de votre argent ?

Vie pratique
  • jeune comme comptant de l'argent
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Publié le 2022-09-19 à 14:00 par Asaël Häzaq
Les aléas de la conjoncture économique poussent de plus en plus d'expatriés à investir à l'étranger. Comment gérer son argent ? Quelle banque choisir ? Quels sont les meilleurs placements pour les expatriés ?    

Les points à considérer avant l'expatriation

  • Faire le point avec son banquier

Avant de poser vos valises dans votre pays d'accueil, un tour chez votre banquier s'impose. Quelle est votre situation professionnelle et personnelle ? Partez-vous pour rechercher un emploi à l'étranger ou pour une prise de poste ? Êtes-vous nomade numérique ? Gardez-vous des revenus dans votre pays d'origine ? Êtes-vous à découvert ? Avez-vous des prêts en cours ?

Faire le point sur votre situation de départ vous permettra de mieux ventiler vos ressources. Vous serez peut-être amené à revoir vos prêts, à choisir une option comme l'option internationale, à clôturer des produits d'épargne... En effet, certains produits d'épargne ne sont pas compatibles avec une expatriation.

  • Quels produits d'épargne et départ à l'étranger (cas de la France)

Le Livret d'épargne populaire (LEP), le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le Livret jeune sont réservés aux personnes ayant leur résidence fiscale en France. Vous devrez donc les clôturer avant votre départ à l'étranger. Concernant le Plan épargne action, il devra être clôturé uniquement si votre résidence fiscale se trouve dans un État ou territoire non coopératif (ETNC).

En revanche, vous pouvez conserver votre Livret A, vos contrats d'assurance-vie, votre Plan d'épargne logement (PEL), vos compte-titres (pour les investissements boursiers), votre compte courant... Gardez votre compte courant ouvert, surtout si vous percevez encore des revenus, ou si vous avez un prêt en cours. La loi vous autorise à avoir plusieurs comptes, à condition d'informer vos établissements bancaires.

Vivre à l'étranger : quelle banque choisir ?

On conseille vivement d'ouvrir un compte bancaire, surtout si l'on réside durablement à l'étranger. Vous n'allez pas garder vos liquidités constamment sur vous. Elles seront plus en sécurité sur un compte bancaire. Certaines destinations sont néanmoins réputées moins sûres, à cause de l'instabilité politique, par exemple. Faire le point avec votre banquier vous permettra de prendre la meilleure décision. Votre banque possède peut-être une branche expatriation. Dans ce cas, vous serez redirigé vers un conseiller spécialisé, qui vous renseignera sur d'éventuelles banques partenaires dans votre pays d'expatriation.

Que votre banque soit physique ou en ligne, assurez-vous qu'elle vous permette de réaliser toutes vos opérations financières. Si vous envisagez d'acheter à l'étranger, une banque traditionnelle (banque physique) sera plus à même de vous conseiller. Même sans acheter, une banque classique est parfois plus simple à gérer qu'une banque en ligne. Si vous travaillez à l'étranger, vous recevrez plus facilement votre salaire en ouvrant un compte dans une banque traditionnelle. N'oubliez pas de signaler à la banque de votre pays d'origine que vous avez ouvert un compte dans votre pays d'expatriation.

L'immobilier : le meilleur investissement pour les expatriés

L'immobilier reste l'investissement préféré des expatriés. Investir dans la pierre rassure. C'est aussi un placement plus tangible et sûr que la Bourse. On peut espérer une rentabilité de 4% en moyenne. Mais tout dépend du type de bien et de sa localisation. En général, les expatriés choisissent d'investir dans leur pays, qu'ils connaissent mieux. L'immobilier est aussi une solution d'avenir. En cas de retour au pays, ils auront au minimum, un logement, au mieux, un logement et d'autres biens immobiliers en location, sur lesquels ils continueront de percevoir des loyers. L'immobilier est donc un investissement rentable, accessible depuis l'étranger. Des agences spécialisées dans ce type d'investissement proposent de prendre en charge les expatriés. Mais attention à ne pas signer aveuglément avec n'importe quel organisme. L'idéal serait de toujours pouvoir faire une visite. Les visites virtuelles sont en plein boom depuis le 1er confinement. L'autre option est de solliciter un proche, qui fera les visites et s'assurera que le bien immobilier se trouve dans un bon emplacement.

L'assurance-vie, le deuxième investissement préféré des expatriés

L'autre investissement de confiance, c'est l'assurance-vie. Ce placement (à ne pas confondre avec l'assurance décès) permet de préparer sa retraite et de transmettre son patrimoine. Pour les expatriés, l'assurance-vie a un autre avantage : elle n'est généralement pas taxée. De plus, elle constitue aussi une réserve d'argent toujours disponible. Il est possible d'y faire des virements et retraits sans contraintes. L'assurance-vie joue donc aussi le rôle de livret d'épargne. Une épargne bien plus rentable que le Livret A (placement le moins rentable).

Et la Bourse ?

Tenté par la Bourse ? Le système offre, sur le papier, des rendements potentiellement plus importants que l'immobilier ou l'assurance-vie. Mais n'est pas boursicoteur qui veut. Les actions sont l'investissement le plus risqué. Vous pouvez disposer d'un PEA si vous ne partez pas vers un État ou territoire non coopératif. L'autre option est d'ouvrir un compte-titres. C'est un compte qui reprend l'ensemble de votre portefeuille d'actions et obligations ; il enregistre également toutes vos transactions. Vous pouvez le conserver durant votre expatriation, mais gare à la fiscalité de votre pays d'accueil. Gardez également à l'esprit que le compte-titre est réservé à une épargne sur le long terme (au moins 5 ans).