Dans un contexte de hausse du coût de la vie, de crise économique et de crise alimentaire imminente, l'exercice budgétaire de cette année a été suivi avec beaucoup d'impatience par les Mauriciens et les expatriés. Le gouvernement a en effet proposé des mesures susceptibles d'alléger la charge financière des Mauriciens et des mesures visant à encourager la production locale de nourriture. Des allocations pour les salariés et les indépendants gagnant moins de Rs 50 000 par mois, une augmentation d'au moins Rs 1 000 de la pension de vieillesse et une série d'aides et de subventions pour aider les familles qui en ont le plus besoin ont été annoncées. Sur le front de la sécurité alimentaire, les autorités mettent en place une série d'incitations financières pour booster la production de fruits et légumes, l'élevage, la production de miel, de thé et de canne à sucre, entre autres.
Énergie durable
Une part importante du budget a été consacrée au passage à des sources d'énergie renouvelables. Des subventions seront accordées à toute personne souhaitant produire de l'électricité à partir de l'énergie solaire, par exemple. Plus populaire encore, les voitures électriques et hybrides seront désormais exemptées de droits de douane.
Visas
Bien qu'il n'y ait aucune information sur les paramètres de cette mesure, le visa Premium sera également ouvert aux étudiants qui viennent de terminer leurs études et les entrepreneurs et les entreprises seront encouragés à recruter des talents étrangers dans le cadre du Young Professional Occupation Permit.
Quant aux nouveaux résidents, ils pourront, sur demande, opter pour l'achat d'un bien immobilier d'un montant minimum de $ 350 000 si une contribution de 10 % est versée au Fonds de solidarité.
Entreprises
Afin d'encourager les investissements étrangers ainsi que la création d'entreprises locales, l'enregistrement des sociétés sera désormais gratuit et le délai maximum pour l'ouverture d'un compte bancaire sera d'une semaine.
Par ailleurs, le gouvernement souhaite également booster le développement du secteur des petites et moyennes entreprises grâce à des subventions, des prêts sans intérêt et d'autres incitations financières. La loi sur les PME sera également modifiée afin que davantage d'entreprises puissent en bénéficier.
Centre financier mauricien
Après l'exclusion de l'île Maurice des listes noires du GAFI et de l'UE, il est important pour le gouvernement mauricien de renforcer ce secteur. À ce titre, un impôt national complémentaire minimum est en cours d'introduction pour garantir que les sociétés résidentes des grandes multinationales soient imposées à un minimum de 15 %, une formation à la lutte contre le blanchiment d'argent est proposée aux diplômés et une commission sur la criminalité financière sera mise en place.
En outre, davantage de jeunes professionnels du secteur seront formés aux pratiques de lutte contre le blanchiment d'argent.
