Quand les États luttent contre le réchauffement climatique

Vie pratique
Publié le 2019-05-13 à 14:18 par Asaël Häzaq
Comment lutter contre le réchauffement climatique et la pollution ? Avec l'arrivée de l'été, les gouvernements tentent, chacun à leur manière, de faire baisser la température. Du “Cool Biz” japonais à la “ville verte” brésilienne, quelles stratégies les États mettent-ils en place pour préserver la planète ?

Japon

Japan casual work
Shutterstock.com

Mardi 7 mai 2019 : les Japonais retrouvent le chemin de l'entreprise, après des vacances exceptionnelles de dix jours. Et c'est ce jour-là que commence la période ‘Cool Biz'. Lancé en 2005, il autorise les salariés à se vêtir plus légèrement.

Fini la veste et la cravate ; certaines entreprises encouragent même la décontraction totale. Venir au travail en sandales et short, par exemple. Loin d'être anecdotique, cette politique a un réel impact. Les étés japonais, réputés chauds et humides, entraînent une hausse de la production de gaz à effet de serre à cause de l'utilisation massive de la climatisation. Enlever des couches de vêtements, c'est lutter contre le gaspillage énergétique.

Danemark

Denmark
Shutterstock.com

On pourrait l'appeler le “Cool Biz” version transports. Le concept : oublier la voiture de fonction pour un équipement plus léger : le vélo. Bon pour la santé, l'économie et l'environnement, le Danemark en a fait un véritable étendard. Dans la capitale, Copenhague, plus de 60 % des habitants circulent à vélo. Les membres du parlement jouent le jeu et il existe, même, un “vélo officiel du parlement”, pour remplacer l'éternelle voiture de fonction. Le pays a également investi dans l'adaptation de ses infrastructures, pour donner plus de place au vélo.

Brésil

Brésil
Vinicius Bacarin / Shutterstock.com

Les transports sont aussi au coeur de la stratégie du Brésil, pour lutter contre le réchauffement climatique. Surnommée la “ville verte”, Curitiba est allée à contre-courant de la pensée dominante : la voiture, symbole de réussite sociale. Pour la ville, les transports en commun sont, au contraire, le symbole de la réussite, et le moyen de booster l'économie, de lutter contre les inégalités et la pollution. Ainsi, la ville a développé un réseau efficace de transports publics. Un modèle qui reste cependant fragile.

Royaume-Uni

United Kingdom
Shutterstock.com

Au Royaume-Uni, c'est le plastique qui entre au coeur des débats. Objet cristallisant le mouvement de contestation : la paille. Des restaurants aux fast-food, en passant par les maisons individuelles, la paille est partout. Présentée comme utile, pratique, elle représente surtout un désastre écologique. La reine Elisabeth II, elle-même, s'est émue de cette épidémie de plastique. Un “front anti-plastique” a ainsi vu le jour. Objectif : s'associer avec les industriels pour supprimer les pailles, et, à terme, remplacer tous les emballages plastiques par des matériaux respectueux de l'environnement.

Corée du Sud

Corée du Sud
Pinkcandy / Shutterstock.com

Car les signes du réchauffement climatique sont bien là. En mars dernier, la Corée du Sud fait face à une pollution atmosphérique de grande ampleur. Pour contrer le phénomène, le gouvernement propose de faire tomber la pluie. Une pluie artificielle. L'idée, étonnante, n'est pourtant pas nouvelle. Objectif : emprisonner les particules fines, et assainir l'air. Les analystes restent néanmoins prudents quant à l'efficacité de cette mesure.