Trouver un emploi

Je suis enseignante de langue française et je souhaite trouver un emploi dans une école de langues étrangères en Italie

La première question que les écoles de langues vont se poser c'est "pourquoi engager une personne hors-UE alors que l'on peut trouver de (nombreux) professeurs de FLE et le plus souvent natifs et diplômés en Europe?

Mais rien ne vous empêche de les contacter pour voir si elles recrutent.

dali333hadjer a écrit:

Je suis enseignante de langue française et je souhaite trouver un emploi dans une école de langues étrangères en Italie


Bonjour,

Prof de langue française maternelle OU prof de langue française étrangère (FLE) ? Les formations et les boulots ne sont pas identiques. Toutes les écoles sérieuses et soucieuses des visas font évidemment la différence.

Quant au visa, il faut que l'emploi en question soit à plein temps (= ressources) alors que la plupart de ces jobs ne sont que des mi-temps (voire moins) et les profs cumulent les jobs pour pouvoir s'en sortir. Beaucoup aussi sont indépendants. Si tu obtenais visa, ce serait pour un seul employeur et donc pas possible de travailler pour d'autres.

Quant à bosser dans système scolaire, que ce soit en Italie ou ailleurs, il faut bien sûr avoir tous les diplômes, certificats et autres conditions exigés par les autorités locales.

Et pour ce qu'il est de l'Italie, il y a énormément d'Italien.ne.s capables d'enseigner le français et si besoin de natifs, ils choisiront évidemment des Français.es ou Belges car pas besoin de visas et de culture très proche.

Si tu n'as pas la formation   expérience FLE et si tu dois avoir visa, cela risque d'être... impossible.

Bien sûr, on peut se pointer et bosser au noir mais dans ce cas, travail plus que précaire, mal payé ou même pas du tout payé (sans aucun recours légal) et risque de se faire prendre (délation fonctionne bien) et donc personne de responsable ne peut conseiller ce genre de "projet" (pour manger et simplement pour (sur)vivre et faire un minimum de projets, il faut tout de même un travail stable, payé correctement et régulièrement et non pas quelques heures de temps en temps, payées au mieux au lance-pierres, sans aucune protection..) et de plus un tel forum n'a pas pour ambition d'encourager le boulot au noir et donc l'illégalité.

En outre, l'Italie a depuis toujours un niveau de chômage catastrophique (beaucoup d'Italiens émigrent) et avec le Corona, la situation ne s'est pas améliorée.

Bonne continuation !

(Ps: je suis prof de FLE à l'international depuis plus de 20 ans alors je connais la situation.

Quand je parle d'enseigner le FLE, je parle de vrais professionnels (diplômés), qui peuvent en vivre (voire très confortablement) et pas d'... imposteurs donnant quelques cours ici et là pour quelques sous et sans aucune garantie ni protection sociale puisqu'ils ne sont pas profs).

STEFFIFI a écrit:

La première question que les écoles de langues vont se poser c'est "pourquoi engager une personne hors-UE alors que l'on peut trouver de (nombreux) professeurs de FLE et le plus souvent natifs et diplômés en Europe?

Mais rien ne vous empêche de les contacter pour voir si elles recrutent.


Bonjour !

Comme tu dois le savoir, la plupart des employeurs éventuels ne répondent pas lorsqu'ils voient des adresses et des nationalités étrangères et lorsqu'ils le font (très rarement et uniquement lorsqu'ils pensent avoir trouvé la "perle rare", leur première question est toujours "Êtes-vous dans le pays et avez-vous le droit de travailler ?").

A moins que ce ne soit pour une "perle rare" les employeurs ne veulent pas s'emm..der à faire paperasserie et payer des frais alors qu'ils ont sous la main, un vivier considérable de candidat.e.s) (Italie et UE) et c'est logique.

Je viens de lire que l'auteur du post était algérien. S'il était déjà résident en Italie, ce serait jouable mais son cas est différent.  Outre les candidats locaux, il y a aussi pas mal de Français.es et de Belges (parmi eux des gens d'origine italienne et donc souvent bilingues et biculturels), donc de l'UE.

En outre, il faudrait peut-être savoir que beaucoup d'écoles de langues sont dans la panade du fait de la crise actuelle (les clients, notamment les entreprises, ont réduit considérablement leur budget pour ce genre d'activités) et donc pour le peu de boulot en cours et à venir (une école ne peut pas faire obtenir un visa alors qu'elle ne peut garantir le travail, d'un mois sur l'autre), pas besoin de faire venir gens d'ailleurs.

Parmi les secteurs qui souffrent le plus de la situation sanitaire, il y a l'enseignement des langues (pas uniquement le FLE). Moi, qui suis dans la profession, je le vois et beaucoup d'écoles mettent la clé sous la porte et les autres tirent la langue. Heureusement aussi que je suis à la retraite mais je plains les plus jeunes.

Bien sûr, l'auteur du post peut envoyer lettres (ça ne mange pas de pain) s'il a du temps à perdre mais d'après moi, il devrait changer ses projets....

Quand on veut réussir, mieux vaut regarder la réalité en face....

Bonne journée !