Cinq ans après, bilan plutôt positif de l'intégration des migrants

Allemagne : cinq ans après, bilan plutôt positif de l'intégration des migrants
Selon les experts, l'apprentissage de la langue a été et reste un facteur décisif de l'intégration des migrants dans le pays.
Même si des progrès restent à faire, les migrants arrivés par centaines de milliers en Allemagne à partir de 2015 ont été relativement bien assimilés, notamment sur le marché du travail, selon des experts.

Cinq ans après, environ la moitié des nouveaux venus en provenance de Syrie, d'Irak ou d'Afghanistan -plus d'un million entre 2015 et 2016-, ont aujourd'hui un emploi, indique à l'AFP Herbert Brücker, spécialiste des questions migratoires au sein de l'institut de recherche sur le marché de l'emploi (IAB).

Ils travaillent en particulier dans les domaines de la gastronomie, des services de sécurité ou de santé, notamment dans les maisons de retraite, où l'Allemagne, pays à la population vieillissante, manque cruellement de personnel. L'intégration est "un vrai succès", assure-t-il, même si l'actuelle crise du nouveau coronavirus a brutalement freiné cette tendance positive.


Dans une récente étude, l'institut économique berlinois (DIW) tire lui aussi un bilan globalement positif, mais avec plusieurs bémols. Il regrette ainsi que les femmes, qui doivent souvent s'occuper d'enfants en bas âge, et les migrants à faible qualification, restent encore largement sur la touche. "Si les Allemands se montrent globalement moins inquiets face à la migration, les craintes des migrants face au racisme ont elles augmenté" et ces derniers ont une faible confiance dans les forces de l'ordre, note aussi le DIW.
Réaction de rejet

Après l'euphorie des premières semaines, l'arrivée de centaines de millions de migrants avait fini par susciter une réaction de rejet dans une partie de la population allemande, suite en particulier à une série de faits divers criminels, où des demandeurs d'asile étaient impliqués. Elle a contribué à la montée de l'extrême droite dans le pays, qui a attisé les peurs envers ces migrants, en grande majorité de confession musulmane.



L'apprentissage de la langue a été et reste un facteur décisif de l'intégration, notent les experts. "Seulement 1% des migrants avaient une bonne ou très bonne connaissance de l'allemand" à leur arrivée, dit Brücker. Aujourd'hui, la moitié le parle bien ou très bien, et un tiers supplémentaire a atteint "un niveau moyen", dit-il.

Pour Herbert Brücker, l'importance de la migration est appelée à croître dans les années à venir. "Nous sommes au milieu d'un changement démographique", pointe-t-il. En 2019, la population des actifs a diminué de 340 000 personnes, et quand la génération des "baby boomers" nés après la deuxième guerre mondiale prendra sa retraite, cette tendance va encore s'accentuer. Etant donné la faible natalité en Allemagne, le problème de main d'oeuvre ne pourra être réglé que pas la migration, estime-t-il.

jean luc. ;)

La politique d'intégration que la France et la Suède n'ont jamais su faire...

pour ma part je connais pas la situation de la Suède, et je me méfie beaucoup de ce qui s'écrit sur le sujet, les fascistes sont très actifs sur internet. En 2015-16, on a eu beaucoup de problèmes de délinquance, mais depuis cela est redevenu normal . Moi-même j'ai constaté que l'ont me voler des fleurs dans le jardin, mais des là à dire que c'était des immigrés non, car je pouvais pas le prouver . dans les refuges il y avait beaucoup de violences entre les réfugiés, les Arabes contre les noirs, les musulmans contre les chrétiens, les Syriens contre Syriens, Irakien contre Irakiens, toutes les femmes seules ont été violés pendant leur parcourir, idem dans les refuges, maintenant cela est normalisé . beaucoup sont reparti quand ils ont vu qu'on leur donnait pas une petite voiture, ou de l'argent pour ouvrir une boutique comme chez eux, d'autres sont repartis car ils refusaient de voir leurs filles être mélangées aux garçons . ici on limite les regroupements familiaux pour les réfugiés à 12 000 par an, certains sont en attende depuis 5 ans . ici il y a un contrat tu respectes les lois, tu as une chance de rester, tu apprends la langue pour faire une formation, tu augmentes ta chance, tu as trouvé une formation, un emploi la chance devient réalité, mais cela est très dur pour eux, mais c'est donnant donnant le marché du travail le permettais, mais maintenant avec le cov id cela risque d'être remis en cause . jean luc  ;)

Ah bah nous, en France, on interdit les seins nus mais on autorise le burkini... En Suède, ça a été longtemps "open bar" avec une mentalité trèèès (trop) sociale et maintenant, ce sont les immigrés qui font la loi...Et beaucoup de ces naïfs gauchistes ne comprennent pas comment ces personnes, non-intégrées peuvent voler, piller, agresser, tuer... Aujourd'hui, à cause d'un danois, Malmö, la ville à la moitié d'immigrés est en proie à des incendies des bagarres, des invasions, des provocations, des manifestations violentes...

Que ce soit en France ou en Suède, ceux qui n'accepte pas les règles culturelles et européennes restent quand même et imposent leurs lois, créant le communautarisme.

tu habites pas en suède, tu devrais arrêter de colporter des ragots que tu peux pas contrôler toi-même , il y a beaucoup de Falk new(fausses nouvelles) répandue par les fascistes . les seins nus ne sont pas autorisés partout en Allemagne sauf dans les lieux naturistes, et tu peux pas interdit le burkini pour autant . Quant au communautaire le Français l'est beaucoup à l'étranger, les derniers Français que j'ai croisés en Allemagne remontent à plusieurs années . Jean-luc ;)

L'Allemagne, cinq ans après la "crise des réfugiés"
Wir schaffen das" – Nous allons y arriver"… c'est ce que promet Angela Merkel en 2015 que l'Europe fait face à un afflux inédit de réfugiés. Cinq ans plus tard, l'Allemagne a-t-elle réussi le pari de l'intégration? 
"Je dis tout simplement que l'Allemagne est un pays fort. Notre motivation doit être: nous avons déjà réussi tant de choses. Nous allons y arriver. Nous allons y arriver, et là où il y a des obstacles, il faudra les surmonter."

Ce 31 août 2015, la chancelière Angela Merkel veut rassurer l'opinion allemande.

En quelques semaines, des dizaines de milliers de personnes sont arrivées aux portes de l'Europe, principalement par la "route des Balkans. La plupart viennent de Syrie, où la guerre fait rage, mais aussi d'Irak, d'Afghanistan ou d'Afrique du Nord.
La chancelière des réfugiés

Alors que les Européens sont divisés sur l'attitude à adopter face à ces arrivées massives, Angela Merkel annonce que l'Allemagne va laisser entrer ceux qui cherchent un refuge. Autrice d'une thèse sur l'accueil des sans-papiers, Insa Breyer se souvient de ce moment particulier.

"C'était un moment très important, historiquement, et je pense qu'il était très important d'ouvrir les frontières. Je ne crois pas qu'au moment où elle a prononcé cette phrase, Angela Merkel savait qu'elle deviendrait aussi 'historique'."

La décision d'Angela Merkel lui vaudra le surnom de "chancelière des réfugiés". Rien qu'en 2015, près d'un million de personnes déposent une demande d'asile. Il s'agit dès lors pour l'Allemagne de gérer l'accueil, la relocalisation et l'intégration des personnes à qui elle a ouvert ses portes.
L'engagement des bénévoles, pilier de l'intégration

Un défi relevé grâce à l'engagement de nombreux bénévoles. Beaucoup d'Allemands, choqués par les images de la guerre en Syrie, mais aussi par les naufrages en Méditerranée, se mobilisent alors pour accueillir des réfugiés. 

"On a vu que l'administration était débordée par la situation et beaucoup de questions ont été prises en charge par la société civile, par ce qu'on a appelé en Allemagne la 'Willkommenskultur' - la culture de l'accueil", se souvient Insa Breyer.

"Beaucoup de gens sont venus aider, donner des cours d'allemand, pour des enfants et des adultes, des vêtements, du temps... toute une structure s'est créée et c'était exceptionnel car on voyait une volonté dans la société d'accueillir des gens, de donner du temps."
L'apprentissage de l'allemand, une des clés pour une intégration réussie

L'apprentissage de l'allemand, une des clés pour une intégration réussie

Un engagement qui a porté ses fruits: cinq ans plus tard, le bilan de l'intégration des réfugiés de 2015 est plutôt positif.

"Plus d'un million de réfugiés ont été intégrés, environ 50% travaillent, 85% ont suivi un cours d'allemand", constate Karl Kopp, directeur Europe de l'ONG Pro Asyl.

Il reste toutefois des défis en matière d'emploi. Selon une étude de l'Institut de recherche sur le marché du travail, un peu moins de la moitié des personnes ayant immigré en Allemagne depuis 2013 ont un emploi rémunéré, et la tendance est à la baisse en raison de la pandémie de coronavirus car de nombreux réfugiés ont été licenciés.
Après l'ouverture, le durcissement de la politique d'asile

L'engagement citoyen, lui, est toujours présent et de nombreuses initiatives sont toujours actives, même si le nombre de demandes d'asile est en baisse depuis 2016.

Il faut dire que la politique s'est durcie… et ce, très rapidement après l'ouverture de septembre 2015.

"Merkel a, en septembre 2015, adopté une position très humaine et fidèle à ses principes et nous l'en remercions", souligne Karl Kopp, de l'ONG Pro Asyl.
La procédure de demande d'asile a été simplifiée, mais il est plus difficile d'obtenir le statut de réfugié

La procédure de demande d'asile a été simplifiée, mais il est plus difficile d'obtenir le statut de réfugié

"Mais ce qu'on sous-estime, c'est que le gouvernement – et avec lui la 'chancelière des réfugiés' – a instauré à partir d'octobre 2015 de nombreuses mesures restrictives pour les demandeurs d'asile. Les procédures ont été accélérées, les gens doivent rester plus longtemps dans des structures d'accueil, le regroupement familial a été massivement restreint et l'accent mis sur les expulsions."

L'Allemagne a été aussi en première ligne dans la négociation d'un accord avec la Turquie sur le rapatriement des demandeurs d'asile déboutés, conclu en mars 2016, et dénoncé par la plupart des organisations humanitaires.

Angela Merkel, qui semblait prôner l'ouverture, a-t-elle été dépassée par les partisans de la ligne dure au sein du camp conservateur?

Dès le début, son allié bavarois, Horst Seehofer, critique ouvertement sa décision, brandissant notamment la menace d'un flux incontrôlé des réfugiés.

"En 2015, il y a eu un moment très bref où on a laissé entrer les migrants mais après il y a eu tout une discussion pour savoir comment fermer les frontières, faciliter les expulsions, rendre difficile le regroupement familial", rappelle Insa Breyer. "Il y a eu un basculement de la discussion et c'est devenu tout le contraire de l'ouverture de la société. Il y avait deux côtés très opposés dans la société."
La crise a profité aux extrêmes

Des événements comme la nuit du Nouvel An 2016, où des femmes sont agressées sexuellement par des migrants à Cologne, contribuent à diviser encore plus l'opinion. Tandis que les conservateurs se déchirent, l'extrême-droite profite du climat d'incertitude et attise les peurs.
Les mouvements anti-migrant ont attisé les peurs pour gagner du terrain

Les mouvements anti-migrant ont attisé les peurs pour gagner du terrain

Et le parti anti-migrant AfD réussit son entrée au parlement en 2017, devenant la première force d'opposition politique. Une conséquence, selon Karl Kopp, d'un manque de principes politiques:

"Qu'est-ce que les grands partis ont gagné à reprendre les discours de l'extrême-droite et des racistes? La phrase de Merkel "Nous allons y arriver" était un principe qu'on aurait pu maintenir et décliner, parce qu'il y avait une vraie volonté au sein de la population de soutenir cette politique. Mais quand on passe son temps à adopter des lois restrictives et à alimenter la polémique, alors on perd le soutien de la société à encourager une politique d'ouverture."

Aujourd'hui encore, la société allemande est divisée sur les questions de migration. Environ 60% pensent que le pays peut encore accueillir des réfugiés, mais 40% sont persuadés du contraire.

Plusieurs communes, qui sont prêtes à accueillir des réfugiés, se heurtent à des obstacles administratifs. En attendant, des milliers de réfugiés survivent dans des conditions inhumaines sur les îles grecques ou italiennes. "Nous allons y arriver", une phrase encore bien d'actualité…https://www.dw.com/fr/lallemagne-cinq-ans-apr%C3%A8s-la-crise-des-r%C3%A9fugi%C3%A9s-

jean luc  ;)

Des débuts difficiles

En 2015, des centaines de milliers de réfugiés sont arrivés en Allemagne. Sont-ils intégrés aujourd'hui dans le marché du travail allemand ? Un aperçu.

Combien de réfugiés travaillent ?

Environ 36 % des réfugiés arrivés en Allemagne entre 2013 et 2016 ont aujourd'hui un emploi, indique une enquête du DIW à Berlin (Institut allemand de recherches économiques). « Un salarié sur quatre a un emploi à temps plein ou à temps partiel, 6 % suivent une formation », dit Felicitas Schikora, collaboratrice scientifique au Panel socio-économique (SOEP)du DIW. Les autres ont un emploi marginal, font un stage ou suivent une formation complémentaire. « Inversement, 64 % sont sans emploi, cela peut paraître important », dit-elle. Mais la tendance est évidente : toujours plus de réfugiés trouvent un travail.
https://youtu.be/OlFgJjEqCWs
Quels sont les obstacles à l'intégration dans le marché de l'emploi ?

« C'est un processus qui dure un certain temps », dit Mme Schikora. Souvent, les réfugiés ne sont pas préparés à venir en Allemagne. Ils n'ont en général aucune ou une très faible connaissance de l'allemand. En outre, la reconnaissance des qualifications acquises dans leur pays d'origine dure longtemps – lorsqu'elles le sont.
Dans quels secteurs travaillent les réfugiés ?

L'enquête du DIW montre que 51 % d'entre eux ne travaillent pas dans le métier qu'ils ont appris dans leur pays d'origine. La plupart travaille en Allemagne dans le secteur de la production, dans la restauration, les transports et la logistique ou la santé et le social.
Comment les réfugiés peuvent-ils réussir sur le marché de l'emploi ?

Le plus important, c'est l'éducation, dit Mme Schikora. Les réfugiés doivent en outre être informés très tôt et en profondeur sur le fonctionnement du marché de l'emploi. Et les offres de préparation au marché du travail doivent être adaptées aux personnes. Pour les femmes seules avec enfants, par exemple, ces offres devraient s'accompagner d'une possibilité de garde des enfants.

© https://www.deutschland.de/fr              jean luc  ;)