Française résidant en Belgique - impôts sur biens locatifs en France

Bonjour à tous,

Je suis française et je me suis installée en Belgique il y a quelques mois à la suite de mes études. Parmi toutes les démarches à faire une me perd particulièrement: les impôts.

En effet, ma situation est quelque peu particulière: suite à des héritages, je dispose de plusieurs biens (mis en location) en France. Je me suis rapprochée du centre des impôts français mais je suis un peu perdue au niveau belge (d'autant plus qu'il s'agit de mes premières déclarations fiscales):

Pour être en règle en Belgique, dois-je payer/déclarer quelque chose en plus que les impôts sur le revenus ?

Merci d'avance à ceux qui prendront le temps de me lire/conseiller.

Clara

Bonjour,
Nous sommes dans la même situation.
Nous habitons en Belgique, depuis 3 ans, et nous n'avons jamais déclaré nos revenus fonciers en Belgique. Voir Informations ci-dessous.
Seuls sont imposables en Belgique, les revenus belges.
Cependant, il faut faire une déclaration d'impôts en Belgique, de vos revenus de votre travail et bien faire attention aux cases que vous cochez.
Leur imprimé est très compliqué à remplir.

"Les revenus que vous tirez de biens immobiliers sont imposables dans le pays de situation de vos biens.
Ainsi, les revenus que vous tirez de la location d'immeubles situés en France ou de droits sur ces immeubles (usufruit, parts dans une société civile immobilière...) sont imposables en France. Ce sont des revenus de source française."

Attention, il faut vérifier chaque point. Car on peut avoir de mauvaises surprises...

Choisir son domicile fiscal peut être déterminant pour votre imposition : il apparaît globalement que la fiscalité belge est plus attractive concernant l'imposition des revenus du patrimoine, et que la fiscalité française est plus avantageuse concernant les revenus du travail.

La convention définit la résidence fiscale comme le lieu où le contribuable a un foyer permanent d'habitation. Les critères subsidiaires de détermination de la résidence fiscale sont : le centre des intérêts vitaux, le lieu de séjour habituel, la nationalité.

La convention répartit le droit d'imposer les revenus selon les règles suivantes, ici succinctement présentées :

Salaires privés

Imposables dans l'État sur le territoire duquel a lieu l'activité

Exception : Imposables dans l'État de résidence si 3 conditions sont réunies :

- l'employeur est résident de l'État de résidence ;

- le bénéficiaire est dans l'État de résidence plus de 183 jours par an ;

- la rémunération n'est pas à la charge d'un établissement stable de l'employeur dans l'État d'exercice de l'activité

Bon à savoir : cas des frontaliers (zone de 20 km de la frontière) : les titulaires de la carte frontalière ne sont imposables que dans l'État dont ils sont résidents.

Pensions retraites privés

Imposables dans l'État de résidence.

Salaires, retraites, pensions publics

Imposables dans l'État qui les verse.

Exception : si le bénéficiaire a acquis la nationalité de l'autre État, imposables par cet l' État de résidence.

Revenus immobiliers

Imposables dans l'État de situation du bien.

Dividendes

Imposables dans l'État de résidence du bénéficiaire.

L'État de résidence de la Société qui distribue les dividendes peut pratiquer une retenue à la source jusqu'à 15 % du montant des dividendes. Un crédit d'impôt du montant de cette retenue permet d'éviter une double imposition.

Intérêts

Imposables dans l'État de résidence du bénéficiaire.

L'État source des revenus peut pratiquer une retenue à la source jusqu'à 15 %.

Bénéfices Industriels et Commerciaux

Imposables dans l'État où se trouve l'établissement stable dont ils proviennent.

Revenus des professions libérales

Imposables dans l'État où se trouve l'installation fixe où s'exerce l'activité.

Revenus non commerciaux (droits d'auteur, redevance)

Imposables dans l'État de résidence du bénéficiaire.

En cas de double imposition, chacun des pays prévoit un recours interne, et en cas d'échec de ce recours interne, une procédure amiable est prévue par la convention.