Bonjour Kimonode,
J'ai été voir le lien que vous proposez. Cette phrase : "The Swiss public school system is complex ", n'a pas vraiment de sens, puisqu'il n'y a pas pas de système éducatif "suisse", mais 26 systèmes éducatifs cantonaux : l'éducation, hors écoles polytechniques, est du domaine cantonal, même s'il y a des tentatives d'harmonisation, il reste néanmoins des différences sensibles entre cantons.
Le schéma proposé par le site est celui du système zurichois, il diffère du système genevois, que je connais bien, tout en étant plus ou moins analogue. La différence essentielle c'est qu'à Genève, le choix entre études gymnasiales ou apprentissage se fait sur 3 ans, au cycle d'orientation, entre 12 et 15 ans ; alors qu'il semble qu'à Zurich ce choix se fasse à 12 ans.
Pour votre fille, pourquoi ne pas envisager une "année blanche", consacrée essentiellement à l'acquisition scolaire de l'allemand, faisant plus ou moins l'impasse sur les autres branches.
À mon avis, ce serait loin d'être une année perdue, d'autant plus que l'allemand à Zurich n'est pratiquement pas utilisé dans la vie courante, dans ce cas, c'est le Züridütsch qui est utilisé, assez différent de l'allemand standard (par exemple, les Allemands ne le comprennent pas), mais votre fille l'apprendra avec ses copines (pour vous, cela plus difficile).
Au surplus, la voie de l'apprentissage en Suisse est très loin d'être une impasse (deux des sept membre du gouvernement actuel sont issus d'un apprentissage), il y a de multiples voies pour faire des parcours transverses.
Permettez-moi de citer mon cas personnel. En primaire, j'étais un élève, disons, dissipé (je suis gentil avec moi en utilisant ce terme). Pratiquement en échec jusqu'à 15 ans. Je me suis alors réveillé, fait un apprentissage de laborant en chimie. Puis, en utilisant une passerelle, j'ai ensuite obtenu un diplôme d'ingénieur en génie électrique de l'EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne). Diplôme que j'ai doublé par un diplôme d'économètre (maintenant on dit master, cela fait mieux).
Et, maintenant, les voies d'alertes et de rattrapages se sont multipliées, et, sauf accident, personne n'est laissé en arrière.
Alors, ne soyez pas trop effrayée, de toute façon, en Suisse, on n'a pas trop la religion du diplôme telle qu'elle peut exister en France. Le vrai parcours professionnel est plus important.