Combien y-a-t-il d'européens expatriés au Paraguay ?

Bonjour, je suis nouveau mais le site que vous avez indiquer donne des chiffre ancien de 2002 et ça a changé depuis 17 ans le paraguay a évoluer beaucoup depuis le temps
Et je me demande bien a quoi ça va vous servir de savoir ça, sans vous offenser ?

Bonjour Tonio.

J'aimerai savoir combien il y a d'européens qui vivent au Paraguay depuis au moins 3 ans car
- s'ils sont nombreux, cela prouve qu'un européen peut s'intégrer facilement à la société paraguayenne.
- s'ils ne sont pas nombreux, cela prouve qu'ils ont rencontré au moins un obstacle majeur.

Salut, Michel, ravi de voir que tu es revenu parmi nous !
Sans faire de l'ombre à Tonio, je donne simplement mon point de vue, plutôt un rappel :

MichelParaguay a écrit:

s'ils sont nombreux, cela prouve qu'un Européen peut s'intégrer facilement à la société paraguayenne..

N'y compte pas, tu ne seras jamais intégré à la société paraguayenne, même en parlant le guarani à la perfection, c'est à dire après 20 ans d'exercice de prononciation. Terrik l'a suffisamment rabâché, moi aussi, alors j'enfonce le clou !

MichelParaguay a écrit:

s'ils ne sont pas nombreux, cela prouve qu'ils ont rencontré au moins un obstacle majeur.

Oui, et cet obstacle majeur est connu, c'est d'être un gringo !  Même Saro Vera (encore lui) le confirme sur le « portal guarani » maintes fois cité. Et puis, Terrik l'a suffisamment rabâché, Saro Vera aussi, moi aussi, Félicie aussi, alors j'enfonce encore une fois le clou !

P-S : À force d'enfoncer les clous, je commence à avoir des ampoules aux mains

Merci JC.

Donc un européen expatrié au Paraguay doit fréquenter des étrangers qui vivent au Paraguay ( Argentins, Brésiliens, Vénézuéliens, Chiliens, Boliviens, Colombiens, Péruviens,... ) pour se faire des vrais amis.

Etant donné que tous les européens ont quelques valeurs et quelques traditions communes, peux tu me dire, s'il te plait, si les européens expatriés au Paraguay et dignes de confiance sont nombreux ?

MichelParaguay a écrit:

Merci JC.

Donc un européen expatrié au Paraguay doit fréquenter des étrangers qui vivent au Paraguay ( Argentins, Brésiliens, Vénézuéliens, Chiliens, Boliviens, Colombiens, Péruviens,... ) pour se faire des vrais amis.
Etant donné que tous les européens ont quelques valeurs et quelques traditions communes, peux tu me dire, s'il te plait, si les européens expatriés au Paraguay et dignes de confiance sont nombreux ?

Bonsoir MichelParaguay,
Votre message est adressé à JC mais je vais quand même donner mon avis
Ne comptez pas vous faire des amis avec les étrangers qui vivent en amérique latine. Vous vous ferez des copains peut-etre, mais pas des vrais amis, et cela ne s'applique pas seulement au Paraguay, c'est général sur l'ensemble du continent
Non,  les européens expatriés au Paraguay et dignes de confiance ne sont pas nombreux, je n'en ai pas rencontré jusqu'à présent, mais je reconnais que je n'ai pas beaucoup fait d'efforts dans ce sens. Chacun vit dans son coin. Désolé d'être rabat joie

Merci pour la sincérité de votre réponse.

Après quelques problèmes techniques, me revoilà.

Je vais d'abord faire une réponse générale, fruit de mon expérience d'expatrié et de ce que j'ai pu observer de l'expérience des autres.
Ces considérations pourraient sans doute s'appliquer à beaucoup d'autres pays que le Paraguay.

L'état d'esprit d'un expatrié se déroule en 3 phases.

1. Le temps de l'euphorie et de la découverte.

Tout est nouveau, tout est intéressant tout est à découvrir. On ne voit que les côtés positifs du pays. Cette période dure de 6 mois à 1 an

2. Le temps de la désillusion et de la dépression

Rien n'avance comme prévu. Bousculé ou abandonné le projet que chacun avait patiemment concocté avant de s'expatrier. On se focalise sur tous les côtés négatifs du pays, sa bureaucratie, sa culture forcément de "merde", les escroqueries, etc...
Cette phase dure entre 1 et 3 ans.

3. Le temps de la raison et de l'adaptation

Même si on prend conscience que l'on n'a pas rejoint l'eldorado, on s'adapte au pays avec ses bons et ses mauvais côtés, on tisse un réseau de connaissances, voire d'amis, et on vit dans le pays avec ce qu'il apporte de bon et en faisant "avec" le moins bon.


Ce n'est pas un hasard si la plupart des échecs à l'expatriation se rencontre dans la seconde phase, c'est à dire au bout de 2 à 3 ans. Il y en a même qui vont aller de pays en pays, croyant y trouver le meilleur et qui vont en changer régulièrement, n'arrivant jamais à dépasser cette fameuse phase 2.

Mes conseils pour réussir son expatriation:
- Être adaptatif sur son projet initial
- Être ouvert aux autres, sans pour autant accorder sa confiance au premier venu.
- Accepter que la dimension "temps" soit totalement différente de ce que l'on vivait jusqu'à présent
- Ne jamais oublier pourquoi on a fait le choix de l'expatriation, car avec le temps, on a tendance à idéaliser et à ne se rappeler que les bonnes choses du passé. (je conseille même d'écrire ces motivation à s'expatrier avant le départ, et de les relire régulièrement ensuite).

Merci Terrik ; vos conseils sont intéressants et précieux.

En effet, j'ai constaté que les problèmes que des expatriés disent avoir rencontré au Paraguay existent aussi dans de nombreux pays d'Amérique du Sud ou d'Amérique Centrale selon des témoignages d'expatriés qui s'expriment sur d'autres forums.

Est-ce qu'une entreprise ( par exemple une entreprise qui construit des maisons ) paraguayennes accepte d'être payée à la journée, si on lui fournit les matériaux de construction ? Ou, au pire, avant chacune des phases ( construction de la dalle, des murs, du toit, de la menuiserie, de la plomberie, de l'électricité,... ) de la construction ?

Dans le cas contraire, un escroc peut faire des promesses, encaisser une grosse somme d'argent puis disparaître. Surtout s'il pense, à tort ou à raison, que la Justice lui donnera raison parce que le plaignant est un Gringo.

A ce sujet, j'aimerai faire une remarque. Si, dans certains pays, les étrangers n'ont pas les mêmes droits que les autochtones ( par exemple au pays du sourire, la Thailande, un étranger ne peut pas devenir le propriétaire d'un terrain ), ce n'est pas uniquement la faute de ces pays. C'est surtout la faute de tous les pays qui font semblant d'ignorer la règle de base de la diplomatie : la réciprocité.

Si l'Union européenne et les Etats-Unis d'Amérique appliquaient cette règle, ce problème serait résolu en quelques mois. Nous n'avons pas besoin de leur protection consulaire. Nous avons besoin de la réciprocité.

C'est également la faute de pas mal d'expatriés car
1) certains d'entre eux sont victimes de cette discrimination
2) leur pays d'origine prétend lutter contre toutes les discriminations
3) leur pays d'origine refuse d'appliquer cette règle de droit international qui ne coûte rien 
4) leur pays d'origine à besoin de ses ressortissants expatriés pour développer son commerce extérieur
5) ils aident leur pays d'origine à transformer chaque expatrié en ambassadeur de leur pays en s'inscrivant à l'ambassade de leur pays

Merci.

Pour la construction, le spécialiste c'est JC.

Cependant, voilà mon point de vue.

Même après 11 ans dans ce pays, si je devais faire construire, je passerais par une entreprise de construction.
Sans doute, dans un premier temps, cela parait sans doute plus cher.
Mais en s'accordant sur un bien, sur un objectif, sur un prix, on évite une bonne partie de tous les problèmes et de tous les inconvénients. (vols, retard, mal façons,...)
Et au final, je ne suis pas sûr que ce soit plus cher qu'en essayant de faire les choses par soi-même, avec l'achat des matériaux par exemple, et tous les emmerdements qui vont avec.
Cela est sans doute encore plus vrai quand on est jeune arrivé, qu'on ne connait rien au pays, et qu'on va se faire arnaquer de tous les côtés.

Je connais même des paraguayens, construisant leur maison, qui doublent leur budget initial à cause des retards, du vol des matériaux, des ouvriers qui travaillent avec lenteur, des mal-façons qui doivent être détruites puis refaites...

Cependant Michel, tu m'as amené à faire du hors sujet. Désolé

Ta réponse est parfaite Terrik, merci.

Je connais même des paraguayens, construisant leur maison, qui doublent leur budget initial à cause des retards, du vol des matériaux, des ouvriers qui travaillent avec lenteur, des mal-façons qui doivent être détruites puis refaites...

Ce sont des personnes qui ne passent pas par une entreprise de construction de maison ? Ils recrutent et dirigent des ouvriers ?

Pourquoi y-a-t-il plus de vol de matériaux s'ils ne signent pas un contrat avec une entreprise de construction ? En effet, dans les deux cas ( signature ou pas d'un contrat avec un entrepreneur ), les matériaux sont présents sur le chantier donc ils sont volables.

Merci.

MichelParaguay a écrit:

Pourquoi y-a-t-il plus de vol de matériaux s'ils ne signent pas un contrat avec une entreprise de construction ? En effet, dans les deux cas les matériaux sont présents sur le chantier donc ils sont volables.

Je te répondrai très en détail sur ce point quand mon problème technique (surement le même que Terrik) sera définitivement réglé. l'animateur banni 3 fois pour avoir fait des copier-coller, c'est un vrai gag !
Toujours est-il qu'en attendant, je te conseille de bien suivre les conseils de Terrik, sinon tu y laisseras ta culotte, et ton slip avec !
Déjà, avec une entreprise ce n'est pas évident (il y a les entreprise et les déguisés en entreprise), alors imagine un bon Français qui ne connait rien au pays, et qui ne parle pas la langue... ILS VONT SE RÉGALER !
Tu sais surement que j'ai fait mon hotel tout seul, avec 46 ouvriers du cru, en achetant les matériaux, et pendant 3 ans. J'ai donc tout vu, tout entendu, tout expérimenté, et surtout... payé un maximum !
Je t'expliquerai tout cela quand la machine à coller sera réparée

Ces histoires seraient drôles si elles ne coûtaient pas trop cher.

Merci JC.