Ainsi le Panama se retrouve à nouveau sur une liste noire de paradis fiscaux établie par l'Union Européenne. Il est plaisant de constater tout d'abord qu'aucun pays européen (Luxembourg, Malté, etc...) ou américain (Delaware) ne figure sur cette liste qui se veut infamante. Il est tout aussi amusant de voir tous ces fonctionnaires internationaux basés à Bruxelles s'acharner à créer de nouvelles lois pour traquer le moindre centime qui pourrait échapper à la voracité fiscale des États alors qu'eux-mêmes sont traditionnellement exemptés de tous impôts et taxes...
Conséquences possibles? Les autorités panaméennes pourraient être tentées de faire du zèle sur les petits transferts de fonds, ceux qui permettent aux expats de vivre souvent modestement. Les Puissants de ce monde n'ont, comme d'habitude, rien à craindre. Soit ils disposent d'une armée d'avocats fiscalistes qui trouveront toujours des échappatoires, soit une grosse enveloppe à un fonctionnaire bien placé saura aplanir les difficultés... Avant même la publication de cette liste noire, le simple achat de mon appartement à Coronado, un parcours du combattant avec les banques du Panama, a été une expérience qui me permet de tenir les propos un peu pessimistes qui précèdent.