Coutume des homonymes

Je vous cache pas que je suis fier d'avoir été choisi comme homonyme par la benjamine de mes belles-soeurs pour son premier enfant.

En fait cet honneur devais échoir à mon épouse, mais comme c'est un garçon, on a trouvé une solution hybride avec mon prénom et le patronyme camerounais de mon épouse (qui ne le porte plus vu qu'elle a pris mon nom).

En supplément, le nouveau-né a un second prénom ainsi que le nom de son père.

En fait fait les parents étaient prêt à appliquer la coutume à la lettre et à donner également mon nom de famille, mais j'ai mis mon véto pour le bien de l'enfant. Imaginer les railleries à l'école avec un nom suisse-allemand en plus difficile à prononcer.

J'ai ouvert cette file également pour disserter non seulement sur cette coutume de l'homonyme, mais également sur la formation des noms au Cameroun qui et est tout de même pour le moins particulier.

Blaxs a écrit:

Je vous cache pas que je suis fier d'avoir été choisi comme homonyme par la benjamine de mes belles-soeurs pour son premier enfant.

En fait cet honneur devais échoir à mon épouse, mais comme c'est un garçon, on a trouvé une solution hybride avec mon prénom et le patronyme camerounais de mon épouse (qui ne le porte plus vu qu'elle a pris mon nom).

En supplément, le nouveau-né a un second prénom ainsi que le nom de son père.

En fait fait les parents étaient prêt à appliquer la coutume à la lettre et à donner également mon nom de famille, mais j'ai mis mon véto pour le bien de l'enfant. Imaginer les railleries à l'école avec un nom suisse-allemand en plus difficile à prononcer.

J'ai ouvert cette file également pour disserter non seulement sur cette coutume de l'homonyme, mais également sur la formation des noms au Cameroun qui et est tout de même pour le moins particulier.


Bonjour à tous,

J'ai également mon homonyme à Yaoundé, la fille d'un des frères de mon amie Camer porte mon prénom et le nom de son père, mon mari n'ayant pas voulu qu'elle porte notre nom de famille. Il a un peu de mal à comprendre cette coutume. D'où vient cette coutume en fait, ce doit être un casse-tête pour l'état civil au Cameroun.
Je ne sais pas si je suis HS

Pat

bonsoir blaxs,

oui la formation des noms au Cameroun est vraiment quelque chose de complexe et je puis te dire très sérieuse qui tient à coeur tous les parents et plus encore, faire de son enfant nouveau né l'homonyme d'une autre personne.

en général, dans nos coutumes si je ne me trompe, nos parents ne donnent que le nom d'une personne qu'ils estiment beaucoup à leurs enfants. pour eux, c'est un honneur que l'enfant porte le nom de cette personne et c'est très significatif mais aussi ça apporte une certaine responsabilité de cette personne vis à vis de l'enfant. on ne nomme pas un enfant juste pour le plaisir, non, car chez nous, nous croyons à l'influence du nom que porte un enfant sur sa vie. Donc on ne donne pas un homonyme à une personne qu'on estime pas.

pour la formation des noms, moi par exemple, je suis de l'ouest " bamiléké", je suis la quatrième née de mes parents, je porte donc le nom de mon arrière grande mère maternelle, ensuite celui de mon papa et enfin 2 autres prénoms. en fait, voila comment ça s'est passé: mon grand frère, premier né, porte le nom de mon grand père maternel ensuite celui de mon père et son prénom. mon 2ème grand frère, celui de mon grand père paternel, le nom de mon père et son prénom. ma soeur, 3ème née, celui de ma grande mère paternelle, ensuite le nom de mon père et les prénoms d'une amie à ma mère. Moi comme je l'ai mentionné plus haut, mon petit frère porte le nom du meilleur ami de mon père et la dernière, le nom de la grande soeur de ma mère.

eh oui, je ne sais pas pour les autres, mes nos noms ont une provenance et une signification. quand on demande aux parents pourquoi comme ça, ils nous répondent que c'est la coutumes, ont faits honneur aux grands parents et ancêtres.

donc si vous êtes homonyme d'un nouveau né, c'est un honneur qu'on vous a fait et aussi, vous aurez un tout petit peu de responsabilité vis à vis de cet enfant (mais c'est pas obligé dans toutes les familles).

hermine florence a écrit:

bonsoir blaxs,

oui la formation des noms au Cameroun est vraiment quelque chose de complexe et je puis te dire très sérieuse qui tient à coeur tous les parents et plus encore, faire de son enfant nouveau né l'homonyme d'une autre personne.

en général, dans nos coutumes si je ne me trompe, nos parents ne donnent que le nom d'une personne qu'ils estiment beaucoup à leurs enfants. pour eux, c'est un honneur que l'enfant porte le nom de cette personne et c'est très significatif mais aussi ça apporte une certaine responsabilité de cette personne vis à vis de l'enfant. on ne nomme pas un enfant juste pour le plaisir, non, car chez nous, nous croyons à l'influence du nom que porte un enfant sur sa vie. Donc on ne donne pas un homonyme à une personne qu'on estime pas.

pour la formation des noms, moi par exemple, je suis de l'ouest " bamiléké", je suis la quatrième née de mes parents, je porte donc le nom de mon arrière grande mère maternelle, ensuite celui de mon papa et enfin 2 autres prénoms. en fait, voila comment ça s'est passé: mon grand frère, premier né, porte le nom de mon grand père maternel ensuite celui de mon père et son prénom. mon 2ème grand frère, celui de mon grand père paternel, le nom de mon père et son prénom. ma soeur, 3ème née, celui de ma grande mère paternelle, ensuite le nom de mon père et les prénoms d'une amie à ma mère. Moi comme je l'ai mentionné plus haut, mon petit frère porte le nom du meilleur ami de mon père et la dernière, le nom de la grande soeur de ma mère.

eh oui, je ne sais pas pour les autres, mes nos noms ont une provenance et une signification. quand on demande aux parents pourquoi comme ça, ils nous répondent que c'est la coutumes, ont faits honneur aux grands parents et ancêtres.

donc si vous êtes homonyme d'un nouveau né, c'est un honneur qu'on vous a fait et aussi, vous aurez un tout petit peu de responsabilité vis à vis de cet enfant (mais c'est pas obligé dans toutes les familles).


Bonjour Hermine,

Je trouve que c'est bien de faire honneur aux ancêtres de la famille par les noms, c'est se souvenir d'eux de la meilleure des façons. Nous n'avons plus ou pas ce système. Dommage, mais bon on se simplifie les choses aussi administrativement.

Bon après-midi

Pat

Bonjour Patricia,
moi aussi je pensais que cette façon d'attribuer les noms et prénoms compliquais les choses administrativement mais je me suis rendu compte que la solution est en fait assez simple: Les carte d'identité camerounaises continennent la mention fils de: (père) et fille de: (mère)
pas permet de vite établir les liens filiaux.
les actes ne naissance des enfants contiennent en plus du nom, les dates et lieu de naissance des parents. les risques de doublons sont ainsi quasi nuls.

cette tradition tiens surtout du fait qu'au cameroun tes parents ne sont pas nécéssairement ceux qui ont ton sang. donner le nom d'un ami cher a ton enfant créer de ce fait un lien familial avec ce dernier. il arrive souvent chez nous que l'enfant hérite de son patronyme, surtout quand celui-ci (ou celle-ci) est restée sans enfants car en fait cet enfant deviens un peu le tien et normalement les parents te reconnaissent un droit de regard sur son devenir. Je trouve ce système superbe. il manifeste d'un niveau d'interaction social telle que les lien sociaux ont pris le dessus sur la génétique. c'est une des richesses de l'afrique (du cameroun). j'espère que nous sauront la préservée.

Patricia Retail a écrit:

J'ai également mon homonyme à Yaoundé, la fille d'un des frères de mon amie Camer porte mon prénom et le nom de son père, mon mari n'ayant pas voulu qu'elle porte notre nom de famille. Il a un peu de mal à comprendre cette coutume. D'où vient cette coutume en fait, ce doit être un casse-tête pour l'état civil au Cameroun.
Je ne sais pas si je suis HS


Salut Patricia,

Et bien tu as de la chance d'avoir également ton homonyme.

Je ne sais pas pour l'état civil, mais c'est une catastrophe pour le suivi de la lignée !  D'un autre côté si j'ai bien compris, la lignée est matérialisée par l'appartenance à une tribu vu que si j'ai bien compris, les membres d'une tribu auraient normalement tous le même ancêtre commun.

En tout cas, je te rassure tu es parfaitement dans le sujet  ;)

hermine florence a écrit:

donc si vous êtes homonyme d'un nouveau né, c'est un honneur qu'on vous a fait et aussi, vous aurez un tout petit peu de responsabilité vis à vis de cet enfant (mais c'est pas obligé dans toutes les familles).


Comme évoqué dans mon post, l'honneur était à la base pour mon épouse qui avait la charge de sa petit soeur, la mère du petit donc, qui a financé ses études jusqu'au master, etc.

Il porte mon prénom et le nom de mon épouse, qui n'est pas le nom du père de mon épouse, mais le nom de son propre homonyme, à savoir sa grand-mère maternelle.

Donc dans le cas d'espèce, le petit porte le nom de sa tante (mon épouse) qui est son homonyme de nom, mais ce nom est également celui de son arrière grand-mère, l'homonyme de son homonyme.

Après c'est sur qu'être homonyme, c'est un peu comme être parrain et qu'il y a des 'responsabilités'. Mais bon, ce n'est pas rien, et comme je n'ai pas d'autres filleuls, j'assume en toute connaissance de cause.

Sachant qu'il a avait des candidats du côté du père, que certaines jalousies de la part d'autres de mes belles-soeurs ont bruissé, bref c'est quand même un honneur significatif. En tout cas je le ressent comme tel.

Blaxs a écrit:
Patricia Retail a écrit:

J'ai également mon homonyme à Yaoundé, la fille d'un des frères de mon amie Camer porte mon prénom et le nom de son père, mon mari n'ayant pas voulu qu'elle porte notre nom de famille. Il a un peu de mal à comprendre cette coutume. D'où vient cette coutume en fait, ce doit être un casse-tête pour l'état civil au Cameroun.
Je ne sais pas si je suis HS


Salut Patricia,

Et bien tu as de la chance d'avoir également ton homonyme.

Je ne sais pas pour l'état civil, mais c'est une catastrophe pour le suivi de la lignée !  D'un autre côté si j'ai bien compris, la lignée est matérialisée par l'appartenance à une tribu vu que si j'ai bien compris, les membres d'une tribu auraient normalement tous le même ancêtre commun.

En tout cas, je te rassure tu es parfaitement dans le sujet  ;)


Bonsoir Blax,

Pour une fois, c'est une chance lol !! :D

frangin a écrit:

Bonjour Patricia,
moi aussi je pensais que cette façon d'attribuer les noms et prénoms compliquais les choses administrativement mais je me suis rendu compte que la solution est en fait assez simple: Les carte d'identité camerounaises continennent la mention fils de: (père) et fille de: (mère)
pas permet de vite établir les liens filiaux.
les actes ne naissance des enfants contiennent en plus du nom, les dates et lieu de naissance des parents. les risques de doublons sont ainsi quasi nuls.

cette tradition tiens surtout du fait qu'au cameroun tes parents ne sont pas nécéssairement ceux qui ont ton sang. donner le nom d'un ami cher a ton enfant créer de ce fait un lien familial avec ce dernier. il arrive souvent chez nous que l'enfant hérite de son patronyme, surtout quand celui-ci (ou celle-ci) est restée sans enfants car en fait cet enfant deviens un peu le tien et normalement les parents te reconnaissent un droit de regard sur son devenir. Je trouve ce système superbe. il manifeste d'un niveau d'interaction social telle que les lien sociaux ont pris le dessus sur la génétique. c'est une des richesses de l'afrique (du cameroun). j'espère que nous sauront la préservée.


Bonsoir Frangin,

D'accord donc c'est plus façile que ce que je pensais. A partir du moment où on marque le nom du père et de la mère, leurs dates de naissance et le lieu de naissance.
Dans le temps chez nous c'est le parrain et la marraine qui étaient responsables de leur filleuls(es) et ce jusqu'à leur mariage ! Mais c'est passé de coutume chez nous.

Patricia Retail a écrit:

Dans le temps chez nous c'est le parrain et la marraine qui étaient responsables de leur filleuls(es) et ce jusqu'à leur mariage ! Mais c'est passé de coutume chez nous.


Ha bon ?

En Suisse il me semble que c'est une coutume qui est toujours d'actualité. Chez les protestants, le parrain et la marraine sont pressenti comme parents de remplacement en cas de malheur. Si tout va bien, leur rôle est actif du baptème à la confirmation, qui à lieu vers les 16 ans, et le dit rôle se résume à faire des cadeaux aux anniversaires et à Noêl, et un cadeau plus substantiel lors de la confirmation. Bien entendu, c'est un rôle moral et pas légal, même si en cas de décès des parents, les autorités tutélaires peuvent en tenir compte.

Blaxs a écrit:
Patricia Retail a écrit:

Dans le temps chez nous c'est le parrain et la marraine qui étaient responsables de leur filleuls(es) et ce jusqu'à leur mariage ! Mais c'est passé de coutume chez nous.


Ha bon ?

En Suisse il me semble que c'est une coutume qui est toujours d'actualité. Chez les protestants, le parrain et la marraine sont pressenti comme parents de remplacement en cas de malheur. Si tout va bien, leur rôle est actif du baptème à la confirmation, qui à lieu vers les 16 ans, et le dit rôle se résume à faire des cadeaux aux anniversaires et à Noêl, et un cadeau plus substantiel lors de la confirmation. Bien entendu, c'est un rôle moral et pas légal, même si en cas de décès des parents, les autorités tutélaires peuvent en tenir compte.


Bonjour Blax,

Oui c'est disons désuet. Il y a bien encore parrains et marraines chez nous, mais une fois la fête du baptême terminée, peu de parrains et marraines prennent leurs rôles au sérieux pour leur filleul(le). Peut-être un billet pour leur anniversaire et à Noël, mais ça s'arrête bien souvent là. Il y a aussi que la plupart des gens ont une vie de famille difficile, ils doivent faire face à leurs propres problèmes et n'ont donc pas l'envie ou le souci de s'occuper réellement de leur filleul. Sauf sans doute dans les familles catholiques pratiquantes.
Bon après-midi

Pat