Vivre au Moyen-Orient : ce qui vous attend en 2017

Vie pratique
  • Moyen-Orient
Publié le 2017-01-20 à 14:00 par Veedushi
En ce début d'année, les destinations phares du Moyen-Orient ont introduit de nouvelles mesures qui affecteront la vie des expatriés. Nouvelles taxes et frais de recrutement plus élevés en Arabie Saoudite, nouveau mécanisme de recrutement aux Émirats Arabes Unis, un quota pour les différentes nationalités au Koweït, le bilan de santé rendu obligatoire au Bahreïn... Tant de changements à prendre en compte si vous envisagez de tenter une aventure professionnelle dans l'un des États arabes du Golfe. Pour vous éviter toute surprise, Expat.com vous invite à découvrir les principales mesures.

De meilleures perspectives de carrière, des salaires attrayants, la sécurité et la qualité de vie... Ces principaux facteurs attirent, depuis de nombreuses années, les professionnels étrangers au Moyen-Orient. Plusieurs pays de la région, à savoir, l'Arabie Saoudite, Koweït, Bahreïn et les Émirats Arabes Unis ont annoncé, en décembre 2016, une série de nouvelles mesures faisant partie de leurs programmes de réforme. Si vous avez décidé de vous y installer ou que vous y vivez déjà, nombre de ces mesures pourraient vous concerner.

Nouvelles taxes en Arabie Saoudite

A compter du deuxième semestre de 2017, une nouvelle taxe de 50% sera appliquée sur les boissons gazeuses et énergisantes et sur l'eau gazéifiée en Arabie Saoudite. Cette mesure s'inscrit dans le cadre du programme 2020 visant à combattre le diabète et l'obésité. S'ajoute à cela une taxe de 100% sur les cigarettes et tout autre produit à base de tabac. Initialement proposées par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), ces mesures font désormais partie du nouveau budget saoudien, parmi tant d'autres.

Une taxe à valeur ajoutée (TVA) de 5% entrera en vigueur en début 2018. Cette taxe concerne la plupart des produits et services à l'exception d'une liste définie de produits alimentaires, de l'éducation, des soins de santé et des services sociaux. Contrairement à ce que rapportaient récemment les médias de la région, l'Arabie Saoudite ne compte pas introduire l'impôt sur le revenu des expatriés pour l'heure.

Frais plus élevés pour recruter des expatriés

D'ici la fin de cette année, employeurs et « sponsors » devront s'attendre à une hausse des frais de recrutement de professionnels étrangers. Actuellement, ces frais avoisinent les 53,33 $US par mois pour chaque employé et pourraient quadrupler dans les 3 prochaines années. Par ailleurs, dans les cas où le nombre de professionnels étrangers serait égal ou supérieur à celui des employés saoudiens, les entreprises devront s'acquitter de frais additionnels.

Dans les prochains mois, toute société devra s'acquitter de frais additionnels de 1 200 rials saoudiens par année pour chacun des dépendants d'un employé étranger. Ces frais doivent être réglés au renouvellement du permis de résident (Iqama) du ressortissant étranger. L'on s'attend à ce que cette nouvelle mesure rapporte au moins 65 milliards de rials à l'État d'ici 2020.

Les experts locaux estiment toutefois que ces frais pourraient avoir un effet néfaste sur l'attractivité du pays auprès des expatriés. Le marché de l'emploi, de même que celui de l'immobilier, sans oublier la qualité et le coût de la vie seront probablement affectés. En effet, les factures d'eau, de gaz et d'électricité devraient prochainement connaître une hausse. Les autorités se penchent également sur une suppression progressive de certaines subventions pouvant rapporter plus de 200 milliards de rials à l'État d'ici 2020.

Visa en ligne pour les investisseurs en Arabie Saoudite

Au 1er janvier, les investisseurs étrangers recherchant de nouvelles opportunités en Arabie Saoudite peuvent demander un visa commercial en ligne. Plus besoin donc, d'adresser de lettres aux autorités concernées, ou encore, de faire valider une lettre d'invitation auprès des chambres de commerce. Ce nouveau mécanisme vise essentiellement à améliorer la performance du secteur privé. Le visa commercial en ligne sera délivré dans les 24 heures suivant la réception du passeport.

Une main d'œuvre hautement qualifiée aux Émirats Arabes Unis

Les Émirats Arabes Unis peuvent se targuer d'être l'une des meilleures destinations au monde pour les professionnels étrangers. Durant les 5 dernières années, le nombre de professionnels étrangers hautement qualifiés est passé de 400 000 à 600 000. De plus, le ministère des Ressources humaines et de l'Émiratisation compte mettre en place un nouveau mécanisme en vue d'attirer davantage de professionnels étrangers hautement qualifiés détenteurs de diplômes d'ici 2021.

Les centres de formation locaux et étrangers travaillent en étroite collaboration pour s'assurer que le marché de l'emploi émirati compte d'avantage de profils hautement qualifiés.

Certificat de bonne conduite obligatoire aux Émirats Arabes Unis

Dans les prochaines semaines, les expatriés recherchant un emploi aux Émirats Arabes Unis devront également produire un certificat de bonne conduite avant l'embauche. Faisant partie d'une série de mesures de sécurité, ce document doit être délivré dans le pays d'origine du professionnel étranger et accrédité par l'ambassade des Émirats Arabes Unis le plus proche.

Moins d'expatriés au Koweït

Dans l'optique de réduire sa population d'expatriés, le Koweït envisage de limiter le nombre de visas de dépendants et d'introduire un contrôle d'évaluation pour les ressortissants étrangers qui y recherchent un emploi. Ces derniers seront évalués dans leurs pays d'origine avant l'embauche. Seuls les plus qualifiés seront admis.

A ce jour, le Koweït compte une population de 4,4 millions d'habitants, dont 70% d'expatriés. Des quotas seront prochainement introduits pour chaque nationalité afin de réduire ce nombre par au moins 10%. Selon les médias locaux, le gouvernement souhaite aussi interdire le recrutement de professionnels étrangers dans le secteur public.

Bilan de santé obligatoire au Bahreïn

Les expatriés au Bahreïn devront dorénavant produire un bilan de santé positif chaque année pour pouvoir renouveler leur permis de résident. Il s'agit de l'un des projets de loi votés par le gouvernement en fin 2016. Jusqu'à présent, le bilan de santé était obligatoire uniquement pour les employés de certains secteurs. Parallèlement, les employeurs devront souscrire pour leurs salariés étrangers, une assurance santé privée. Les citoyens du Bahreïn sont pour leur part couverts par le régime national d'assurance maladie : le National Health Insurance Scheme.