Conseils pour réussir son intégration en Nouvelle Calédonie

Bonjour à toutes et à tous,

Vivre à l'étranger nécessite de s'adapter à un nouvel environnement, une nouvelle culture, des codes sociaux différents.

Comment s'est passée votre intégration en Nouvelle Calédonie ?

Vous êtes-vous facilement adapté à votre nouveau pays ? Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous sentir chez vous ?

Selon vous, quelles sont les clés pour réussir son intégration en Nouvelle Calédonie ?

Partagez votre expérience et vos conseils avec la communauté !
Merci,

Priscilla

Allez je commence!
Mon expatriation s'est plutôt bien passée même si les débuts ont été  difficiles. J'ai eu du mal à trouver un emploi et mes économies ont fondu comme neige au soleil...sans travail, sans argent, et en plus loin des siens ça devenait compliqué, car même si la plage et la rando c'est gratuit, les autres loisirs ça revient vite cher.
Je n'ai pas trop eu de souci d'adaptation car j'ai pas mal voyagé et que j'avais déjà travaillé à Madagascar ( donc le climat, l'isolement, les lenteurs administratives ou autres ne me pesaient pas), mais c'est à partir du moment où j'ai trouvé un travail, que j'ai rencontré des collègues que je me suis sentie mieux.

J'ai mis un an, avant de me sentir "chez moi", même si parfois je ne me sens toujours pas pleinement chez moi et d'ailleurs, je ne suis pas et ne serai jamais chez moi.
Je pense que pour bien s'intégrer ici, il faut savoir être patient, avoir un peu de chance aussi, des économies, être dégourdi, pas trop de préjugés, comprendre que la NC ne se résume pas à Nouméa...

La NC est un endroit magnifique avec plein de points ultra positifs mais ce n'est pas un paradis, plein de choses vont mal, il y'a des avantages et des inconvénients comme partout.
Ca reste quand même très (trop) loin de la métropole et très cher.

Pour moi le climat est très très difficile à supporter, j'espère que les prochains mois seront plus agréables...

Je suis trop loin de ma famille et mes amis en métropole...

Bonjour,

"comme une lettre à la poste"! je suis venu ici après un licenciement que j'attendais avec impatience (si si !), j'ai pas mal bougé et j'aime ca, connaître une ville, une région, en y travaillant, en se fondant dans le paysage pour en ressentir le maximum. Pour la Calédonie, et comme partout ailleurs, tout est différent et unique, j'aime le coté broussard, plus authentique que Nouméa, trop "métro" à mon goût (pourquoi faire tout ce chemin, autant allez à Nice!). Le seul "hic", je me suis fait plein de potes... moustiques...!
Je pense qu il faut être humble, écouter bien plus que parler, comprendre tous les points de vu, ne pas juger, mais avoir son opinion, avoir envie, être curieux, s'arrêter devant les choses simples pour les regarder, ne pas se lasser de "l'effort", rester émerveillé et éveillé. 
jp

Humilité et discrétion. Prendre le temps de comprendre que les locaux (caldoches et kanaks) raisonnent très différément de vous. S'informer sur la politique locale. Le pays est plus petit donc les discours politiques ont un vrai impact sur la façon de penser des locaux.

"Combien de temps vous a-t-il fallu pour vous sentir chez vous ? " : Après 3 ou 4 générations, tu peux considérer te sentir plus ou moins chez toi.

Salut à tous, il est bien clair que dans tout les cas vous serez toujours un étranger en nouvelle caledonie,  plus vous posez d argent sur la table et plus vous êtes successible de fournir des services,  plus vous aurez l impression  ( et on va vous aider dans ce sens ), d être intégré,  d ailleurs l échelle passe de salut copain à encule.  Et vous allez vite vous rendre compte que les amis que vous allez vous faire ici sont des personnes souvent dans le même cas que vous et de la même classe sociale car ici on n aime pas trop se mélanger racisme oblige,  autant d un côté que de l autre. Mais en même tant j ai que 20 ans de territoire

Bonjour,
nous sommes arrivés en nouvelle Calédonie il y a 8 mois, suite à la mutation de mon mari. Nous avons 3 jeunes enfants.

Franchement, nous avions des à priori, les locaux ont un air de "ne me dérange pas", le visage figé; alors je n'osais pas aller à leur rencontre. Puis en fait, dès qu'on leur parle, ils sont tout sourire, toujours prêt à vous aider, même quand ils n'ont quasiment rien.
Ici, tout est cher - tout le monde le dit - c'est bien vrai. Mais il y a beaucoup à découvrir. Ce qui fait du bien, c'est de partir visiter. Quitter la zone de Nouméa pour monter dans l'Est, le Nord, c'est tellement reposant, les paysages magnifiques.
Il ne faut pas s'attendre à de belles plages carte postales - elles sont sur les îles - mais beaucoup de sites offrent de belles découvertes et de belles rencontres.

Je pense qu'il faut plus que 8 mois pour se sentir vraiment intégrés, dans le sens où mon mari travaille entre métro, et je ne travaille pas. Mais pour quelqu'un qui arrive et travaille directement avec une entreprise locale, en vivant parmi les locaux - nous sommes en logement de fonction - l'intégration sera plus rapide.

L'adaptation au climat se fait tranquillement si l'on arrive en saison fraîche. Par contre, si l'on arrive en plein été (février), le choc doit être difficile à encaisser. Il peut faire très chaud.
Les gens, ici, adooooore les enfants, et lorsque l'on se promène, fait les courses, ou n'importe, tout le monde est attendri et prêt à vous aider quand vous avez des petits.
L'adaptation horaire aussi est à préciser : ici, tout se fait de bonne heure : on se lève tôt, le repas de midi se fait à 11h ou 11h30, les siestes des petits comment à 12h30, et du coup, les après midi se déroulent plus tôt, avec les écoles qui finissent à 15h, on rentre tôt, et se couche tôt. Il est rare d'appeler les gens passé 20h30. La chaleur implique aussi un besoin de sommeil plus grand. Si les locaux sont plus tranquilles, se déplacent plus lentement, c'est aussi pour se préserver, car les chaleurs fatiguent.

Les conseils que je pourrai avoir :
          . ne croyez pas que les mélanésiens ou caldoches, malgrè_ leur visage fermé, sont agressifs, dès que vous leur parlez, il sont très agréables et ouverts. Osez entamer la discussion en vous promenant, et vous serez surpris.
          . l'alcool est un vrai problème, se méfier des soirs et des personnes qui titubent
          . tout est cher, il faut rapidement arrêter de faire la conversion en euros, sinon on prend peur
          . partir dans les tribus, vallée, en camping, permet de découvrir vraiment les coins authentiques et rencontrer des locaux
          . s'intéresser au gens, et les écouter est très enrichissant
          . en voiture, roulez cool. De toute façon, vous dépasserez rarement les 70.
         . ne vous attendez pas à des plages de sables blancs, hormis 3 ou 4 sur l'ile principale, il faudra aller sur les îlots ou îles alentours.

bonne découverte et bonne intégration à tous.

Bonjour Priscilla

Il n'y à pas de code local pour s'adapter, les locaux adhère peut à cela, ils vous acceptent ou pas c'est tout.
Je suis sur le territoire depuis des années et je travaille tous les jours avec les vrais de vrais locaux et non pas les expats et je peux vous dire que c'est leur choix de vous intégrer ou pas quoique vous fassiez.

Merci de le dire aussi à tous les nouveaux venus c'est plus honnête à mon avis.
Cordiales salutations.

Olivier

Je suis arrivée il y a 5 ans pour 6 mois et jamais rentrée depuis. J'avais rêvé de ce voyage durant 20 ans, espérant retrouvé mes ami(e)s de Lifou avec qui j'avais passé 5 années  merveilleuses sur Grenoble lors de leurs études. La première fois ce fut pour un mois de vacance, et l'année d'après pour un break de 6 mois. Au final j'ai tout largué en Métropole, la voiture, les meubles, tout!!! Nous avons du recommencer à zéro ici avec des économies qui ont fondu comme neige au soleil en un rien de temps.
J'ai accepté tous les boulots, et la chance étant de la partie, je me suis retrouvée "catapultée" en tant que formatrice sans y avoir postulé.
Il faut savoir qu'ici les employeurs, associations etc, se passent vos CV, s'ils correspondent à ce que "l'autre " recherche, et que le bouche à oreille fonctionne plus vite que internet.
Mon mari a eu un CDI rapidement vu sa spécialité, et son expérience.
Pour moi c'est CDD sur CDD en tant que contractuelle, sans aucune certitude de l'après, mais pourtant je le vis plutôt bien,  me rendant compte de la chance que j'ai de participer à la formation des futur(e) professionnel(le)s locaux et d'être là!
J'ai pu bosser au Nord, à Lifou et bien sur au Sud, ou j'ai créé des liens qui m'ont permis par la suite d'y faire des séjours et d'assister à des évènements (mariage, etc) à Touho, Pouébo,  Poindimié, et toujours et encore Lifou (mon ile de coeur).
Je pense que pour bien s'intégrer il faut en premier lieu s'intéresser aux personnes, à leurs modes de vie, leur cultures, traditions, le sens qu'elles donnent à chaque chose, etc...
Il faut partir de l'autre et non de sois ! Bien sur que chacun possède un trésor en lui par sa culture, son éducation, ses valeurs, son vécu , ses connaissances, compétences, idées, etc..
Mais si l'on cherche à convaincre l'autre que l'on a tout compris, on est direct dans l'erreur et on aura tout faux.
Nous sommes des invités "imposés" pour un peuple qui a subi bien des drames liés à la colonisation, et même si nous ne sommes pas responsables de ce passé, nous devons nous montrer humble et à l'écoute du  ressenti, des attentes de l'autre, etc...
Avant de donner son idée sur la politique, les us et coutumes etc, il faut écouter l'autre, se placer de son point de vue, comprendre ses craintes aussi, et ses déceptions, ses codes sociaux qui sont bien différents de ce que nous connaissions.
Je me sens ici chez moi, non pas comme si ça m'appartenait, mais comme si j'étais enfin de retour à la maison, en moi!
OUI il y a des incertitudes, des malaises liés au transfert de compétence  qui n'avait pas tjrs été bien préparé (niveau budget de la formation par exemple), aux problèmes d'emplois et leurs conséquences à tous les niveaux liés au nickel, à la politique et une espèce de stand by lié aux élections qui se rapproche, personne ne voulant prendre de décisions, se mouiller avant celles ci, ainsi que la vie chère, très chère, etc...
Mais pourtant je m'y sens si bien, que j'ai préféré offrir le voyage à ma soeur et  ma nièce (vers nous) plutôt que de me rendre moi même en métropole, tant j'ai du mal à m'éloigner de mon caillou de coeur.
Il m'est difficile de poser des mots sur des ressentis personnels, et je pourrais écrire des romans sur ce pays merveilleux et surprenant, envoûtant.
Nos prochaines vacances se dérouleront entre la Nouvelle Zélande, et Hawai, Honolulu et tout compris (hôtel, billets d'avions , ect...) nous  payons moins cher que pour un aller retour Nice!
Elle est pas belle la vie ;)

C'est bien de romancé autant mais vivre vraiment avec les locaux tous les jours et nuits on déchante très vite, croyez nous, voila pourquoi on ne se comprend pas.

Nous ne faisons jamais parti de leur tribu et on essaye même pas d'ailleurs et ça ne pas l'oublié cela est important, à leurs yeux on restera  des oreilles et toujours des blancs de métropole dans leur tête et ça c'est plus grave et nous on sait de quoi on parle on a une fille métisse.

En plus vous n'êtes pas resté assez longtemps sur le caillou que vous vénérez pour vous en rendre compte, à lire votre message c'est merveilleux, arrêtons de se voilé la face.

Tout le monde sait que les Mélanésien ne nous aiment pas c'est pas compliqué à reconnaître.

Nous vivons et travaillons depuis de longues années et cela à toujours été ainsi ici.

Si c'était le paradis il y aurait moins de départ chaque année.

Merci de votre attention
Misstigriso

Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc, il y'a toute une palette de nuances ;)
On ne peut pas dire "les mélanésiens ne nous aiment pas".

Il est vrai qu'il est difficile de se mélanger, les ethnies restent entre elles, et peu de réelles amitiés se créent. Mon mari a 22 ans de territoire, sur la côte-est, et il n'a aucun ami mélanésien.(pourtant ses filles sont métisses kanak) Beaucoup de connaissances, mais on ne peut pas parler d'amitié.
La différence culturelle est trop importante, et peut-être qu'on s'y prend mal mais on n'a pas trouvé de connaissance locale qui ne vident pas plusieurs bouteilles, à devenir mauvais à chaque apéro...mais je suis sûre que ça existe ;)
C'est sûrement nous aussi, qui restons entre nous.

On fréquente des javanais, des caldoches, des viet mais on n'a pas encore réussi avec les mélanésiens ;) ça viendra peut-être

Bonjour
Je partage le point de vue de Calollina, il me rappelle ce que je vis depuis que je suis arrivée en Caledonie.
Malgré une arrivée difficile, plus due à ce qui me reliait encore à la métropole, nous avons découvert un pays magnifique qui nous ramène à des valeurs essentielles.
Nous sommes une famille recomposée et métissée ce qui est compliquée car les points de vue sont différents et c est cela notre force 😊
Nous avons rencontré des locaux qui nous ont accueilli à bras ouverts et qui aiment nous faire découvrir leur pays, leur façon de vivre, leur famille...
Ok, beaucoup de choses sont à construire ici, une façon de vivre ensemble à trouver, souhaitons aux calédoniens de pouvoir trouver un compromis 🙂

Bonjour à tous,

Ne mettons pas tout sur le dos des Z'oreilles qui cherchent à s'intégrer, mais nous on a tout essayé et cependant on fera comme beaucoup après plusieurs décennies de vie sur le Caillou et tentatives d'adaptation avec les Méla comme on dit ici, on préfère se dire que bientôt on partira comme beaucoup de Z'Oreilles.

269 000 habitants sur l'ensemble de NC et 20 000 métro seulement depuis 3 ans.
Alors qu'il y en avait 35 000 en2014.

Voila tout est dit bon courage à ceux qui restent.
Olivier

J'ai exposé mon point de vue qui n'est en rien romancé mais mon vécu juste partagé sur cette publication. Ma nièce est métisse de Lifou où ces "mélanésiens" qui n'aiment pas les zoreilles m'accueillent pourtant tjrs comme une reine ainsi que ma famille,  m'ayant même attitré une case .

J'ai vécu 5 années au sein d'un groupe de kanaks que j'ai retrouvé ici mais j'ai aussi passé ces 20 dernières années (avant mon arrivée) auprès d'un environnement essentiellement composé d'amis kanak et wallisien dans le sud de la France.

A chacun son opinion et son vécu, et je ne me permettrais pas de juger vos paroles, mais qui vous autorise à me dire que je ne suis pas là depuis assez longtemps alors que vous ne savez absolument rien de mon vécu "nuit et jours" en tribus.

Je signe et re-signe que pour MOI c'est un vrai paradis et je continue à le savourer jour après jour auprès de mes ami(e)s kanak, en vous laissant libre de penser ce qu'il vous plaira, cela vous appartient.
Puisque tout le monde sait ceci ou cela et bien je ne dois pas faire partie de "tout ce monde là" et je m'en porte magnifiquement bien.

En souhaitant à chacun une belle aventure et surtout qu'elle dure +++++  ;)

T'emballe pas, si tu es d'ici est bien c'est très bien reste avec tes amiiiiiis , mais tu es déjà une Kanak en lame donc évidemment tu ne peux nous comprendre nous les vrais Z'oreille. allez Tal ,

Je en m'emballe pas mais je vous remercies sincèrement du compliment pour ce qui est d'être kanak dans l'âme. 
Par contre je ne savais pas qu'il y avait des vrais et des faux zoreille, mais je dois en avoir des restes, car je ne donne pas du "tu" à tout le monde de mon coté .

Après je considère que j'ai choisi de venir vivre en terre Kanak et que c'est à moi de faire l'effort de m'intéresser à son peuple et pas l'inverse.

Sur ce un long et bon et long weekend à tous et pleins de bonnes choses.

Bonjour Calollina,
Quel bon sens et quelle lucidité; cela fait plaisir de lire de tels propos.
Je découvre votre avis de mars 2016 alors que j'ai décidé de quitter Nice pour venir m'installer à Nouméa (fin d'octobre 2018).
Mon objectif: rencontrer et vivre (humblement et respectueusement) avec les diverses cultures et communautés du territoire et en particulier avec les kanak car il est bien évident que Nouméa, la blanche, ne représente pas la Nouvelle Calédonie.
Je ne sais pas si vous êtes toujours à Nouméa mais, si vous étiez disponible, j'aimerai bien vous rencontrer pour avoir votre avis, voire des conseils et des adresses sur cette approche locale pleine d'humilité que vous avez présenté dans votre message...
Je vous informe que j'ai plus de 73 ans !
Merci pour votre retour éventuel...

Bonjour

Vous avez du vous trompé de personne, je ne vis plus à Nouméa.
Quant aux Kanaks, désolée je n'ai pas de conseil à formuler pour les rencontrer, mais bonne chance. Merci

syldany a écrit:

Bonjour

Vous avez du vous trompé de personne, je ne vis plus à Nouméa.
Quant aux Kanaks, désolée je n'ai pas de conseil à formuler pour les rencontrer, mais bonne chance. Merci


Michel Castaing s'adresse à Calolinna....à moins que vous soyez .....Calolina  :(

Bonjour
Vous êtes partis après votre licenciement. Avez vous retrouvez du travail facilement ? Vous êtes toujours la bas ?