Thésarde et expat : comment trouver un emploi ?

Bonjour à tous,

Tout d'abord je vous présente (brièvement) ma situation : je suis jeune doctorante à Paris, et j'entame cette année ma seconde année de thèse, sans financement.
Je travaille en études urbaines sur les questions de l'énergie et du modèle urbain dans plusieurs grandes villes d'Amérique du Nord (USA surtout).
Mon "conjoint de fait" comme on dit, vit quand à lui à Montréal, avec un visa de résident temporaire, et cherche à y travailler et à s'installer durablement.

Je souhaiterai le rejoindre à partir d'avril 2013, mais à cette date je n'aurais bien évidemment pas soutenu ma thèse. N'étant pas financée, j'ai une situation atroce, je n'ai pas de revenus, pas de bureau à Paris, pas d'enseignement à assurer, et pas grand chose à perdre à m'éloigner de l'université.

Je souhaiterai donc trouver un poste à Montréal, à l'université ou dans un laboratoire de recherche. Je suis une complète profane, une grosse nulle en la matière : comment m'y prendre ? Comment fonctionne le recrutement dans ce secteur là-bas ? Puis-je trouver un poste d'auxiliaire ou de chargée de recherche, de chargée de cours, sans être inscrite dans une université canadienne ? Comment obtenir le visa ? Comment les universitaires expats sont-ils recrutés, y a-t-il des réseaux spécifiques ? Quelle sont les conditions de rémunération ? La candidature spontanée, est-ce que ça marche ? Où trouver des offres de collaboration ?

En bref, thésarde, titulaire d'un master, ai-je la moindre chance de trouver un emploi dans la filière universitaire ou R&D et comment ?

J'ai besoin de vos conseils, et je suis sûre que vous regorgez de solutions alors : merci d'avance !

Bonjour et bienvenue !

Vous êtes dans un domaine d'un grand intérêt en ce moment. Toutefois, arriver au Québec et trouver un travail dans une université serait très difficile je crois.

Peut-être, à la limite, pourriez-vous être chargée de cours. Mais il faudra faire une équivalence de vos diplômes auprès du MICC.

Pour le reste, je laisse le soin à d'autres, plus connaisseurs dans le domaine, pour vous conseiller.

Bonne chance !

Ensaimada a écrit:

Bonjour et bienvenue !

Vous êtes dans un domaine d'un grand intérêt en ce moment. Toutefois, arriver au Québec et trouver un travail dans une université serait très difficile je crois.

Peut-être, à la limite, pourriez-vous être chargée de cours. Mais il faudra faire une équivalence de vos diplômes auprès du MICC. A la limite, pour faire de la recherche, une université serait peut-être plus ouverte à vous accueillir qu'une entreprise privée.

Pour le reste, je laisse le soin à d'autres, plus connaisseurs dans le domaine, pour vous conseiller.

Bonne chance !

Bonjour, et merci de votre réponse !

Je note au moins la référence du MICC. A priori depuis l'harmonisation (réforme LMD), mes diplômes français bénéficient d'équivalences à l'international, donc ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus.

En ce qui concerne un éventuel recrutement, je me doute qu'il n'y a pas de raison que ce soit plus facile qu'ici, en France... :/

Mais bon, même un boulot de "second ordre" m'ira bien pour démarrer, et puis j'espère pouvoir valoriser quelques expériences, notamment mon terrain à San Francisco, 2 articles et un semestre d'enseignements.

A votre à avis (à tous ceux qui me lisent) ça peut peser dans la balance ?

Comment vous répondre ... Je suis en RH, au gouvernement. Je vois des centaines de CV d'immigrants qui ont de superbes expériences de travail... et qui se retrouvent dans des boulots mal payés et pas du tout dans leur domaine.

On voit régulièrement, comme vous, des gens qui ont travaillé dans divers pays, mais cela ne semble impressionner personne.

Mais il suffit parfois de tomber sur la bonne personne, au bon endroit, au bon moment... et cette personne vous donnera votre chance. Alors ayez confiance ;)

Ensaimada a écrit:

Comment vous répondre ... Je suis en RH, au gouvernement. Je vois des centaines de CV d'immigrants qui ont de superbes expériences de travail... et qui se retrouvent dans des boulots mal payés et pas du tout dans leur domaine.

On voit régulièrement, comme vous, des gens qui ont travaillé dans divers pays, mais cela ne semble impressionner personne.

Mais il suffit parfois de tomber sur la bonne personne, au bon endroit, au bon moment... et cette personne vous donnera votre chance. Alors ayez confiance ;)


Merci Ensaimada pour vos réponses qui sont tout ce qu'il me faut : réalistes mais chaleureuses.

Vu ma situation déplorable en France (mais bon, je ne suis pas la seule), je ne perd pas espoir de trouver ma petite chance ailleurs.
Ça peut bien sûr ne pas marcher, auquel cas je rentrerais en France au terme de mon visa de tourisme... et advienne que pourra !

Je vais me concentrer dès maintenant pour collecter un maximum d'information sur les réseaux universitaires là-bas, au Québec, et garder la tête froide.

Une dernière question : en France, la filière universitaire (en sciences humaines et sociales en tout cas) utilise assez peu les réseaux sociaux professionnels type LinkedIn. Je me demandais si ces réseaux étaient plus utilisés au Canada ?

Je crois qu'ils le sont de plus en plus, mais je ne pourrais me prononcer davantage, car moi-même je ne les utilise pas ;)