Vivre en Martinique : le guide de l'expatrié

La Martinique applique les règles d'immigration françaises avec une particularité essentielle à retenir : l'île ne fait pas partie de l'espace Schengen. Un visa Schengen ne permet donc pas d'entrer sur le territoire martiniquais. Les formalités varient selon votre nationalité et la durée de votre séjour, mais le cadre légal français garantit des procédures claires et bien établies.

Pour les citoyens de l'Union européenne, de l'EEE et de la Suisse

Si vous êtes ressortissant d'un pays membre de l'Union européenne, de l'Espace économique européen ou de la Suisse, votre installation en Martinique relève de la libre circulation. Pour un séjour de moins de 90 jours, votre carte d'identité ou passeport en cours de validité suffit amplement. Aucune démarche administrative préalable n'est requise.

En revanche, si vous prévoyez de résider plus de trois mois sur l'île, vous devrez vous inscrire à la préfecture de Martinique afin d'obtenir une carte de séjour. Cette formalité administrative confirme votre droit de résidence et vous permet d'accéder pleinement aux services publics. La liberté d'installation, de travail et de circulation s'applique intégralement, comme partout en France.

Pour les ressortissants non européens exemptés de visa

Les citoyens de certains pays comme les États-Unis, le Canada, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande peuvent séjourner en Martinique sans visa pour une durée maximale de 90 jours à des fins touristiques. Votre passeport doit simplement rester valide trois mois après votre date de départ prévue. Cette exemption facilite grandement les séjours courts et les premières découvertes de l'île.

Toutefois, dès lors que vous envisagez un séjour de longue durée ou une installation, l'obtention d'un visa de long séjour devient obligatoire. Ce visa doit impérativement être demandé avant votre départ, auprès du consulat de France dans votre pays de résidence. Point crucial : le visa doit explicitement mentionner "France + Martinique" pour être valide sur le territoire martiniquais.

Les différents types de visas long séjour

Plusieurs catégories de visas permettent de s'installer durablement en Martinique, chacune correspondant à un projet spécifique. Le visa de travail nécessite une promesse d'embauche ou un contrat de travail établi par un employeur martiniquais. Les étudiants doivent obtenir un visa étudiant après inscription dans un établissement d'enseignement supérieur reconnu.

Le visa visiteur s'adresse principalement aux retraités ou aux personnes disposant de revenus suffisants pour subvenir à leurs besoins sans travailler. Le visa regroupement familial permet de rejoindre un membre de famille résidant légalement sur l'île. Pour les travailleurs hautement qualifiés, le Talent Passport offre une procédure accélérée. Enfin, le visa transfert intra-entreprise concerne les salariés de multinationales mutés temporairement.

Procédure de demande et délais

La demande de visa long séjour s'effectue exclusivement auprès du consulat de France dans votre pays d'origine. Les dossiers sont examinés en 15 jours minimum, mais ce délai peut s'allonger selon la période et la complexité du dossier. Le coût d'un visa court séjour s'élève à 60 EUR, tandis que les visas long séjour présentent des tarifs variables selon la catégorie.

Une fois arrivé en Martinique avec votre visa long séjour, vous disposerez de quelques mois pour solliciter votre carte de séjour auprès de la préfecture. Cette carte valide définitivement votre droit de résidence et doit être renouvelée selon les conditions établies. Notez que les demandes pour les territoires d'outre-mer utilisent un formulaire spécifique, distinct du formulaire Schengen classique.

Le marché du travail martiniquais présente des caractéristiques propres aux économies insulaires d'outre-mer. Si les opportunités existent, notamment dans certains secteurs spécifiques, le contexte économique reste marqué par un taux de chômage plus élevé qu'en métropole. Comprendre cette réalité permet de mieux cibler sa recherche d'emploi ou son projet entrepreneurial.

État du marché de l'emploi

En 2024, le taux de chômage s'établit à 12% de la population active, contre 7% en France métropolitaine. Cette situation touche particulièrement les jeunes, puisque le taux de chômage des 15-29 ans atteint 29%. Le taux d'emploi des 15-64 ans se situe à 61%, sensiblement inférieur aux 69% observés en métropole.

Le salaire net moyen s'élève à 1 987,50 EUR par mois en 2025. Le salaire minimum correspond au SMIC français, soit environ 1 398 EUR net mensuels. Ces rémunérations s'inscrivent dans le cadre du droit du travail français, garantissant l'ensemble des protections sociales habituelles : congés payés, couverture maladie, assurance chômage et cotisations retraite.

Structure de l'économie locale

L'économie martiniquaise repose essentiellement sur le secteur tertiaire, qui représente environ 80% du PIB. Le tourisme, le commerce, les services financiers et l'administration publique constituent les piliers de l'activité économique. Le secteur primaire, dominé par l'agriculture, pèse seulement 6% du PIB mais demeure emblématique avec la culture de la banane, de la canne à sucre et la production de rhum.

La Martinique produit annuellement quelque 15 millions de litres de rhum, dont une partie significative est exportée vers la métropole. Les exportations agricoles totales atteignent 73 millions EUR, principalement à destination de la France hexagonale. L'emploi salarié connaît une stabilité relative, avec toutefois un léger recul enregistré au deuxième trimestre 2024.

Secteurs porteurs pour les nouveaux arrivants

Plusieurs domaines offrent régulièrement des opportunités d'emploi. Le tourisme et l'hôtellerie-restauration recrutent surtout durant la haute saison touristique. Le secteur de la santé recherche fréquemment des médecins, infirmiers et spécialistes, la démographie médicale restant tendue sur certaines spécialités.

L'enseignement, particulièrement pour les professeurs de matières scientifiques ou de langues, propose des postes via l'Éducation nationale. Les services aux entreprises (conseil, comptabilité, informatique) se développent progressivement. Les technologies de l'information connaissent une croissance modérée mais régulière. Enfin, la construction et le BTP ainsi que l'administration publique constituent des viviers d'emploi stables.

Créer son entreprise en Martinique

Le cadre légal français s'applique intégralement en matière de création d'entreprise. Les formes juridiques classiques restent disponibles : SARL, SAS, EURL ou le statut d'auto-entrepreneur. Les démarches s'effectuent via le guichet unique des entreprises, exactement comme en métropole. Les délais varient selon la structure choisie, allant de quelques jours pour un auto-entrepreneur à quelques semaines pour une société commerciale.

La Martinique bénéficie d'aides spécifiques liées à son statut d'outre-mer. Un allègement fiscal de 30% de l'impôt sur le revenu, plafonné à 2 450 EUR par an, s'applique automatiquement aux résidents fiscaux. Le crédit d'impôt recherche profite d'un taux majoré pour encourager l'innovation. Les Zones Franches d'Activité Nouvelle Génération (ZFANG) offrent des exonérations fiscales progressives selon les secteurs d'activité.

Certains employeurs bénéficient également de réductions sur les cotisations sociales patronales dans des secteurs ciblés. Ces dispositifs visent à compenser les surcoûts liés à l'insularité et à stimuler l'activité économique locale. Se renseigner auprès de la Collectivité Territoriale de Martinique permet d'identifier précisément les aides mobilisables pour votre projet.

Voici un aperçu des principaux indicateurs du marché du travail :

Sources : Insee, Numbeo, Collectivité de Martinique

La Martinique dispose d'une offre d'enseignement supérieur publique de qualité, permettant aux étudiants de suivre des cursus complets du niveau licence au doctorat sans nécessairement rejoindre la métropole. L'Université des Antilles constitue l'établissement phare, complété par des formations professionnelles courtes et des écoles spécialisées.

Université des Antilles - Campus de Martinique

Le campus principal de l'Université des Antilles se situe à Schoelcher, ville universitaire jouxtant Fort-de-France. Cet établissement public français dispense des formations dans quatre grands domaines : Droit, Économie, Gestion, Lettres et Sciences Humaines, Sciences exactes et naturelles, ainsi que Santé via des partenariats avec des facultés métropolitaines pour la médecine et la pharmacie.

L'université propose des diplômes reconnus nationalement : Licences (bac+3), Masters (bac+5) et Doctorats (bac+8), selon le système LMD européen. Les étudiants peuvent ainsi construire un parcours cohérent, de la première année de licence jusqu'au doctorat, dans des disciplines variées : droit, économie, gestion des entreprises, lettres modernes, langues étrangères, histoire, géographie, mathématiques, physique, chimie, biologie ou sciences de la terre.

Frais d'inscription et conditions d'admission

Les frais d'inscription suivent les tarifs nationaux fixés par le ministère de l'Enseignement supérieur. Pour l'année 2025, comptez environ 170 EUR à 250 EUR par an pour une licence, 243 EUR à 610 EUR par an pour un master, et 380 EUR à 610 EUR par an pour un doctorat. Ces montants modiques rendent l'université accessible au plus grand nombre.

Les bacheliers français postulent via la plateforme Parcoursup, comme pour toutes les universités de France. Les étudiants internationaux doivent justifier d'une équivalence de leur diplôme et démontrer un niveau de français suffisant, généralement attesté par le TCF ou le DELF avec au minimum un niveau B2. La procédure Campus France facilite les démarches pour les ressortissants de nombreux pays.

Formations professionnelles courtes

Au-delà de l'université, plusieurs établissements proposent des formations professionnalisantes. Les lycées professionnels délivrent des CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle) et des Baccalauréats professionnels dans des domaines variés : hôtellerie-restauration, commerce, mécanique, électricité ou soins à la personne.

L'Institut Universitaire de Technologie (IUT), rattaché à l'Université des Antilles, prépare au DUT en deux ans dans des filières comme la gestion des entreprises, l'informatique ou les techniques de commercialisation. Les BTS (Brevets de Technicien Supérieur), également en deux ans, couvrent des secteurs comme le tourisme, le commerce international, la comptabilité ou l'assistant de gestion PME-PMI.

Enfin, des écoles spécialisées forment aux métiers du commerce, du tourisme et de la santé. L'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) prépare au diplôme d'État d'infirmier, profession en forte demande sur l'île. Ces formations courtes facilitent une insertion professionnelle rapide et répondent aux besoins du marché local.

Bourses et aides financières

Le CROUS Antilles-Guyane gère l'attribution des bourses sur critères sociaux pour les étudiants français et européens. Les montants varient selon les revenus du foyer et peuvent atteindre plusieurs milliers d'euros par an. Les demandes s'effectuent chaque année via le Dossier Social Étudiant (DSE) entre janvier et mai.

Les aides au logement (APL) s'appliquent en Martinique exactement comme en métropole. Elles permettent de réduire significativement le coût d'un loyer étudiant. Des aides à la mobilité facilitent également les stages ou semestres d'études en métropole ou à l'étranger, encourageant l'ouverture internationale des parcours.

Les résidences universitaires du CROUS proposent des chambres à tarif modéré, généralement entre 200 EUR et 400 EUR par mois charges comprises. Les restaurants universitaires servent des repas complets à 3,30 EUR pour les étudiants boursiers et 3,70 EUR pour les autres, garantissant une alimentation équilibrée à prix réduit.

La fiscalité martiniquaise reprend intégralement le système français tout en bénéficiant d'aménagements spécifiques aux départements d'outre-mer. Ces adaptations visent à compenser les surcoûts liés à l'insularité et à favoriser le développement économique local. Résider en Martinique implique donc de connaître à la fois les règles générales de l'imposition française et les particularités ultramarines.

Impôt sur le revenu : le barème progressif avec abattement DOM

Le barème de l'impôt sur le revenu applicable en 2025 (sur les revenus 2024) suit les tranches nationales. Pour un célibataire sans enfant, l'imposition s'échelonne de la manière suivante : jusqu'à 11 509 EUR, vous n'êtes pas imposable. Entre 11 510 EUR et 29 344 EUR, le taux atteint 11%. La tranche de 29 345 EUR à 83 724 EUR est taxée à 30%, celle de 83 725 EUR à 180 259 EUR à 41%, et au-delà de 180 260 EUR, le taux marginal culmine à 45%.

L'avantage majeur réside dans l'abattement DOM : après calcul de votre impôt selon le barème, une réduction de 30% s'applique automatiquement, plafonnée à 2 450 EUR par an. Cet allègement substantiel diminue significativement la pression fiscale, rendant la Martinique attractive sur le plan fiscal comparé à la métropole.

Le système du quotient familial fonctionne comme en France hexagonale : chaque adulte compte pour une part, les deux premiers enfants pour une demi-part chacun, et à partir du troisième enfant, chaque enfant supplémentaire apporte une part entière. Le plafonnement de l'avantage fiscal s'établit à 1 794 EUR par demi-part en 2025. Le prélèvement à la source s'applique également, avec un taux calculé par l'administration fiscale en tenant compte de l'abattement DOM.

Cotisations sociales : alignement sur le régime français

Les cotisations sociales suivent rigoureusement les taux métropolitains. Un salarié verse environ 22% de son salaire brut en cotisations, couvrant l'assurance maladie, la retraite de base et complémentaire, l'assurance chômage et les allocations familiales. L'employeur, de son côté, s'acquitte d'environ 42% du salaire brut en charges patronales.

Les travailleurs indépendants cotisent selon leur revenu professionnel, avec des taux progressifs variant de 22% à 45% selon les tranches. Ces cotisations leur ouvrent droit à l'ensemble des prestations sociales : remboursements de soins, indemnités journalières en cas d'arrêt maladie, pension de retraite et allocations diverses.

TVA : taux réduits ultramarins

La Martinique applique une TVA à taux réduit comparé à la métropole. Le taux normal s'établit à 8,5% contre 20% en France hexagonale. Le taux intermédiaire descend à 5,5% pour certains produits alimentaires, équipements et services. Enfin, le taux super-réduit de 2,1% concerne les produits de première nécessité, les médicaments remboursables et la presse.

Cette fiscalité indirecte allégée contribue à modérer les prix à la consommation, même si le coût de la vie reste globalement supérieur à celui de la métropole en raison des frais d'importation et du surcoût insulaire.

Taxe d'habitation et taxe foncière

La taxe d'habitation sur les résidences secondaires continue d'exister pour les propriétaires de biens non occupés à titre de résidence principale. Les taux varient selon les communes. La taxe foncière s'applique aux propriétaires, calculée sur la valeur cadastrale du bien. Les montants diffèrent sensiblement d'une commune à l'autre, certaines localités balnéaires affichant des taux plus élevés.

Déclaration et paiement des impôts

La déclaration de revenus s'effectue chaque année entre avril et juin via le portail impots.gouv.fr, comme pour l'ensemble des contribuables français. Le prélèvement à la source facilite grandement l'acquittement de l'impôt sur le revenu, évitant les décalages de trésorerie. En cas de changement de situation (mariage, naissance, divorce, déménagement), pensez à actualiser votre profil fiscal rapidement pour ajuster votre taux de prélèvement.

Les conventions fiscales franco-internationales s'appliquent également en Martinique. Si vous percevez des revenus de source étrangère, vérifiez l'existence d'une convention de non-double imposition avec la France pour éviter une taxation dans les deux pays. Le Centre des Impôts des Non-Résidents reste votre interlocuteur privilégié pour toute question relative à votre situation fiscale internationale.

Le système de santé martiniquais bénéficie de l'infrastructure et de l'organisation du service public français. Que vous soyez couvert par la Sécurité sociale ou que vous optiez pour une assurance privée complémentaire, l'accès aux soins reste de très bon niveau, avec des établissements modernes et un personnel médical qualifié.

Le système public de santé

La Protection Universelle Maladie (PUMa) couvre automatiquement toute personne travaillant ou résidant de manière stable en Martinique. Dès votre inscription à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM), vous bénéficiez des remboursements standards : 70% pour les consultations médicales, 80% pour les soins hospitaliers et 65% pour la plupart des médicaments. Le taux de remboursement peut atteindre 100% pour les affections de longue durée reconnues.

L'hôpital de référence est le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM), situé à Fort-de-France. Cet établissement public dispose de services de pointe : urgences 24h/24, maternité, chirurgie, réanimation, cardiologie, oncologie et imagerie médicale. Des cliniques privées complètent l'offre hospitalière, notamment à Fort-de-France et au Lamentin, proposant des interventions chirurgicales programmées et des hospitalisations de court séjour.

Médecins et spécialistes

La densité médicale reste globalement satisfaisante, bien que certaines spécialités connaissent des tensions. Les médecins généralistes exercent dans toutes les communes, avec des cabinets bien répartis sur le territoire. Les délais de rendez-vous varient : généralement rapides pour un généraliste, ils peuvent s'allonger pour certains spécialistes comme les ophtalmologues, les dermatologues ou les cardiologues.

Le tarif d'une consultation chez un médecin généraliste s'élève à 30 EUR en secteur 1 (conventionné), remboursé à hauteur de 70% par la Sécurité sociale après déduction de la franchise de 1 EUR. Les spécialistes appliquent des tarifs variables selon leur secteur de conventionnement. Pensez à vérifier si votre praticien pratique le tiers payant, ce qui vous évite d'avancer les frais.

Assurances privées complémentaires

Souscrire une mutuelle santé s'avère fortement recommandé pour couvrir les frais non remboursés par la Sécurité sociale : dépassements d'honoraires, optique, dentaire et médecines douces. Les principales mutuelles françaises opèrent en Martinique : MGEN, Harmonie Mutuelle, Malakoff Humanis ou encore April. Les cotisations mensuelles oscillent entre 50 EUR et 150 EUR selon les garanties choisies et votre situation familiale.

Des assureurs internationaux proposent également des contrats spécifiques pour les expatriés, couvrant aussi bien les soins locaux que d'éventuels rapatriements sanitaires. Ces formules conviennent particulièrement aux personnes conservant des attaches professionnelles ou familiales à l'étranger.

Pharmacies et urgences

Les pharmacies sont nombreuses et bien équipées, ouvertes en moyenne de 8h30 à 19h30 en semaine et le samedi matin. Un système de garde assure une permanence les dimanches et jours fériés. La plupart des médicaments disponibles en métropole le sont également en Martinique, moyennant parfois quelques jours de délai pour certaines références spécifiques.

En cas d'urgence, composez le 15 (SAMU) ou le 112 (numéro européen). Les services d'urgence du CHUM prennent en charge toutes les urgences vitales 24h/24. Des centres de santé communaux proposent aussi des consultations sans rendez-vous pour les problèmes de santé mineurs.

Vaccinations et prévention

Aucun vaccin n'est obligatoire pour entrer en Martinique si vous venez d'Europe. Toutefois, certaines vaccinations restent recommandées : mise à jour du calendrier vaccinal classique (diphtérie, tétanos, poliomyélite), hépatite A et B, et fièvre typhoïde si vous comptez voyager dans des zones rurales. Le climat tropical nécessite une vigilance particulière contre les moustiques : utilisez des répulsifs, portez des vêtements couvrants en soirée et dormez sous moustiquaire si nécessaire.

La dengue, le chikungunya et parfois le Zika circulent ponctuellement sur l'île. Les autorités sanitaires communiquent régulièrement sur les mesures de prévention. En cas de fièvre ou de symptômes grippaux, consultez rapidement un médecin. Le système de surveillance épidémiologique reste très actif et réactif.

Le système éducatif martiniquais fonctionne exactement comme en métropole, avec les mêmes programmes, les mêmes diplômes et le même calendrier scolaire. Les familles qui s'installent retrouvent donc un environnement familier, du primaire au lycée, avec la possibilité de compléter cette offre publique par des établissements privés.

Enseignement public : organisation et inscription

L'école est obligatoire de 3 à 16 ans. Les enfants débutent en maternelle dès trois ans, poursuivent à l'école élémentaire de six à onze ans, puis rejoignent le collège pour quatre années avant d'intégrer un lycée général, technologique ou professionnel. L'inscription s'effectue auprès de la mairie de votre commune de résidence pour le premier degré, puis auprès de l'établissement désigné par l'inspection académique pour le secondaire.

L'enseignement public est gratuit et laïc. Les établissements dispensent les programmes de l'Éducation nationale, préparant aux examens nationaux : Diplôme National du Brevet en fin de troisième et Baccalauréat en terminale. Les enseignants sont titulaires de l'Éducation nationale, recrutés selon les mêmes critères qu'en métropole.

Enseignement privé sous contrat

Plusieurs établissements privés catholiques sous contrat avec l'État jalonnent l'île. Ces écoles suivent les programmes officiels tout en intégrant un projet éducatif spécifique, souvent fondé sur des valeurs religieuses ou une pédagogie particulière. Les frais de scolarité restent modérés, généralement compris entre 500 EUR et 2 000 EUR par an selon le niveau et l'établissement.

Parmi les établissements reconnus, on trouve le Collège Séminaire Sainte-Marie à Fort-de-France, réputé pour son exigence académique et ses bons taux de réussite aux examens. L'Institution Sainte-Thérèse au Lamentin accueille des élèves de la maternelle au lycée dans un cadre verdoyant. Ces structures privées attirent des familles recherchant un encadrement plus personnalisé.

Écoles internationales et bilingues

L'offre d'écoles internationales reste limitée en Martinique, l'essentiel de la scolarisation s'effectuant dans le système français. Quelques initiatives existent néanmoins pour les familles souhaitant un enseignement bilingue ou international. L'École Internationale de la Caraïbe propose un cursus bilingue français-anglais de la maternelle au CM2, avec des méthodes pédagogiques inspirées des systèmes anglophones.

Certains établissements privés intègrent des sections européennes ou internationales au collège et au lycée, renforçant l'apprentissage des langues vivantes. Le Lycée Schoelcher à Fort-de-France dispose notamment de sections européennes anglais et espagnol, permettant aux élèves de suivre certaines matières en langue étrangère.

Options linguistiques et spécificités locales

Outre le français, le créole martiniquais occupe une place importante dans le paysage culturel. Certains établissements proposent des cours de créole en option, valorisant le patrimoine linguistique local. L'apprentissage des langues vivantes (anglais, espagnol) débute dès l'école élémentaire, avec un accent mis sur la communication orale.

Les lycées offrent une gamme complète de filières : générales (scientifique, littéraire, économique et sociale), technologiques (STMG, STI2D, ST2S) et professionnelles (commerce, hôtellerie, bâtiment, services à la personne). Cette diversité permet aux jeunes de construire leur parcours en fonction de leurs aspirations et compétences.

Enseignement supérieur : un tremplin vers l'université

Bien que les études supérieures soient détaillées dans une autre section, il convient de noter que les lycées martiniquais préparent efficacement les élèves à Parcoursup et à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Les résultats au baccalauréat se situent globalement dans la moyenne nationale, avec des taux de réussite variant entre 85% et 95% selon les filières et les établissements.

Les lycéens peuvent également suivre des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) au Lycée Schoelcher, qui propose notamment une prépa scientifique MPSI et une prépa économique et commerciale. Ces formations exigeantes ouvrent les portes des écoles d'ingénieurs et de commerce en métropole ou à l'international.

Le marché immobilier martiniquais reflète les tensions propres aux territoires insulaires : offre limitée, demande soutenue et prix parfois élevés dans les zones les plus prisées. Que vous recherchiez un appartement en ville, une villa les pieds dans l'eau ou une maison en hauteur avec vue sur la mer, anticiper et bien choisir votre localisation s'avère essentiel.

Types de logements disponibles

L'habitat martiniquais se décline en plusieurs catégories. Les appartements dominent dans les centres-villes, notamment à Fort-de-France, Schoelcher et au Lamentin, souvent regroupés dans des résidences sécurisées avec parking et espaces communs. Les maisons individuelles avec jardin restent le type de logement privilégié par les familles, offrant plus d'espace et d'intimité.

Les villas contemporaines avec piscine se concentrent dans les quartiers résidentiels des Trois-Îlets, du Diamant, de Sainte-Anne ou du François. Ces biens haut de gamme attirent une clientèle aisée, tant locale qu'expatriée. Les cases créoles traditionnelles, constructions typiques en bois, subsistent encore dans les zones rurales mais nécessitent souvent d'importants travaux de rénovation.

Louer un logement

La location constitue généralement la première étape pour les nouveaux arrivants. Les loyers varient considérablement selon la localisation, la superficie et le standing. Comptez entre 600 EUR et 900 EUR par mois pour un appartement T2 ou T3 dans une ville moyenne, et de 1 200 EUR à 2 000 EUR pour une maison spacieuse avec jardin dans une zone prisée.

Le dépôt de garantie équivaut à un ou deux mois de loyer. Les propriétaires exigent habituellement des justificatifs de revenus (trois derniers bulletins de salaire), une attestation d'assurance habitation et parfois une caution solidaire. Les baux d'habitation suivent la réglementation française : durée minimale de trois ans pour une location vide, un an renouvelable pour une location meublée.

Pensez à inclure dans votre budget les charges locatives (eau, ordures ménagères, entretien des parties communes) qui s'ajoutent au loyer de base. L'électricité et l'eau sont facturées séparément par EDF Martinique et la Société Martiniquaise des Eaux. Une climatisation, quasi indispensable toute l'année, peut rapidement alourdir la facture énergétique.

Acheter un bien immobilier

Investir dans la pierre en Martinique séduit de nombreux acquéreurs, attirés par le cadre de vie et les perspectives de valorisation. Les prix d'achat oscillent entre 2 500 EUR et 4 000 EUR le m² pour un appartement en ville, tandis qu'une maison avec terrain peut coûter de 250 000 EUR à 500 000 EUR selon l'emplacement et les prestations.

Les zones côtières du sud (Sainte-Anne, Le Diamant, Les Trois-Îlets) affichent des tarifs plus élevés en raison de la proximité des plages et de l'attrait touristique. À l'inverse, les communes du centre ou du nord (Morne-Rouge, Basse-Pointe) proposent des biens plus accessibles, parfaits pour ceux qui privilégient la tranquillité et la nature.

L'acquisition suit les mêmes étapes qu'en métropole : compromis de vente, obtention du financement bancaire, signature devant notaire. Les frais de notaire représentent environ 7% à 8% du prix d'achat pour un bien ancien, réduits à 2% à 3% pour un logement neuf. Les banques martiniquaises (Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale) octroient des prêts immobiliers aux conditions du marché français, avec des taux compétitifs.

Quartiers et zones résidentielles

Chaque commune possède son caractère propre. Fort-de-France, capitale administrative et économique, séduit par sa vie urbaine animée mais souffre parfois d'embouteillages. Schoelcher, ville universitaire voisine, offre un cadre plus calme avec de nombreux services. Le Lamentin, pôle commercial et d'affaires, attire les actifs grâce à sa position centrale et son dynamisme économique.

Sur la côte sud, les Trois-Îlets et Le Diamant charment par leurs plages et leur environnement préservé, idéal pour une vie familiale détendue. Sainte-Anne et Le François, à l'extrême sud et sur la côte atlantique, plaisent aux amateurs de sports nautiques et de paysages marins. Au nord, Saint-Pierre, ville historique au pied de la Montagne Pelée, séduit les passionnés de patrimoine et de nature.

Conseils pratiques

Visitez plusieurs biens avant de vous décider, de préférence à différents moments de la journée pour évaluer le niveau sonore, l'ensoleillement et l'accessibilité. Vérifiez l'état général de la construction, notamment la toiture et les menuiseries, qui peuvent souffrir du climat tropical et des intempéries. Informez-vous sur les risques naturels (inondations, cyclones, séismes) et contrôlez que le bien respecte les normes parasismiques en vigueur.

Faites appel à un notaire dès les premières démarches d'achat pour sécuriser la transaction. Consultez les agences immobilières locales, qui connaissent parfaitement le marché et peuvent vous orienter efficacement. Enfin, n'hésitez pas à solliciter l'aide d'un courtier en prêt immobilier pour optimiser votre financement et dénicher les meilleures conditions bancaires.

Déménager vers une île située à plus de 6 000 kilomètres de la métropole requiert une organisation rigoureuse. Entre le transport de vos biens, les formalités administratives et l'adaptation à un nouveau cadre de vie, chaque étape mérite une attention particulière. Voici une checklist détaillée pour que votre installation se déroule sereinement.

Checklist complète du déménagement

1. Choisir son mode de transport (3-4 mois avant) : Comparez les devis de plusieurs déménageurs internationaux spécialisés dans les DOM-TOM. Le transport maritime en conteneur reste la solution la plus économique pour les gros volumes, comptez 4 à 8 semaines de transit. Le fret aérien, plus rapide mais nettement plus coûteux, convient aux envois urgents ou de faible volume.
2. Trier et emballer méthodiquement (2-3 mois avant) : Profitez du déménagement pour vous séparer des objets inutiles. Emballez soigneusement la vaisselle, les objets fragiles et les appareils électroniques. Étiquetez chaque carton en précisant son contenu et la pièce de destination, cela facilitera grandement le déballage à l'arrivée.
3. Gérer les formalités douanières (2 mois avant) : En tant que DROM, la Martinique fait partie du territoire douanier français. Les biens personnels et le mobilier sont donc exemptés de droits de douane, à condition de justifier d'un changement de résidence. Conservez précieusement factures et inventaires détaillés.
4. Résilier ou transférer ses contrats (1-2 mois avant) : Prévenez votre fournisseur d'électricité, votre opérateur internet et téléphonique, votre assurance habitation et votre banque. Certains contrats peuvent être transférés, d'autres nécessiteront une résiliation pure et simple suivie d'une nouvelle souscription en Martinique.
5. Organiser le transport des véhicules (2 mois avant) : Si vous souhaitez amener votre voiture, renseignez-vous sur les compagnies maritimes proposant ce service. Le coût varie entre 1 500 EUR et 3 000 EUR selon le véhicule. Pensez à vérifier les démarches d'immatriculation locale et les contraintes du contrôle technique martiniquais.
6. Préparer son logement temporaire (1 mois avant) : Réservez un hébergement pour les premières semaines, le temps de trouver votre logement définitif. Hôtel, location Airbnb ou résidence meublée constituent de bonnes options pour cette période de transition.
7. Régler les questions administratives (1 mois avant) : Demandez une copie de vos dossiers médicaux, scolaires et professionnels. Faites des photocopies de tous vos documents importants (actes de naissance, diplômes, permis de conduire). Ouvrez un compte bancaire martiniquais si possible avant votre départ.
8. S'inscrire auprès des administrations locales (dès l'arrivée) : Déclarez votre arrivée à la mairie de votre commune. Inscrivez-vous à la CPAM pour bénéficier de la couverture maladie. Si vous avez des enfants, contactez rapidement l'inspection académique pour leur scolarisation.
9. Ouvrir les compteurs et souscrire les abonnements (dès l'arrivée) : Contactez EDF Martinique pour l'électricité, la Société Martiniquaise des Eaux pour l'eau potable, et choisissez un opérateur téléphonique et internet (Orange Caraïbe, Digicel, SFR Caraïbe).
10. S'adapter au climat et au rythme de vie (premières semaines) : Prévoyez une période d'acclimatation. La chaleur et l'humidité permanentes nécessitent un temps d'adaptation. Privilégiez les activités calmes en début d'après-midi, lorsque le soleil tape le plus fort. Hydratez-vous régulièrement et protégez-vous des moustiques.
11. Rencontrer la communauté locale (premières semaines) : Rejoignez des associations, des clubs sportifs ou des groupes d'expatriés pour tisser rapidement un réseau social. Les Martiniquais sont généralement accueillants et ravis de partager leur culture et leurs bons plans avec les nouveaux arrivants.

Un déménagement bien préparé transforme une contrainte logistique en aventure excitante. En anticipant chaque étape et en restant flexible face aux imprévus, vous maximisez vos chances de réussir votre installation et de profiter pleinement de votre nouvelle vie caribéenne.

La Martinique déploie un éventail de loisirs et d'activités qui comblera aussi bien les amateurs de farniente que les passionnés de sport ou de culture. Entre plages de rêve, randonnées en forêt tropicale, patrimoine historique et festivals endiablés, l'île offre mille et une façons de profiter de chaque journée.

Plages et activités nautiques

Impossible de vivre en Martinique sans succomber aux charmes de ses plages. La côte sud dévoile des étendues de sable blanc bordées d'eaux turquoise, idéales pour la baignade et le farniente. Les Salines à Sainte-Anne, immense plage ombragée de cocotiers, attire les foules le week-end. Anse Dufour et Anse Noire aux Anses-d'Arlet permettent d'observer tortues marines et poissons tropicaux avec un simple masque et un tuba.

Les amateurs de sports nautiques s'en donnent à cœur joie. Le kitesurf et la planche à voile se pratiquent notamment au Vauclin et à la Pointe Faula, où les vents alizés soufflent régulièrement. La plongée sous-marine révèle des fonds marins spectaculaires : épaves, récifs coralliens et vie aquatique foisonnante. Plusieurs centres de plongée certifiés proposent des baptêmes pour débutants et des explorations pour plongeurs confirmés.

Le stand-up paddle, le kayak de mer et les sorties en catamaran complètent la panoplie des activités nautiques. Les excursions vers les fonds blancs du François, ces hauts-fonds au milieu de l'océan où l'eau cristalline ne dépasse pas un mètre de profondeur, constituent une expérience inoubliable, ponctuée de dégustations de rhum et de grillades improvisées.

Randonnées et nature

La Montagne Pelée, volcan actif culminant à 1 397 mètres, attire les randonneurs aguerris. L'ascension jusqu'au sommet, bien que exigeante, récompense par des panoramas à couper le souffle sur toute l'île. Les sentiers de la Trace des Jésuites et du Canal des Esclaves traversent la forêt tropicale luxuriante, offrant une immersion totale dans la végétation endémique.

Les Gorges de la Falaise et le Saut du Gendarme permettent de se rafraîchir dans des cascades naturelles. La Presqu'île de la Caravelle, réserve naturelle protégée, propose des circuits de découverte de la mangrove et de l'écosystème côtier. Pour une sortie familiale plus tranquille, le Jardin de Balata éblouit par sa collection de plantes tropicales et ses ponts suspendus au-dessus de la canopée.

Culture et patrimoine

Saint-Pierre, surnommée le "Petit Paris des Antilles" avant sa destruction par l'éruption de la Montagne Pelée en 1902, conserve les ruines de son glorieux passé. Le Musée Volcanologique retrace cette catastrophe et ses conséquences. La Distillerie Depaz, située sur les flancs du volcan, se visite librement et propose des dégustations de rhum agricole.

Fort-de-France abrite la Bibliothèque Schoelcher, joyau architectural métallique inauguré en 1893, ainsi que le Fort Saint-Louis, toujours en activité militaire mais partiellement ouvert au public. Le Musée d'Archéologie Précolombienne retrace l'histoire des premiers habitants de l'île, les Arawaks et les Caraïbes.

Les habitations-sucreries comme Clément au François ou La Mauny au Rivière-Pilote témoignent du passé sucrier et rhum de l'île. Leurs jardins créoles magnifiquement entretenus invitent à la promenade, tandis que leurs boutiques permettent de rapporter quelques bouteilles de rhum vieux.

Festivals et événements

Le calendrier martiniquais rythme l'année de festivités hautes en couleur. Le Carnaval, qui s'étend de janvier à mars avec son apogée les jours gras, transforme l'île en gigantesque fête populaire. Défilés costumés, groupes à peau, orchestres de rue et chars colorés envahissent les villes dans une ambiance électrique.

Le Tour des Yoles Rondes, en juillet-août, constitue l'événement sportif majeur. Ces courses de voiliers traditionnels autour de l'île drainent des milliers de spectateurs le long des côtes. La Fête de la Musique le 21 juin et la Fête Patronale de chaque commune ponctuent également l'été de concerts et d'animations.

Les amateurs de jazz apprécieront le Jazz à La Plantation au Lamentin, tandis que les passionnés de musique traditionnelle ne manqueront pas les soirées bèlè, danses et chants issus de la culture afro-caribéenne. Les marchés nocturnes et les foires artisanales offrent d'autres occasions de découvrir l'artisanat local et de goûter aux spécialités créoles.

Vivre au quotidien en Martinique implique de s'adapter à quelques spécificités insulaires tout en bénéficiant du confort d'une infrastructure moderne. Banques, télécommunications, climat et sécurité : voici les informations pratiques pour gérer sereinement votre vie de tous les jours.

Services bancaires

Les principales banques françaises opèrent en Martinique : Crédit Agricole, Banque des Antilles Françaises (BAF), BNP Paribas et Société Générale. Ouvrir un compte bancaire nécessite de présenter une pièce d'identité, un justificatif de domicile et parfois un justificatif de revenus ou d'activité professionnelle.

Les services proposés sont identiques à ceux de la métropole : cartes bancaires, virements SEPA, prélèvements automatiques, crédits immobiliers et à la consommation. Les applications mobiles permettent de gérer vos comptes à distance. Les agences bancaires se concentrent dans les centres-villes et les zones commerciales, avec des horaires généralement de 8h à 16h en semaine.

Téléphonie et internet

Trois opérateurs se partagent le marché des télécommunications : Orange Caraïbe, Digicel et SFR Caraïbe. Les forfaits mobiles démarrent à partir de 10 EUR à 15 EUR par mois, incluant appels, SMS illimités et plusieurs gigaoctets de data. La couverture réseau s'avère bonne dans les zones habitées, mais peut faiblir dans certains secteurs montagneux ou isolés.

L'internet fixe, disponible en fibre optique dans les principales villes et en ADSL ailleurs, coûte entre 35 EUR et 50 EUR par mois selon le débit et les options TV incluses. La fibre s'étend progressivement sur tout le territoire, améliorant significativement les débits et la qualité de connexion. Pour les zones non couvertes, les box 4G constituent une alternative performante.

Climat et saisons

Le climat tropical humide maintient les températures entre 25°C et 30°C toute l'année. Deux saisons se distinguent : le Carême, de décembre à mai, période sèche et ensoleillée particulièrement agréable, et l'Hivernage, de juin à novembre, marqué par des précipitations fréquentes et une humidité élevée. Les pluies surviennent souvent en fin d'après-midi sous forme d'averses courtes mais intenses.

La saison cyclonique s'étend de juin à novembre, avec un pic de risque en septembre et octobre. Le système d'alerte cyclonique fonctionne efficacement, prévenant la population plusieurs jours à l'avance. En cas de menace avérée, les autorités déclenchent différents niveaux de vigilance et des consignes de sécurité claires. Les constructions respectent des normes parasismiques et paracycloniques strictes.

L'humidité, souvent supérieure à 80%, nécessite une ventilation constante des logements. La climatisation s'impose dans la plupart des habitations, même si certains préfèrent les ventilateurs pour réduire la consommation électrique. Prévoyez des vêtements légers en coton, un chapeau et de la crème solaire à haut indice de protection.

Sécurité

La Martinique bénéficie d'un niveau de sécurité globalement bon, conforme aux standards français. La présence régulière de la police nationale et de la gendarmerie assure le maintien de l'ordre public. Toutefois, certains quartiers de Fort-de-France, comme Trénelle ou Terres-Sainville, méritent une prudence accrue en soirée et la nuit.

La criminalité reste faible comparée à d'autres îles caribéennes, mais les cambriolages peuvent survenir, notamment dans les résidences isolées. Veillez à bien fermer portes et fenêtres, installez éventuellement un système d'alarme et évitez de laisser des objets de valeur en évidence dans votre véhicule. En cas d'urgence, les numéros français s'appliquent : 17 pour la police, 18 pour les pompiers et 112 pour le numéro d'urgence européen.

Risques naturels

Outre les cyclones, la Martinique se situe dans une zone sismique active. Des tremblements de terre de faible intensité surviennent régulièrement sans causer de dommages. Les normes de construction parasismiques limitent les risques en cas de secousse plus importante. La Montagne Pelée, volcan toujours actif, fait l'objet d'une surveillance constante par l'Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique.

Le phénomène des sargasses, ces algues brunes échouées sur les plages, perturbe ponctuellement certaines zones côtières. Ce problème récurrent entraîne parfois des nuisances olfactives et limite la baignade sur quelques plages. Les autorités organisent régulièrement des opérations de ramassage, mais le phénomène reste difficile à contrôler.

Vivre en Martinique coûte globalement plus cher qu'en France métropolitaine en raison de l'insularité, des frais d'importation et de l'octroi de mer (taxe locale sur les produits importés). Toutefois, les salaires et les aides sociales suivent les barèmes métropolitains, compensant partiellement ce surcoût. Voici un état des lieux détaillé du budget nécessaire selon votre situation familiale.

Dépenses mensuelles pour une personne seule

Un célibataire vivant de manière autonome doit prévoir un budget mensuel oscillant entre 1 500 EUR et 2 200 EUR selon son mode de vie et la localisation de son logement. Le loyer constitue le poste de dépense le plus important, suivi de l'alimentation et des transports. Les données suivantes, issues de Numbeo en juillet 2025, donnent un aperçu réaliste des principaux postes budgétaires.

Sources : Numbeo (juillet 2025)

Dépenses mensuelles pour une famille de quatre personnes

Une famille composée de deux adultes et deux enfants doit prévoir un budget nettement supérieur, notamment en raison du logement plus spacieux, des courses alimentaires accrues et des frais de scolarité éventuels. Le budget global se situe généralement entre 3 000 EUR et 4 500 EUR par mois.

Sources : Numbeo (juillet 2025)

Quelques prix de référence

Pour affiner votre budget, voici quelques tarifs observés en 2025 : un repas au restaurant coûte entre 12 EUR et 25 EUR selon le standing, un café environ 2,50 EUR, une baguette de pain autour de 1,50 EUR. Le litre d'essence oscille entre 1,60 EUR et 1,80 EUR, légèrement supérieur à la métropole.

Les fruits et légumes locaux (bananes, ananas, christophines, ignames) restent abordables sur les marchés, alors que les produits importés coûtent sensiblement plus cher. Privilégier les circuits courts et les productions locales permet de maîtriser son budget alimentaire tout en soutenant l'économie insulaire.