Expatrié résident en Tunisie depuis plusieurs année, je suis récemment aller découvrir les oasis de montagne de Tameghza et Midès, zone sinistrée touristiquement.
C'était un voyage impromptu et non planifié, mais je ne pense pas que cela est changé grand chose.
Au hasard de ma première halte à la petite cascade de Tameghza déserté par les touristes et aux échoppes quasi à l'abandon, un homme m'aborde, il se présentera plus tard comme le guide local de renommé internationale.
Il m'explique que je ne suis pas ici dans la place intéressante et m'indique le chemin pour aller voir le spot qui vaut le détour.
Il me rejoindra quelques minutes après mon départ et ne me lâchera plus jusqu'au soir.
il me montrera l'oasis principale et les méandres du cayon creusé par l'eau dans la roche, nous irons jusqu'à Midès pour y voir d'autres gorges plus vastes.
Sa prestation d'une bonne demi journée était correcte, ponctuée par une sorte de harcèlement des autorités constituées de la police touristique, de la garde nationale et de la police des frontières, pas moins que ça, qui sont intervenus à deux reprises. une fois au plein milieu du cayon de Tameghza pour un contrôle des papiers de mon véhicule et de moi même et comme si nous étions suivi et sous surveillance, une dizaine d'entre eux (5 gros 4x4) nous abordent à nouveau à Midès.
La journée touche à sa fin et je m'installe dans une chambre d'hôte à Tameghza. c'est mon guide qui me l'a indiqué. La prestation en demi pension est modeste mais c'est propre et avec la climatisation. il fait déjà assez chaud ici à cette époque de l'année (38 - 40°).
Est venu le moment des comptes, 80DT pour la chambre sans l'eau fraiche en bouteille que je payerais 400 % plus chère qu'à l'épicerie quand même. Quand au guide, il me demande l'équivalent de 50 Euros par spot soit 100 Euros ou près de 330 DT. Après négociations je ne paierai que 150 DT ce qui reste exorbitant pour la prestation et le temps passé.
J'imagine que tout ces gens sont dans une détresse financière profonde, l'apport de devise par la fréquentation touristique est nul, le seul hôtel de Tameghza est fermé depuis 2011, les autorités traquent le rare touriste et il semble que rien ne soit fait pour améliorer les choses, si en plus les rares touristes qui s'aventure là bas sont victime d'un quasi racket cela n'arrange rien.
Je sais bien que tacitement les activités touristiques sont une forme de racket accepté et légalisé mais dans ces périodes de vache maigre est-ce la bonne stratégie. Là il n'est pas question de tour opérateurs Européens qui étranglent les prestataires locaux mais bien des prestataires locaux qui abusent, une fois et une seule, du touriste pigeon.