Je suis camerounais, et j'immigrerai très bientôt au Québec à titre de travailleur qualifié. En général, je suis quelqu'un d'assez pessimiste (au moins, ils vivent plus longtemps , paraît-il,
), mais pour une des quelques rares fois dans ma vie, je veux être optimiste, et à fond ! Voilà en ce qui me concerne...
En ce qui concerne cette discussion que j'ouvre, je lis beaucoup et de plus en plus que le Québec n'est pas l'eldorado que nous vend le MICC. Quelqu'un est allé jusqu'à dire que c'est l'une des plus grosses arnaques de l'histoire des migrations humaines. De par ma nature pessimiste, je vous avoue que j'ai du mal à garder mon optimisme (malgré sa vigueur) face aux arguments très souvent pertinents des critiques de l'eldorado Québécois. Ces opinions négatives m'inquiètent d'autant plus que depuis plusieurs années, je rêve du Québec, même lorsque je vivais dans la belle Suisse, dont je suis toujours nostalgique. Je rêve tellement du Québec que depuis au moins 3 ans, je m'y prépare mentalement comme un athlète, à coup de sacrifices, afin d'espérer surmonter les difficultés que les uns et les autres ne cessent d'égrainer. Voilà en ce qui concerne le contexte...
En ce qui concerne le problème, je ne souhaite plus vraiment savoir si le Québec c'est l'eldorado ou pas. J'ai lu beaucoup d'opinions très contradictoires, notamment entre les « maudits français » et leurs "cousins québécois" d'une part, et les autres (partagés) d'autre part. Je prends position en faveur de ma détermination, et je tenterai le rêve québécois, quelque soit ce qu'il m'en coûte.
En fait, je voudrais avoir l'avis des africains et africaines fières qui, selon moi, ont généralement un excellent « fighting spirit » pour ce type d'« aventure ». Précisément, je voudrais entendre(ou plutôt lire)les success stories de tous, et spécialement des africains au Québec (et même au Canada).
Pour conclure, j'ai remarqué que les plus grands de ce monde le sont devenus grâce à leurs rêves, et surtout parce qu'ils avaient un modèle, quelqu'un à qui ils ont voulu ressembler, ou qu'ils ont voulu dépasser. Je ne souhaite pas nécessairement devenir si grand, mais je veux au moins du succès dans tout ce que je vais entreprendre au Québec. Alors, inspirez moi avec vos success stories (personnelles ou professionnelles) svp !
Merci d'avoir pris le temps de lire ce court post 
, et merci beaucoup de m'inspirer, et peut-être d'autres lecteurs aussi.
Dites moi que le Québec est un eldorado : votre success story!
je vais vous dire qu'ici ABSOLUMENT personne ne vous attend ( nous ne sommes pas Africains,mais immigrés comme vous), qu'il va falloir vous blinder de bien des armures et prendre bien souvent du recul face à des situations évoquées de ci, de là....
Absolument personne ne pourra vous dire ce qui est bien pour vous, ni pour vos proches, mise à part vos proches...
Le bon, le moins bon vous le trouverez à travers les nombreux forums, et juste une chose retenez bien que tout n'est jamais avoué que ce soit sur les blogs, les forums....
Pour le reste, je vous dirais que nous avons trouvé une partie de ce que nous cherchions...
Les conseilleurs ne sont généralement pas les payeurs !!
La seule réussite est votre employabilité, si vous avez un domaine reconnu ici, avec des compétences avérées et adaptées au monde du travail Québécois tant mieux tant mieux, sinon vous allez galérer en arrivant. Dans ce cas là, il vaut mieux avoir un matelas financier conséquent...
Pour le reste, tout se fait, se refait au fil du temps..
Bonjour ! Je suis en ressources humaines à la fonction publique québécoise. Lorsque nous cherchons des agents de recherche, nous avons de plus en plus d'Africains qui postulent ... et ne sont jamais convoqués en entrevue, même s'ils ont eu des contrats dans le domaine que nous recherchons. Ça va pour les contrats de courte durée, mais sur le long terme, ça achoppe et je ne sais pas pourquoi.
A un point tel qu'un type qui postulait systématiquement sur tous nos postes à demander à parler à la responsable du recrutement pour savoir pourquoi on ne le convoquait jamais à une entrevue alors que son expérience était tout à fait similaire à ce que nous recherchions et que c'est le travail qu'il avait aussi fait dans son pays. J'ai transmis le message à la personne concernée qui a pris le papier et l'a mis à la poubelle...
Et je suis personnellement attristée de voir autant de gens, peu importe d'où ils viennent, postuler et postuler encore et même demander à nous rencontrer pour savoir pourquoi... mais on refuse de les rencontrer.
C'est une triste réalité.
Ensaimada a écrit:Bonjour ! Je suis en ressources humaines à la fonction publique québécoise. Lorsque nous cherchons des agents de recherche, nous avons de plus en plus d'Africains qui postulent ... et ne sont jamais convoqués en entrevue, même s'ils ont eu des contrats dans le domaine que nous recherchons. Ça va pour les contrats de courte durée, mais sur le long terme, ça achoppe et je ne sais pas pourquoi.
A un point tel qu'un type qui postulait systématiquement sur tous nos postes à demander à parler à la responsable du recrutement pour savoir pourquoi on ne le convoquait jamais à une entrevue alors que son expérience était tout à fait similaire à ce que nous recherchions et que c'est le travail qu'il avait aussi fait dans son pays. J'ai transmis le message à la personne concernée qui a pris le papier et l'a mis à la poubelle...
Et je suis personnellement attristée de voir autant de gens, peu importe d'où ils viennent, postuler et postuler encore et même demander à nous rencontrer pour savoir pourquoi... mais on refuse de les rencontrer.
C'est une triste réalité.
Bonjour,
ton témoignage est intéressant et fait davantage réfléchir sur la réalité. c'est choquant, a priori. mais j'y pense encore, et finalement je m'abstiens pour l'instant de généraliser à tous les métiers et toute la fonction publique québécoise.
Ensaimada a écrit:Bonjour ! Je suis en ressources humaines à la fonction publique québécoise. Lorsque nous cherchons des agents de recherche, nous avons de plus en plus d'Africains qui postulent ... et ne sont jamais convoqués en entrevue, même s'ils ont eu des contrats dans le domaine que nous recherchons. Ça va pour les contrats de courte durée, mais sur le long terme, ça achoppe et je ne sais pas pourquoi.
A un point tel qu'un type qui postulait systématiquement sur tous nos postes à demander à parler à la responsable du recrutement pour savoir pourquoi on ne le convoquait jamais à une entrevue alors que son expérience était tout à fait similaire à ce que nous recherchions et que c'est le travail qu'il avait aussi fait dans son pays. J'ai transmis le message à la personne concernée qui a pris le papier et l'a mis à la poubelle...
Et je suis personnellement attristée de voir autant de gens, peu importe d'où ils viennent, postuler et postuler encore et même demander à nous rencontrer pour savoir pourquoi... mais on refuse de les rencontrer.
C'est une triste réalité.
Et quand on pense à tout le foin qu'ils font pour donner l'image d'une administration pleine de valeurs et de procédures de bonnes pratiques....
À la limite, il faudrait parfois porter plainte en plus haut lieu. Surtout qu'il est trés facile de mettre en cause les responsables. Les organigrammes des entreprises sont affichés partout sur le net.
Ensaimada a écrit:Ça va pour les contrats de courte durée, mais sur le long terme, ça achoppe et je ne sais pas pourquoi.
C'est du racisme rampant ,pour s'en rendre compte il suffit de faire des CV identique avec un monsieur leblanc ,un au nom de Amadou,ou de Ali tous citoyens canadien ,et envoyé ces CV á toutes les entreprises et administrations le résultat serais sans appel .
Les association d'immigrés devrais faire ça ,est publier dans la presse le résultat dans la presse avec le nom des entreprises qui ont répondu positivement à monsieur leblanc ,et rien à Ali ,Amadou .
jean luc 
Famillefamily a écrit:Ensaimada a écrit:Bonjour ! Je suis en ressources humaines à la fonction publique québécoise. Lorsque nous cherchons des agents de recherche, nous avons de plus en plus d'Africains qui postulent ... et ne sont jamais convoqués en entrevue, même s'ils ont eu des contrats dans le domaine que nous recherchons. Ça va pour les contrats de courte durée, mais sur le long terme, ça achoppe et je ne sais pas pourquoi.
A un point tel qu'un type qui postulait systématiquement sur tous nos postes à demander à parler à la responsable du recrutement pour savoir pourquoi on ne le convoquait jamais à une entrevue alors que son expérience était tout à fait similaire à ce que nous recherchions et que c'est le travail qu'il avait aussi fait dans son pays. J'ai transmis le message à la personne concernée qui a pris le papier et l'a mis à la poubelle...
Et je suis personnellement attristée de voir autant de gens, peu importe d'où ils viennent, postuler et postuler encore et même demander à nous rencontrer pour savoir pourquoi... mais on refuse de les rencontrer.
C'est une triste réalité.
Bonjour,
ton témoignage est intéressant et fait davantage réfléchir sur la réalité. c'est choquant, a priori. mais j'y pense encore, et finalement je m'abstiens pour l'instant de généraliser à tous les métiers et toute la fonction publique québécoise.
Oui, ça fait réfléchir, et c'est très bien, mais c'est bon aussi de ne pas généraliser, en effet
jean luc1 a écrit:Ensaimada a écrit:Ça va pour les contrats de courte durée, mais sur le long terme, ça achoppe et je ne sais pas pourquoi.
C'est du racisme rampant ,pour s'en rendre compte il suffit de faire des CV identique avec un monsieur leblanc ,un au nom de Amadou,ou de Ali tous citoyens canadien ,et envoyé ces CV á toutes les entreprises et administrations le résultat serais sans appel .
Les association d'immigrés devrais faire ça ,est publier dans la presse le résultat dans la presse avec le nom des entreprises qui ont répondu positivement à monsieur leblanc ,et rien à Ali ,Amadou .
jean luc
Demandez à Ensaïmada, le jour où sa supérieure, à la lecture d'un CV s'est écriée "encore une Française !!!"
Imaginez donc notre Rh qui a crié....Encore deux français en plus ils sont mariés !!
*LOL*
En effet, je l'ai entendu : « Encore une Française ». Et que dire lorsque je remets à un gestionnaire une liste alphabétique (accompagnée des CV) de tous les candidats ayant postulé à un emploi) et qu'il vous lance : « Seigneur, y'a tu des Québécois là-dedans !!!!??? »
francknathalie05 a écrit:Imaginez donc notre Rh qui a crié....Encore deux français en plus ils sont mariés !!
Ensaimada a écrit:*LOL*
« Seigneur, y'a tu des Québécois là-dedans !!!!??? »
C'est soit qu'il y a pas de chômage (je crois pas) ,soit qu'ils n'ont pas les qualifications nécessaires . ils pourrons toujours venir en Allemagne on recrute ,on recherche d'urgence 5000 médecins par ex .jean luc
C'est tout simplement parce qu'on ne reconnaît pas leur diplôme, mais surtout ici, où je travaille, c'est le fait qu'ils n'aient pas d'expérience québécoise qui leur nuit.
En général, on demande trois ans d'expérience et connaître le réseau de la santé est un atout majeur. C'est la raison pour laquelle, aussi, bien des jeunes qui terminent leurs études et ont fait un ou deux stages ne peuvent pas se placer chez nous, car on considère que ce n'est pas suffisant. Il faudrait prendre le temps de faire du mentorat, on en parle beaucoup d'ailleurs, mais on ne veut pas le faire. Il faut que la personne soit fonctionnelle presque tout de suite en arrivant !
Ensaimada a écrit:C'est tout simplement parce qu'on ne reconnaît pas leur diplôme, mais surtout ici, où je travaille, c'est le fait qu'ils n'aient pas d'expérience québécoise qui leur nuit.
En général, on demande trois ans d'expérience et connaître le réseau de la santé est un atout majeur. C'est la raison pour laquelle, aussi, bien des jeunes qui terminent leurs études et ont fait un ou deux stages ne peuvent pas se placer chez nous, car on considère que ce n'est pas suffisant. Il faudrait prendre le temps de faire du mentorat, on en parle beaucoup d'ailleurs, mais on ne veut pas le faire. Il faut que la personne soit fonctionnelle presque tout de suite en arrivant !
C'est actuellement une règle universelle...Pas seulement ici..
Au sujet du "mentorat"...je trouve ton propos particulièrement intéressant. De quoi s'agit-il ? Fais-tu allusion au "coaching"? Comment ça marche au Québec, en réalité?
Dites moi que le Québec est un eldorado.
Heuuuuuuuuuu, NON, pas du tout.
llk, fais tes valises puis tu viens me le redire:D
Famillefamily a écrit:Au sujet du "mentorat"...je trouve ton propos particulièrement intéressant. De quoi s'agit-il ? Fais-tu allusion au "coaching"? Comment ça marche au Québec, en réalité?
Oui, c'est une forme de coaching. On a mis ce projet sur pied il y a deux ans chez nous. C'était une forme de transfert des connaissances. Malheureusement, même avec un peu plus de 420 employés, il n'a été utilisé qu'une fois !
Le mentorat...
on s'en soucie peu chez vous!? vraisemblablement, votre personnel n'est pas aussi vieillissant que le disent les stats
est-ce courant dans les entreprises au Québec? Si oui, pourquoi y ont-elles recourt?
Qu'en est-il de l'accès des étrangers aux places de mentorat dans les entreprises?
Je me doute bien que ce n'est pas facile, et ce n'est pas mon soucis majeur. je souhaite simplement savoir si c'est possible d'accéder à un programme de mentorat, et quels sont les challenges qu'il faudrait surmonter en tant qu'étranger.
Merci beaucoup :-)
Ensaimada a écrit:C'est tout simplement parce qu'on ne reconnaît pas leur diplôme, mais surtout ici, où je travaille, c'est le fait qu'ils n'aient pas d'expérience québécoise qui leur nuit.
En général, on demande trois ans d'expérience et connaître le réseau de la santé est un atout majeur. C'est la raison pour laquelle, aussi, bien des jeunes qui terminent leurs études et ont fait un ou deux stages ne peuvent pas se placer chez nous, car on considère que ce n'est pas suffisant. Il faudrait prendre le temps de faire du mentorat, on en parle beaucoup d'ailleurs, mais on ne veut pas le faire. Il faut que la personne soit fonctionnelle presque tout de suite en arrivant !
Tu est sûr que votre système marche bien? D'un cotés tu as des jeunes diplômé qui sont au chômage et que l'on prend pas faute d'expérience professionnelle québécoise , et de l'autre des décideurs qui rouspètent contre les étrangers ,faute de candidats québécois ayant l'expérience . Je pense que les dirigeant canadien ont seulement comme objectif la rentabilité immédiat ,c'est a dire la politique a courte vue . Ils devraient aller voir le dual système allemand ,qui fait que le pays est le 1 ou 2 éme exportateur mondiale bien loin devant les américains ,et au même niveau que la Chine . jean luc
C'est très exactement le problème que nous, les petits, les sans noms, on constate dans notre logique de charbonniers.
Le gouvernement fait entrer des immigrants pour pourvoir des postes disponibles, mais les employeurs préfèrent aller chercher leurs ressources chez les concurrents en espérant que c'est eux qui s'y colleront pour embaucher les fameux étrangers. On le constate bien chez nous. À la réception de plusieurs CV, on préfère ceux des personnes qui veulent bouger d'un établissement voisin. C'est le jeu des chaises musicales et personne ne veut aller chercher à l'extérieur.
Ce que nous reprochons, c'est qu'il n'y a aucun dialogue entre les employeurs et le gouvernement. Quand je pense que notre employeur, c'est justement le gouvernement provincial....
jean luc1 a écrit:le dual système allemand ,qui fait que le pays est le 1 ou 2 éme exportateur mondiale bien loin devant les américains ,et au même niveau que la Chine . jean luc
Sans compter qu'il s'agit de biens à très haute valeur ajouté qui génèrent de hauts salaires et une expertise exceptionnelle alors que les chinois exportent des cochonneries fabriqués par des semi-esclaves. L'Allemagne est réellement LE modèle à suivre.
Famillefamily a écrit:Le mentorat...
on s'en soucie peu chez vous!? vraisemblablement, votre personnel n'est pas aussi vieillissant que le disent les stats
est-ce courant dans les entreprises au Québec? Si oui, pourquoi y ont-elles recourt?
Qu'en est-il de l'accès des étrangers aux places de mentorat dans les entreprises?
Je me doute bien que ce n'est pas facile, et ce n'est pas mon soucis majeur. je souhaite simplement savoir si c'est possible d'accéder à un programme de mentorat, et quels sont les challenges qu'il faudrait surmonter en tant qu'étranger.
Merci beaucoup :-)
Le mentorat, où je travaille, n'est pas nécessairement ce qui se fait ailleurs. Il n'a été utilisé que comme projet pilote, pour une seule personne, et c'était pour un employé déjà en place qui voulait changer de secteur. Il a pris la place de quelqu'un qui partait à la retraite et le futur retraité l'a accompagné plusieurs semaines, voire deux ou trois mois, dans ses nouveaux apprentissages. C'est ce qu'on a pompeusement appelé le transfert de connaissances, tout simplement.
Cependant, comme je le disais plus haut, on embauche toujours des gens qui ont de l'expérience, surtout qui proviennent du réseau de la santé, et qui peuvent être fonctionnels très, très rapidement.
Je n'ai aucune idée comment le mentorat est appliqué au privé.
Ok, merci tout de même pour l'info :-)
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