Statut dépendant ou touriste

Bonjour à tous,

Nous avons vu le cas Christine Daguy qui exercait sa profession de "voyante" à l'île Maurice, alors qu'elle détenait un visa touriste et qui s'est fait rapatriée. J'aimerai parler d'une pratique qui prend de plus en plus d'ampleur dans notre petite communauté d'expats français à l'île Maurice.

Française à Maurice depuis plusieurs années déjà sous le statut Investor, j'ai l'occasion de cotoyer de nombreux compatriotes  sous différents statuts (et j'ai aussi été péniblement témoin de cas où certains ont du rentrer en France, dépités). Je suis étonnée d'entendre ici et là que nombreux sont ceux qui usent et abusent de subterfuges pour ne pas se conformer aux règles et aux conditions de séjour sur le territoire mauricien.

De plus en plus de "dépendants" et de plus en plus de "touristes" trouvent le moyen d'exercer une activité rémunérante sous tapis. Des exemples : fabrication maison et vente de pains sans gluten sur facebook, un "dépendant" actionnaire minoritaire d'une société  et qui touche des dividendes, un touriste "semi-propriétaire entre parenthèse" d'un bateau qu'il rentabilise à travers un tiers local, un autre qui loue un appartement et qu'il sous-loue comme location saisonnière, une autre qui donne des cours de soutiens aux écoliers après les heures de classes, la fille d'une autre qui fait du babysitting, un conjoint qui se fait artisan plombier, électricien, peintre, l'informaticien qui prend du travail en freelance sans se déclarer, idem pour "l'agent immobilier" etc. Les exemples sont multiples.

Personnellement, cela me choque même si je comprends que tout le monde doit gagner sa vie et que nos euros valant 38 roupies fondent comme neige au soleil. Mais gagner sa vie au risque de se mettre les autorités à dos ? Faire en territoire étranger ce que nous ne nous permettrons pas de faire chez nous ? Quels sont vos avis sur le sujet ?

Proverbe Mauricien: où il y a du sucre il y a des fourmis

Nohab a écrit:

Proverbe Mauricien: où il y a du sucre il y a des fourmis


Bien mal acquis ne profite jamais....
Le jour où ils auront un gros tampon rouge sur leur passeport et où ils seront déportés sans même un boxer propre, ils comprendront peut être.....
Maurice c est tout petit, tout se sait et se paye plus cher qu en Europe....

Amitiés

Valérie

Valérie, bé lèrela le boxer pas propre ?!  :lol::lol:

Anne Estezie a écrit:

De plus en plus de "dépendants" et de plus en plus de "touristes" trouvent le moyen d'exercer une activité rémunérante sous tapis. Des exemples : [...] un "dépendant" actionnaire minoritaire d'une société  et qui touche des dividendes, un touriste "semi-propriétaire entre parenthèse" d'un bateau qu'il rentabilise à travers un tiers local, un autre qui loue un appartement et qu'il sous-loue comme location saisonnière


Heu... voila ce que dit le resident permit de mon épouse : "your spouse is not authorized to engage into any employment without a valid work permit".

À mon sens, il n'a jamais été interdit pour un dépendant (et même un non résident) de tirer des revenus du capital... Ce qui est interdit c'est de travailler sans work permit ou occupation permit.

On parle tout de meme d'une toute petite minorité, visiblement aux pratiques douteuses. Je ne sais pas si la meilleure pratique est de les mettre dehors ou de les condamner sur place. La fameuse "voyante" continuera pour sûr à pratiquer ailleurs ?

edit : bon, c'est un tout autre débat qui suit ... quand au statut de dépendant, ca serait bien que les autorités envisagent de voir les choses différemment un jour non ? On veut bien les compétences de celui ou de celle qui a fait plus d'études ou qui a le plus d'expérience, mais le conjoint doit rester sur le carreau pendant toute la durée d'emploi de celui qui a été embauché ? Combien de professionnels dont l'économie a besoin sont partis apres 1 ou 2 ans, car le conjoint fait une depression à rester tout(e) seul(e) à la maison, à se sentir inutile, et avec peu de possibilité t'intégration dans le pays ? (travailler reste le meilleur moyen de s'intégrer)

Une réponse de bon sens.

Bonjour,

Petite minorité grandissante, Julien car les conjoints restés sur le carreau ne veulent plus rester sur le carreau, car justement, la depression et les difficultés guettent : sentiment d'inutilité, dépendance financière et tout ce que cela implique. Je pense que les autorités pourraient accorder plus de souplesse à ceux qui sont dépendants du permis de leurs conjoints. En attendant, ceux qui vont à l'encontre des conditions sont en train de prendre des risques. En revanche, difficile d'être d'accord à ce qu'une personne sur un simple permis touriste exerce une activité lucrative.

Bonjour,

J'ai du mal à comprendre ce message, vous dénoncez les "dépendants" ou les gens qui font du "black" ? les exemples que vous citez sont tout aussi reprehensibles pour quelqu'un ayant un permis lui permettant de travailler, dès lors que le travail et  la rémunération se font hors d'un cadre professionnel. Ces pratiques ne sont pas uniquement "réservées" aux dépendants, l'amalgame me gêne un peu.

Quant à être actionnaire et percevoir des dividendes, c'est tout à fait légal ds le respect des 20%, même en étant dependant.

Bonjour,

C'est un appel à la prise de conscience destinés aux détenteurs d'un titre de séjour en tant que dépendant ou touriste.

Les médias en ont parlé tout récemment d'une personne qui travaillait alors qu'elle detenait un visa touriste. Résultat : rapatriée.

Dans le cas des dépendants, l'implication est plus grande car il menace également le détenteur d'un OP.

Dans le cas d'un permis de travail, le détenteur ne peut toucher des revenus que de son employeur.

Dans le cas d'un investisseur, le sujet est débattable.

J'ai peut-être mal formulé en prenant les termes "dependants" et "touristes" ; ce sont ceux qui jouent le plus avec le feu s'ils ne respectent pas les conditions.