Adoption en Guyane

Bonjour à toutes et à tous,

est-ce qu'un couple (étranger ou non) peut adopter en Guyane?

Est-ce que que la procédure d'adoption en Guyane est compliquée  ? Les formalités prennent-elles beaucoup de temps?

Votre témoignage nous intéresse :)

Merci, je vous souhaite une excellente journée,

Christine

Bonjour
D'après ce que j'ai pu lire sur les forums et site l'adoption en Guyane ben c'est pareil quand métropole en fait.site adoptation en france

Julieseb83 a écrit:

Bonjour
D'après ce que j'ai pu lire sur les forums et site l'adoption en Guyane ben c'est pareil quand métropole en fait.site adoptation en france


Pour y avoir obtenu mon agrément je signale que la procédure est la même (logique, on est en France) mais ensuite le nombre d'enfants consideres comme adoptables par la plupart des familles est réduit (car la plupart des familles locales sont três solidaires)
Souent on propose des enfants assez âgés avec, malheureusement pour eux, um lourd vécu.

Au dela de la solidarité familiale, on observe une véritable réticence  a mettre en œuvre les procédures d'adoptabilité des enfants en Guyane.

.
On se retrouve très souvent avec des enfants en bas âge qui ne pourraient qu'espérer une meilleure vie en étant adoptés mais qui restent en famille d'accueil des services sociaux pour diverses raisons:

. Cabinet du juge aux affaires familiales plus qu'encombré ne lui permettant pas de traiter les procédures d'abandon.

. Blocage administratif au niveau des services de protection de l'enfance, dossiers qui se perdent....

. Procédure d'accouchement sous X méconnue des services hospitaliers  ( maternités et services sociaux hospitaliers).

. Forte pression des églises diverses et variées, fortement fréquentées, qui condamnent avec ferveur l'abandon, quelque soit la raison de la grossesse. En général, retour des nourrissons a la case services sociaux si le pratiquant s'émancipe de l'église.

Voilà pour le menu des réjouissances.

De ce fait, effectivement les enfants deviennent adoptable vers 7 ou 8 ans si le travailleur social le suivant s'acharne a la tâche.:sosad:

Sinon, effectivement, la Guyane est un département français dont régi par les lois et procédures françaises

De ce fait, effectivement les enfants deviennent adoptable vers 7 ou 8 ans si le travailleur social le suivant s'acharne a la tâche.


Et on en proposait encore de 14a à l'adoption! Rares sont les gens qui endossent un tel choix, surtout que les gamins ont tous un lourd vécu (je ne raconte pas s'ils sont passés par l'ex foyer la Providence...) :sosad:

Merci d'avoir évité ce détail sordide...

J'ai un couple d'amis qui a essayé d'adopter. Comme dit plus haut, ils se sont battus contre les administrations francaises. Et malgré leur agrément, ils n'ont pu adopter aucun enfant. Ils avaient une possibilité vers l'Afrique, qui n'a pas aboutie.
Aujourd'hui, ils ont laissé tomber et ils sont devenus famille d'accueil...mais meme cela est trés compliqué...d'aprés ce que j'ai compris, les parents récupérent leurs enfants pour ne pas perdre leur allocations, tant pis si ces enfants ne peuvent plus aller à l'école...

d'aprés ce que j'ai compris, les parents récupérent leurs enfants pour ne pas perdre leur allocations, tant pis si ces enfants ne peuvent plus aller à l'école...


C'est plus compliqué que ça. Il y a le poids des innombrables religions qui pèsent en Guyane, qui sont arrivées à faire considérer l'abandon comme un "péché mortel conduisant tout droit à la damnation éternelle" (mais paradoxalement, la conception hors mariage qui est aussi un "péché mortel", ces églises ne sont pas parvenues à y mettre sinon fin, du moins à limiter le fait).

Autre chose: pour des raisons qui ont trait à, l'histoire qui forge encore les mentalités deux siècles plus tard, il y a encore confusion entre "virilité" et "fécondité".

Encore une troisième donnée: dans bien des sociétés présentes en Guyane, la femme n'est rien, jusqu'à ce qu'elle accède au statut de mère ou d'un coup elle devient beaucoup.

Cela dit et je vais mettre un coup de pied dans la fourmilière, là, j'ai rencontré des tas de mères très jeunes en Guyane qui faisaient front et ma foi, se débrouillaient au moins aussi bien que pas mal de couples dont on pourrait penser au vu de leur milieu et de leur éducation qu'ils pourraient faire mieux.

Quand j'enseignais à Kourou, ce n'était pas les petits Saramacas ou Brésiliens, ou Créoles, élevés nombreux par une mère seule, qui sentaient la sueur rancie l'après-midi faute d'avoir pris une douche après le déjeuner (des fois les gosses de Guyane étaient lavés au tuyau dans le jardin, mais ils étaient toujours propres!): c'était bel et bien des** petits européens à qui personne n'avait dit de se laver et qui n'avaient pas ce réflexe avant de revenir à l'école, et je ne parle pas de deux énurétiques qui arrivaient le matin en sentant la pisse marinée, jusqu'à ce que je convoque la mère (qui avait une belle situation de cadre comme son mari) et que je parle d'alerter les services sociaux!

** Notez l'article indéfini: je ne généralise pas

Ensuite tant qu'on permettra "l'adoption sur étagère", ce sera toujours pareil. Après tout quand un gosse nait, on le prend comme il est même s'il est handicapé donc quand on adopte, on ne devrait pas avoir d'exigences sur l'enfant. Parce qu'en Guyane il y a des dizaines de gosses légalement adoptables dont personne ne veut.

Sur le plan international on ne dira jamais assez combien les zozos de l'Arche de Zoé qui ont sévi au Tchad ont fait du mal aux Français et ça se ressent en Guyane pour les enfants brésiliens (le Consul fait systématiquement, ou presque, barrage)

Rien a redire sur ces points en effet... Même si je resoulignerai bien le fait qu'il faut vraiment pas généraliser! Et que ce soit en Guyane ou ailleurs. En effet la situation sociale ne fait pas tout dans l'éducation des enfants.

Pour les petits métros qui puent, de toute façon les locaux vous le dirons tous, les blancs sont sales!
(Rhooo le vilain second coup de pied dans la fourmilière)

Maintenant je voulais juste repréciser et commenter l'affaire des allocs...
Il y a très peu de mesures administratives en Guyane, c'est a dire très peu de placements à la demande et en collaboration avec les parents, et cela pour les mêmes raisons évoquées plus haut.

Ce qui veut dire par conséquent que les enfants sont placés par le juge des enfants, et que donc les parents ne peuvent absolument pas reprendre leurs enfants selon leur bon vouloir.
Par ailleurs, la règle générale est bien de verser les allocs des enfants placés aux services sociaux mais ce n'est pas une obligation. Le juge peut décider de les maintenir aux parents si ces dernières peuvent aider a créer les conditions de retour des enfants (par exemple, enfants places car logement insalubre ou parents SDF).

Donc attention a ce discours très populiste de la CAF pour les étrangers et les familles pondeuses. Certe, cela existe, ne nous voilons pas la face, mais ce n'est pour cela que les enfants sont forcements maltraites ou en absence de soins. Ce discours fonctionne très bien ces derniers temps, autant chez le métro qui demande a en avoir pour ses impôts que chez le militant régionaliste qui ose parler d'émancipation sociale... Se reconnaîtra qui voudra...

Et dans tous les cas, la main levée de placement se devra toujours d'être motivée par les travailleurs sociaux auprès du juge.

Et avant tout, un enfant placé est rarement adoptable. Le placement est avant tout une mesure qui se doit de recréer, restaurer, soigner  et soutenir la parentalite. En aucuns cas, c'est une porte ouverte a l'abandon ou à l'adoption.
Il n'existe pas de service des tutelles avec de vrai tuteurs au conseil général de Guyane, du coup, c,est effectivement l'aide sociale a l'enfance qui s'en charge, ce qui fait un peu confusion des genres....


@benj 77: je ne suis toujours pas allé traîner mes basques du côté du bagne des annamites, mes WE étant bien remplis mais promi, je pense aux photos quand j'y vais...

Merci pour le bagne^^

Et merci d'avoir contribué à corriger certaines idées reçues.

(C'est vrai que les métros ont une réputation de malpropreté pas toujours injustifiée, tout comme les Français en général, au Brésil)

Il y a des parents dotés de qualités, à qui on retire les enfants, comme vous dites, parce qu'un accident de la vie les a rendus SDF ou contraints de vivre dans un logement insalubre (par exemple), mais cette situation n'a pas vocation à demeurer éternelle et on ne va pas instituer un délit de pauvreté sanctionné par la confiscation définitive des gosses!

Pour ma part j'ai récupéré deux enfants que je connaissais (pour les avoir eus en classe deux ans avant), ils ont vécu six mois sous ma garde (accessoirement, l'éducateur censé me contrôler n'a jamais mis les pieds chez moi... C'est un peu anormal, litote) quand la mère a été virée de sa case, mais dès qu'elle a eu un logement acceptable, elle les a récupérés (et ils étaient en contact assidu pendant ces six mois) 

Effectivement elle a gardé ses allocs... ce qui lui a permis d'économiser et de payer une caution et un mobilier sommaire au bout de ces six mois. Et je lui ai reversé l'argent que les services sociaux m'avaient octroyé: même plus chères qu'en métropole, deux assiettes pleines de plus à chaque repas ne m'ont pas mis sur la paille!

En plus ces situations existent également en métropole...

J'ai lu attentivement les messages sur le thème de l'adoption.
Je vais peut-être choquer certaines personnes mais je pense que lorsqu'on veut "vraiment" adopter on peut y arriver.
J'ai rencontré des adoptants qui se croyaient devant un catalogue ou dans le rayon du supermarché ! Plutôt un garçon (pour la descendance !), pas trop foncé de peau, indemne de toute maladie ou affection.... Voilà quelques-uns des critères qui empêchent beaucoup d'adoptions d'aboutir ! Certes c'est souvent un parcours du combattant, il faut beaucoup de patience,de persévérance et rester "droit dans ses bottes" pour ne pas se laisser tenter par les marchands d'enfants...
Mais on peut y arriver ! Je suis maman de deux enfants adoptées au Vietnam et à Madagascar, aujourd'hui adolescentes (et c'est maintenant le moins facile je trouve !!!! ) mais toujours comblée d'avoir réussi ce projet !

Extra ce que vous avez fait pour ces deux enfants ! je suis admirative !

mamsellelilou a écrit:

Extra ce que vous avez fait pour ces deux enfants ! je suis admirative !


Il n'y a pas de quoi, je n'ai même pas réfléchi avant de proposer cette alternative: je gagnais bien ma vie, je savais que les enfants étaient gentils même si (heureusement!!) encore turbulents, et que je pouvais maîtriser la situation.

Et moi qui trouve normal de payer des impôts et des cotisations (même si ça ne me fait pas toujours plaisir, je préférerais dépenser mon argent autrement) j'entre en rage contre ces poujadistes qui passent leur temps à clamer qu'on les met sur la paille, mais qui attendent des services sociaux qu'ils prennent la solidarité en charge à 100%.

Des gosses placés en institution, d'une part c'est rarement satisfaisant pour eux hélas, d'autre part ça coûte la peau des fesses... Alors que dans un foyer "classes moyennes ou classes supérieures", quand il y a quatre ou cinq assiettes, une de plus, ça ne se sent pas (coup de chapeau, soit dit en passant, aux militaires de Guyane: quand j'avais des jeunes Amérindiens de l'intérieur à placer sur le littoral pour qu'ils finissent leurs études, ce sont toujours eux qui se sont proposés; j'avais des préjugés très cons, je les ai remisés aux oubliettes, pas très fier de moi).

Pareil avec les vieux qu'avant les familles gardaient: de nos jours, on les dépose en maison de retraite où on les oublie, tout comme les animaux dont on a assez. Bientôt, on les piquera.

Si chacun dans son coin faisait un peu plus pour les autres, sans se forcer de manière outrancière, ce sont des milliards que la collectivité économiserait, et en outre le monde serait plus sympa.

Tout à fait d'accord aussi avec vous sur le scandale du choix des gosses sur étagère, avec délai de garantie pièce et main d'oeuvre pour échange standard ou retour au magasin si ça ne convient pas, qui me révolte. On prend un gosse comme il nait, quand c'est un enfant  biologique, donc on ne devrait pas avoir à formuler d'exigences quand on adopte parce que qu'on le fait pour eux et pas pour soi (ou alors dès le départ il y a quelque chose qui cloche)

Pouvez vous me communiquer l'adresse de votre blog d'actu ? Merci

Oui en privé

Est ce que quelqu'un ici?

Timcsi a écrit:

Est ce que quelqu'un ici?


:blink:

Bonjour Timcsi,

Avez-vous des questions par rapport à l'adoption en Guyane sil-vous-plaît?

Merci,

Priscilla  :cheers:

Oui, j'ai une question.
Je voudrais adopter en Guyane française. Je suis allé au conseil général , mais ils ont dit qu'il n'y a pas beaucoup d'enfants adoptables ici. Cela peut être vrai! Ils ont dit que si vous ne trouvez pas ici gosse consultant international. Je ne pourrais pas vous dire combien ils seront. Cela, aussi, aimerait savoir.
Merci beaucoup!

:)