Les différences au travail entre la France et le Québec

Bonjour à tous,
Merci par avance pour vos expériences (professionnelles).
Guillaume

gbp76 a écrit:

Bonjour à tous,
Merci par avance pour vos expériences (professionnelles).
Guillaume


Question trop vague pour y répondre.
On doit travailler partout.

Ok je vais essayer d'être plus précis.
A tous les français qui visitent régulièrement ce forum et qui ont immigré au Québec, merci de nous faire part de vos expériences / commentaires concernant les différences que vous avez pu observer entre le monde du travail en France et celui au Québec (embauche, horaires, journées de travail, relation employeurs / employés...).
Vous en remerciant par avance.
Guillaume

Il n'y a pas de comparaisons mais bien un marché de l'emploi différent.

Commencez par visiter la façon de rediger un Cv et vous comprendrez..

francknathalie05 a écrit:

Il n'y a pas de comparaisons mais bien un marché de l'emploi différent.

Commencez par visiter la façon de rediger un Cv et vous comprendrez..


Bonjour,
Ok mais justement je voudrais avoir des expériences de français qui ont immigré.
Que vous nous disiez ce qui change en mieux comme en moins bien.
Merci.
Guillaume

gbp76 a écrit:
francknathalie05 a écrit:

Il n'y a pas de comparaisons mais bien un marché de l'emploi différent.

Commencez par visiter la façon de rediger un Cv et vous comprendrez..


Bonjour,
Ok mais justement je voudrais avoir des expériences de français qui ont immigré.
Que vous nous disiez ce qui change en mieux comme en moins bien.
Merci.
Guillaume


Avant tout,rester humble.
N'oubliez pas que personne ne vous attend, ici.

tarbais a écrit:
gbp76 a écrit:
francknathalie05 a écrit:

Il n'y a pas de comparaisons mais bien un marché de l'emploi différent.

Commencez par visiter la façon de rediger un Cv et vous comprendrez..


Bonjour,
Ok mais justement je voudrais avoir des expériences de français qui ont immigré.
Que vous nous disiez ce qui change en mieux comme en moins bien.
Merci.
Guillaume


Avant tout,rester humble.
N'oubliez pas que personne ne vous attend, ici.


Oui ça c'est intégré.
De toute façon je m'attends à recommencer en bas de l'échelle.
Ce sera à moi de faire mes preuves pour essayer d'évoluer comme je l'ai fait en France.

Je pense qu'en général, c,est moins stressant ici.
En France les patrons sont inabordables. Ils sont sur un pied d'estale. Ici les patrons sont des personnes comme tout le monde.

Je suis québécoise et je travaille depuis... 38 ans (!!!!). J'ai travaillé dans plusieurs entreprises et organismes et je suis présentement à la fonction publique provinciale.

Je ne pourrai pas comparer avec la France, bien entendu.

Dans la plupart des emplois que j'ai occupés, le patron était le patron. C'était l'époque où l'on disait Monsieur et non pas Pierrre ou Bernard. Il y avait une distance entre la direction et l'employé. Aujourd'hui encore, selon la personne et son statut dans l'entreprise, on dira « vous » et non « tu ». Un PDG reste un PDG.

Je me suis ensuite retrouvée 16 ans dans un organisme à but non lucratif où nous étions tous à peu près sur le même pied. Énormément de plaisir, beaucoup de travail, mais dans la bonne humeur. Il y avait quand même des patrons. Et sauf pour les anniversaires et les événéments comme le party de Noël, les « boss » mangeaient entre eux au resto. Attention, nous avions des relations vraiment privilégiées avec les « boss ».

Là où je travaille en ce moment, à la fonction publique, les relations sont cordiales, on peut dire ce qu'on pense, mais j'ai bien constaté tout de même que très rares sont les gestionnaires qui mangent avec leurs employés à la cafétéria. Les gestionnaires mangent entre eux. Mon propre patron peine à me dire bonjour et bonsoir lorsqu'il passe à côté de moi.

Tous les employés ont eu une formation sur la « civilité en milieu de travail » (il y avait donc un besoin, une nécessité d'offrir une telle formation), mais il y a encore des patrons (avec qui je dois travailler, étant en RH), qui passent et font parfois semblant de ne pas vous voir.

Alors ça varie d'un endroit à l'autre.

Tout ce que je pourrais dire de la France me vient de mon beau-frère qui y a travaillé deux ans (chef de projet en informatique). Lui qui, en Californie, ne dînait pas ou cassait la croûte en travaillant, a appris à aller manger au café avec les collègues pour changer d'air et il a beaucoup apprécié cette façon « cool » de gérer le stress. Il trouve aussi qu'il y avait beaucoup plus de rencontres (5 à 7) qu'ici au Québec ou en Californie.

gbp76 a écrit:

Ok je vais essayer d'être plus précis.
A tous les français qui visitent régulièrement ce forum et qui ont immigré au Québec, merci de nous faire part de vos expériences / commentaires concernant les différences que vous avez pu observer entre le monde du travail en France et celui au Québec (embauche, horaires, journées de travail, relation employeurs / employés...).
Vous en remerciant par avance.
Guillaume


Pour ce qui me concerne, c'est le jour et la nuit avec ce que je vivais en France. Les horaires sont beaucoup plus réguliers et "normaux". En France, je faisais 8h30-12h et 15h-18h30 (heures d'ouverture de l'entreprise). En travaillant à 20 km de mon domicile, il était évident que je restais sur place à l'heure du "repas". Ici, on a 1 h pour manger, ce qui nous permet de sortir à 16h30. L'embauche est rapide, tout comme la débauche, ce qui peut être pas mal déstabilisant. Pour ce qui est des relations employeurs/employés, je dirais qu'il faut magasiner. On peut trouver de tout, du meilleur comme du pire. J'ai travaillé dans un secteur dont je n'aimais pas du tout l'ambiance, où les supérieurs se prenaient pour des "supérieurs". Lorsque j'en ai eu la possibilité, j'ai changé de secteur et j'apprécie énormément celui où je suis actuellement. Un excellent dosage entre coopération professionnelle, respect, soutien et fermeté du supérieur, autonomie et liberté dans le travail... Nous mangeons tous les jours en équipe et c'est pour nous une culture de célébrer ce qu'il y a à célébrer. Un anniversaire, une arrivée, un départ, un bébé, le Printemps. Pour nous, c'est une occasion de nous retrouver ailleurs, de parler d'autres choses et de conserver un esprit d'équipe autre que dans le travail. Quant aux relations avec les autres secteurs, je pense qu'il faut être prêt à s'investir. Je n'avais jamais connu les 5 à 7 en France. Je viens, dans les 3 dernières semaines de participer à 2 successifs. À chaque fois, cela s'est terminé en 5 à 9, avec un repas qui suivait la réception et qui rassemblait tout le monde à la même table. C'est sûr que ça prend du temps et de l'énergie que de sortir le soir, après le travail avec des personnes qu'on a côtoyées toute la journée mais c'est ainsi qu'on découvre certains aspects de la vie de ces personnes que l'on pourrait croire de prime abord inabordables. Cela ne veut pas dire qu'on va se taper dans le dos dès notre arrivée au travail demain matin. Ce sont ces subtilités que nous découvrons et qui font justement les différences. :)

J'abonde dans le sens de Cherrybee. Dans un organisme comme le mien (le nôtre), la mentalité et les habitudes varient d'un secteur à l'autre. Cherrybee travaille près de moi, dans un secteur où toutes les occasions sont bonnes pour sortir dîner en équipe. Je suis juste à côté, dans une petite équipe de 7 personnes, et c'est tout le contraire. L'esprit d'équipe est ... quelque peu défaillant, mais notre patron, même présent, est absent...

Donc, ça peut varier d'un secteur à l'autre, d'une entreprise à l'autre. Et tout dépend aussi de l'ouverture d'esprit du gestionnaire.

Les relations semblent moins strictes ici qu'en France. Néanmoins, là où je suis, j'ai eu à travailler pour l'adjointe du PDG durant les vacances de sa secrétaire, et même si cette dame était la cousine de ma meilleure amie, me demandait de la tutoyer et de l'appeler par son prénom, je n'ai jamais été capable (gêne et aussi éducation).

S'il y a des gestionnaires où je travaille qui font semblant de ne pas vous voir pour ne pas avoir à vous saluer, il y en a d'autres par contre qui sont d'une très grande gentillesse.

Un moyen simple de résumer la différence France / Canada au niveau du travail :

- La France, c'est 25 jours de congés payés et 10 jours fériés par an (c'est presque le record du monde de vacances), sans compter le régime des 35 heures.
- Au Canada, c'est deux semaines de congés payés pour chaque 50 semaines travaillées (plus 8 jours fériés au Quebec) et un régime de travail de 40h/semaine (qui peut varier selon le domaine professionnel, comme en France).

Bref, au Canada (car ce n'est pas valable que dans la province du Quebec) il faut aimer travailler : quand on débarque la première année, ça peut vite piquer aux yeux...

Bonjour à tous,
Merci pour vos expériences.
J'ai l'habitude depuis que je suis dans le monde du travail de ne pas compter mes heures. J'estime être un bosseur. Peut-être trop des fois car il m'arrive de privilégier le travail à la vie personnelle.
Pensez-vous que le fait d'un bosseur va m'aider au Québec ? Pensez-vous que j'arriverai à avoir une meilleur qualité de vie et permettant de consacrer plus de temps à mon fils (13 mois) ou est-ce qu'il est fort probable que je me fasse "bouffer" par le boulot au Québec aussi ?
Merci.
Guillaume

gbp76 a écrit:

Bonjour à tous,
Merci pour vos expériences.
J'ai l'habitude depuis que je suis dans le monde du travail de ne pas compter mes heures. J'estime être un bosseur. Peut-être trop des fois car il m'arrive de privilégier le travail à la vie personnelle.
Pensez-vous que le fait d'un bosseur va m'aider au Québec ? Pensez-vous que j'arriverai à avoir une meilleur qualité de vie et permettant de consacrer plus de temps à mon fils (13 mois) ou est-ce qu'il est fort probable que je me fasse "bouffer" par le boulot au Québec aussi ?
Merci.
Guillaume


Ce sera votre choix Guillaume : privilégier votre travail ou votre famille.

Et encore là, tout dépend où vous travaillerez. Il y a des endroits, comme là où je suis, où on ne peut pas faire d'heures supplémentaires. S'il y a un réel besoin, il faut demander la permission, mais bon, je suis dans la fonction publique. Au privé, c'est bien différent.

Je vous donnerais seulement un petit conseil : j'ai moi-même, à la fonction publique, voulu aider une collègue lorsque j'ai été embauchée. Je me suis fait remettre à ma place assez rudement : les tâches que cette fille m'avait confiées ne relevaient pas de ma description d'emploi. A deux reprises, je me suis fait dire : « Fais seulement ce qu'on te demande, pas plus. ». Ça vous refroidit l'esprit d'initiative, mais ce n'est pas comme ça dans tous les secteurs où je travaille. C'est un milieu syndiqué et vouloir en faire trop est souvent mal vu par les autres. On passe pour la zélée qui veut impressionner.

Donc, au final, tout dépendra des conditions offertes là où vous travaillerez et de votre désir de passer du temps en famille pour avoir une bonne qualité de vie et surtout un bon équilibre entre les deux. ;)

Ensaimada bonjour,
Merci pour vos expériences ci-dessus.
Mais en général, les bosseurs sont-ils mal vus et passent-ils pour des zélés ou le fait d'être un bosseur est une bonne chose pour évoluer au sein d'une société québécoise ?
Merci.
Guillaume

gbp76 a écrit:

Ensaimada bonjour,
Merci pour vos expériences ci-dessus.
Mais en général, les bosseurs sont-ils mal vus et passent-ils pour des zélés ou le fait d'être un bosseur est une bonne chose pour évoluer au sein d'une société québécoise ?
Merci.
Guillaume


Il y a le bosseur qui travaille beaucoup d'heures et celui qui fait sa journée de travail en donnant le meilleur de lui-même... nuance ;)

Si vous êtes un travailleur honnête, fiable, compétent, qui prend des initiatives, a des idées, aime travailler en équipe et sait écouter les autres, vous serez considéré comme un bon travailleur et vous serez apprécié où que vous soyez ;)

On peut être un excellent bosseur dans le cadre de ses 7 ou 8 heures de travail par jour :)

gbp76 a écrit:

Ensaimada bonjour,
Merci pour vos expériences ci-dessus.
Mais en général, les bosseurs sont-ils mal vus et passent-ils pour des zélés ou le fait d'être un bosseur est une bonne chose pour évoluer au sein d'une société québécoise ?
Merci.
Guillaume


C'est comme partout. Il y a des gens qui aiment les "planques" et que cela ne gêne pas d'en faire le moins possible, il y a les "workaholics" qui ne vivent que par le travail. Très dangereux lorsqu'ils sont à des postes de commandement car ils ne comprennent pas pourquoi leurs subordonnés ne sont pas comme eux. Si tu manifestes le désir d'en faire toujours plus, on t'en donnera toujours plus. À toi de savoir dire stop au bon moment. C'est sûr que c'est un sacré tremplin vers l'ascension professionnelle. C'est toi-même qui créera ta stratégie. L'avantage aussi dans ce pays est qu'on peut accumuler deux emplois tout à fait légalement. Pour des jeunes ambitieux sans charge de famille, cela peut également être très intéressant financièrement parlant. Chez nous, un autre avantage est que l'on peut partir, toutes affaires cessantes quand on a reçu un appel téléphonique inquiétant à propos d'un de nos enfants ou d'un membre de notre famille. Il est ici tout à fait normal que le bien-être et la santé de nos petits soient primordiaux par rapport au travail. Je ne sais pas si c'est la même chose dans toutes les entreprises, mais c'est un côté humain que j'aime par dessus tout.

Cherrybee a écrit:

Chez nous, un autre avantage est que l'on peut partir, toutes affaires cessantes quand on a reçu un appel téléphonique inquiétant à propos d'un de nos enfants ou d'un membre de notre famille.


Ça c'est vrai ! Par rapport à la France, il est beaucoup plus facile de quitter son poste pour un souci personnel (que ce soit familial ou rendez-vous urgent chez le docteur, le notaire, ect).
Je trouve le Canada beaucoup plus souple que la France là-dessus.

C'est bon à savoir ça.
Merci.