Vivre au Koweit : le guide de l'expatrié

Pour entrer au Koweït, un passeport valable au moins six mois à compter de l’arrivée est requis. Selon la durée du séjour, les formalités diffèrent : les visas court séjour (tourisme, affaires, famille) peuvent être demandés en ligne et autorisent jusqu’à 90 jours sur place. Pour une installation durable, un visa de résidence (Iqama) est indispensable. Il est délivré sous le parrainage d’un employeur ou d’un proche. Une fois ce visa obtenu, vous devrez demander une Civil ID dans un délai de 30 jours. Il s'agit d'une carte d’identité locale obligatoire pour toutes les démarches administratives (se loger, ouvrir un compte bancaire, accéder aux services de santé...). L’ambassade de France à Koweït reste votre point de contact privilégié pour obtenir des informations actualisées et une assistance consulaire.

💡 Conseils utiles

1. Faites vos démarches plusieurs semaines ou mois à l’avance : le traitement d’un visa de résidence peut être long, surtout en période estivale ou pendant le Ramadan.
2. Privilégiez l’e-Visa officiel pour le court séjour (évitez les intermédiaires privés). Une adresse locale au Koweït est requise pour la demande : la réservation d’un hôtel ou d’un logement temporaire suffit.
3. Pour l’Iqama, anticipez : des traductions/légalisations en arabe ou en anglais de certains documents (actes d’état civil, diplômes...) peuvent être demandées.
4. Après l’obtention de la résidence, demandez votre Civil ID dans un délai de 30 jours : elle sera requise pour se loger, ouvrir un compte bancaire et accéder à de nombreux services.
5. Surveillez les échéances (visa, Iqama, Civil ID) : un dépassement entraîne des amendes et complique les démarches ultérieures.

📍 Pour aller plus loin

Le marché de l’emploi au Koweït reste dominé par le secteur pétrolier, mais le pays se diversifie vers la finance, la construction, la santé et l’éducation. Les expatriés occupent surtout des postes dans le privé, où l’anglais est couramment utilisé, tandis que l’arabe reste indispensable pour travailler dans le secteur public. La politique de « koweïtisation » limite par ailleurs l’accès des étrangers à certaines professions administratives et stratégiques. La création d’entreprise est possible, mais fortement encadrée : la loi impose d’avoir un partenaire koweïtien majoritaire, ce qui restreint l’autonomie des investisseurs étrangers.

Les profils recherchés :

1. Ingénieurs et spécialistes du secteur pétrolier et gazier
2. Professionnels de la finance et de la banque d’investissement
3. Médecins, infirmiers et personnels paramédicaux
4. Enseignants, en particulier dans les écoles internationales
5. Ingénieurs civils, architectes et chefs de projet dans la construction

💡 À retenir

1. Le marché de l’emploi est compétitif : l’expérience et l’anglais sont souvent indispensables.
2. La fiscalité est très avantageuse : aucun impôt sur le revenu pour les particuliers.
3. Les contrats incluent souvent des avantages (logement, transport, billets d’avion, assurance santé).
4. La « koweïtisation » réserve certains métiers aux nationaux, notamment dans l’administration.

📍 Pour aller plus loin

Le Koweït n’est pas la première destination qui vient à l’esprit quand il s'agit d'étudier à l’étranger. Pourtant, le pays dispose d’un enseignement supérieur en pleine expansion, avec des universités publiques et privées réputées proposant des cursus en anglais et en arabe. On y compte une quinzaine d’établissements, dont la Kuwait University (la plus ancienne et la plus prestigieuse), l’Abdullah Al Salem University (orientée recherche et nouvelles technologies), ainsi que des institutions privées reconnues comme l’American University of Kuwait (AUK), l’American University of the Middle East (AUM) ou la Gulf University for Science and Technology (GUST).

Pourquoi étudier au Koweït ?

Les universités proposent une offre diversifiée en sciences, ingénierie, commerce, santé et sciences sociales. L’enseignement est souvent en anglais, ce qui facilite l’accès pour les étudiants internationaux. Les frais de scolarité varient fortement : comptez entre 2 500 et 5 000 KWD/an (≈ 7 500 à 15 000 €) pour des cursus en sciences humaines ou en management, et jusqu’à 8 000 à 10 000 KWD/an (≈ 24 000 à 30 000 €) pour les filières les plus coûteuses comme la médecine et l’ingénierie.

💡 Nos conseils

1. Vérifiez la langue d’enseignement et préparez les certificats requis (TOEFL, IELTS), souvent demandés dès l’admission. Certaines universités organisent aussi leurs propres tests internes.
2. Anticipez vos démarches de visa étudiant : celui-ci ne peut être demandé qu’après l’admission dans une université koweïtienne, qui transmet ensuite la demande aux autorités compétentes.
3. Prévoyez un budget logement : peu d’universités proposent des dortoirs, la colocation ou la location privée sont les solutions les plus courantes.
4. Renseignez-vous sur la reconnaissance de vos diplômes en France si vous envisagez un retour d’études.

Le Koweït n’est pas une destination de retraite typique, mais certains expatriés choisissent d’y rester après leur carrière, séduits par son climat ensoleillé, son niveau de sécurité élevé et sa fiscalité avantageuse. Le pays offre un cadre de vie moderne, avec des infrastructures médicales de qualité et une communauté expatriée bien implantée. En revanche, il n’existe pas de visa spécifique « retraité » : il faut donc disposer d’un autre statut de résidence, obtenu par exemple via un investissement immobilier ou encore un visa familial.

3 avantages majeurs

1. Système de santé performant : infrastructures modernes, nombreux hôpitaux privés et accès facilité aux soins spécialisés.
2. Cadre de vie sûr et confortable : environnement stable, services de qualité, climat chaud toute l’année.
3. Fiscalité avantageuse : aucun impôt sur le revenu, les pensions étrangères ne sont pas taxées localement.

💡 À savoir

1. L’âge légal de la retraite au Koweït est fixé à 55 ans pour les hommes et 50 ans pour les femmes pour les citoyens, sous condition de cotisation. Pour les expatriés, il n’existe pas de régime local de retraite : ils peuvent rester ou travailler selon les conditions de leur visa ou permis de résidence.
2. Il n’existe pas de visa retraite dédié au Koweït. Pour y résider après la fin de carrière, il faut disposer d’un autre statut de résidence.
3. Le coût de la vie est environ 30 % inférieur à celui de la France, mais certaines dépenses, comme le logement ou l’assurance santé privée, peuvent peser lourdement dans le budget.
4. Pour un niveau de vie confortable à Koweït City pour une personne retraitée, prévoyez un budget mensuel d’environ 700 à 1 200 KWD (≈ 2 100 à 3 600 €) selon le style de vie et le type de logement.

Le système bancaire koweïtien est moderne et bien régulé par la Banque centrale du Koweït (CBK). Les paiements par KNET (système de paiement national du Koweït) et cartes sont acceptés partout, et les virements utilisent le réseau IBAN. Il n’y a pas d’impôt sur le revenu des particuliers, et aucune TVA n’est appliquée à ce jour (des discussions existent, sans mise en œuvre). Pour ouvrir un compte, la résidence (Iqama) et la Civil ID sont nécessaires. 

💡 Nos conseils

1. Ouvrez un compte local dès l’obtention de la Civil ID : la plupart des banques l’exigent, et votre employeur pourra faciliter l’ouverture. 
2. Choisissez une banque familière des expatriés (NBK, Gulf Bank, Burgan, KFH...) et vérifiez dépôt/solde minimum et frais (cartes, transferts). 
3. Utilisez KNET (système de paiement national du Koweït) pour le quotidien et comparez les coûts des transferts internationaux (banque vs. services spécialisés) : les frais KWD↔EUR peuvent varier sensiblement. 
4. Anticipez les transferts sortants : le dinar est stable (ancré à un panier) et les systèmes CBK (KASSIP/KNPS) assurent des règlements rapides, mais les frais/limites diffèrent selon les banques. 
5. Fiscalité : pas d’impôt sur le revenu au Koweït, mais tenez compte des règles de votre pays d’origine et des conventions fiscales applicables. La convention fiscale entre la France et le Koweït permet d’éviter la double imposition.

📍 Pour aller plus loin

Le système de santé au Koweït est moderne et bien organisé. Il repose sur deux secteurs :

1. Secteur public : il est géré par le Ministry of Health (MOH) et accessible aux résidents disposant d’un visa et d’une carte d’assurance santé (environ 50 KWD/an, soit 150 €). Les soins de base sont gratuits, mais les délais pour voir un spécialiste peuvent être très longs. Certains services, comme les soins dentaires ou la maternité, sont partiellement exclus du système public. Une consultation médicale dans le public coûte en moyenne 2 KWD (soit 6 €). Un accouchement sans complication est facturé autour de 100 KWD (≈ 300 €), une césarienne environ 150 KWD (≈ 450 €), auxquels s’ajoutent 50 à 100 KWD (~150 à 300 €) par nuit pour l’hospitalisation.
2. Secteur privé : plus rapide et mieux équipé, il attire la majorité des expatriés. Une consultation médicale coûte en moyenne 10 à 30 KWD (≈ 30 à 90 €) selon la spécialité. Un accouchement sans complication coûte entre 400 et 800 KWD (~1 200 à 2 400 €), une césarienne entre 800 et 1 500 KWD (~2 400 à 4 500 €), auxquels s’ajoutent 80 à 120 KWD (~240 à 360 €) par nuit pour l’hospitalisation. Une assurance santé privée est donc fortement recommandée : elle est souvent incluse dans le contrat de travail, mais il convient d’en vérifier les exclusions (maternité, soins dentaires, etc.).

💡 À savoir

1. Une assurance santé est obligatoire pour les expatriés titulaires d’un visa de résidence.
2. Dans les faits, les expatriés utilisent le public principalement en cas d’urgence ou pour les vaccins.
3. Le numéro d’urgence au Koweït est le 112 (ambulance, police, pompiers).
4. Un examen médical complet (hépatite B/C, tuberculose, syphilis…) est exigé pour l’obtention du visa de résidence.
5. Les pharmacies sont nombreuses et les prix sont réglementés par le ministère de la Santé.
6. Certains médicaments (narcotiques, somnifères, produits dérivés du porc) sont interdits d’importation.
7. Les soins sont majoritairement assurés par des médecins formés à l’international, et la plupart parlent anglais.

📍 Pour aller plus loin

Le système éducatif au Koweït s’est modernisé pour répondre aux besoins d’une population mixte de citoyens et d’expatriés. L’école est obligatoire à partir de 6 ans et repose principalement sur un enseignement en arabe, avec l’anglais comme seconde langue dès le primaire. Le pays compte de nombreux établissements scolaires, dont un grand nombre d’écoles privées et internationales fréquentées par la majorité des familles expatriées.

Choix d’établissements :

1. Écoles locales : les écoles publiques sont gratuites pour les citoyens koweïtiens, elles dispensent un enseignement en arabe suivant le programme national. Les enfants d’expatriés ne peuvent y être admis que dans des cas exceptionnels (parents employés par le ministère de l’Éducation ou de la Santé). Il existe également des écoles privées locales.
2. École française : le Lycée Français de Koweït, homologué par l’AEFE, accueille les élèves de la maternelle à la terminale. L’établissement, multiculturel et rassemblant plus de 1 200 élèves de 36 nationalités, suit le programme français avec un renforcement en anglais. Les frais de scolarité sont d’environ 1 976 KWD (≈ 5 900 €) en maternelle et jusqu’à 3 618 KWD (≈ 10 800 €) au lycée.
3. Écoles internationales : très présentes à Koweït City, elles offrent un enseignement en anglais et suivent les programmes britannique, américain ou IB. Parmi les plus connues figurent la British School of Kuwait, l’American International School et l’Al-Bayan Bilingual School. Les frais de scolarité se situent en moyenne entre 2 500 et 5 000 KWD par an (≈ 7 500 à 15 000 €).

💡 Conseils pratiques

1. Anticipez l’inscription : les listes d’attente sont fréquentes dans les écoles internationales.
2. Vérifiez les conditions d’admission : certaines écoles exigent un test d’anglais ou un entretien.
3. Préparez les documents nécessaires : passeport, visa de résidence, carnet de vaccination et bulletins scolaires sont requis.
4. Prévoyez un budget supplémentaire pour les uniformes, le transport et les activités extrascolaires.

📍 Pour aller plus loin

La location est la solution la plus courante pour les expatriés au Koweït. Les loyers varient fortement selon le quartier et le type de bien : un appartement d’une chambre coûte en moyenne entre 300 et 800 KWD/mois (≈ 900 à 2 400 €), tandis qu’une villa familiale peut dépasser 1 500 KWD/mois (≈ 4 500 €). Les contrats de location sont généralement conclus pour un an, avec un dépôt de garantie équivalent à un ou deux mois de loyer.

Il est important de vérifier si le logement est meublé ou non : les appartements meublés incluent souvent électroménager et mobilier, alors qu’un logement vide est totalement dépourvu d’équipement, parfois même de cuisine aménagée. Les charges (électricité, eau, climatisation) sont peu élevées grâce aux subventions, mais rarement incluses dans le loyer.

Depuis peu, l’achat immobilier est devenu possible pour les étrangers, mais uniquement sous conditions strictes. En pratique, cette option reste rare et encadrée, la majorité des expatriés continuant de privilégier la location.

📍 Pour aller plus loin

Un déménagement vers le Koweït demande une préparation rigoureuse. Entre les formalités douanières, le transport de vos effets personnels et les démarches administratives, il est important d’anticiper chaque étape pour éviter les retards à l’arrivée.

1. Comparez les devis des sociétés de déménagement internationales : vérifiez qu’elles connaissent bien la réglementation koweïtienne et qu’elles incluent l’assurance et le dédouanement.
2. Préparez un inventaire détaillé de vos biens : cette liste est généralement demandée par les douanes. Les effets personnels usagés sont souvent exonérés de droits, mais les produits neufs, électroniques ou de luxe peuvent être soumis à une taxe de 5 %.
3. Certains articles sont interdits d’importation : notamment l’alcool, les armes, les produits à base de porc, certaines publications et certains médicaments.
4. Rassemblez vos documents essentiels (passeport, visa, contrat de travail, certificat de mariage, permis de conduire international, documents de santé). Des traductions en anglais ou en arabe peuvent être exigées selon le type de document.
5. Le Koweït fonctionne en 240 V / 50 Hz, avec des prises de type G (britanniques). Un adaptateur est donc nécessaire.
6. Si vous voyagez avec un animal de compagnie, plusieurs démarches sont à prévoir (obtention d’un permis d’importation, puce électronique obligatoire, vaccins à jour...). Afin de faciliter les formalités auprès des vétérinaires et des autorités locales, il est recommandé de s’adresser à une agence spécialisée. En cas de doute, n’hésitez pas à vous rapprocher de l’ambassade de France au Koweït.

Le Koweït offre un mode de vie actif mêlant loisirs, sport et détente. Entre bord de mer, désert et centres urbains animés, les expatriés trouvent facilement de quoi s’occuper au quotidien. Les loisirs incluent notamment : les sports nautiques (jet-ski, voile, sorties en bateau…), le fitness, le yoga, le crossfit, les randonnées et kashtas dans le désert (sorties typiques au Koweït), les musées et galeries d’art (AlSadu House, Contemporary Art Platform), le shopping dans les centres commerciaux (The Avenues, 360 Mall...) et la découverte d’une scène culinaire très variée.

À découvrir absolument :

1. Les kashtas dans le désert, tradition locale hivernale. On se retrouve en famille ou entre amis et on installe des tentes, des chaises, des lampes et parfois un barbecue. On cuisine, on discute, on fume le narguilé et certains font du buggy ou du quad dans les dunes.
2. Al Shaheed Park, lieu de promenade et d’événements culturels.
3. Le Qout Market, marché artisanal et fermier très populaire.

📍 Pour aller plus loin

Le quotidien au Koweit est rythmé par la culture locale, à laquelle se mêlent des habitudes de vie très urbaines. L’anglais y est largement utilisé ce qui facilite l'intégration des expatriés, qui constituent la majorité de la population du pays.

À noter :

1. Le pays fait partie des endroits les plus sûrs du monde.
2. L’alcool et le porc y sont interdits, et une tenue sobre est appréciée, surtout pendant le Ramadan.
3. La semaine de travail va du dimanche au jeudi ; durant le Ramadan, les horaires sont allégés.
4. Les transports publics se limitent surtout aux bus ; la majorité des résidents utilisent la voiture ou des applis (Careem, Uber).
5. La chaleur estivale (souvent > 40 °C) incite à privilégier les activités en intérieur pendant l'été (centres commerciaux, restaurants, clubs de sport).
6. La téléphonie et internet sont fiables (4G/5G) et bien couverts sur l’ensemble du territoire. La fibre est disponible dans les zones urbaines, avec un haut débit stable adapté au télétravail et au streaming ; les forfaits mobiles débutent autour de 5 KWD/mois (≈ 15 €) et un abonnement internet à domicile coûte en moyenne 15 à 30 KWD/mois (≈ 45 à 90 €).
7. Les paiements par carte et KNET sont largement acceptés.

📍 Pour aller plus loin

Le coût de la vie au Koweït est en moyenne 30 à 35 % inférieur à celui de la France, ce qui peut offrir un pouvoir d’achat supérieur selon les habitudes de consommation. Il existe toutefois de fortes disparités selon les postes de dépenses : le logement et la scolarité internationale représentent un budget conséquent, tandis que l’alimentation, les services et les restaurants restent nettement plus abordables qu’en Europe. Selon le style de vie et le type de logement choisi, les dépenses mensuelles peuvent varier fortement. Pour une personne seule, il faut compter 450 à 1 200 KWD (1 500 à 3 600 €). Pour une famille de quatre (hors frais de scolarité), prévoyez 1 200 à 2 250 KWD (4 000 à 7 500 €).

Voici des repères mensuels estimés pour vous donner une idée plus précise du coût de la vie au Koweït :