Vivre à Bahreïn : le guide de l'expatrié

Pour entrer à Bahreïn, les ressortissants français et européens doivent disposer d’un passeport valide au moins six mois après la date d’entrée. Un visa est obligatoire pour tout séjour supérieur à 14 jours. Les séjours de courte durée (tourisme, affaires) peuvent bénéficier d’un eVisa ou d’un visa délivré à l’arrivée, généralement valable entre 2 semaines et 3 mois selon la catégorie. Pour s’installer durablement (travail, études, regroupement familial), il faut demander un residence permit auprès de la Nationality, Passports and Residence Affairs (NPRA). L’employeur ou le sponsor local prend souvent en charge une partie de la procédure.

💡 Conseils utiles

1. Vérifiez les dernières règles auprès de la NPRA ou de l’ambassade de Bahreïn.
2. Prévoyez plusieurs semaines pour le traitement des demandes de visa de résidence.
3. Conservez toujours une copie imprimée et numérique de votre visa.
4. Certains documents (acte de naissance, certificat de mariage, diplômes) doivent être traduits et légalisés.

📍 Pour aller plus loin

Bahreïn bénéficie d’une économie ouverte et dynamique, tournée vers les services financiers, l’industrie pétrolière et gazière, ainsi que la logistique régionale. Le pays attire de nombreux expatriés grâce à son cadre fiscal avantageux et à un marché du travail internationalisé. L’anglais est largement utilisé dans le monde professionnel, ce qui facilite l’intégration des étrangers. La création d’entreprise est encouragée par des démarches simplifiées et des zones franches. Toutefois, la concurrence peut être élevée pour les postes qualifiés, et certaines professions restent réglementées pour les nationaux, notamment dans l’administration, l’éducation ou le secteur juridique.

Les profils recherchés :

1. Spécialistes de la finance et de la comptabilité
2. Ingénieurs dans le pétrole, le gaz et la pétrochimie
3. Professionnels de l’informatique et de la cybersécurité
4. Cadres de la logistique et du commerce international
5. Médecins et personnels de santé qualifiés

💡 À retenir

1. Le marché du travail est compétitif, avec une priorité donnée aux travailleurs locaux dans certains secteurs stratégiques.
2. L’anglais est indispensable pour évoluer dans la plupart des secteurs.
3. La fiscalité est attractive : pas d’impôt sur le revenu pour les particuliers.
4. L’entrepreneuriat est encouragé par un environnement réglementaire favorable.

📍 Pour aller plus loin

Bahreïn attire de plus en plus d’étudiants internationaux grâce à son ouverture culturelle et à la présence d’universités de qualité dans la région du Golfe. Le royaume compte plusieurs établissements d’enseignement supérieur, dont l’University of Bahrain (UOB), la Royal University for Women (RUW) et l’Arabian Gulf University (AGU), reconnue pour ses programmes en médecine et en sciences de la santé.

Pourquoi étudier à Bahreïn ?

Le pays propose un enseignement supérieur bilingue (arabe et anglais), avec de nombreux cursus en management, ingénierie et santé. Les étudiants y découvrent un environnement multiculturel, au carrefour du Golfe et en lien avec l’Arabie Saoudite. Étudier à Bahreïn permet aussi de bénéficier d’infrastructures modernes et de partenariats académiques internationaux. En revanche, les frais de scolarité sont relativement élevés : entre 3 000 et 8 000 BHD par an (7 500 à 20 000 € environ), selon l’université et le programme choisi.

💡 Nos conseils

1. Vérifiez la langue d’enseignement avant de postuler : de nombreux programmes sont dispensés en anglais.
2. Anticipez les démarches de visa étudiant, à effectuer via le Higher Education Council.
3. Préparez un budget logement : les résidences universitaires sont limitées et la colocation reste une option courante.
4. Renseignez-vous sur la reconnaissance de vos diplômes auprès des autorités françaises pour faciliter un retour d’études.

Bahreïn n’est pas une destination de retraite traditionnelle pour les Français, mais certains expatriés choisissent d’y rester après leur carrière. La majorité sont des personnes ayant travaillé plusieurs années sur place, notamment dans la finance, l’industrie pétrolière ou le secteur de la santé. Le pays attire par son climat ensoleillé, son environnement multiculturel et une fiscalité avantageuse. En revanche, le coût de la vie et l’absence de visa spécifique « retraité » nécessitent d’avoir une bonne préparation financière.

3 avantages majeurs

1. Fiscalité favorable : pas d’impôt sur le revenu, ce qui permet de préserver ses pensions.
2. Système de santé moderne : infrastructures de qualité, avec un accès facilité aux hôpitaux privés.
3. Environnement international : communauté expatriée importante, cadre de vie cosmopolite.

💡 À savoir

1. L’âge légal de départ à la retraite est fixé à 60 ans, même si en pratique certains expatriés peuvent continuer à travailler au-delà, sous réserve de renouvellement de leur permis de travail.
2. Il n’existe pas de visa retraite dédié. Pour rester à Bahreïn, il faut disposer d’un permis de résidence (via un investissement immobilier, un sponsor local ou un visa familial).
3. Les pensions françaises versées à l’étranger ne sont pas imposées localement, mais restent soumises à la fiscalité française (sauf changement lié à la convention fiscale).
4. Pour un niveau de vie confortable à Manama, il est recommandé de prévoir un revenu net mensuel d’au moins 1 500 à 2 500 BHD (environ 3 700 à 6 100 €), en fonction du logement choisi.

Bien gérer son budget est essentiel pour réussir son expatriation à Bahreïn. Le pays offre un environnement bancaire moderne et stable, soutenu par la Central Bank of Bahrain (CBB), qui supervise l’ensemble du secteur. Le coût de la vie est généralement moins élevé qu’aux Émirats voisins, mais reste conséquent à Manama, surtout pour le logement. La fiscalité est attractive : il n’y a pas d’impôt sur le revenu des particuliers, mais certains frais de services ou taxes indirectes (comme la TVA à 10 %) doivent être anticipés.

💡 Nos conseils

1. Ouvrez un compte bancaire local dès votre installation : certaines démarches (paiement du loyer, services publics) nécessitent un compte domicilié à Bahreïn.
2. Prévoyez un budget conséquent pour le logement, qui représente la plus grande part des dépenses à Manama.
3. Vérifiez la convention fiscale entre votre pays d'origine et Bahreïn. Celle avec la France permet d’éviter la double imposition sur les revenus et pensions.
4. Les cartes bancaires internationales (Visa, Mastercard) sont largement acceptées, mais il reste recommandé d’avoir un compte local pour simplifier le quotidien.
5. Pour les transferts d’argent, comparez les frais bancaires avec les services spécialisés (Wise, Western Union, etc.), souvent plus compétitifs.

📍Pour aller plus loin

Le système de santé bahreïni combine hôpitaux publics et cliniques privées. Les établissements publics, comme le Salmaniya Medical Complex, sont abordables et accessibles à tous, mais les délais peuvent y être longs (jusqu’à 6 à 12 mois pour certaines spécialités). Les expatriés privilégient donc souvent le privé (Bahrain Specialist Hospital, American Mission Hospital, Royal Bahrain Hospital), apprécié pour sa rapidité et la qualité des infrastructures, mais avec des coûts plus élevés.

Par exemple, une consultation en hôpital public coûte autour de 10 à 15 BHD (≈ 25 à 40 €), contre 20 à 40 BHD (≈ 50 à 100 €) dans le privé. Chez un spécialiste, il faut compter 20 à 30 BHD (≈ 50 à 75 €) en public et jusqu’à 60 BHD (≈ 150 €) en privé. Une intervention chirurgicale majeure peut dépasser 2 500 BHD (≈ 6 100 €) dans le privé. Un accouchement simple se situe entre 500 et 800 BHD (≈ 1 200 à 2 000 €) dans le public, et 1 200 à 3 000 BHD (≈ 3 000 à 7 400 €) dans le privé, selon la complexité.

Bahreïn ne propose pas de couverture publique obligatoire pour les expatriés. Les résidents doivent donc souscrire une assurance santé privée couvrant les frais hospitaliers et médicaux. Les employeurs incluent souvent cette assurance dans le package salarial, mais il est recommandé de vérifier les plafonds et exclusions, notamment pour la maternité ou les soins spécialisés.

💡 À savoir

1. Aucun vaccin obligatoire pour entrer à Bahreïn, mais les vaccins universels (DT-Polio, hépatite B) et ceux contre l’hépatite A/typhoïde sont recommandés pour un séjour long.
2. Le numéro d’urgence est le 999.
3. La National Health Regulatory Authority (NHRA) contrôle la qualité des hôpitaux et cliniques.
4. Les soins dentaires et ophtalmologiques, largement disponibles, sont rarement couverts par les assurances de base.

📍Pour aller plus loin

Le système scolaire bahreïni est obligatoire de 6 à 15 ans et repose principalement sur un enseignement en arabe, avec l’anglais comme seconde langue. Les expatriés privilégient toutefois les écoles privées et internationales, qui offrent un enseignement en anglais, français ou dans d’autres langues, selon les curriculums.

Choix d’établissements

1. Écoles publiques locales : gratuites pour les résidents, mais peu fréquentées par les expatriés en raison de l’enseignement majoritairement en arabe.
2. Écoles privées locales : enseignement en anglais et/ou arabe, avec des frais variables selon la réputation et les infrastructures, généralement entre 1 500 et 5 000 BHD (≈ 3 700 à 12 500 €).
3. École française de Muharraq : homologuée par l’AEFE, elle suit le programme français de la maternelle au lycée, avec enseignement en français et en anglais.
4. Écoles internationales : très nombreuses à Manama et ses environs, elles proposent des programmes britanniques, américains, IB (International Baccalaureate) ou encore indiens. Parmi les plus réputées : St Christopher’s School (britannique), Bahrain School (américaine) et Nadeen School (britannique). Les frais annuels peuvent aller de 2 000 BHD (≈ 5 000 €) à plus de 9 000 BHD (≈ 22 500 €).

💡 Conseils pratiques

1. Anticipez l’inscription : les places sont limitées dans les écoles internationales et à l’école française.
2. Vérifiez les délais de dépôt de dossier (souvent dès janvier pour la rentrée de septembre).
3. Certaines écoles exigent un test d’admission ou un niveau minimum d’anglais.
4. Prévoyez des frais supplémentaires pour l’uniforme, les activités extrascolaires et le transport scolaire.

📍Pour aller plus loin

La location reste la solution privilégiée par les expatriés à Manama et ses alentours. Les loyers varient selon le type de bien et la localisation. Dans des quartiers comme Juffair, Hoora ou encore Seef, un appartement meublé de deux chambres se situe entre 300 et 700 BHD/mois (≈ 740 à 1 700 €), tandis qu’une villa familiale à Amwaj Islands ou Saar peut dépasser 1 000 à 2 000 BHD/mois (≈ 2 500 à 5 000 €). Les baux durent en général un an, avec un mois de dépôt de garantie. Les charges (eau, électricité, climatisation) ne sont pas toujours incluses, et il est donc conseillé de bien vérifier les conditions avant de signer.

L’achat immobilier est autorisé pour les étrangers uniquement dans certaines zones désignées (Amwaj Islands, Juffair, Seef, Reef Island, etc.). Cette possibilité attire les investisseurs, mais implique des démarches spécifiques et un budget conséquent. Il faut par exemple compter environ 255 000 BHD (environ 640 000 à 700 000 €) pour une villa 3 chambres à Amwaj Islands.

📍Pour aller plus loin

Préparer un déménagement vers Bahreïn demande une organisation rigoureuse. Entre le transport de vos biens, les formalités douanières et l’installation sur place, mieux vaut anticiper chaque étape pour éviter les imprévus. Voici les points clés à prévoir avant le départ :

1. Comparez les devis et services des sociétés de déménagement internationales (incluant une assurance).
2. Anticipez les démarches douanières : un inventaire détaillé est obligatoire. Les effets personnels usagés entrent généralement sans taxe, mais des droits s’appliquent sur les appareils neufs, l’alcool et le tabac. Certains produits sont interdits (armes, publications offensantes, certains médicaments).
3. Préparez vos documents essentiels (factures, diplômes, actes d’état civil, acte de mariage, contrats de travail, permis de conduire...). Selon les cas, une traduction certifiée en anglais peut être exigée.
4. Vérifiez la compatibilité de vos appareils électroniques : Bahreïn utilise du 230 V / 50 Hz avec des prises de type G (britanniques). Un adaptateur est indispensable.
5. Si vous voyagez avec un animal de compagnie, assurez-vous de remplir toutes les conditions d’entrée à Bahreïn (permis d’importation, certificat vétérinaire récent, vaccins à jour...).

📍 Pour aller plus loin

Bahreïn combine traditions arabes et modernité, offrant aux expatriés une large palette d’activités. Manama concentre la vie urbaine avec ses centres commerciaux modernes, ses restaurants internationaux, ses cafés et ses hôtels équipés de spas et piscines. Le royaume séduit aussi les amateurs de culture, avec le fort de Bahreïn inscrit à l’UNESCO, le musée national et les souks animés où l’on découvre artisanat et épices.

Les loisirs y sont variés : golf, équitation (les courses hippiques et compétitions de sauts d'obstacles sont très populaires), clubs de fitness, sports nautiques (plongée, voile, pêche, natation), sortie à la plage, sorties culturelles, shopping et événements internationaux comme le Grand Prix de Formule 1. Les familles apprécient les parcs d’attractions et aquatiques, tels que The Lost Paradise of Dilmun, l'Adhari Park, l'Adventure Park ou encore Magic Planet.

À découvrir absolument

1. Le circuit international de Bahreïn, haut lieu du sport automobile au Moyen-Orient.
2. Les souks traditionnels de Manama pour une immersion dans la culture locale.
3. Les îles Amwaj, réputées pour la voile, la plongée et les activités nautiques.
4. Le fort de Bahreïn et ses tumulus funéraires, témoins d’une histoire millénaire.

📍 Pour aller plus loin

La vie quotidienne à Bahreïn mêle traditions locales et confort moderne. Le pays est cosmopolite, sûr et marqué par une forte communauté expatriée, ce qui rend l’intégration relativement simple.

À noter :

1. La sécurité est bonne, les quartiers résidentiels étant surveillés et paisibles.
2. La semaine de travail s’étend du dimanche au jeudi ; pendant le Ramadan, les horaires sont aménagés et allégés.
3. Bien que la culture locale valorise le temps familial et le repos, le rythme de travail reste important, avec des semaines de 48 h ou plus.
4. L’école commence généralement vers 7h30/8h et se termine entre 14h et 15h, laissant les après-midi libres pour les activités extra-scolaires. Certaines écoles proposent des clubs ou des ateliers l’après-midi.
5. Les transports publics se limitent au réseau de bus ; la majorité des expatriés privilégient la voiture ou les taxis (Uber, Careem).
6. Internet et téléphonie mobile sont fiables. Les forfaits mobiles sont proposés dès 7 BHD/mois (≈ 17 €) et internet entre 25 et 40 BHD/mois (≈ 60-95 €).
7. En été, les températures dépassent souvent 40 °C, ce qui incite à privilégier les activités en intérieur.

📍 Pour aller plus loin

Le coût de la vie à Bahreïn reste élevé pour certains postes comme le logement et la scolarité, mais il demeure généralement inférieur à celui de ses voisins du Golfe. Selon le style de vie et le type de logement choisi, les dépenses mensuelles peuvent varier considérablement. Il faut compter entre 800 et 1 200 BHD (2 000 à 3 000 € environ) pour une personne seule, et de 2 500 à 5 000 BHD (environ 6 250 à 12 500 €) pour une famille de quatre.

Voici des repères mensuels estimés pour vous donner une idée plus précise du coût de la vie à Bahreïn :