La fiscalité des expatriés au Chili

Actualisé 2020-04-08 09:31

Pour travailler légalement au Chili, tous les employés étrangers doivent s'enregistrer auprès des autorités et demander un numéro RUT (Rol unico Tributario). Ce numéro possède plusieurs utilités : il agit en tant qu'identifiant fiscal, numéro de sécurité sociale et plus généralement qu'identification civique pour les comptes bancaires, l'achat d'une voiture, etc.

Si vous êtes toujours sous le coup d'un visa touristique ou que vous êtes en attente de la résidence au Chili, le RUT est remplacé par la carte RUN, un numéro d'identification fiscal accessible à tous et permettant de s'acquitter des taxes sur les achats importants, tels que l'achat d'une voiture ou d'un bien immobilier. Attention, il ne permet pas d'ouvrir de compte bancaire au Chili ou de travailler légalement.

Malgré un taux d'imposition sur les revenus des particuliers le plus bas de tous les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), le Chili ne possède pas la réputation de paradis fiscal (blanchiment d'argent et transactions abusives). Les résidents et les salariés bénéficient donc d'une imposition nulle par les autorités chiliennes sur leurs revenus étrangers pendant une période pouvant aller jusqu'à trois ans après leur arrivée.

Qui doit payer l'impôt sur le revenu au Chili ?

Tous les résidents du Chili sont soumis à l'impôt sur leur revenu mondial. Cependant, une personne qui s'installe ou réside au Chili n'est imposée que sur les revenus de source chilienne pendant les trois premières années, ce qui peut être prolongé.

Les personnes sans domicile ni résidence au Chili ne sont imposées que sur leurs revenus de source chilienne.

Une personne est considérée comme domiciliée ou résidante au Chili si :

  • Elle peut démontrer qu'elle souhaite vivre dans le pays de façon permanente (domicile), notamment grâce à son emploi,
  • Si elle vit plus de six mois dans le pays au cours d'une année civile donnée ou sur une période de deux ans (résident)

Le revenu de source chilienne est défini comme le revenu provenant :

  • De biens ou actifs situés sur le territoire chilien,
  • Des activités réalisées sur un territoire chilien

Taux d'imposition au Chili

Pour les salariés, l'impôt sur le revenu régulier est échelonné entre 0 % et 40 %,

  • La taxe professionnelle représente 20 % des bénéfices nets,
  • Les plus-values sont imposées à un taux forfaitaire de 20 %,
  • Les droits de succession sont progressifs allant de 1 % à 25 %

Le Chili n'impose pas les pensions, les prestations de retraite ou la sécurité sociale des pays étrangers et en tant qu'expatrié, vous avez la possibilité de recevoir vos revenus directement sur votre compte bancaire chilien.

L'IVA

La taxe de vente (dite IVA) est de 19 % et s'applique à de nombreux articles à valeur ajoutée. Bien que vous puissiez structurer votre entreprise pour minimiser les autres taxes au Chili, vous n'échapperez pas à IVA. Il est inclus dans tout ce que vous achetez, excepté les produits vendus sur MercadoLibre.cl ou à la feria libre locale.

De plus, si vous effectuez des achats en dehors du Chili de plus de 30 USD, vous serez taxé à hauteur de 19% d'IVA plus 6 % de taxe de douane. En contrepartie, le Chili abrite des zones franches situées à :

  • Iquique au nord,
  • Punta Arenas au sud
  • Coyhaique au sud

En vous rendant dans ces zones, vous pouvez importer des articles en franchise de l'IVA et des taxes d'importation.

 Liens utiles :

Le système fiscal au Chili (en anglais)
Barèmes d'imposition au Chili
La fiscalité des Français au Chili

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