Grâce à un taux de chômage relativement bas, une économie en pleine croissance et une grande diversité sectorielle, Montréal attire chaque année de nombreux talents locaux et internationaux. Que vous envisagiez de vous y installer ou que vous soyez déjà sur place, bien comprendre le fonctionnement du marché du travail montréalais est essentiel pour réussir votre intégration professionnelle. Dans ce guide, vous découvrirez des conseils pratiques pour obtenir les autorisations nécessaires (dont le permis de travail), des informations clés sur la culture de travail à Montréal, ainsi qu'un aperçu du marché de l'emploi local pour mieux orienter votre recherche.
Le taux de chômage à Montréal est de 7,6 % en avril 2025. Bien que le taux reste inférieur aux pics historiques, sa hausse récente et son écart avec la moyenne nationale suggèrent des défis pour le marché montréalais. La concurrence est parfois rude selon les secteurs. Ne vous découragez pas : avec de la persévérance, vous finirez par trouver !
Vous devez adapter votre profil aux exigences québécoises. Sachez que le CV québécois est plutôt exhaustif et peut tenir sur deux pages. Il doit mentionner vos diplômes et votre domaine d'études après vos expériences professionnelles antérieures, mais aussi vos accomplissements personnels et, le cas échéant, vos expériences en tant que bénévole. Il est déconseillé d'y mettre votre photo. Enfin, il est recommandé d'accompagner votre candidature de deux ou trois références d'anciens employeurs ou professeurs qui pourront témoigner de votre sérieux et de vos compétences.
Le permis de travail au Québec
Pour travailler temporairement à Montréal, vous devez obtenir une offre d'emploi d'une entreprise établie à Montréal. Votre employeur devra ensuite entreprendre des démarches pour obtenir l'autorisation légale de vous embaucher au Québec. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) permet aux employeurs canadiens de vous embaucher comme travailleur étranger temporaire, à condition de respecter certaines conditions.
Votre futur employeur doit d'abord demander une étude d'impact sur le marché du travail (EIMT) auprès des services de l'Immigration et de la Citoyenneté du Canada et payer les frais afférents. Une fois l'EIMT approuvée, vous devez demander une évaluation de l'impact sur le marché du travail (le Certificat d'acceptation du Québec, CAQ) auprès du gouvernement du Québec.
Votre demande de CAQ est traitée séparément de l'EIMT. Si l'EIMT est positive et que le CAQ est délivré, vous pourrez alors demander votre permis de travail auprès du gouvernement du Canada.
De façon générale, vous devez obtenir un Certificat d'acceptation du Québec (CAQ), délivré par le gouvernement du Québec, ainsi qu'un permis de travail, délivré par le gouvernement du Canada pour venir travailler à Montréal temporairement.
Bon à savoir :
Vous n'avez pas besoin de CAQ si vous êtes en programme Vacances-Travail.
Certains employeurs sont dispensés de l'EIMT. Renseignez-vous, sur le programme de Mobilité francophone (hors Québec uniquement), si vous parlez français, ou sur le permis Jeunes Professionnels (voir ci-dessous). De plus, certaines personnes qui occupent des professions spécialisées, telles que les artistes de la scène, peuvent venir travailler au Canada sans permis de travail, sous certaines conditions. Par exemple, les artistes peuvent parfois travailler sans permis pour des spectacles ponctuels (mois de 2 semaines), hors tournages et bars. Enfin, vous n'aurez pas besoin d'avoir une offre d'emploi si vous demandez un Permis Vacances-Travail (PVT) ou un permis post-diplôme. Pour en savoir plus, consultez la section immigration et citoyenneté du site du gouvernement canadien.
Dans la majorité des cas, la demande de permis de travail doit être déposée en ligne sur le site du gouvernement du Canada. Vous pouvez vérifier les délais de traitement sur cette page.
Ceux qui obtiennent un permis de travail fermé sont autorisés à travailler pour un seul employeur prédéterminé. Cependant, certains demandeurs peuvent obtenir un permis de travail ouvert, sans restriction quant à l'employeur. Par exemple, c'est le cas des conjoints et époux d'une personne qui vient étudier ou travailler au Canada avec un permis valide. Dans ce cas, l'époux ou le conjoint n'a pas à trouver de travail avant le départ. Si vous souhaitez prolonger votre séjour à Montréal, vous devez renouveler votre statut au moins 30 jours avant l'expiration de votre permis de travail.
Bon à savoir :
Selon votre pays d'origine, vous pourriez avoir à demander un visa de visiteur ou une autorisation de voyage électronique (AVE) en plus de votre permis de travail. Si vous considérez la résidence permanente à Montréal, notez que toutes les provinces et les territoires canadiens, sauf le Québec, peuvent sélectionner dans le bassin d'Entrée Express les candidats qui les intéressent. Il vous faudra donc trouver une autre solution si vous désirez vivre et travailler à Montréal en tant que résident permanent.
Conditions pour obtenir un permis de travail au Québec
Vous devrez convaincre l'agent que vous quitterez le Canada à la fin de la période autorisée de votre séjour. Vous devrez aussi lui prouver que vous disposez de fonds suffisants pour subvenir à vos besoins ainsi qu'à ceux des membres de votre famille durant votre séjour dans le pays. Assurez-vous de faire preuve de respect envers la loi, de ne présenter aucun danger pour le pays et de n'avoir aucun antécédent criminel. Un certificat de police peut vous être demandé. Vous devez également être en bonne santé et vous pourrez être appelé à passer un examen médical si besoin est.
D'autre part, vous ne devez pas avoir l'intention d'obtenir un emploi auprès d'un employeur figurant sur la liste des employeurs inadmissibles. À votre arrivée, vous devez pouvoir fournir tout document supplémentaire, à la demande de l'agent, qui permettrait de déterminer votre admissibilité au pays.
Expérience internationale Canada (EIC)
Si votre pays de naissance a un accord d'échange avec le Canada et que vous êtes majeur, âgé de 18 à 30 ans (35 ans pour les Français), vous pourriez être admissible et venir à Montréal par le biais d'un des trois programmes EIC disponibles : le Permis Vacances-Travail (PVT), le permis Jeunes Professionnels et le permis Stage Coop International. Les procédures d'EIC sont plus simples que la voie classique pour obtenir un permis de travail. Les délais sont aussi moins longs.
Vous devez d'abord vous inscrire au bassin de candidats sur le site du gouvernement du Canada. Vous avez le droit de montrer votre intérêt pour plusieurs programmes. IRCC invite régulièrement les candidats du bassin à présenter une demande, ce qu'on appelle des rondes d'invitations. Les programmes EIC sont limités à un certain nombre de bénéficiaires par an. Les invitations cessent quand les quotas annuels sont atteints.
Le permis vacances-travail vous permet de voyager et de travailler au Canada pendant une période d'un an ou deux maximum. Vous pouvez changer d'employeur à votre guise, ou choisir de ne pas travailler du tout, si vous en avez les moyens. Le permis Jeunes Professionnels ne vous autorise à travailler que pour un seul employeur, à trouver avant votre départ, dans un domaine lié à vos domaines d'études. Ce permis, d'une durée maximum de deux ans, a pour vocation de vous permettre d'obtenir une première expérience professionnelle au Canada.
Enfin, le permis Stage Coop International est intéressant si un stage est nécessaire à la poursuite de vos études dans votre pays, et que vous avez une offre d'un employeur au Canada.
Bon à savoir :
Le PVT étant un programme très en demande, les candidats sont tirés au sort. Vos chances de venir au Canada seront plus importantes si vous postulez dans les catégories Jeunes Professionnels ou Stage Coop International.
Demander de l'aide pour trouver un travail à Montréal
Si vous ne savez pas par où débuter votre recherche d'emploi à Montréal, vous pouvez contacter un organisme d'aide à la recherche d'emploi ou d'aide aux nouveaux arrivants. Consultez le site de la Ville de Montréal, le site des services de l'immigration du Canada ou encore le Répertoire des organismes spécialisés en employabilité du site du gouvernement du Québec pour trouver des ressources près de chez vous. Ces organismes proposent généralement des formations et des ateliers sur le marché de l'emploi ainsi que des activités de réseautage et des programmes de mentorat. Certains disposent d'ordinateurs et d'imprimantes que vous pouvez utiliser pour vos démarches. Des conseillers peuvent également vous aider à rédiger votre CV.
Le site officiel du gouvernement québécois conseille certaines démarches pour optimiser votre recherches d'emploi au Québec, et notamment à Montréal. Vous pouvez poser directement votre candidature aux activités de recrutement Journées Québec. Notez que vous ne pourrez pas vous inscrire à ces plateformes, sauf pour les Journées Québec, car les offres d'emploi affichées ne sont pas destinées aux travailleuses et travailleurs étrangers. Vous pouvez toutefois les explorer pour vous aider à identifier des employeurs québécois qui pourraient être intéressés par des candidatures spontanées.
Bon à savoir :
Le Portail employeurs est un outil en ligne qui permet aux employeurs du Québec de rechercher des travailleuses et des travailleurs étrangers correspondant à leurs besoins de main-d'œuvre. Si vous avez rempli une déclaration d'intérêt à venir au Québec et que vous avez consenti à venir y occuper un emploi temporaire, votre profil pourra apparaître dans les recherches réalisées par les employeurs dans l'interface du Portail employeurs.
Le réseau : un atout indéniable pour trouver un travail à Montréal
De nombreuses offres d'emploi ne sont jamais affichées sur Internet ou dans les centres d'aide à l'emploi. Un excellent moyen de trouver un emploi est donc de vous constituer un réseau de connaissances que vous pourrez solliciter pour vous aider à décrocher un travail dans votre domaine. Des événements de réseautage sont régulièrement organisés à Montréal. Certains sont destinés aux nouveaux arrivants, d'autres regroupent les professionnels par domaines d'emploi. Vous pouvez pour cela vous renseigner auprès des organismes d'aide aux nouveaux arrivants ou d'aide à la recherche d'emploi de la ville. Vous pouvez également consulter les sites suivants :
- Chambre de commerce du Montréal métropolitain ;
- Jeune chambre de commerce de Montréal ;
- Salons de l'emploi - Eventbrite.
Un autre moyen de se faire un réseau professionnel quand on arrive à Montréal est de solliciter les services d'un mentor. La plupart des organismes d'aide aux nouveaux arrivants peuvent vous mettre en contact avec une personne qui travaille dans votre domaine et qui pourra vous soutenir au début de votre aventure. Votre mentor peut être un Montréalais « pur jus » ou un immigrant qui travaille depuis longtemps à Montréal. Vous pourrez lui poser toutes vos questions sur les pratiques de votre profession et sur les règles à respecter à Montréal pour bien s'intégrer. Si vous êtes chanceux, votre mentor pourrait même vous proposer de venir avec lui au travail et vous ouvrir son carnet de contacts.
Enfin, sachez que de nombreux salons professionnels sont organisés à Montréal chaque année. N'hésitez pas à vous rendre à ces événements qui vous permettront d'élargir votre réseau, d'en apprendre plus sur l'exercice de votre profession au Québec et, qui sait, de décrocher un emploi. Soyez également à l'affût quand vous vous promenez en ville : on peut voir régulièrement des affiches mentionnant des postes à pourvoir sur les vitrines des magasins et des bureaux. Ne craignez pas de téléphoner aux entreprises qui vous intéressent pour témoigner de votre volonté de travailler pour elles, ou même de vous déplacer dans leurs locaux pour y déposer votre CV adapté au marché local. C'est une pratique courante et appréciée à Montréal.
Travailler à Montréal de façon permanente
Si vous souhaitez rester à Montréal de façon permanente, vous pourriez présenter une demande de sélection permanente dans l'un des programmes suivants :
- Programme de l'expérience québécoise (PEQ) ;
- Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ) ;
- Programme pilote d'immigration permanente des travailleurs de la transformation alimentaire ;
- Programme pilote d'immigration permanente des préposés aux bénéficiaires ;
- Programme pilote d'immigration permanente des travailleurs de l'intelligence artificielle, des technologies de l'information et des effets visuels.
Si vous avez présenté une demande de résidence permanente, vous pourriez également être admissible à un permis de travail ouvert transitoire (PTOT). Consultez la page Renouveler ses autorisations pour travailler temporairement au Québec pour connaître les démarches à suivre.
Connaître vos droits au travail à Montréal
En tant que travailleur étranger temporaire, vous avez les mêmes droits et obligations en matière de travail que tous les travailleurs au Québec.
La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) est l'organisme gouvernemental responsable d'assurer l'application des lois du travail du Québec. Vous trouverez plusieurs renseignements utiles sur le site de la CNESST. Consultez la section Je suis une ou un travailleur étranger temporaire qui présente vos droits et obligations en matière de travail et regroupe les publications pertinentes, comme le document Ce que vous devez savoir en matière de travail.
Pour les travailleuses et les travailleurs agricoles, des publications concernant les normes du travail agricole au Québec et la prévention des risques de blessures en agriculture sont aussi disponibles.
Par ailleurs, la Charte des droits et libertés de la personne du Québec protège vos droits fondamentaux et interdit la discrimination. Pour en savoir plus, consultez le site de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ).
Le marché de l'emploi à Montréal
Selon Emploi Québec, la région de Montréal génère environ 35 % de l'activité économique de la Province. Autant dire que les opportunités d'emploi au Québec sont nombreuses. Toutefois, certains secteurs sont plus prometteurs que d'autres.
En raison de sa position géographique stratégique, tournée vers les États-Unis et l'océan Atlantique, et des accords commerciaux conclus par le Canada, Montréal attire chaque année toujours plus d'investisseurs et d'entrepreneurs. Les grandes entreprises influentes de notre époque ont des bureaux dans la métropole québécoise et de nouveaux projets y sont lancés chaque jour.
Même si l'on parle français à Montréal, la culture du travail est plutôt à l'américaine : il est possible d'évoluer très vite pour autant que l'on se donne de la peine et que l'on reste ouvert aux opportunités qui se présentent. De plus, il ne faut pas hésiter à enfoncer des portes pour réussir et pour décrocher un job. Bref, si vous êtes déterminés et prêt à ne pas lésiner sur vos efforts, nul doute que vous arriverez à faire décoller votre carrière à Montréal.
Les secteurs d'emploi en forte croissance à Montréal
Montréal est une métropole moderne résolument tournée vers l'avenir et la transition écologique. Facebook ne s'était pas trompé en y ouvrant en 2017 un laboratoire de recherche en intelligence artificielle à Montréal. Ce secteur de pointe est particulièrement vigoureux : le milieu de la recherche montréalais est très actif sur ces enjeux et a gagné une solide réputation au fil du temps.
Parmi les secteurs les plus en croissance à Montréal, on peut aussi mentionner l'aérospatiale. Ce secteur recrute activement en 2025, avec plus de 500 offres d'emploi récentes dans la région de Montréal qui est considérée comme le 3e pôle de l'industrie aérospatiale en Amérique du Nord. Bell, Bombardier, Helicopter Textron et Pratt & Whitney sont quelques-unes des entreprises d'aérospatiale basées à Montréal.
La métropole québécoise est également considérée comme la capitale canadienne de la production de jeux-vidéos. Le Québec concentre 21 des 50 très grandes entreprises canadiennes du secteur, avec une forte présence à Montréal qui regroupe environ 72 % des entreprises et plus de 90 % des emplois liés à l'industrie. Des entreprises mondialement connues comme Ubisoft, Gameloft, Warner Bros et Eidos ont des studios à Montréal. Selon l'Entertainment Software Association of Canada (ESAC), il y a 291 studios de production de jeux-vidéos au total dans la province du Québec.
À Montréal, les secteurs liés à la créativité se démarquent, notamment les effets visuels et le cinéma, la mode, le cirque, l'ingénierie, les spectacles et les événements. Les secteurs des sciences de la vie, des technologies de la santé, des transports et des services financiers à Montréal devraient eux aussi recruter à tour de bras dans les années à venir. Comme partout au Québec, Montréal a également un fort besoin d'infirmières, d'aides-soignants, etc.
Les postes qui emploient le plus grand nombre de personnes à Montréal
Le secteur tertiaire est également très dynamique à Montréal. Parmi les professions les plus en demande à Montréal, on retrouve les métiers d'enseignant, d'aide-infirmière, de travailleur social, d'aide-familial, de chef-cuisinier, de soudeur, d'installateur et réparateur d'outil de télécommunication, de mécanicien, de chauffeur-livreur et de manutentionnaire.
Certaines professions qui n'exigent pas un haut niveau d'études ni de spécialisation sont bien valorisées au Québec. Par exemple, grâce aux pourboires, un serveur peut bien gagner sa vie à Montréal malgré un salaire souvent très bas. C'est d'ailleurs pour cela que ne pas laisser de pourboire est très mal vu à Montréal. Il en va de même pour les agents de sécurité qui sont généralement payés aux alentours de 25 CAD de l'heure au minimum, salaire auquel s'ajoutent éventuellement des primes de déplacement, des primes de nuit ou des primes d'utilisation d'un véhicule personnel.
Des outils pour explorer les perspectives d'emploi dans son domaine à Montréal
Si vous souhaitez explorer les perspectives offertes dans votre domaine d'emploi ou dans votre domaine d'étude à Montréal, n'hésitez pas à aller fouiller sur le site d'Emploi Québec. Faire une recherche sur votre métier sur la page Métiers et professions vous permettra de connaître le salaire horaire estimé au Québec et d'avoir des informations sur les perspectives d'emploi, sur la nature du travail et sur les fonctions qui y sont reliées. Vous pouvez également consulter l'outil Explorer une profession du site officiel Guichet-emplois.ca.
La culture du travail à Montréal
La région montréalaise est une région particulièrement dynamique et tout y bouge très vite. Ainsi, de nombreux Québécois quittent leur région natale pour trouver un travail et lancer leur carrière à Montréal. Cette atmosphère bouillonnante propre aux grandes métropoles fait de Montréal une destination de choix pour débuter une expérience d'expatriation au Québec. D'ailleurs, la plupart des nouveaux arrivants au Québec choisissent de s'y installer avant de tenter éventuellement l'aventure en région. Non seulement les opportunités sont nombreuses et variées, mais on peut également côtoyer des travailleurs venus du monde entier et se sentir ainsi moins seul dans son périple montréalais.
Les rapports de travail à Montréal
À Montréal, le poids de la hiérarchie n'est pas aussi lourd que dans d'autres pays. Vous pourrez très facilement discuter avec votre patron, que les Montréalais désignent par le terme « boss », ainsi qu'avec vos autres supérieurs. De plus, les Québécois se tutoient d'emblée au travail comme dans la rue et dans les commerces. Cette règle peut faciliter les rapports humains à Montréal et vous aider à vous sentir proche de vos collègues, à condition, bien sûr, de ne pas oublier d'être respectueux pour autant.
Même en cas de désaccord ou mésentente, les Québécois s'efforcent de rester calmes et polis. Si vous êtes du genre franc et impulsif, vous pourriez bien être déstabilisé par la façon dont les Montréalais gèrent les conflits.
En ce qui concerne le code vestimentaire à Montréal, il est plus ou moins rigide selon l'entreprise et le secteur d'emploi. Cela dépend aussi si vous êtes au contact d'une clientèle ou enfermé dans un bureau toute la journée. Dans certains magasins et restaurants, tout comme dans le milieu de la santé, on peut demander aux employés de porter un uniforme.
Les possibilités d'avancement à Montréal
À Montréal, la réussite professionnelle n'est pas un complexe. Si vous prenez des initiatives et que vous vous investissez dans votre travail, vous monterez les échelons rapidement. N'hésitez pas à vous montrer ambitieux et à demander plus de responsabilités : ce sont des traits de caractère bien acceptés à Montréal.
Le rythme de travail à Montréal
Les horaires classiques de bureau à Montréal sont de 9h à 17h. Toutefois, nombreux sont les employés qui préfèrent arriver plus tôt, entre 7h et 8h, et quittent le bureau à 15h ou 16h. En général, les Québécois sont plus lève-tôt que couche-tard. Quant à la pause déjeuner, elle dure une trentaine de minutes ou une heure en général : on préfère quitter plus tôt l'après-midi que s'éterniser à midi. Évidemment, les horaires peuvent varier selon les périodes et selon les secteurs. En été, certaines entreprises ferment plus tôt pour permettre à leurs employés d'avoir leur vendredi après-midi de libre.
À Montréal, le plus important est de savoir faire preuve de flexibilité et de souplesse, surtout que les patrons aiment travailler avec des employés sur lesquels ils peuvent compter. Si vous travaillez dans le secteur des services, sachez qu'il n'est pas rare de travailler les nuits et les week-ends. De plus, vous commencerez peut-être en étant sur une liste d'appel : cela signifie que votre boss ne vous appellera que s'il a du travail pour vous. En pratique, vous pouvez tout à fait travailler à temps plein en étant sur une liste d'appels, mais en théorie, votre employeur vous dira qu'il ne peut rien vous promettre en termes de temps de travail. Si vous savez vous rendre disponible quand il le faut et que vous assurez au travail, vous disposerez d'une bonne marge de manœuvre et personne ne viendra vous reprocher de partir plus tôt de temps en temps. En fait, cela ne choquera pas, car les Montréalais aiment profiter de leurs après-midis pour s'adonner à des activités sportives ou culturelles. Les employés disponibles sont appréciés et on vous confiera certainement de plus en plus de tâches et de responsabilités.
L'équilibre entre vie privée et vie professionnelle à Montréal est un enjeu important et les entreprises le savent bien. La loi québécoise appuie beaucoup les parents en ce sens et vous n'aurez pas trop de mal à obtenir des accommodements si vous avez des obligations familiales. Sachez que le Québec est un des endroits les plus généreux en matière de congé parental lors de la naissance d'un enfant.
Le 5 à 7 : un after-work à ne pas manquer à Montréal
Si vous travaillez dans une entreprise montréalaise, vous finirez inévitablement par être invité dans un 5 à 7. Ce terme désigne le fait d'aller boire un verre après le travail, de 17h - heure à laquelle la plupart des Montréalais quittent le travail - jusqu'à 19h. Le 5 à 7 est un bon moyen de côtoyer vos collègues ailleurs qu'au bureau et d'élargir votre cercle de connaissances.
Le droit du travail au Québec
Partout au Québec, la durée normale d'une semaine de travail à temps plein est de 40 heures. Les heures supplémentaires sont payées une fois et demie le salaire horaire habituel ou, sur demande de l'employé, sous forme de congé équivalent aux heures supplémentaires majorées de 50 %. Tous les salariés ont droit à une pause de 30 minutes au-delà de cinq heures de travail consécutives.
Vous aurez le droit à deux semaines continues de congés payés si vous avez d'un an à moins de trois ans d'ancienneté et à trois semaines continues de congés payés à Montréal à partir de trois ans d'ancienneté. Si vous avez moins d'un an d'ancienneté, vous cumulerez un jour de congé payé par mois de travail. Dans tous les cas, votre employeur a le dernier mot sur vos dates de vacances.
Les jours suivants sont fériés à Montréal, chômés et payés pour la plupart des salariés :
- le 1er janvier (jour de l'An) ;
- le lendemain du jour de l'An ;
- le Vendredi Saint ;
- le lundi de Pâques ;
- le lundi qui précède le 25 mai (Journée nationale des Patriotes) ;
- le 24 juin (fête nationale du Québec) ;
- le 1er juillet ;
- le premier lundi de septembre (Fête du Travail) ;
- le deuxième lundi d'octobre (Action de grâce) ;
- la veille de Noël ;
- le 25 décembre (Jour de Noël) ;
- le lendemain de Noël ;
- la veille du jour de l'An.
Liens utiles :
Grenier aux nouvelles (communication et marketing)
Espresso-job (communication, marketing, Web)
Emplois professionnels en santé
Les normes du travail au Québec
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