Évidemment, tout dépend de votre style de vie, c'est-à-dire, si vous choisissez d'avoir le même mode de vie que dans votre pays d'origine ou si vous préférez vivre comme un local. Mais depuis le début de l'année, le panier de la ménagère coûte en moyenne Rs 500 plus cher. Constat de l'Association for the Protection of the Environment and Consumers (APEC). En effet, la crise de COVID-19 a entraîné une véritable flambée des prix dans la plupart des pays du monde, y compris l'île Maurice. Cette situation est attribuée à de nombreux facteurs, comme la hausse du taux d'inflation, ainsi que la hausse du coût du fret, sans parler de la récente dépréciation de la roupie mauricienne, parmi tant d'autres. Comme les Mauriciens, les expatriés doivent aussi en faire les frais, que ce soit au moment de faire leurs courses, ou encore quand ils se rendent à la station-service.
À titre d'exemple, le carburant coûte encore plus cher à partir de ce jeudi 1er juillet. Les nouveaux prix ont été fixés par le Petroleum Pricing Committee qui s'est réuni mercredi suite à une décision récemment annoncée par le gouvernement. Le prix de l'essence est ainsi passé de Rs 48,80 à Rs 50,70 le litre tandis que celui du diesel est passé de Rs 35 à Rs 37,90 le litre. Cette nouvelle hausse fait suite à l'imposition d'une taxe de Rs 2 sur les produits pétroliers. Une mesure qui, selon le gouvernement, devrait aider à financer l'achat des vaccins contre la COVID-19 afin de poursuivre la campagne dans de meilleures conditions.
Mais ce n'est pas tout ! Les prix de nombreuses denrées alimentaires ont également augmenté ces derniers mois. Par exemple, les prix de l'huile comestible ont augmenté de pas moins de 10%. Le riz, produit de consommation courante à l'île Maurice, coûte également plus cher. Le riz basmati, très apprécié au sein des foyers et même dans le domaine de la restauration, a subi une hausse de prix allant de 25% à 30% de septembre à janvier 2021. En 2020, soit au pic de la crise sanitaire, les prix des grains secs, la plupart étant importés, ont également augmenté. Et selon les nouvelles mesures budgétaires, une taxe imposée sur le sucre devrait entraîner une hausse de certaines douceurs et pâtisseries. Ajoutons à cela une nouvelle hausse des prix des boissons alcoolisées et de la cigarette.
Faire ses achats est ainsi devenu un véritable casse-tête pour les consommateurs à l'île Maurice, qu'il s'agisse des Mauriciens ou des expatriés. Les prix des légumes n'ont pas été épargnés non plus par la flambée des prix. Les récentes conditions climatiques et inondations ayant entraîné une pénurie de plusieurs légumes sur le marché local, ces derniers ont dû être importés. Ce qui représente un coût conséquent. D'ailleurs, une hausse de 18% à 25% avait déjà été enregistrée de décembre 2020 à février 2021. Ces derniers mois, certains légumes affichaient même une hausse de prix allant jusqu'à 50% !
Seuls les prix des oignons et des pommes de terre ont pu être contrôlés par l'Agricultural Marketing Board (AMB). Les marchés de légumes et de fruits étaient restés fermés pendant toute la période du confinement, soit depuis le mois mars, les consommateurs ont dû se contenter des prix élevés imposés par les petits bazars installés aux coins de rue, ou encore des prix exorbitants des légumes importés pratiqués par les supermarchés et hypermarchés de l'île.
Alors même si l'île Maurice se classe actuellement parmi les destinations les moins chères au monde, tout porte à croire que le pire reste à venir. Les associations locales de la protection des prix craignent une nouvelle hausse au cours des prochains mois en raison de la dépréciation de la roupie mauricienne. Alors quelles que soient les marques ou les gammes de produits que vous avez l'habitude d'acheter, vous ne serez sans doute pas épargnés. Parmi les produits dont les prix n'ont cessé d'augmenter depuis le 1er confinement de mars 2020, on retrouve également les aliments en boîtes de conserve, le fromage, le lait en poudre, la farine, les pâtes, sans oublier les produits pour bébé comme le lait en poudre, les couches et les lingettes, les céréales, entre autres.
À juin 2021, les prix des médicaments courants comme le paracétamol, le calcium, ainsi que les médicaments solubles contre la grippe avaient également augmenté. De quoi susciter l'inquiétude des consommateurs en cette période hivernale.
