Les nouvelles formalités
Les formalités d'entrée pour les ressortissants étrangers varient aujourd'hui d'un pays à l'autre. Dans la plupart d'entre eux, un test PCR négatif réalisé entre 48 et 72 heures avant l'arrivée est indispensable. Qui plus est, de nombreux pays ont introduit une quarantaine dont la durée varie de 10 à 14 jours. Il n'empêche que tout le monde n'est pas disposé à passer 14 jours en quarantaine avant de pouvoir respirer la liberté et commencer une nouvelle vie à l'étranger. C'est d'ailleurs la question que se pose Victor, un Français qui souhaite s'expatrier à l'île Maurice. « Avec la vaccination qui commence à se développer en Europe, y-a-t-il un changement prévu dans la politique d'entrée du territoire mauricien pour les personnes vaccinées, à savoir sans passer par la case quatorzaine ou vont-ils attendre que les Mauriciens soient vaccinés pour ce faire? »
La santé
Selon une étude réalisée par la firme Ipsos MRBI avec la collaboration de l'assureur Allianz Care, en juillet 2020, 62% des futurs expatriés ont été contraints de reporter leur projet d'expatriation. Parmi eux, plus de 53% avaient indiqué que leurs priorités en matière d'expatriation avaient changé depuis le début de la crise. En effet, la santé et le bien-être font désormais partie des principales préoccupations des futurs expatriés, encore plus qu'avant la crise, comme l'indiquent 48% des répondants. Quelle sera la marche à suivre en cas d'infection à la COVID-19 ? Pourront-ils accéder au système de santé de leur pays d'accueil ? Seront-ils pris en charge par leur assurance ? Autant de questions qui nécessitent des réponses avant un éventuel départ.
Le travail à distance
Irène est une jeune californienne qui souhaite s'expatrier en Chine où elle vient de décrocher le poste d'enseignante de langue. Elle a donc prévu de s'installer dans la ville de Xian pendant une année avant de se lancer dans le nomadisme digital en Asie du Sud-Est. « Mes projets n'ont pas vraiment changé, mais je dois encore savoir, avec les changements constants en matière de visas et de conditions d'entrée, si je pourrais effectivement réaliser ce rêve qui me tient tant à cœur ». Mais entre-temps, elle n'a pas d'autre choix qu'attendre d'être vaccinée et que les frontières se rouvrent entre les deux pays. Pour Florian, un Français qui compte s'installer en Espagne, sa priorité est de savoir s'il peut continuer à exercer à distance pour le compte de son employeur en France. « Puis-je garder mon contrat « cadre » français de droit français en étant domicilié en Espagne ? Doit-on faire un nouveau contrat sous le droit espagnol ou un simple avenant au contrat (français de droit français) actuel ? », se demande-t-il. Comme lui, de nombreuses personnes recherchent actuellement la possibilité de travailler à distance sans avoir à quitter leur emploi, au cas où les choses ne se passeraient pas comme prévu avec la crise.
Trouver un emploi
Pour la plupart des expatriés, leur installation à l'étranger est le fruit de leur quête de meilleures perspectives de carrière. Mais avec la crise sanitaire mondiale, qui a entraîné une hausse du taux de chômage dans la plupart des pays, trouver un emploi à l'étranger semble aujourd'hui être un parcours du combattant. Quelles sont actuellement les compétences les plus recherchées par les employeurs à l'étranger ? Quels sont les pays qui recrutent pendant la crise ? De quelles autres qualités a-t-on besoin pour se distinguer dans un marché du travail sérieusement touché par la pandémie? Quels types de contrats sont actuellement à l'offre ? Ce ne sont que quelques-unes des questions que se posent les potentiels candidats à l'expatriation. Vous les trouverez sur les forums en ligne et les réseaux sociaux, en quête de réponses pour les aider à peaufiner leurs projets.
Quel coût de la vie ?
La crise a évidemment entraîné une hausse du coût de la vie dans plusieurs pays et villes qui étaient jadis abordables pour les expats. Il est d'ailleurs intéressant de noter, selon le dernier indice sur le coût de la vie réalisé par le cabinet ECA International, que plusieurs villes européennes sont remontées dans le classement des villes les plus chères au monde en raison de la force de l'euro par rapport à d'autres devises étrangères. C'est d'ailleurs la préoccupation d'Émilie qui espère pouvoir s'installer au Portugal d'ici avril. « Je vais d'abord y faire un voyage de prospection, pendant 2 ou 3 mois, afin d'avoir une meilleure idée du coût de la vie, surtout en matière d'offres immobilières », soutient-elle. Même si elle a déjà repéré quelques annonces immobilières peu chères dans le nord du pays, elle attend le moment propice pour pouvoir en faire un constat de visu.
Quid de la vie sociale ?
S'installer à l'étranger signifie aussi explorer le pays, en apprendre plus sur sa culture mais aussi, faire de nouvelles rencontres. A l'ère de la COVID-19, avec les restrictions sanitaires en place dans la plupart des pays et le confinement dans certains d'entre eux, il est pratiquement impossible de sortir et voir du monde. Patrick, qui attend une amélioration de la situation pour s'envoler vers l'Allemagne, ne nous cache pas son désarroi. « Cela fait plusieurs mois que je prévois ce voyage, mais avec la nouvelle vague et la prolongation du confinement, je ne vois pas trop ce que je peux y faire. Les bars, les restaurants, de même que les musées et les cinémas sont fermés. Je ne me vois pas passer mes journées enfermé entre les quatre murs de mon appartement ».
