Comment devenir minimaliste durant son expatriation

Vie pratique
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Publié le 2018-08-31 à 09:45 par Maria Iotova
J'ai toujours accordé une importance très particulière à mes affaires et à leur placement au sein de mon espace vital, que ce soit dans le petit studio que j'occupais en Corée du Sud, ma colocation au Ghana, ou encore, ma maison de deux étages à l'île Maurice. J'aime bien le changement et, pour moi, le déménagement représente une véritable opportunité de faire face à une autre réalité et de se redécouvrir. Mon expatriation m'a ainsi permis de jeter un regard nouveau sur certaines choses et de me débarrasser de mes idées reçues. Cela devient encore plus délicat lorsque l'on doit faire ses valises en choisissant uniquement l'essentiel en fonction de la valeur qu'on accorde à ses affaires. C'est ainsi que j'ai appris à résumer ma vie à 23 kilos.

Préservez ce qui est unique

Mon aventure débute en 2007 lorsque je décide de passer une année sabbatique, pour la première fois, à Cardiff, au Pays de Galles. Cela c'est passé plutôt aisément, sans changer grand-chose à ma chambre dans la maison de mes parents. Il m'a suffit de prendre l'essentiel pour une année et de faire mes valises. Par la suite, j'ai déménagé à Brighton, au Royaume-Uni, dans le cadre de mon Master. Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que je me rende compte qu'il ne s'agissait que du début d'une série de déménagements. J'ai donc profité des vacances d'hiver pour débarrasser la maison de mes parents de toutes les choses dont je n'aurais plus besoin et qui n'avaient, pour moi, aucune valeur pratique ou sentimentale, allant des livres et des notes datant du collège et de l'université à mes accessoires de mode (même s'ils sont redevenus à la mode au fil du temps, mais ça c'est une toute autre histoire !), ou encore, des objets décoratifs qui m'ont été offerts ou que j'avais achetés.

Débarrassez-vous des choses inutiles

D'une manière générale, je trouve que le fait de remettre à neuf mon espace vital a un pouvoir thérapeutique. Je dirai même qu'il s'agit d'une sorte de détox mentale pour avoir une vie plus organisée et productive. Lorsque l'on devient expatrié à l'âge de 4 ans, on se rend compte qu'il n'y a rien de plus important que d'avoir des souvenirs de personnes qui nous sont chères et de nos endroits préférés. En revanche, tout le monde n'a pas le courage de se débarrasser de ses affaires, voire de les donner aux gens. Si vous ne savez pas par où commencer, jetez un premier coup d'œil à vos affaires, histoire de repérer les doublons. A titre d'exemple, de combien de tasses de café ou de chemises blanches aurez-vous besoin ? Portez-vous réellement toutes vos chaussettes ou uniquement celles qui se trouvent dans le premier tiroir ?

Confectionnez une boite de souvenirs

J'avoue que mes souvenirs de voyage, dont certains sont vraiment mémorables, comme un coquillage que j'ai ramené une fois de mes vacances d'été, les lettres de mon correspondant, ou encore, une fleur sèche qui m'avait été offerte par mon premier compagnon, sont mes points faibles. Je n'arrive pas à me débarrasser des choses qui me rappellent de bon souvenirs, même si je fait l'effort de vivre avec le strict minimum. J'ai donc décidé de confectionner une boite de souvenirs dans laquelle je préserve tout ce qui a une valeur spéciale, y compris des cartes, des tickets de cinéma (j'en ai d'ailleurs toute une collection), mon premier ourson en peluche, mes journaux intimes, ainsi que des photos polaroid.

Lancez-vous dans le numérique

Si vous recherchez un moyen de préserver vos souvenirs sans prendre de la place, il est temps de vous lancer dans l'univers numérique. Si l'écriture est quelque chose qui vous passionne et que vous avez toujours tenu un journal intime, pourquoi ne pas troquer votre papier et votre stylo pour un journal en ligne ? Ces outils en ligne non seulement fiables mais aussi sûrs puisque vous pouvez définir vous-même vos paramètres de sécurité. Si vous avez une grande collection de CD ou de DVD, vous pouvez aussi transférer vos fichiers de films ou de musique grâce à la technologie. Pour ma part, j'avais du mal à me séparer de ma collection de livres. Aujourd'hui, j'achète davantage de livres électroniques. Pensez aussi à faire des photos de vos notes ou à les scanner avant de les jeter. Sans que vous vous en rendiez compte, ces petits gestes feront de vous un expatrié écolo.

Adoptez une cause

Pour reprendre une célèbre citation de Sir Winston Churchill : « Nous gagnons notre vie avec ce que nous obtenons, nous faisons une vie par ce que nous donnons ». Pensez donc à trouver et adopter une cause, qu'il s'agisse d'une œuvre de bienfaisance, d'une boutique d'objets d'occasion, ou encore, la famille de votre voisin à laquelle vous pouvez remettre vos affaires. A chaque fois que vous irez déposer quelque chose, vous vous sentirez envahi par le sentiment de satisfaction et de libération, ce qui vous permettra de vous concentrer davantage sur des choses plus importantes. L'alternative serait de revendre vos affaire, particulièrement les objets de valeur tels que vos meubles et appareils électroménagers. Gardez toutefois en tête que cela risque de prendre bien plus de temps que vous l'auriez imaginé. En effet, il faudra non seulement prendre des photos de chacun des objets que vous souhaitez revendre mais aussi les poster sur les sites de petites annonces ou les réseaux sociaux, répondre aux questions des internautes, négocier les prix et planifier la livraison.

Organisez-vous à l'avance

Si vous êtes sur le point d'entamer une toute nouvelle aventure à l'étranger et que, pour vous, un déménagement international représente l'occasion de devenir minimaliste, il est préférable de prendre une longueur d'avance sur les préparatif au risque d'être pris de panique au moment arrivé. Vous aurez d'ailleurs pas mal de choses à accomplir, allant des formalités de voyage, à la planification de votre séjour à l'étranger, sans oublier une petite fête d'adieu puisque vous ne reverrez plus vos proches et amis pendant un certain temps. Il est donc conseillé de s'y mettre à l'avance (au moins 3 mois) surtout lorsqu'il s'agit de la première fois. A chaque fois que je tombe sur un objet que je ne suis pas sure de vouloir garder, je me demande s'il a réellement de la valeur pour moi, s'il est utile et en bon état et si je l'ai utilisé au cours des 3 ou 6 derniers mois ? Par la suite, je fais le tri, mettant de côté les choses dont je n'aurai pas besoin. On peut jeter un coup d'œil de temps en temps aux choses au sujet desquelles on n'est toujours pas sûr. Au fil des semaines, il y a de fortes chances que notre liste de choses à emmener dans sa valise s'écourte davantage.