Investir à Maurice : une fausse bonne idée !
Vous trouverez sur Internet une multitude de site faisant la promotion de l'Ile Maurice auprès des investisseurs étrangers.
Cela sonne bien : fiscalité réduite, immobilier de luxe accessible, coût de la main d'œuvre, professionnels expérimentés…
Mais lorsque vous êtes sur place la réalité est bien autre.
La fiscalité est réduite par rapport à la France mais les services sociaux sont à des années lumières de la France.
Ainsi l'hôpital public est-il gratuit mais retardant de plus de 50 ans (pratiques et équipements). Il faut se faire hospitaliser dans le secteur privé plus performant mais où est tout à votre charge.
La corruption règne jusqu'au plus haut niveau de l'état. (Ce qui ne signifie pas que tout le monde est corrompu.)
L'immobilier coûte aussi cher qu'en province en France. 2000 à 4000€ le m² habitable !
La nourriture est presqu'aussi chère qu'en France.
De même les avocats comptables et prestataires des investisseurs.
Les communications avec l'étranger ne sont pas au top. Courriels non parvenus, lignes téléphoniques perturbées. Gênants pour des investisseurs !
Tout est fermé en cas d'alerte cyclonique ou de tempête. Jusqu'à 10 jours sans contact depuis la France avec nos correspondants.
Si la main d'œuvre locale est rémunérée à un faible coût (4 à 5 fois moins qu'en France), elle ne survit que grâce à des petits boulots supplémentaires cumulés en travaillant plus de 12 heures par jour. On se situe au bord de l'explosion sociale.
C'est pour cela que nombre de Mauriciens résidant en France ne retournent pas à l'Ile Maurice malgré un taux de change qui leur est plus que favorable.
L'insécurité est grandissante même en pleine campagne avec l'essor de la consommation de drogue. L'étranger est une cible de choix car passant pour riche.
En résumé :
• Pour un particulier : coût de la vie, insécurité
• Pour un investisseur entrepreneur : coût des prestataires, faiblesse des communications, danger d'explosion sociale
Tempèrent un optimisme de commande mauritien.
Vous aurez été prévenus et moi aussi!
Louis Sixte