Bonjour à tous.
Depuis le temps que je parle de notre maison de Jarabacoa, on n'en voit toujours pas le bout du bout.
Et pourtant tout avait bien commencé.
Lors de l'achat du terrain,le deslinde a été changé à notre nom sans plus de difficulté. Un mois après l'achat on recevait le nouveau titre de propriété deslindé par le tribunal des terres.
Notre architecte étant également le constructeur de la maison a commencé la construction fin avril, début mai 2016. Au préalable, on avait visité plusieurs maisons qu'il avait construit sur la zone. Il était très honorablement connu.
Nous avions réalisé un contrat devant avocat pour un contrat de vente " clef en main ", c'est à dire que le constructeur s'engageait à respecter le devis que nous avions préalablement accepté.
Du fait de nos petits moyens, notre architecte constructeur nous a fait des arrangements, comme par exemple le fait de nous permettre de payer ses émoluments qu'à la fin d'une période de 3 ans. C'est un des nombreux arrangements pour nous permettre de finaliser notre construction.
De notre coté on s'engageait par contrat à payer à dates fixes, le prix des matériaux. Ce que nous avons fait sans difficultés. Un ami m'a dit depuis, qu'il ne faut jamais payer une construction dans sa totalité tant qu'on n'a pas les clefs de la maison 100 % terminées. Disons 60 % avant et 40 % après....
Au fur et à mesure de la construction, les plans initiaux ont quelques peu évolués, pour passer de 200 m2 initiaux à 260 m2 au final.
Le contrat prévoyait une construction en 5 mois ou 6 si cas de pluies excessives. Celle ci devait donc se terminer vers le mois de septembre ou octobre. Fin novembre, le constructeur me demandait un versement complémentaire pour les 60 m2 de construction en plus. Ce qui a été fait. Jusque là tout allait bien.
Notre devis initial incluait les salaires des ouvriers pour 5 mois. On était déjà à 7 mois soit 2 mois de plus qui n'étaient pas budgétés. C'est à partir de ce moment que les ouvriers, pas payés, ont quitté le chantier. D'abord l'électricien, puis le plombier. Heureusement, les travaux étaient presque terminés, mais il restait des finitions à faire.
Puis au mois de décembre, notre architecte constructeur a marié sa fille. Toute une famille venue de Porto Rico à la veille des fêtes de fin d'année.... Des frais supplémentaires pas prévus.... Bon, là je suis mauvaise langue. Je sais pas s'il y a eu un effet de vase communiquant ou pas. Toujours est il que notre homme était fauché comme les blés. Quand à nous, nous avons toujours refusés de payer un centime de plus pour terminer la maison. Du fait d'erreur de sa part, du non respect dans les achats par rapport au devis initial (par exemple notre toiture lui a coûté 200 000 pesos supplémentaires ) , toujours est il qu'il s'est retrouvé sans finances pour finir le chantier.
Il a du emprunter à notre avocat, à un taux d'usurier ( 3 % mensuel ) pour pouvoir payer les employés qui restaient encore.
Il vient de trouver un nouveau plombier pour finir le travail, l'ébéniste est venu l'autre jour pour fixer des prises électriques, on attend toujours le peintre pour finir la peinture avant de définitivement emménager dans notre maison de Jarabacoa.
Ma femme et moi ne sommes pas surpris outre mesure par ces épisodes. De plus, notre architecte est atteint d'une tumeur et que cela n'arrange certainement pas la situation.
Nous ne sommes pas à la rue non plus et donc nous attendons patiemment la fin du chantier.
Ce que nous retenons de tout ça, c'est que pour nous arranger, d'abord il a fait un devis des plus serrés. Difficile à tenir. Ensuite il a accepté d'être payé aux calendes grecques. L'argent est le nerf de la guerre. A force de vouloir nous arranger au mieux, il s'est mis tout seul dans le pétrin.
Nous sommes en République Dominicaine, le pays de tous les possibles.
Cordialement