S'expatrier en Turquie, le referiez-vous ?

Bonjour à toutes et à tous,

Si vous deviez faire un bilan de votre expatriation en Turquie, quel regard porteriez-vous sur votre expérience ?

De la préparation du départ à aujourd'hui, quels sont les points et étapes que vous avez particulièrement appréciés ?

Au contraire, que referiez-vous différemment et pourquoi ?

Que vous a apporté jusqu'à présent votre expérience en Turquie ?

Merci d'avance pour votre participation,

Christine

Bonjour, à refaire, je referai immédiatement. Tout se passe encore mieux que prévu et j'aime vraiment vivre ici en Turquie. Peut-être que le lieu y est pour quelque chose. Kusadasi est très agréable et ici on se sent en famille.
Bonne journée
Pierre

En Turquie depuis 2003, je n'ai pas regretté ce choix une seule seconde malgré les difficultés et les épreuves qu'on a pu rencontrer.

A chaque passage en France (de plus en plus rares) j'étouffe au bout de 20 mn ...

Je suis en Turquie, Istanbul, je précise depuis Octobre 1963, j'ai fait mon choix de vivre ici et de prendre la nationalité. J'ai vécu beaucoup de bouleversements en plus de cinquante ans mais si c'était à refaire, je le referai sans hésiter.

Bonjour,
Je le referais sans hésiter. Connaissant professionnellement le pays depuis de nombreuses années, je pense avoir préparé mon arrivée de la bonne manière.

Avant de partir il faut avoir en tête la facilité que nous avons en France en termes de santé et scolarité.
Il y a une santé de qualité en Turquie .... Mais il faut avoir les moyens d'aller vers le privé et donc d'avoir une bonne assurance. Jeune père de famille, c'était pour moi un élément clé.

Il faut avoir également en tête - sauf pour les heureux expatriés qui bénéficient du package complet - que les conditions pour le chômage et la retraite sont moins favorables ici et que se maintenir dans le système français est très couteux. Pour ma part je suis sorti du système n'ayant pas les moyens de m'y maintenir. C'est un pari car en étant loin de l'âge de retraite j'anticipe que le système français sera de moins en moins généreux et qu'il vaut mieux essayer de préparer ses vieux jours d'une autre manière.

L'école française est hors de prix (5 000 eur par an). Je n'ai pas encore réussi à résoudre ce point. Je souhaite que mon fils ait la double culture française / turque. Pour cela j'aimerais le mettre à l'école française mais c'est vraiment très cher. Peut-être vais-je faire l'impasse sur la maternelle et l'y mettre à partir du CP ? Si vous pouviez organiser un post à ce sujet cela serait intéressant de connaitre ce qu'ont fait les autres personnes dans mon cas.

J'ai appris les bases du turc avant de venir et je le conseille à tout le monde. Pour s'intégrer ou trouver un travail, c'est indispensable. Pour se débrouiller dans les administrations (permis de résidence ; ouverture compteurs électricité / eau / gaz etc...) c'est très pratique.

Au niveau de l'apport de cette expérience :

Mon expérience en Turquie m'a tout d'abord enseigné la flexibilité : ici il faut accepter que tout ne soit pas parfait et que les règles écrites ne soient pas toujours appliquées. De même, dans le monde du travail, il faut savoir être flexible et très réactif pour avancer.

La créativité ! Les turcs sont créatifs dans le monde des affaires. En France nous avons l'habitude de travailler dans un cadre très précis, avec des procédures. Ici, les turcs peuvent se lancer dans une aventure sans trop de préparatifs et s'ajuster par la suite. Ce sont des entrepreneurs qui prennent beaucoup de risque, alors qu'en France nous n'aimons plus trop en prendre. Un panaché entre les deux cultures permet d'obtenir des choses intéressantes.

Envisager l'avenir avec de manière positive : depuis le début de ma carrière j'ai travaillé dans des pays en difficulté. Travailler en Turquie, qui est toujours en essor, avec des projets intéressants, est une vraie bouffée d'oxygène.

Les valeurs de voisinage : mon cercle social est constitué essentiellement de turcs. Les valeurs humaines, la manière dont ils prennent soin les uns des autres, leurs attentions, leur intérêt pour notre famille m'étonnent chaque jour. Ici j'ai l'impression de redevenir un humain, et non plus un individu vivant à proximité d'autres individus. Le lieu de travail n'est pas un endroit où l'on va pour toucher sa paie à la fin du mois. C'est un lieu où l'on échange, ou l'on boit le thé le ensemble, ou l'on ne part pas à l'heure pile. C'est souvent une famille - d'ailleurs les amis, membres de famille sont souvent recrutés, chose qui serait mal perçue en France.

La patience ! Il faut être très patient car il est difficile d'obtenir quelque chose du premier coup. Les premiers mois je m'énervais régulièrement. Désormais j'anticipe que tout ne passera pas parfaitement et je vis de manière plus sereine les aléas du quotidien. Rouler en Turquie est très irritant. Il faut faire preuve d'une grande maitrise de soi pour ne pas hurler et klaxonner à tout va !

L'optimisme. En France nous avons tendance – moi y compris mais ça c'était avant – à nous plaindre pour peu de choses. Un rien nous irrite et nous sommes rarement satisfaits. Nous passons souvent auprès des vrais problèmes de la vie en nous focalisant sur des choses futiles.  Ici la vie est difficile. Tout se gagne, rien n'est donné. Aussi les gens vivent souvent au jour le jour, ne s'apitoient pas, et prennent les choses avec beaucoup plus de recul que nous.

La connaissance d'une culture incroyable : cette terre a vu passer de nombreuses cultures, a été le théâtre d'évènements majeurs de l'histoire. L'histoire contemporaine de la Turquie est complexe et passionnante. Ses films, sa musique sont à découvrir. Et que dire de sa merveilleuse cuisine, tellement simple, évidente et succulente à la fois. 

Il ne faut pas s'arrêter a la couverture médiatique  française de la Turquie. Celle-ci est partiale et ne reflète pas la réalité. Ce sont des histoires entre politiques et les politiques des deux pays ne valent pas mieux les uns que les autres. De toute manière, si nous écoutons les médias, peu de pays sont fréquentables !! La Turquie est un pays très agréable à vivre, qui peut offrir une balance vie professionnelle / privée intéressante. A condition bien sûr d'être très motivé, et de laisser ses préjugés et certaines habitudes de cotés.

Bonjour,
ca fait chaud au coeur d'entendre des témoignages pareils sur ce merveilleux et magique pays dont je suis tombée follement amoureuse depuis plus de trois ans et mon unique rêve et de s'installer un jour avec ma petite famille je comprend pourquoi les gens aiment tant la turquie ils ont raison qui peut ne pas l'aimer tout simplement c'est un pays paradis sur terre

Est ce qu' on peut voyager en train de Paris a Istanbul

JMRO pour vos enfants j'ai une solution qui peut-être pas mal. C'est le mettre dans une école publique ou privée turc, puis suivre les cours du CNED en France qui commence dès le cp et lui prendre un ou une étudiante en français ou carrément un expat qui pourra l'aider dans son apprentissage si vous ou votre femme vous ne pouvez pas.
Moi c'est ce que je fais pour une petite française, bon elle elle va en école française, je vais la chercher après l'école et je l'aide. En parallèle je me sers de ses cours pour apprendre ensuite à mon fils bon il est jeune encore mais dû moins il comprend parfaitement le français.

Caroline13580 merci beaucoup pour votre réponse. Ma foi c'est une idée qui n'est pas mal du tout. Nettement moins couteuse, permettant a la fois de s'imprégner de la culture turque tout en gardant une possibilité de retourner dans le systeme français. Savez-vous si les enfants qui suivent cette formation et retournent en France n'ont pas trop de difficulté a se réadapter ?

Mon probleme avec l'école française, en dehors du prix est 1) les eleves vivent a la française y compris pour les jours fériés. Travaillant pour une entreprise turque, mes jours seraient différents et je ne trouve pas cela pratique 2) vivant a la française a 100% je trouve que l'enfant rate quelque chose en ne s'imprégnant pas de la culture du pays d'accueil 3) A partir du CP, l'école française a Ankara est tres loin du centre ville et nécessite soit un déménagement, soit un trajet en service scolaire nécessitant au moins 1 h a l'aller et la meme chose au retour.

La formation a distance nécessite je pense un investissement plus fort des parents mais le jeu en vaut la chandelles.

Bonne continuation

Avec un bon suivi et bon rythme je pense qu'après y a pas de raison pour qu'ils ne puissent pas réintégrer le rythme scolaire français.

Moi je mettais renseigné pour Piri Reis maternelle à Izmir  750€ le mois, ben oui mais mon mari et moi nous ne gagnons même pas cette somme.
Donc mon fils fera l'anaokulu turc, déjà à la maison çe ne parle que français et dès qu'il sera au cp je le mettrai au CNED pour qu'il puisse savoir lire et écrire français si jamais nous revenons en France.

Caroline13580 combien d'heures quotidiennes sont selon vous nécessaires pour assurer un suivi de qualité des cours communiqués par le CNED ? Je vous remercie

Sincèrement je sais pas, j'ai pas envie de vous dire de bêtises donc je m'abstiens. La petite fille dont je m'occupe son école fait une partie de la journée en français et l'autre en turc.