Blog du mois : Life travel

L'Expat du mois
  • Seoul
    ©Life Travel
Publié le 2018-11-16 à 11:00 par Veedushi
Originaire de la Bulgarie, Yana a grandi en France où elle a fait ses études de droit. En 2018, une nouvelle opportunité se présente en Corée du Sud pour son compagnon. Difficile d'y résister ! Les deux tourteaux s'envolent au « Pays du matin calme » où ils passeront les 3 prochaines années. Sur son blog, Life Travel, Yana parle de ses nouvelles aventures en Corée du Sud, de ses galères, et donne de précieux conseils à ceux qui souhaitaient s'y installer.

Bonjour Yana, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Je suis née en Bulgarie (ma mère est Bulgare) et j'ai déménagé en France l'année de mes 7 ans. J'ai fait des études de droit et ai un M2 en droit d'auteur et nouvelles technologies ce qui me donne la qualification de juriste.

Juste avant de m'expatrier, je préparais l'examen d'entrée en école d'avocat (que j'ai joliment raté d'ailleurs, ce qui nous a donné l'occasion de quitter la France à ce moment, mon compagnon et moi) et enchaînais les stages en cabinets d'avocats.

La décision de nous expatrier a été prise très rapidement. Mon compagnon est un habitué en raison de son travail et je n'en suis pas à ma première fois non plus. En deux semaines, nous étions décidés. La seule véritable condition était que nous étions un package : si nous quittions la France ce serait ensemble.

Nous avons donc profité d'une opportunité professionnelle pour mon compagnon. Je suis arrivée en Corée du Sud en août 2018. Pour le moment, j'apprends le coréen et développe des projets artistiques personnels en attendant d'avoir un niveau de langue suffisant pour chercher un contrat local ici.

Qu'est-ce qui t'a attiré vers la Corée du Sud ?

Quand j'étais enfant, mon père travaillait souvent au Japon pour des missions de quelques mois. J'ai grandi avec l'amour de ce pays et globalement de l'Asie. Néanmoins, quand à mes 18 ans j'ai visité pour la première fois le Japon, j'ai adoré mais j'ai aussi compris que ce pays là n'était pas fait pour que j'y vive. Dès lors, l'espèce d'obsession que j'avais pour le Japon a baissé et a laissé place à une curiosité plus grande encore pour les voyages et le reste de l'Asie.

À cette époque, la culture coréenne n'était pas très présente en France mais en fouillant bien nous trouvions des séries, de la musique et des films coréens qui m'ont passionnée (tout particulièrement le cinéma). Par hasard, je rencontrais à ce moment des coréennes en échange étudiant à Paris et certaines font encore partie de mes très bonnes amies. C'est cet intérêt, une série de coïncidences et un stage un peu dur à vivre qui m'ont convaincus, l'été 2011, à partir en voyage solo à Séoul pour deux semaines.

Depuis, je suis une amoureuse de la Corée du Sud. C'était un coup de foudre et quel bonheur, plus tard quand j'ai rencontré mon compagnon, de constater que lui aussi avait la même passion. Quand nous avons pris la décision de nous expatrier, la Corée du Sud nous est tout de suite venue à l'esprit et nous nous y sommes tenus !

Nous avions le choix entre le Vietnam et la Corée du Sud en plus de notre attrait pour la Corée. Ce qui a joué fut la plus grande facilité supposée pour moi de travailler dans un cadre me convenant en Corée plutôt qu'au Vietnam.

Qu'est ce qui t'a motivé à lancer ton blog ?

J'ai toujours aimé écrire et, surtout, lire. Depuis mon adolescence, je lisais les récits des expatriés et voyageurs en vivant un peu à travers eux en attendant mes propres aventures. Et bien cette fois-ci, c'était mon tour ! Les médias comme Instagram ne me suffisaient plus et je souhaitais partager plus que des images, notamment pour pouvoir créer des pistes de réflexions pour mes lecteurs.

De quoi parle ton blog et en quoi peut-il être utile aux futurs expatriés en Corée du Sud ?

Mon blog donne quelques conseils pratiques pour l'expatriation mais, surtout, il raconte le quotidien que nous pouvons avoir dans un pays très différent de la France. Si le ton est léger, je souhaite aborder des thèmes considérés comme futiles (cosmétiques, anecdotes rigolotes) mais également des sujets moins drôles, d'autant plus importants comme l'écologie, le féminisme, l'éducation, la place de l'individu dans les différentes cultures…

Je pense qu'une telle approche donne une idée assez concrète de ce que la vie en Corée du Sud peut être pour des Occidentaux et donc motiver ou non d'éventuel candidats, et simplement intéresser les curieux du monde qui aimeraient en apprendre plus sur les diverses sociétés et cultures.

Et si mes aventures parfois honteuses et maladroites peuvent faire rire, alors j'aurais gagné des points bonus !

Quels sont tes projets d'avenir ?

Nous sommes en Corée du Sud pour 3 ans et demi. Pour le moment, nous ne voyons pas plus loin et nous ferons en fonction des opportunités en Corée, en France ou, pourquoi pas ailleurs. Une fois le virus du voyage attrapé, il est dur de s'en guérir. Ce qui est sûr c'est que l'avenir s'écrit à deux pour nous et nous devrons composer en fonctions des intérêts de chacun. Finalement, c'est peut être aussi un blog sur la vie à deux à l'étranger.

Pour les trois ans devant moi, je veux apprendre le coréen et avoir un niveau assez conséquent, être capable de travailler en coréen et expérimenter le monde du travail de Séoul et, surtout, voyager et en apprendre toujours plus sur le monde.