Enseigner à Mayotte ? Oui ou non ?

Bonjour à tous,

Ma soeur est enseignante dans le sud de la France. Je l'adore, mais nous avons eu un accrochage à propos de Mayotte. Elle estime en effet qu'enseigner à Mayotte serait le pire choix qu'un enseignant pourrait faire, étant donné les conditions de travail : surpopulation, criminalité, taux d'analphabétisation, décrochage, etc...

Tout cela, j'en suis conscient. Mais par esprit de contradiction, je lui ai répondu que Mayotte n'était probablement pas pire que de nombreuses villes Françaises ; qu'il ne fallait pas mettre toutes les écoles de Mayotte dans le même panier ; qu'en matière d'enseignement, il y avait certainement beaucoup de choses positives également ; qu'en matière d'expatriation, enseigner à Mayotte était aussi une expérience de vie, permettant de relativiser pas mal de choses...

Tut tut tut, nous sommes tous les deux têtus. Pour elle, la difficulté de Mayotte à trouver des enseignants ainsi que les rumeurs circulant dans l'hexagone sur ce territoire sont des faits. Jamais elle ne mettrait les pieds ici.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

J'ai vécu en auvergne puy de dome 63 la plus grande ville clermontferrand etait à plus de 80 bornes. Vie perpere à la montagne nombreuse activités dans la nature. Le collèges où j'ai effectué mon stage était magnifique "parfait" le meilleur de l'académie à ce que l'on disait salles hi tech élèves doués les moyennes de classe étaient hallucinnantes! Lors des mut inter obligation de muter je me retrouve sur versailles banlieue parisienne collège REP+ et politique de la ville un choix de ma part pour être sur d'être dans le departement que je voulais. Et la le drame à ce que l'on me disait de la bouche même de nombreux collègues qui habitaient cette banlieue même, j'ai eu droit aux fondamentaux: insécurité, violence, niveau scolaire très faible, etc...

Finalement, insécurité oui
faits divers horrible oui  ( l'horrible fait divers concernant le pauvre policier brûles vifs par des barbares s'est deroulé pas loin).
est-ce que j'ai déjà été en danger?
Non pas une seule fois pourtant j'habite non loin d'une grande cité. Je sors resto cine voir des amis et à toute heure.
Niveau scolaire faible oui ,
mais de nombreuses pépites qui ne demandent qu'à apprendre et de plus très attachants.

Voilà vraiment loin mais alors je dirais très loin de ce que l'on m'avait raconté .

Quelque soit l'endroit il faut se faire sa propre expérience comme nous sommes tous différents il est logique que notre perception soit différente. Donc si tu as envie et que tu es motivé et que tu y va en toute connaissance de cause fonce.

Et je précise que pour quelques un de mes collègues ça s'est moins bien passé et je les comprends les soutiens d'ailleurs c'est notre force la solidarité dans les établissements difficiles.

Enseigner à Mayotte, un vrai bonheur...aux dires des enseignants qui ont commencés leur carrière en métropole et qui ont enseigné ici....plus possible de retourner en métropole....pourquoi? Parce que les élèves ici (en général) sont respectueux, polis et aimables....un peu tire aux flancs....mais c'est un bonheur d'enseigner ici.....et quand on quitte le boulot? plage....c'est pas la belle vie???? Bien sur les infrastructures sont fatiguées, les moyens limités mais quand on a pas de pétrole on a des idées....En métropole mes enfants étaient scolarisés dans le privé, donc peu de moyens pour les locaux alors plusieurs demi journées par an on se retrouvaient entre parents d'élèves pour peindre, débroussailler, réparer la plomberie, réparer le mobilier, monter des étagères, dans une ambiance bon enfant pour faire vivre l'école et offrir à nos enfants un cadre de travail plaisant et sécurisé..... Les conditions de travail c'est aussi un peu chacun de nous qui les fait.... Non?

Ta sœur du Sud de la France a parfaitement raison ! Parce qu'il est vrai que les élèves de Mayotte sont polis (surtout si on ne comprend pas ce qu'ils disent) et, disons-le, plutôt soumis face au système. Mais je n'ai jamais vu en métropole des collèges entourés de barbelés US, où les bleus sont occupés à fouiller les sacs à la sortie du bus pour confisquer les objets contondants. Et cela n'empêche pas totalement les incursions, comme l'a vécu à la fin mars une enseignante du collège de Chiconi lorsque des jeunes sont entrés dans sa classe et que les chaises se sont subitement mises à voler. En 2013, un élève a perdu la vie, poignardé devant le lycée Bamana. Il passait au mauvais endroit, au mauvais moment. L'année dernière, si mes souvenir sont bons, c'est un jeune scolarisé au lycée de Sada, qui s'est retrouvé entre la vie et la mort à la suite d'une agression à coups de pierres. Son tort ? Il était de Ouangani ! Dans le Nord, même dans le Nord, où le conservatisme religieux assure généralement un semblant de paix sociale, c'est le lycée de Mtsangadoua et le collège de Msangamouji qui ont connu coup sur coup des agressions ces dix derniers jours.
Au delà de l'insécurité, le niveau est aussi incomparablement plus faible que partout ailleurs en métropole. Mes collègues du lycée professionnel se retrouvent depuis cette année avec des élèves qui relèveraient de l'enseignement adapté, simplement parce qu'on ne sait pas où les mettre. Comme ils n'ont pas quatorze ans, ils ne peuvent de toute façon pas aller en stage comme leurs camarades de classes. Il y a une dizaine de jours, dans le premier degré, des inspecteurs de l'éducation nationale publiaient une charge aussi inhabituelle que violente contre la politique éducative, en dénonçant le manque de moyens adaptés, notamment pour les élèves qui ne parlent pas le français.

Alors dans ces conditions, pourquoi venir enseigner à Mayotte ? J'y vois quatre raisons :
1. Échapper à la pression des familles. De toute façon, entre le tiers et la moitié des parents ne parlent pas le français ; on pourrait tout aussi bien faire du tricot pendant le cours, ils ne se plaindraient pas !
2. Voir si on est vraiment bon : si vous pouvez faire progresser un élève à Mayotte, vous pourrez le faire n'importe où ailleurs ;
3. Profiter des occasions professionnelles que procure à celui ou celle qui est prêt à s'investir, même s'il n'a pas tout à fait la qualification requise, une île isolée où les enseignants contractuels représentent la moitié de l'effectif ;
4. Et puis, la raison principale, sans doute...

oh...combaya...il va me faire aimer Stella....

On retrouve les mêmes problèmes en métropole dernièrement un élève est entrer armee dans son lycée et à fait feu le chef d'établissement s'est courageusement interposé il a d'ailleurs été blessé, je m'installe à Mayotte cette année et j'avoue que c'est fatiguant d'entendre toujours les mêmes faits divers (je ne dis absolument pas que c'est faux ) les faits divers yen à tous les jours et partout . Quand aux élèves qui relèvent d'un enseignement adapté c'est le même problème en métropole en clair ce n'est pas une problématique propre à Mayotte.

Tomasankara....merci!!!!!

Pour être optimiste, existe-t-il des bons lycées / collèges à Mayotte ? Genre, où il n'y a pas de problème ?

C'est vrai que c'est fatigant d'entendre les faits divers. Ça l'est aussi de les vivre.
Les problèmes que soulève assez justement combava ne sont pas propres à Mayotte. Malheureusement en métropole certains établissements vivent les mêmes. Mais à Mayotte ces problèmes sont assez généralisés à l'ensemble de l'île.
Dans le premier degré, j'ajouterai que l'état des locaux est catastrophique: pas assez de sanitaires, tuyauteries bouchées  (je vous laisse imaginer ce qu'on trouve au sol), pas de savon, pas tout le temps de l'électricité, pas assez de mobilier pour chaque élève, inondations régulières des salles de classe, pas de matériel scolaire ni pédagogique, les salles des classes ne se fermant pas à clef etc. Je m'arrête là. Bien sûr ce ne sont pas toutes les écoles de Mayotte. Certaines se rapprochent de celles de métropole mais c'est une partie non négligeable. Ce triste constat ne peut se faire qu'ici.
Ce sont ces conditions matérielles (ou leur absence) qui me rendent le travail difficile. Cette difficulté est compensée par le fait que les élèves sont globalement motivés, sympas, toujours enthousiastes. Les entendre dire des mots puis des phrases en français, voir leur sourire quand ils entrent en classe, les entendre presque crier "bonjour maitresse " sont des sources de motivation et de satisfaction. Mais moi j'ai les petits alors les pbl de violence j'arrive à les gérer seule. LOL.
Tout n'est pas noir, tout n'est pas rose.
Caribou maore

Moi j'ai des adultes en cours professionnels et on fait fi des problèmes de locaux et de matériels, on s'adapte et ça procure plein d'idée de génie et un réel plaisir pour les apprenants. En quelques mois j'ai vu mes stagiaires s'améliorer, reprendre confiance en eux et tout donné pour obtenir leur diplôme et ça c'est le métier de prof ou de formateur à Mayotte.... emmener les élèves vers leur réussite, en fonction des codes de leur culture tout en les emmenant gentiment et avec le sourire vers leur accomplissement.... pour moi un pur bonheur!!!!

Je rejoins Yoyo ( comme souvent :)) ici le problème est que ça n'est pas quelque établissement qui rencontre des problèmes de violence, ce sont tous les établissements du second degré. Ce que décrit Combaya ce ne sont pas des faits divers mais le quotidien.

Ensuite je ne connais pas beaucoup de collège en métropole dans lequel il y a 1500 élèves. C'est la norme ici et le collège de Doujani atteint 2000 élèves. Je te garanti que le différentiel change la donne d'autant que les établissements n'ont absolument pas été construit pour et que généralement le personnel de direction n'est pas en nombre suffisant.

Les locaux du premier degré sont globalement dans un état déplorable. Cf la lettre d'un élève de Koungou au président de la république réclamant des tables et des chaises. Tu vas me dire ça existe aussi en métropole. Mais c'est une minorité ici c'est une majorité des écoles. Sans parler des inondations régulières de certaines écoles ( n'est ce pas yoyo) et des problèmes d'électricité récurrents.

Quant au niveau des élèves et l'enseignement adapté. Est ce qu'il existe un seul département de métropole dans lequel l'ensemble des collèges va accueillir une UPE2A? Non à Mayotte c'est le cas.
Est ce qu'il y a un seul département en métropole ou l'ensemble des collèges sont en REP ou en REP+? Non à Mayotte c'est le cas.
L'année dernière sur 420 élèves rentrant en sixième dans le collège ou j'enseigne 120 étaient détectés en CM2 comme relevant de l'enseignement adapté. Cette année j'ai une classe de troisième générale ou aucun élève ne savait lire ou écrire correctement. Une élève ne connaissait pas l'alphabet. Et ce ne sont pas des primo arrivants. Sur 27 élèves 26 sont nés à Mayotte et ont donc suivis une scolarité complète sur le territoire.

Tomasankara la problématique propre à Mayotte c'est qu'ici l'exception devient la règle.

Après ça ne m'empêche pas d'aimer enseigner à Mayotte et d'y prendre beaucoup de plaisir en général. Certains établissement s'en sortent mieux que d'autre. Tout n'est pas noir ou rose mais non Mayotte n'est pas un département comme les autres et je peux comprendre qu'on ne souhaite pour rien au monde venir y enseigner.

J'entends bien les arguments et chacun est libre de faire ses propres choix je ne me permettrai pas de porter un jugement quel qui soit à ce niveau là. J'ai répondu à 2 points:

1 la violence dans les etablissements scolaire, un phénomène qui touche tous les etablissements qu'ils soient REP+ REP de banlieue parisienne  de province de Mayotte de petit ou grand effectif.

2 le niveau scolaire des élèves et la prise en charge des élèves qui necessitent un enseignement adapté.

Je suis solidaire de tous les enseignants quelque soit le lieu ou le type d'établissement.

Comparer la metropole 60 millions d'habitants et mayotte environ 400 mille pour être "large", c'est comparer une equipe de foot amateur à une equipe de foot professionnelle.

A Mayotte il me semble que de nouveaux établissements ouvrent /ont ouverts leurs portes.

Pour avoir contacter tous les etablissements qui figuraient sur ma liste de voeux à savoir 13 au total dans le second degré nombreux sont ceux qui possèdent les moyens que l'on peut trouver dans d'autres collèges en france , à moins que les adjoints me racontent des histoires.

Simplement pour dire que les choses évoluent pas assez vite et je le comprends encore une fois je ne juge absolument pas et franchement je suis solidaire des collègues qui rencontrent des difficultés dans l'exercice du métier.

Pour les moyens matériels Yoyo et moi avons bien parlé du premier degré. Le second degré a moins de soucis notamment parce qu'on est en budget d'état direct et que c'est le vice rectorat qui gère les constructions. C'est d'ailleurs le seul rectorat où un tel service existe.
Et oui il y a de nouveaux établissements tous les ans qui sortent de terre pour essayer de palier à l'augmentation de la population pas pour désengorger les établissements existants. Le désengorgement dure une année ou deux max.

Derrière question est ce que les établissements REP ou REP+ de métropole et celui dans lequel tu enseignes encore ont des barbelés sur les clôtures? Parce qu'ici c'est le cas.

Après je suis parfaitement d'accord avec Mélusine et j'éprouve souvent la même chose.

Je sais que dans le premier degré il y a beaucoup de soucis et c'est regrettable car nous sommes un maillon de la même chaîne . Dans mon etablissement il ya des cameras de surveillance la police aux heures de sorties et badge magnétique pour entrer et sortir pas encore de barbelés je sais c'est triste .... j'espère pouvoir vous rencontrer car cette année je travail avec des collègues du premier degré cycle 3 sur un projet sciences et j'espère pouvoir reconduire ça ici .

Je suis second degré et aussi en sciences. Pour le cycle 3 malheureusement peu de choses sont faites en primaire du coup on fait le programme entier en sixième.
Les collègues du primaires ont peu de moyen pour travailler en science et surtout d'autres urgence la plupart du temps.
Mais la collaboration s'installe donc ça va s'améliorer. Une super présence du primaire à la fête de la science cette année encore.

Sinon ici pas les forces de l'ordre (ils sont déjà en grand sous effectifs) mais généralement la municipale et des médiateurs (association peps) qui eux sont là à chaque fois. Mais on n'en pas encore aux établissements hight tech et vigipirate et état d'urgence sont loin ici.

Ok oui j'ai lu que dans le premier degré gros gros effectifs je ne sais pas si il y a toujours la rotation des classes matin/ AP , oui c'est clair qu'il y a d'autres fondamentaux comme la maîtrise de la langue française la lecture et l'écriture socle commun à toutes les disciplines. Gros et penible chantier surtout avec ces conditions, le manque de moyens dans le premier degré. et en particulier pour la mise en place du programme de sciences est flagrant d'ailleurs les élèves de Cm1 et Cm2 ont des cours au collège parfois pour profiter du matériel.

Courage à vous!

Bonjour Mélusine,

Je me présente, Lydie de La Réunion. Je me suis inscrite au CRPE 2019 Mayotte.
Et je voulais savoir s'il était possible de te poser quelques questions au sujet du concours, de la préparation du concours, de l'éducation à Mayotte,...etc??


Merci

Lydie

Bonjour,

J'ai lu votre post. Je me permets de vous écrire car je souhaite postuler comme enseignante prof contractuel français collège en sept 2019. J'ai une maitrise FLE, un M2 en littérature pour la jeunesse et j'ai 15 ans d'expérience de l'enseignement (camps de réfugié en Afrique, collège en métropole, université de Nantes et  université en Ethiopie, au Honduras, en Egypte).
Je m'installerais avec mes deux enfants l'un rentrera en 6ème. Il est particulièrement réservé. Il a effectué ses 3 ans de maternelle dans une école arabophone en Egypte mais ce n'est pas comme le collège !
Je suis un peu inquiète car dès que j'en parle autour de moi, les gens me disent qu'il y a énormément de violence dans les collèges.
J'aimerais avoir votre point de vue car vous enseigné en collège.
Merci d'avance

Bonjour,

Je me permets de vous écrire car je souhaite postuler comme enseignante prof contractuel français collège en sept 2019. J'ai une maitrise FLE, un M2 en littérature pour la jeunesse et j'ai 15 ans d'expérience de l'enseignement (camps de réfugié en Afrique, collège en métropole, université de Nantes et  université en Ethiopie, au Honduras, en Egypte).
Je m'installerais avec mes deux enfants, l'un rentrera en 6ème. Il est particulièrement réservé. Il a effectué ses 3 ans de maternelle dans une école arabophone en Egypte mais ce n'est pas comme le collège !
Je suis un peu inquiète car dès que j'en parle autour de moi, les gens me disent qu'il y a énormément de violence dans les collèges.
J'aimerais avoir votre point de vue.
Merci d'avance

Bonjour jiji2019,

Ayant fait tout mon collège à marcel henry dans le sud de l'île et connaissant un peu les autres je peut vous donner mon constat, déjà la violence en tout cas dans les collèges reculés de mamoudzou n'est pas une chose courante : il n'y a pas chaque semaine comme dans certains collèges de mamoudzou des bandes qui se tappent aux abords du collège et qui créent des mouvements de panique. Ce type de violences se fait assès rarement, en tout cas à mon époque c'était genre une fois tous les 2-3 mois et vu que maintenant il y a une véritable politique de sécurisation des abords des établissements et des moyens accrus j'ai cru comprendre que les choses se calment et on peut dresser un peu le même constat dans tous les établissements hors du grand mamoudzou.
Maintenant concernant le grand mamoudzou, franchement j'ai une sale image qui est peut-être fausse mais bon, quand on a des collèges avec 80% d'élèves issus de l'immigration et qui vivent dans une extrême précarité, il peut avoir que de la violence dans ce type d'établissements.
Pour votre enfant réservé je vous invite à demander asses rapidement avant votre arrivée qu'il soit avec des élèves du même niveau que lui, le choc sera moins intense.

NickiDamala a écrit:

Bonjour jiji2019,
Maintenant concernant le grand mamoudzou, franchement j'ai une sale image qui est peut-être fausse mais bon, quand on a des collèges avec 80% d'élèves issus de l'immigration et qui vivent dans une extrême précarité, il peut avoir que de la violence dans ce type d'établissements.


MDR sur la partie soulignée.
Lors des derniers incidents de 2016 ce sont justement les établissements de Mamoudzou qui étaient dans les plus calmes.
Ensuite les derniers établissements où il y a eu des gros soucis de violence sont: le lycée de Kahani (ce qui a en partie déclencher le mouvement contre l'insécurité de cette année), le collège de Chiconi, le lycée du Nord et le lycée de Chirongui. On est loin de Mamoudzou...

Pour finir l'association immigration = violence me laisse comme toujours franchement en colère. C'est trop facile de toujours accuser l'autre au lieu de se regarder le nombril.
Les pires violences entre jeunes à Mayotte n'ont rien à voir avec l'immigration mais plutôt avec la guerre entre différents villages ou quartiers. Cf le jeune poignardé à coup de tournevis car il était de Tzoundzou et avait eu le malheur de se balader à Dembéni. Cf les incidents de l'année dernière à Petite Terre entre Pamandzi et Labattoir où un jeune a été immolé en représailles.
Pour finir un des collèges les plus calmes depuis 2-3 ans est le collège K1 qui est situé en plein milieu de la zone la plus défavorisée de Mayotte et à Mamoudzou.