D'habitude je m'ennuie plus avec les expats qu'avec les Ukrainiens. Les soirées entre expats sont souvent trop superficielles à mon gout et l'on ne se fait pas de vrais amis.
J'ai moins d'amis que la première fois où j'ai vécu une année ici, mes amis ukrainiens étaient étudiants à l’époque. Je sortais tous les jours avec eux et j'ai vraiment passé une année fantastique, aucun problème de différence de mentalité, je me suis senti comme un poisson dans l'eau avec eux.
Maintenant, ils travaillent tous, certains ont quitté le pays, d'autres ont des familles, bref, je vois moins mes amis qu'avant donc fini les sorties tous les soirs.
Par contre je sais que de nombreux autres Suisses se sont vraiment ennuyés ici, n'ont pas fait de rencontre ou presque, et n'attendaient que de revenir en Suisse.
C'est, je suppose soit une question de chance, sous-entendu tomber sur les bonnes personnes ou non, soit pour certaines personnes, il est plus difficile de s'acclimater à d'autres mentalités.
C'est possible que les gens ici soient moins ouverts qu'avant, la première fois que j'ai vécu ici, le mur était tombé depuis moins de 15 ans, les étrangers étaient encore rares à Kiev et sources d’intérêt et de curiosité pour les Ukrainiens.
Je suppose qu'ils avaient plus d'espoirs aussi, qu'ils pensaient que l'Ukraine allait rejoindre les pays qui avaient réussi leur sortie post-communisme comme la Croatie ou la Hongrie.
Maintenant, les révolutions se succèdent et en plus il y a la guerre, je suppose que les gens sont moins ouverts qu'avant et focalisés sur leurs problèmes. Bref, ils pensent surement plus à leur avenir qu'à rencontrer des étrangers comme à l’époque. Avant, lorsque je sortais avec des amis, on s'amusait, on rigolait, c'est tout. Maintenant, la plupart d'entre eux ne parlent que de guerre, de corruption, etc.
Bref, pour résumer, c’était plus drôle et plus sympas de sortir avec des amis ukrainiens il y a de ceci 13 ou 14 ans en arrière.
Pour le mal du pays, c'est vraiment personnel. Je n'ai plus mis les pieds en Suisse depuis deux ans et demi, et ça ne me manque vraiment pas !