Que pensez vous de cette article parue sur "rue 89"

merci de répondre si vous vivez a Mayotte uniquement

voici le lien :

http://www.rue89.com/2012/07/01/je-quit … ais-233475

on tombe facilement dessus sur google en tapant : mayotte

merci de nous donner un avis objectif, et dans la bonne humeur...

extrai :

Depuis les grèves et les émeutes de 2011, la délinquance ne cesse d'augmenter de manière exponentielle. Viols, agressions physiques et gratuites, cambriolages, en toute impunité… Des faits divers qui deviennent le quotidien des habitants de « l'île au lagon ».

MAKING OF
A l'automne dernier, lors de la crise sociale de l'île française de Mayotte, Jamal Basri avait fait partie de ces riverains qui avaient témoigné de la situation.

Huit mois plus tard, il nous écrit pour dire son désespoir et sa décision de quitter ce qu'il appelle « un département au rabais », dans lequel aucun problème n'a été résolu.

A tel point que beaucoup de m'zungus (blancs), sont en train de quitter l'île en masse. Y compris les « pionniers », ceux qui vivent à Mayotte depuis plus de 25 ans, qui s'étaient sainement amourachés de Mayotte et installés de façon indécrottable : eux aussi sont sur le départ.

Je suis dans ma 11e année à Mayotte. Bien sûr les choses évoluent, la criminalité augmente, l'insécurité aussi on ne peut le contester. Disons que l'auteur de l'article a visiblement été dépité par son expérience... Mais qui reste une expérience, un point de vue, son point de vue. Ce qu'il décrit est une des dimensions de Mayotte et elle existe. Le problème c'est qu'il omet de parler de tous les aspects positifs qui existent ici. Non tout le monde ne quitte pas l'île, non les Mahorais ne sont pas les êtres agressifs et anti-blancs qui sont décrits ! Ce n'est absolument pas l'expérience que j'ai. Pour ma part (mais c'est mon expérience), je côtoie ici des gens souriants, affables et soucieux de voir leur niveau de vie progresser. Peut-on éternellement le leur reprocher ? Que dire de cette vision où tout le monde est mis dans le même sac sinon qu'elle est parfaitement subjective et probablement consécutive à une très mauvaise expérience vécue mais qu'on ne peut en aucun cas généraliser. Je connais de nombreux Wazungus qui vivent ici depuis très longtemps et qui trouvent ici une qualité de vie qui n'a rien d'horrible ! Alors oui nous sommes inquiets car les problèmes existent bel et bien mais non l'île n'est pas ce territoire de banlieue décrit dans l'article ! Cela dit, pour ceux qui veulent venir ici, un seul mot d'ordre renseignez-vous et venez ici pour vous investir plutôt que pour (seulement) investir !

Merci pour votre réponse !!:):):)

plus les choses iront mal, plus le gouvernement prendra des dispositons pour que les choses s'améliores... non ? enfin je le souhaite. :)

tu vas te faire des amis avec tout les profs qui sont sur expatblog... pourtant j'ai bien peur que se que tu dis est exact...

Je suis choquée par tes propos, Podalire: à croire que tu connais tous les profs de l'île... Il y  a effectivement différents cas: des collègues endettés qui profitent de la prime pour se refaire une santé; des divorces onéreux; des deuxièmes vies; des jeunes qui se lancent; des envies de changer de vie..mais je ne pense qu'il y 'ait plus de profiteurs parmi les profs que dans les autres professions: Mayotte reste une terre des possibles et pour tout le monde: on vient pour différentes raisons mais c'est trop facile de pointer encore et toujours du doigt les fonctionnaires de l'EN...Personnellement, je suis une énième prof qui dit qu'elle n'est pas là que pour la prime mais qui ne crache pas dessus.
C'est toujours pareil: quand on a des avantages dans une profession, c'est toujours plus facile de dénoncer et critiquer au lieu de faire en sorte de pousser tout le monde vers le haut: de se battre ensemble pour de meilleures conditions..
Mon but ici est de vivre une belle aventure humaine et je me rends de plus en plus compte d'une chose: il y a ceux qui vivent l'aventure pleinement et simplement et ceux qui n'en tireront rien..
Mayotte est belle, les mahorais sont heureux de vivre..les problèmes existent mais si je n'avais qu'un rêve pour cette île: que certains de mes élèves prennent ma place dans quelques années..là est le véritable défi..et non pourquoi telle profession a un logement et une voiture de fonction et non pas moi !!

Suis-je le seul à trouver le mot de podalire sur les profs dégoulinant de mauvaise foi et de jalousie ?

Ce n'est pas mon cas puisque si on lit bien on constate qu'il ne met "pas tout le monde dans le même sac" et trouve que "certains sont formidables" ..
90% c'est peut être élevé mais dans l'idée générale il n'a peut être pas tort !!

"je constate de jour en jour que 90% des professeurs venus de la métropole ne viennent que pour les primes...."
Peut-être même que 100% travaillent pour gagner de l'argent, quelle honte!

Alors je calcule... au voulé, on était une cinquantaine... dont disons 25 profs... 90% de détritus (OK j'extrapole, mais un prof qui ne vient que pour la prime, franchement, c'est un détritus, non?), ... ça faisait donc 22.5 détritus. Deux personnes et un demi-être humain étaient donc des gens formidables à ce voule. Marrant. Ou pas. Bon je vais me coucher. Bonne nuit.

hola !! c'est pas le sujet !! les forums ne sont pas une tribune au défoulement, mais devrait apporter des réponses a ceux qui s'en posent !!   peace !!!!!

;););););)

Bon, retour à la question initiale de Chris...

c'est vrai que depuis les 44 jours de grèves de l'année dernière, il y a de + en + d'agressions.
Mayotte est petite et on parle beaucoup; peut être que les gens osent de plus en plus dénoncer certains faits, car tout le monde ici peut être victime... est ce qu'il y a de + en + de violence? D'après les copains installés ici depuis7, 8 voir 10 ans: oui, mais ce n'est pas pire que dans certains quartiers de métropole.
Si certains mzungus quittent l'île après 10 ou 15 ans, c'est aussi parfois pour des raisons professionnelles ou familiales...Mayotte n'offrant pas tout...
Il y a aussi certains fonctionnaires qui demandent à rester après 4 années, sans prime, et la réponse de l'administration est toujours négative.

C'est vrai que Mayotte n'a pas toujours la quotte et pourtant il y a tant à faire, c'est un territoire très attachant, mais qui nous met parfois hors car les bonnes volontés sont peu encouragées...

Je dirais à peu prés la même chose qu'Herodota bien que je n'ai pas vraiment ressenti cette différence fin septembre début octobre..

Par contre, je ne sais pas trop comment ça se passe dans les autres quartiers mais à Kawéni en effet on a le sentiment que ça peut partir à tout moment !

Ceci dit, pour l'instant avec un grand sourire et un peu de vigilance je me sens plutôt sereine !

25000 euros pour un médecin???
C'est une blague?
Faut se renseigner.

Un truc est sur: il est difficile, mal vu et dangereux de se positionner à Mayotte. Au choix, on s'attire les foudres de la communauté wazungu ou mahoraise....
Je suis comme Podalire, je préfère positiver et me dire que cette île est un bébé-département qui prend de plein fouet toutes  les lois françaises trop souvent incompatibles avec la culture mahoraise, ce qui provoque un désequilibre profond, une incompréhension et des tensions....Ce n'est pas avec des avis tranchés et  des jugements radicaux que les choses evolueront, bien au contraire.
Quant aux profs.... ( et j'en suis une !)...si comme aligator le souhaite, il ne faut pas être de mauvaise foi, alors ayons l'honneteté d'avouer que l'on est grassement payés ici, il nous faut donc être beaucoup plus performant...toujours par souci d'honnèteté mais ça c'est une autre histoire ! ;)

Si je suis tout à fait d'accord avec le début de ton discours, Ulm, sur la seconde partie, je serais comme toi, honnête: si certains profs estiment qu'ils ne font pas correctement leur travail, qu'ils se mettent au boulot: ça leur permettra au moins de déculpabiliser de toucher "un parachute doré"...
Perso, je suis consciente de la chance de toucher cette indemnité mais je n'ai pas l'impression de l'avoir volée.

Pour en finir avec ce débat qui n'était pas la question initiale, il me semble qu'à Mayotte,de nombreux services publics sont défaillants:
Ce week-end, dans l'est de l'île, un rugbymen s'est cassé la jambe (ou le tibia, un truc dans ce genre): les secours ont mis une heure et demie à débouler car sur 4 appels, 3 n'ont pas aboutis au central...La faute à qui ? je ne sais pas mais ça vient probablement des profs qui ont "merdés" dans l'apprentissage de la compréhension orale à l'école primaire..

Une petite pensée pour Chris30430: désolée de pourrir ton mur avec des propos qui ne répondent pas à ton questionnement...
Moi, j'arrête là avec ce débat..

Par contre, après relecture de l'article de rue 89, je le trouve un peu alarmiste ("Des jeunes se font poignarder à l'école": y a eu un seul cas, je crois; c'est un cas de trop, c'est sûr mais il y en a aussi hélas en métropole).

C'est une question de ressenti: en parlant avec certains M'zungus présents depuis 10-15 ans, on se rend compte que la situation s'est dégradée..certains restaurateurs cambriolés plusieurs fois de suite par exemple,des vols,des plages peu sécurisantes; d'autres veulent partir mais pour de toutes autres raisons: les enfants grandissent, des besoins culturels, par exemple.
Oui, je reconfirme ce que dit Auroreju:  dans l'ensemble, on se sent plutôt en sécurité mais ça peut partir très rapidement...

Oserais-je rajouter mon petit grain de sel? Ou les faits, rien que les faits...Oui, sur une petite superficie beaucoup de cambriolages accompagnés de plus en plus de violences, et perpétrés par de jeunes personnes la plupart du temps. Je ne me sens pas en insécurité, mais pas non plus en sécurité, parce que je suis consciente des risques et que j'essaie d'être prudente autant que cela se peut, sans trop réduire ma liberté d'action. Mais ne pas pouvoir se promener où l'on veut, seule, ou même en petit groupe, de jour bien sûr, je ne connais pas d'endroit en France où cela existe. Car à Mayotte certains lieux sont bannis si on ne se déplace pas en grand groupe. Cela n'empêche pas les côtés positifs qui existent ainsi que de belles rencontres. Quant à la fameuse prime, n'est-ce pas un faux débat? On peut la voir seulement comme un avantage qui viendrait compenser d'autres désavantages. De toute façon, avec ou sans prime, les profs désinvestis et démoralisants existent, ici ou en France. Est-ce plus problématique ici? Certainement. Mais dans ce cas-là il faudrait une procédure différente et peu de profs passeraient la barre, déjà qu'il en manque pas mal...En tout cas, pour ceux qui ne sont pas profs, il faut savoir que les conditions de travail ne sont pas vraiment faciles...
Etre ici devrait provoquer une synergie de bonnes volontés pour mener tous ensemble des actions, au quotidien, à son niveau, profs et pas profs...

Bonsoir

Il me semble qu'on avait déjà eu ce type de discussion sur la prime en juin dernier

Enfin j'aimerais bien que Podalire qui fait partie des 10%, précise quels sont les avantages qu'il a dans son boulot, au fait quel boulot fais tu ?
as tu le même salaire  que le Mahorais qui les mêmes compétences que toi?

Medecin pompier

bonjour.
Je suis l'auteur de l'article.
Ce qui aurait été sympa de votre part, ç'aurait été de juger mon article dans son intégralité, et pas juste un extrait. Le lien :
http://www.rue89.com/2012/07/01/je-quit … ais-233475
Je précise également qu'à Mayotte, je n'étais pas expat, encore moins fonctionnaire, avec les primes et tout. Donc pas les moyens entre autres, d'acheter le Nutella ou du fromage chez Jumbo Score.
Non, j'étais un chomeur sans indemnités venu avec des petites économies, avec un projet professionnel voué à l'echec depuis que les grèves et les émeutes ont changé la face de cette île que je connais depuis 1999, y allant régulièrement.
Je tiens à préciser également que je ne vivais pas dans un mzungu-land sécurisé, mais dans une case typique mahoraise dans un petit village de brousse.
Quand je vivais en métropole, c'était dans une "téci" du 91 proche de La Grande Borne. Les técis, ça me connait, depuis ma naissance au Val-Fourré de Mantes-La-Jolie. Depuis 2002 j'ai été président d'un centre-social associatif, bénévole, militant dans l'Education Populaire, je m'occupais de pas loin de 250 jeunes de banlieue, dont certains délinquants, que j'essayais de remettre sur les rails, notamment pendant les émeutes de 2005. Bien qu'étant de gauche, je reconnais que même du temps de Chirac, tout était fait pour que les amortisseurs sociaux fonctionnent à peu près correctement.
Le mot "insécurité" me faisait toujours rire.

A Mayotte ce n'est pas le cas.

Les administrations et institutions sont plus que bancales, et les acteurs associatifs que j'ai rencontrés, notamment ceux de l'association TAMA, étaient désoeuvrés voire dépressifs. Beaucoup revenaient de Mayotte la queue entre les jambes.
Sans compter les petits entrepreneurs que j'ai rencontrés, qui avaient beaucoup de mal à survivre.
Rien n'est vraiment fait pour que les choses s'améliorent là-bas, notamment vis-à-vis de la jeunesse mahoraise, laissée pour compte. (et je ne parle pas des clandos)
Certes, la départementalisation est en cours (pour ma part je trouve que c'est une grosse connerie, quand Mayotte était une collectivité départementale, tout ne tournait pas si mal).
Par rapport à mon projet professionnel, beaucoup de mahorais m'ont dit que je n'avais pas de chance, qu'il aurait fallu venir il y a 5 ans, ou sinon, revenir dans 5 ans. Ce que je ferais peut-être, je n'ai pas tiré de trait définitif sur cette île.

Je vais peut-être me faire des ennemis en disant celà, et ça je n'ai pas osé le marquer sur Rue89, mais la majorité des expats que j'ai rencontrés là-bas restaient en vase clos, leur attitude était souvent corporatiste, grossière, hautaine, gerbante, comme si débarquer avec des grosses primes les autorisait à être en terrain conquis. De pouvoir faire à Mayotte ce qu'il n'est pas possible de faire en métropole.
Bref, beaucoup d'expats les années passées ont importé les "mauvaises manières", je pense notamment à la pédophilie "ici c'est normal, on est à Mayotte", je l'ai souvent entendu.

Du coup ça n'aide pas beaucoup dans les relations mahorais-mzungus, et les non-expats qui ont tenté l'aventure professionnelle autre que celle de fonctionnaire surpayé, en ont payé le prix, car pour le mahorais de base, expat ou pas, un mzungu reste un mzungu.

Oh oui Mayotte est une belle île, j'ai connu la belle période où l'on pouvait faire des bivouacs la nuit sur les plages sans se poser de questions, ou je pouvais trainasser avec ma compagne la nuit dans Mamoudzou sans surveiller mes arrières. Où je pouvais dormir la nuit dans la case sans me préoccuper des bruits suspects. Cette période est quelque peu révolue.
Maintenant je vis dans le Gers, dans un village de campagne. Certes les tortues, baleines, dauphins et makis me manquent.....
Mais j'ai retrouvé une tranquillité d'esprit.

Cordialement

Jamal

Merci pour l'info, au moins ça éclaire !!!
Trés belle règion que le Gers !!!

:cool::cool::cool:

@Chris : content de t'avoir éclairé. :)

@jlh974 : je n'ai jamais parlé de mahorais agressifs et de racisme anti-blancs dans mon article. Tu as du mal me lire. Par contre, ce qu'il faut savoir, c'est que pendant les grèves-émeutes, un certain syndicaliste du nom de Boinali Saïd (aujourd'hui député) a contribué à envenimer les relations mahorais-mzungus. J'ai un double-témoignage de l'hôpital de Mamoudzou, quand El-Anziz est mort sous les lacrymos, Boinali Saïd et tout un groupe sont venu à l'hôpital de Mamoudzou, dans le but de lyncher les agents hospitaliers qui y travaillent. Ces derniers avaient été obligés de fermer l'hôpital pour éviter le carnage. Ce fait est passé sous silence. Un autre témoignage, celui d'un gars que je connais qui travaille chez Kwézi, qui a entendu Boinali Said dire à plusieurs reprises aux grévistes, "allez casser du mzungu". Kwézi n'a pas osé dévoiler ce fait officiellement. Ce Boinali a profité des émeutes pour foutre la merde, et manipuler le mouvement pour qu'il puisse devenir député. Et ça a marché. CQFD

Quoi d'étonnant? en Afrique, c'est tout le temps comme ça. Et Mayotte, c'est l'Afrique, avec son lot de corruption et de caïds (au sens premier du terme, c'est à dire un chef qui règne sur une province)auto proclamés.
Tout le monde sait qu'une majorité de Mahorais revendiquent leur appartenance à la France tout en crachant sur les blancs néo colonisateurs (trop la trouille de retourner dans le giron des Comores) et pourtant si c'était le cas, ça en calmerait certains et ça leur ferait prendre conscience qu'ils sont en train de scier la branche sur laquelle nous sommes tous perchés.Je parle d'expérience, j'ai vécu et travaillé une année à Moroni.
Mais, la politique de la langue de bois règne sur l'île aux parfums. A sa décharge, c'est pareil dans les autres Dom Tom.Alors faut en prendre son parti, ne pas gaspiller son énergie à s'indigner (la garder plutôt pour se préserver physiquement et moralement)et prendre comme tout le monde, sa part du gâteau.

Je voudrais devenir caïd. Mais je ne sais pas comment faire mon autoproclamation. Une fois qu'on s'est autoproclamé, on peut s'installer partout en Afrique ? Est-ce qu'on peut faire caïd en Europe ? Y-a-t'il encore des postes libres à Mayotte ?

Est-il vraiment nécessaire de faire la formation "vision réduite du monde" ? Je n'ai pas trop envie d'apprendre à manipuler le sens commun ("tout le monde sait"). J'ai du mal à dire "une majorité de", est-ce que c'est éliminatoire de ne pas généraliser ? Un maître lama peut-il m'enseigner à "cracher sur" les gens ? D'ailleurs, je suis blanc et je vis à Mayotte, est-ce que je suis un blanc néo-colonisateur ?
L'option "oeillère" permet de galoper droit dans ses bottes de cavalier mais est-ce que c'est obligatoire ?

J'ai du mal à me préserver physiquement et moralement. Je peux quand même avoir du gâteau ?
[on me dit dans l'oreillette que les parts sont vraiment très très grosses].

je n'ai qu'une chose à dire bravo raton laveur et bonne fête à tous et toutes

La preuve qu'il ne fait pas bon de se positionner (je l'ai lu il n'y a pas très longtemps sur ce forum) à Mayotte (ailleurs non plus)et que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Pour vivre heureux, vivons cachés......inodores,invisibles et surtout sans opinions autres que celles politiquement correctes. Tiens, c'est peut être une des raisons qui fait que je préfère les chevaux aux moutons?
Bonnes fêtes à tous.

Pour en finir, oui, oui,les parts sont très, très grosses!!!!!!!!!

Merci à toi, Raton Laveur...le pire dans tout ça, c'est que ce ne sera pas La Galopeuse qui trinquera : elle vient, elle prend et elle s'en ira critiquer l'Afrique qu'elle connaît si bien sur Expat.com Nigéria, son prochain plan épargne logement, dans 2 ans ..
Ce ne sont pas nous non plus, les mzungus, expats de passage bosseurs ou profiteurs qui trinquerons mais ce seront toujours les mêmes: ceux qui investissent comme Jamal et les résidents..

Et encore et toujours cette prime des fonctionnaires: le jour où elle sera sucrée, l'économie de Mayotte sera touchée. Ce sont les règles du jeu: on paie tout au prix fort quand on est blanc alors avec cette indemnité, on accepte de payer le prix fort...
Quant aux expats du privé, seraient-ils venus à Mayotte, s'ils n'avaient pas vu quelques avantages pécuniaires ou de carrière ?

Chris: entre la réponse de Jamal, super intéressante et les échanges, je crois que tu as une vision plus claire ..

Allez, joyeuses fêtes à tous !! et merci à Chris et à Jamal d'avoir lancer et alimenter ce petit débat...

ELLE vient, ELLE prend, mais ELLE bosse quand même hein???? Et apparemment, ça contribue au développement de l'île puisqu'on LA redemande.
Quant au Nigeria, même pas en rêve.
Par contre, si ça se stabilise en Libye, pour le prochain plan épargne logement, y a moyen de "moyenner" du côté de Benghazi.
S'il y a des futurs accédants à la propriété intéressés, on reste en contact?

Oui, moi-aussi je crois que je préfère parfois les chevaux aux hommes, et le silence à l'incontinence. Continue à galoper, lagalopeuse, c'est une ivresse rare...Les mots saoulent et assomment...Que cette période vous soit propice à la douceur, pour équilibrer tout ce qui nous fait violence.

Zut ! On m'a pris pour un mouton alors que je ne suis qu'un raton laveur !

Le PIB par habitant à Mayotte est de 6600 €/an (2009). Un professeur venant de métropole gagne au minimum 4000 € par mois (traitement, indemnité d'éloignement, indemnité logement…). Faisons le pari qu'une baisse de l'indemnité d'éloignement ne diminuera pas le nombre d'arrivées à Mayotte et ne fera pas baisser la consommation (ce sont l'épargne et les dépenses de voyage qui baisseront). Les fonds économisés peuvent être réalloués au renforcement de l'attrait de Mayotte (mise à niveau des salles de classe par exemple). Pourquoi défendre une indemnité d'éloignement à un niveau que rien ne justifie ?

Des choses sont à faire pour une meilleure compréhension mutuelle. Il pourrait être utile de prévoir un stage de langue shimaoré ou kibushi (je le voudrais obligatoire). Il faudrait peut-être prévoir un engagement dans la durée. Pourquoi maintenir le contrat de deux ans renouvelable ?

Pourquoi habiter dans une SIM ? Il y a des cambriolages (une telle concentration de richesse ne peut qu'attirer). C'est quand même peu propice à l'ouverture et aux échanges. Il faut arrêter l'entre-soi. Et beaucoup se plaignent du service offert par cette société… La meilleure protection contre les vols, c'est de connaître ses voisins. De faire attention à eux et de s'enquérir de leurs problèmes.

Et pourquoi les professeurs ne formeraient-ils pas une association qui puisse peser dans les débats locaux, financer des projets de solidarité (1% des indemnités d'éloignement de chacun suffirait non ?), prévoir plus de mesures pour aider et encadrer la jeunesse ? Une organisation de ce type permettrait de limiter les effets du turn-over (les membres changent, l'organisation demeure).

Sélavie, ce qui me fait violence, ce sont les inégalités qui existent à Mayotte et avec lesquels certains ne s'accommodent que trop bien ! C'est la résignation (« A quoi bon ? »), le repli sur soi (« mon gâteau ») ! C'est de pointer les autres du doigt avant de s'observer faire ! (je ne m'exclus pas de certaines critiques que je suis en train de faire).

Je ne suis pas à Mayotte depuis très longtemps. Je cherche à comprendre et j'évite le manichéisme (« noir/blanc » ah ah !). Je lutte contre mes jugements a priori. Et j'ai conscience que mes responsabilités sont grandes ici.

Allez, j'essaie quand même : be, bé, bèè, Bêêêêê ! Bêêêêêê ! Bêêêêêêêêê !

Je suis venue bosser à Mayotte, pendant 2 années. A l'époque, les paramédicaux n'avaient pas de prime (juste 15% de bonification mensuelle, autant dire peanuts). Et du taf, à l'hosto, y en avait!
Alors la question de la culpabilité concernant le gâteau, je ne me sens pas concernée.
Rien n'empêche les personnes que ça empêche de dormir, de bosser bénévolement pour Médecins du Monde, dans les bidonvilles de ....Koungou (tiens par exemple)pour que les Comoriens clandestins puissent recevoir un minimum de soins, sans avoir à se terrer comme des rats. Ca ce serait du vrai courage.