Vivre en Croatie : le guide de l'expatrié

La Croatie, membre de l'Union européenne et de l'espace Schengen, applique des règles d'entrée et de séjour alignées sur les standards européens. Les démarches varient considérablement selon votre nationalité et la durée prévue de votre installation. Voici ce qu'il faut savoir pour préparer sereinement votre arrivée.

Pour les citoyens de l'UE, de l'EEE et de Suisse

Si vous êtes ressortissant de l'Union européenne, de l'Espace économique européen ou de Suisse, aucun visa n'est nécessaire. Vous bénéficiez d'un accès libre et pouvez séjourner 90 jours sans formalités particulières. Au-delà, il suffit de vous enregistrer auprès du poste de police local (MUP) pour obtenir un certificat de résidence.

Visa Schengen pour les séjours courts

Pour les ressortissants de pays tiers, le visa Schengen Type C permet de séjourner jusqu'à 90 jours sur toute période de 180 jours. Ce visa couvre les visites touristiques, professionnelles ou familiales de courte durée. Le coût varie selon votre nationalité et la demande s'effectue auprès de l'ambassade ou du consulat croate de votre pays.

Visa national pour les séjours longs

Si vous envisagez de rester plus de 90 jours, vous devrez obtenir un visa D (long séjour) avant votre départ. Ce visa s'obtient exclusivement auprès d'une ambassade ou d'un consulat croate et constitue la première étape obligatoire pour demander ensuite un permis de résidence temporaire une fois sur place.

Permis de résidence temporaire

Le Temporary Residence Permit est délivré pour une durée d'un an renouvelable. Il existe plusieurs catégories adaptées à différentes situations : emploi salarié, travail indépendant ou entrepreneuriat, regroupement familial, études, propriété immobilière ou autres motifs justifiés. Pour l'obtenir, vous devrez prouver que vous disposez de ressources financières suffisantes, d'une assurance santé valide et d'un logement en Croatie. Le coût de la demande varie selon le type de permis sollicité.

Visa nomade digital : un programme attractif

La Croatie propose l'un des visas nomades digitaux les plus généreux d'Europe. Depuis août 2025, la durée initiale peut atteindre 18 mois, avec possibilité d'extension de 6 mois si le visa initial était de 12 mois. Ce programme s'adresse aux citoyens de pays hors UE, EEE et Suisse qui travaillent à distance pour des entreprises non enregistrées en Croatie.

Les conditions financières ont été revues en mai 2025 : il faut justifier d'un revenu mensuel minimum de 3 295 € ou disposer d'une épargne de 39 540 € pour un visa de 12 mois, ou 59 310 € pour 18 mois. Une majoration de 10% s'applique par membre de la famille accompagnant. Vous devrez également fournir des relevés bancaires couvrant 6 mois (augmentation de 3 mois en 2025).

L'avantage fiscal est considérable : les revenus du travail à distance sont exonérés d'impôt (attention, cette exemption ne couvre pas les revenus passifs). En revanche, ce visa n'est pas renouvelable et un délai d'attente de 180 jours est requis avant toute nouvelle demande. Le taux d'approbation s'établit à 48,8% en 2025.

Carte Bleue européenne pour les profils qualifiés

La EU Blue Card s'adresse aux professionnels hautement qualifiés. Sa durée a été portée à 48 mois (4 ans) en 2025, contre 24 mois auparavant. Une nouveauté importante : les compétences peuvent désormais être reconnues sur la base de l'expérience professionnelle, et plus uniquement sur les diplômes formels. Les rôles dans le secteur des technologies de l'information sont particulièrement visés. Vous devrez présenter un contrat de travail avec un employeur croate.

Résidence de longue durée et résidence permanente

Après 5 années consécutives de résidence légale en Croatie, vous pouvez demander un statut de Long-term Residence. Le calcul du temps tient compte des absences : elles ne doivent pas dépasser 10 mois cumulés sur 5 ans, ou 6 mois consécutifs pour une absence unique. Vous devrez passer un test de langue croate et d'alphabet latin, organisé par les universités de Zagreb, Rijeka, Osijek, Split ou Zadar.

La résidence permanente (Permanent Stay) suit des règles spécifiques : 4 ans de résidence temporaire ininterrompue pour les membres de famille d'un citoyen croate, ou 3 ans pour les membres du peuple croate détenant une citoyenneté étrangère.

Procédure étape par étape

La première étape consiste à vérifier si vous avez besoin d'un visa. Les citoyens UE, EEE et Suisse en sont dispensés pour les séjours de moins de 90 jours. Pour les autres nationalités, consultez le site officiel du ministère de l'Intérieur.

Ensuite, préparez votre dossier. Les documents généralement requis incluent : le formulaire de demande (Form 1a pour la résidence), un passeport valide au moins 3 mois après la date de séjour prévue, 2 photos d'identité, une preuve de logement en Croatie, une assurance santé valide, des justificatifs de ressources financières, un casier judiciaire apostillé et traduit en croate par un traducteur agréé (datant de moins de 6 mois), ainsi qu'une preuve du motif de séjour comme un contrat de travail ou un certificat d'études.

La soumission de la demande se fait soit auprès de l'ambassade ou du consulat croate dans votre pays (si un visa est requis), soit directement en ligne ou au poste de police en Croatie (si vous n'avez pas besoin de visa). Les demandes de visa peuvent être déposées jusqu'à 90 jours avant le départ.

Le traitement prend généralement entre 8 et 30 jours, mais peut s'étendre à 3-6 semaines en haute saison touristique. Après approbation, vous récupérez votre visa ou permis et devez vous enregistrer au poste de police dans les 3 jours suivant votre arrivée. Vous obtiendrez votre carte de résidence biométrique dans les 30 jours, ou 6 mois si un visa long séjour était requis. N'oubliez pas de demander votre numéro OIB (numéro d'identification personnel), obligatoire pour toutes vos démarches administratives.

Changements législatifs de 2025

La Loi sur les étrangers a été modifiée en mars 2025 avec plusieurs améliorations notables. Outre l'extension de la Carte Bleue européenne et la reconnaissance des compétences ICT, de nouveaux quotas de permis de travail par employeur ont été instaurés selon la taille de l'entreprise. Les transferts entre employeurs via des agences de recrutement sont désormais plus rapides (3-5 jours) et les travailleurs étrangers bénéficient d'une protection renforcée.

Pour toute information complémentaire, consultez le site officiel du ministère de l'Intérieur (MUP) ou contactez l'ambassade de Croatie la plus proche de votre domicile.

Le marché du travail croate connaît une transformation notable avec un taux de chômage historiquement bas de 5,8% en septembre 2025. Cette situation favorable crée des opportunités pour les travailleurs qualifiés, notamment dans des secteurs en tension. Le salaire minimum a été revalorisé à 970 € brut par mois depuis janvier 2025, tandis que le salaire net moyen national s'établit à 1 251 € en 2025. À Zagreb, ce montant grimpe à 1 465 € net mensuel, reflétant le dynamisme de la capitale.

Les secteurs qui recrutent

Le tourisme demeure le premier employeur du pays et génère une forte demande de main-d'œuvre, particulièrement en saison estivale. Les métiers de l'accueil, de la restauration et de l'hôtellerie offrent de nombreuses opportunités, même pour les non-croates.

Le secteur des technologies de l'information connaît une croissance rapide. Les développeurs, ingénieurs logiciels, spécialistes en cybersécurité et professionnels du marketing digital sont très recherchés. Les entreprises croates et les filiales internationales installées à Zagreb et Rijeka proposent des postes attractifs, souvent avec des salaires supérieurs à la moyenne nationale.

La construction et l'ingénierie bénéficient d'investissements importants dans les infrastructures. Les compétences en génie civil, architecture et gestion de projet sont particulièrement prisées. Le secteur de la santé recherche également des médecins, infirmiers et professionnels paramédicaux, tandis que l'éducation offre des postes dans l'enseignement des langues étrangères, notamment dans les écoles internationales.

Le tableau ci-dessous présente une estimation des salaires nets mensuels par secteur, permettant de mieux évaluer les opportunités selon votre domaine d'expertise.

Sources : Trading Economics, Expat in Croatia, Wage Centre

Trouver un emploi : les bonnes pratiques

La recherche d'emploi passe par plusieurs canaux. Le portail européen EURES centralise de nombreuses offres et facilite la mobilité professionnelle au sein de l'UE. Les sites locaux comme MojPosao.net et Posao.hr sont très utilisés par les employeurs croates. Les plateformes internationales comme LinkedIn restent pertinentes, notamment pour les postes qualifiés dans les entreprises multinationales.

Le réseau professionnel joue un rôle important en Croatie. Participer à des événements, rejoindre des groupes d'expatriés et établir des contacts locaux augmente significativement vos chances de décrocher un poste. Les agences de recrutement spécialisées peuvent également vous accompagner, particulièrement dans les secteurs de l'IT et de l'ingénierie.

Reconnaissance des diplômes et qualifications

Si vous détenez un diplôme obtenu hors de Croatie, vous devrez le faire reconnaître par l'Agence pour la science et l'enseignement supérieur (ASHE). Cette procédure peut prendre plusieurs semaines, voire mois. Pour les professions réglementées comme médecin, architecte, avocat ou enseignant, des démarches supplémentaires auprès des ordres professionnels sont nécessaires. Prévoyez de réunir vos documents (diplômes apostillés et traduits) bien avant votre installation.

Créer son entreprise en Croatie

La Croatie encourage l'entrepreneuriat et simplifie progressivement les formalités. Vous pouvez créer une société à responsabilité limitée (d.o.o.) avec un capital minimum de 2 500 €, ou opter pour le statut de travailleur indépendant (obrt), particulièrement adapté aux freelances et professions libérales.

L'enregistrement se fait via le système électronique e-Tvrtka ou en personne auprès du tribunal commercial compétent (Commercial Court). Vous devrez ouvrir un compte bancaire professionnel, obtenir un numéro d'identification fiscale (OIB) et vous inscrire auprès de l'administration fiscale (Porezna uprava). L'ensemble du processus prend généralement entre 1 et 3 semaines.

Les entrepreneurs bénéficient d'un environnement favorable : cotisations sociales calculées sur une base forfaitaire pour les indépendants, possibilité de choisir entre différents régimes fiscaux, et accès à des programmes de soutien européens. Les secteurs porteurs incluent le tourisme alternatif, les services digitaux, l'agroalimentaire et les énergies renouvelables.

Droits et conditions de travail

La semaine de travail standard est de 40 heures, réparties généralement du lundi au vendredi. Les salariés bénéficient d'un minimum de 20 jours de congés payés par an, souvent plus selon les conventions collectives. Les heures supplémentaires sont limitées et majorées.

Les cotisations sociales couvrent l'assurance maladie, la retraite et l'assurance chômage. L'employeur prend en charge environ 17,2% de cotisations patronales, tandis que le salarié contribue à hauteur de 20% de son salaire brut. Les réformes de 2025 ont renforcé la protection des travailleurs étrangers, notamment concernant les transferts d'employeur et les conditions d'emploi équitables.

Pour toute question spécifique sur les démarches d'emploi, consultez le portail officiel du réseau EURES ou contactez le ministère du Travail croate.

Le système fiscal croate a connu une réforme majeure en janvier 2025, simplifiant les démarches et abaissant certains taux d'imposition. Comprendre ces règles vous permettra d'optimiser votre situation financière et d'éviter les mauvaises surprises. L'administration fiscale croate, la Porezna uprava, centralise la gestion de l'impôt sur le revenu, de la TVA et des cotisations sociales.

Résidence fiscale : êtes-vous concerné ?

Vous êtes considéré comme résident fiscal croate si vous séjournez plus de 183 jours par an dans le pays, ou si la Croatie constitue votre centre d'intérêts vitaux (famille, activité économique principale). Les résidents fiscaux sont imposés sur leurs revenus mondiaux, tandis que les non-résidents ne paient l'impôt que sur leurs revenus de source croate.

Impôt sur le revenu des personnes physiques

L'impôt sur le revenu (Personal Income Tax) fonctionne selon un barème progressif appliqué sur le revenu annuel net. Depuis la réforme de janvier 2025, les tranches ont été ajustées pour alléger la pression fiscale sur les revenus moyens.

Les taux d'imposition sont les suivants : les revenus jusqu'à 50 400 € par an sont imposés à 15%, tandis que la tranche supérieure à 50 400 € est taxée à 25%. Ces taux s'appliquent au niveau national, mais une surtaxe locale peut s'ajouter selon votre ville de résidence. À Zagreb, cette surtaxe atteint 18%, ce qui représente le taux le plus élevé du pays. À Split, elle est de 12%, à Rijeka de 15%, tandis que certaines communes rurales n'appliquent aucune surtaxe.

Par exemple, pour un salaire brut de 2 000 € par mois à Zagreb, vous paierez environ 400 € d'impôt et cotisations, pour un net d'environ 1 600 €. Les calculateurs en ligne comme celui de Relocate.me permettent d'estimer précisément votre salaire net.

Cotisations sociales obligatoires

En plus de l'impôt sur le revenu, vous devez vous acquitter de cotisations sociales qui financent le système de santé, la retraite et l'assurance chômage. Les salariés contribuent à hauteur de 20% de leur salaire brut, décomposés ainsi : 16,5% pour la retraite (pilier I), 2% pour la retraite (pilier II) et 1,7% pour l'assurance santé.

Les employeurs, de leur côté, versent des cotisations patronales d'environ 17,2% du salaire brut, couvrant l'assurance santé, le chômage et d'autres contributions sociales.

TVA et taxes indirectes

La TVA (Porez na dodanu vrijednost - PDV) s'applique à la plupart des biens et services. Le taux normal est de 25%, l'un des plus élevés d'Europe. Un taux réduit de 13% concerne certains produits alimentaires, les médicaments, l'hébergement touristique et les services de restauration. Un taux super réduit de 5% s'applique au pain, au lait, aux livres et aux journaux.

Les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse 40 000 € par an doivent obligatoirement s'enregistrer à la TVA. Les seuils et modalités sont détaillés sur le site de l'administration fiscale.

Impôts sur la propriété et le patrimoine

Si vous possédez un bien immobilier en Croatie, vous serez soumis à la taxe foncière (Property Tax) dont le montant varie selon la commune et la valeur cadastrale du bien. Cette taxe reste généralement modeste, oscillant entre 0,25% et 1% de la valeur estimée.

La taxe sur les plus-values immobilières (Capital Gains Tax) s'applique lors de la vente d'un bien. Le taux est de 10% sur le gain réalisé, mais des exemptions existent si le bien a été votre résidence principale pendant au moins 3 ans ou si vous le détenez depuis plus de 10 ans.

Conventions fiscales internationales

La Croatie a signé plus de 60 conventions de non-double imposition avec différents pays, dont la France, la Belgique, le Canada et la Suisse. Ces accords évitent que vos revenus soient imposés deux fois, une fois dans votre pays d'origine et une fois en Croatie. Ils prévoient généralement des mécanismes de crédit d'impôt ou d'exemption. Consultez le texte de la convention applicable à votre situation pour connaître les modalités précises.

Déclaration et paiement des impôts

La déclaration annuelle de revenus doit être déposée avant le 28 février de l'année suivant l'année fiscale. Les salariés reçoivent généralement un formulaire pré-rempli de leur employeur. Vous pouvez effectuer votre déclaration en ligne via le portail e-Porezna, ou en personne dans les bureaux de l'administration fiscale.

Les travailleurs indépendants doivent déclarer leurs revenus trimestriellement et payer des acomptes provisionnels. Le non-respect des délais entraîne des pénalités et intérêts de retard. Pour éviter toute erreur, faire appel à un comptable local est souvent judicieux, particulièrement lors de votre première année d'installation.

Avantages fiscaux pour certains profils

Les titulaires du visa nomade digital bénéficient d'une exemption totale d'impôt sur leurs revenus du travail à distance, à condition que ces revenus proviennent d'entreprises non enregistrées en Croatie. Attention toutefois : les revenus passifs (dividendes, loyers, intérêts) restent imposables.

Les investisseurs dans certaines zones en développement ou dans des projets de recherche et développement peuvent également prétendre à des allègements fiscaux. Les détails sont disponibles auprès de l'Agence croate pour les investissements et la compétitivité.

Pour toute question fiscale, n'hésitez pas à consulter un expert-comptable ou fiscaliste local. L'administration fiscale propose également un service d'assistance téléphonique et un site web détaillé en anglais.

Le système de santé croate repose sur un modèle d'assurance publique obligatoire, complété par un secteur privé en expansion. Bien que la qualité des soins soit globalement satisfaisante, les délais d'attente dans le système public peuvent être longs pour certaines spécialités. Anticiper votre couverture santé dès votre installation est donc essentiel.

Le système public : HZZO

L'Institut croate d'assurance maladie (Hrvatski zavod za zdravstveno osiguranje - HZZO) gère l'assurance santé publique. Ce système couvre les consultations chez le médecin généraliste, les soins hospitaliers, les médicaments prescrits, les examens de laboratoire et certains soins dentaires de base.

Pour en bénéficier, vous devez être affilié en tant que salarié, travailleur indépendant, ou avoir un permis de résidence temporaire avec cotisations volontaires. Les cotisations sont prélevées automatiquement sur votre salaire (environ 1,7% pour les employés). Les travailleurs indépendants paient une cotisation mensuelle forfaitaire d'environ 110 €.

Une fois inscrit, vous recevrez une carte d'assurance santé (zdravstvena iskaznica) à présenter lors de chaque consultation. Vous devrez choisir un médecin traitant (izabrani liječnik) qui servira de point d'entrée pour l'ensemble de vos soins. Les consultations chez ce médecin sont gratuites, mais une participation forfaitaire est demandée pour certains services : environ 2,65 € par consultation spécialisée, 2,65 € par prescription et 13 € par jour d'hospitalisation.

Délais et qualité des soins publics

Le système public souffre de pénuries de personnel, notamment dans les zones rurales et pour certaines spécialités. Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste ou pour une intervention non urgente peuvent atteindre plusieurs mois. En revanche, les soins d'urgence sont accessibles immédiatement et la qualité technique des médecins est généralement reconnue.

Les hôpitaux universitaires de Zagreb, Split et Rijeka disposent d'équipements modernes et de services spécialisés. Pour les pathologies courantes, le niveau de soin est comparable aux standards européens.

Assurances santé privées : un complément utile

Face aux limites du système public, de nombreux expatriés souscrivent une assurance privée. Celle-ci permet d'accéder rapidement aux cliniques et hôpitaux privés, de choisir librement ses médecins et d'éviter les listes d'attente. Les consultations dans le secteur privé coûtent entre 50 € et 100 €, et les tarifs peuvent grimper pour les interventions chirurgicales ou les examens d'imagerie.

Les principaux assureurs locaux incluent Croatia osiguranje et Allianz Hrvatska. Les assureurs internationaux comme AXA, Cigna ou Allianz Care proposent également des formules adaptées aux expatriés, avec ou sans couverture mondiale. Le coût d'une assurance privée varie entre 50 € et 200 € par mois selon l'âge, l'étendue de la couverture et les franchises choisies.

Pharmacies et médicaments

Les pharmacies (ljekarna) sont nombreuses et facilement accessibles. Les médicaments prescrits dans le cadre du système public bénéficient d'une prise en charge partielle ou totale par le HZZO, selon la catégorie du médicament. Les médicaments en vente libre sont disponibles sans ordonnance à des prix comparables à ceux pratiqués dans les autres pays européens.

Les pharmacies de garde assurent un service 24h/24 dans les grandes villes comme Zagreb, Split et Rijeka. Pensez à apporter une traduction en croate ou en anglais de vos ordonnances si vous suivez un traitement spécifique.

Soins dentaires et optiques

Les soins dentaires de base (extractions, soins d'urgence) sont couverts par le HZZO, mais les traitements esthétiques, prothèses et implants sont à votre charge. Les tarifs dentaires dans le privé sont nettement inférieurs à ceux pratiqués en Europe de l'Ouest, ce qui attire d'ailleurs un tourisme dentaire important. Comptez entre 40 € et 80 € pour un détartrage, et entre 400 € et 800 € pour un implant.

Les soins optiques (lunettes, lentilles) ne sont pas couverts par l'assurance publique, sauf pour les enfants et certaines pathologies. Les prix des montures et verres restent abordables.

Inscription au système public pour les expatriés

Si vous travaillez en Croatie, votre employeur vous inscrit automatiquement auprès du HZZO et prélève les cotisations sur votre salaire. Si vous êtes travailleur indépendant, vous devez effectuer la démarche vous-même en vous rendant au bureau local du HZZO avec votre numéro OIB, votre permis de résidence et une preuve de votre activité professionnelle.

Les retraités et inactifs de l'UE peuvent continuer à bénéficier de leur couverture santé d'origine en demandant le formulaire S1 auprès de leur caisse nationale. Ce document permet de transférer votre couverture vers le système croate. Les non-résidents de l'UE devront souscrire une assurance santé privée obligatoire pour obtenir leur permis de résidence.

Numéros d'urgence et services d'urgence

En cas d'urgence médicale, composez le 112 (numéro européen d'urgence) ou le 194 (services médicaux d'urgence - Hitna medicinska pomoć). Les services d'urgence sont disponibles 24h/24 dans tous les hôpitaux publics. Les anglophones peuvent généralement communiquer sans difficulté dans les grandes villes.

Pour toute question concernant votre couverture santé, consultez le site du HZZO ou prenez contact avec un courtier en assurance spécialisé dans l'expatriation.

Le système éducatif croate offre plusieurs options aux familles expatriées, du système public local aux écoles internationales. Choisir le bon parcours dépend de la durée prévue de votre séjour, de la langue que vous souhaitez privilégier et du projet scolaire de votre enfant. Voici un tour d'horizon des possibilités.

Le système scolaire croate

L'enseignement en Croatie est obligatoire de 6 à 15 ans et se divise en trois cycles. L'école primaire (Osnovna škola) dure 8 ans, répartis en deux phases de 4 ans. L'enseignement secondaire (Srednja škola) se poursuit durant 4 ans et propose deux filières : les lycées généraux (Gimnazija) préparant aux études supérieures, et les écoles professionnelles (Strukovna škola) orientées vers une insertion rapide dans le monde du travail.

L'école publique est gratuite et de qualité correcte, mais l'enseignement se fait exclusivement en croate, ce qui peut représenter un défi pour les enfants non-croates. Quelques établissements proposent des programmes bilingues croate-anglais, notamment à Zagreb et Split, facilitant l'intégration linguistique progressive.

Écoles internationales : une continuité pédagogique

Pour les familles privilégiant une continuité dans le parcours scolaire ou souhaitant maintenir un enseignement en français ou en anglais, les écoles internationales constituent une excellente option. Elles suivent des programmes reconnus internationalement et emploient souvent des enseignants natifs.

À Zagreb, plusieurs établissements se distinguent. L'American International School of Zagreb (AISZ) propose le programme américain de la maternelle au lycée, avec environ 300 élèves de plus de 40 nationalités. Les frais de scolarité oscillent entre 12 000 € et 18 000 € par an selon le niveau. La British International School Zagreb (BISZ) suit le programme britannique et prépare aux examens IGCSE et A-Level. Ses effectifs avoisinent 200 élèves avec des frais similaires.

L'École française de Zagreb est homologuée par le ministère de l'Éducation nationale français et suit le programme français de la maternelle à la troisième. Elle accueille environ 80 élèves et offre une alternative abordable pour les familles francophones, avec des frais de scolarité variant entre 3 500 € et 6 000 € par an. La Zagreb International School propose quant à elle le programme du Baccalauréat International (IB) en anglais.

À Split, l'International School of Split accueille principalement des élèves du primaire et du collège avec un programme en anglais. Les frais annuels se situent entre 8 000 € et 12 000 €. Les places étant limitées, il est recommandé d'inscrire vos enfants plusieurs mois à l'avance.

Enseignement supérieur : universités croates

La Croatie compte plusieurs universités publiques reconnues, particulièrement dans les domaines de la médecine, de l'ingénierie et des sciences. L'Université de Zagreb (Sveučilište u Zagrebu), fondée en 1669, est la plus ancienne et la plus prestigieuse du pays. Elle propose de nombreux programmes internationaux en anglais, notamment en médecine, ingénierie et économie.

L'Université de Split (Sveučilište u Splitu) excelle dans les sciences marines, maritimes et le tourisme, reflétant la vocation côtière de la région. L'Université de Rijeka (Sveučilište u Rijeci) se distingue en médecine, biotechnologie et informatique, tandis que l'Université J.J. Strossmayer d'Osijek (Sveučilište J.J. Strossmayera u Osijeku) se spécialise dans l'agriculture, l'économie et les sciences. Enfin, l'Université de Zadar (Sveučilište u Zadru) propose un éventail de programmes en sciences humaines et langues.

Admission et coûts universitaires

Pour intégrer une université croate, vous devrez présenter un diplôme de fin d'études secondaires reconnu et, selon le programme choisi, passer un test d'admission. La maîtrise de l'anglais ou du croate doit être attestée par un certificat officiel. Les documents étrangers doivent être apostillés et traduits en croate par un traducteur agréé.

Les frais d'inscription pour les programmes internationaux en anglais varient entre 1 000 € et 5 000 € par an, une somme bien inférieure à ce qui se pratique dans d'autres pays européens. Les programmes en croate sont souvent gratuits ou à tarifs réduits pour les citoyens de l'UE. Les études de médecine, très prisées, coûtent entre 8 000 € et 15 000 € par an.

Vie étudiante et logement

Les étudiants peuvent loger en résidences universitaires ou opter pour des appartements partagés. Le budget mensuel pour un étudiant, incluant logement et dépenses courantes, oscille entre 600 € et 1 000 €. Les étudiants de l'UE peuvent travailler à temps partiel sans restriction, ce qui permet de compléter leurs ressources.

Les universités croates proposent de nombreuses associations étudiantes, des événements culturels et sportifs, ainsi qu'un accès facilité aux programmes d'échange Erasmus. Le système de crédits ECTS (European Credit Transfer System) est appliqué, garantissant la reconnaissance des diplômes dans toute l'Union européenne grâce au processus de Bologne.

Pour les inscriptions dans les écoles internationales ou pour des renseignements sur les universités, prenez contact directement avec les établissements plusieurs mois avant la rentrée prévue. Les places sont souvent limitées et les listes d'attente courantes.

Trouver un logement en Croatie est une étape cruciale de votre installation. Le marché immobilier varie considérablement selon les régions : alors que Zagreb et les villes côtières touristiques affichent des prix élevés, les zones rurales et les villes de l'intérieur restent très abordables. Que vous souhaitiez louer ou acheter, voici ce qu'il faut savoir.

Location : procédure et tarifs

La location est souvent la solution privilégiée lors des premiers mois d'installation. Le marché locatif est dynamique dans les grandes villes, mais peut être tendu en haute saison touristique, particulièrement sur la côte. À Zagreb, le loyer mensuel pour un appartement d'une chambre en centre-ville varie entre 600 € et 900 €, tandis qu'en périphérie, il oscille entre 450 € et 650 €.

À Split et Dubrovnik, les prix sont comparables voire supérieurs en raison de la forte demande touristique. Un appartement de deux chambres en centre-ville coûte entre 800 € et 1 200 € par mois. Dans des villes moins touristiques comme Rijeka, Zadar ou Osijek, les loyers sont nettement plus accessibles, avec des appartements similaires disponibles entre 400 € et 700 €.

Les sites de recherche les plus utilisés incluent Njuškalo.hr, Index.hr et Crozilla.com. Les annonces sont généralement en croate, mais les propriétaires parlent souvent anglais, surtout dans les zones touristiques. Méfiez-vous des arnaques : ne versez jamais d'argent avant d'avoir visité le bien et signé un contrat officiel.

Contrat de location et dépôt de garantie

Le contrat de location (ugovor o najmu) doit obligatoirement être établi par écrit et enregistré auprès des autorités fiscales. Cette formalité protège à la fois le locataire et le propriétaire. Le dépôt de garantie représente généralement l'équivalent d'un ou deux mois de loyer et doit être restitué en fin de bail, déduction faite d'éventuels dégâts.

Les charges (eau, électricité, chauffage, internet) ne sont pas toujours incluses dans le loyer et peuvent ajouter 100 € à 200 € par mois selon la taille du logement et la saison. Le chauffage en hiver représente une dépense importante dans les régions continentales.

Acheter un bien immobilier

Depuis l'adhésion de la Croatie à l'UE, les citoyens européens peuvent acheter librement des biens immobiliers, à l'exception de certaines zones côtières ou frontalières soumises à restrictions. Les prix varient énormément : à Zagreb, comptez entre 2 500 € et 4 000 € le m² en centre-ville. Sur la côte adriatique, dans des destinations prisées comme Dubrovnik ou Hvar, les prix peuvent dépasser 5 000 € le m².

En revanche, dans les régions de l'intérieur comme la Slavonie ou la Lika, les prix chutent drastiquement, avec des biens disponibles autour de 500 € à 1 000 € le m². Cette disparité crée des opportunités pour les acheteurs à la recherche de calme ou d'un projet de rénovation.

Démarches d'achat et frais annexes

L'achat d'un bien nécessite l'intervention d'un notaire (javni bilježnik) qui rédige l'acte de vente et vérifie la validité juridique de la transaction. Prévoyez des frais notariés d'environ 1% à 2% du prix d'achat, auxquels s'ajoutent les frais d'enregistrement au cadastre (0,5%) et les honoraires d'agence immobilière (généralement 3% à 5%, partagés entre acheteur et vendeur).

Une taxe de transfert de propriété (Property Transfer Tax) de 3% s'applique sur le prix d'achat. Depuis 2025, des exemptions ou réductions sont possibles pour les primo-accédants ou les investissements dans certaines zones en développement. Consultez un avocat spécialisé en droit immobilier pour sécuriser votre transaction.

Quartiers recherchés par les expatriés

À Zagreb, les quartiers de Trešnjevka, Maksimir et Novi Zagreb attirent les expatriés grâce à leurs bonnes infrastructures, écoles internationales et transports publics efficaces. Le centre historique, bien que charmant, est plus bruyant et touristique.

À Split, les zones de Meje et Spinut offrent un bon équilibre entre proximité du centre et tranquillité. À Rijeka, les quartiers de Pećine et Zamet sont privilégiés pour leur calme et leurs écoles. Sur la côte, des villes comme Rovinj, Poreč ou Zadar proposent un cadre de vie agréable avec une forte communauté internationale.

Services et diagnostics obligatoires

Contrairement à certains pays, il n'existe pas d'obligation légale de diagnostic énergétique ou technique avant la vente, bien que cela soit recommandé. Faites réaliser une inspection par un expert indépendant pour éviter les mauvaises surprises, notamment concernant l'état de la toiture, de la plomberie ou des installations électriques.

Les connexions internet haut débit sont disponibles partout, même dans les zones rurales, grâce à la fibre optique et aux réseaux 4G/5G. Les opérateurs principaux sont A1, Hrvatski Telekom et Telemach, avec des forfaits mensuels autour de 20 € à 40 €.

Pour toute question immobilière, l'assistance d'un agent local ou d'un avocat anglophone est vivement conseillée. Les forums d'expatriés et les groupes Facebook regorgent également de conseils pratiques et d'annonces entre particuliers.

Déménager à l'étranger représente bien plus qu'un simple changement d'adresse. Entre les formalités administratives, le transport des affaires et l'organisation logistique, mieux vaut s'y prendre plusieurs mois à l'avance. Voici une checklist détaillée pour que votre installation en Croatie se déroule sans accroc.

Avant le départ : préparer le terrain

1. Vérifier la validité de vos documents : Assurez-vous que vos passeports et cartes d'identité sont valides au moins 6 mois après la date prévue de départ. Faites des copies certifiées conformes de tous vos documents officiels.
2. Obtenir votre visa ou permis de résidence : Selon votre nationalité, lancez la procédure auprès de l'ambassade croate plusieurs mois avant le départ. Rassemblez tous les documents requis (casier judiciaire apostillé, preuves financières, assurance santé).
3. Faire traduire et apostiller vos documents : Diplômes, actes de naissance, certificats de mariage, permis de conduire doivent être traduits en croate par un traducteur agréé et apostillés. Ces démarches peuvent prendre plusieurs semaines.
4. Souscrire une assurance santé : Si vous n'êtes pas couvert par le système public dès votre arrivée, contractez une assurance privée internationale pour éviter toute interruption de couverture.
5. Organiser la scolarité des enfants : Inscrivez vos enfants dans leur future école plusieurs mois à l'avance, surtout s'il s'agit d'une école internationale où les places sont limitées. Demandez les dossiers d'inscription et préparez les bulletins scolaires traduits.
6. Résilier vos contrats et abonnements : Électricité, gaz, internet, téléphone, assurances, salle de sport... Pensez à résilier tous vos abonnements en respectant les préavis. Transférez ou clôturez vos comptes bancaires si nécessaire.
7. Prévenir les administrations : Informez votre caisse de retraite, votre mutuelle, les impôts, la sécurité sociale et votre mairie de votre changement de résidence. Demandez une attestation de radiation fiscale si vous cessez d'être résident fiscal dans votre pays d'origine.
8. Choisir un mode de transport pour vos affaires : Selon le volume à déménager, optez pour un déménageur international, un service de fret maritime ou aérien, ou encore la location d'un camion si vous gérez le transport vous-même. Demandez plusieurs devis et vérifiez les assurances proposées.

À l'arrivée en Croatie : les démarches immédiates

1. Enregistrer votre adresse temporaire : Vous devez vous présenter au poste de police (MUP) dans les 3 jours suivant votre arrivée pour enregistrer votre lieu de résidence, même temporaire.
2. Obtenir votre numéro OIB : Ce numéro d'identification personnel est indispensable pour toutes vos démarches : ouverture de compte bancaire, signature de contrat de travail, déclaration fiscale. Rendez-vous au bureau des impôts avec votre passeport et votre preuve de résidence.
3. Ouvrir un compte bancaire : Les principales banques croates (Privredna banka Zagreb, Zagrebačka banka, Erste Bank) proposent des comptes pour expatriés. Vous aurez besoin de votre OIB, passeport, preuve de résidence et parfois un justificatif de revenus.
4. Souscrire une assurance santé : Si vous êtes salarié, votre employeur s'en charge. Sinon, inscrivez-vous auprès du HZZO ou souscrivez une assurance privée selon votre situation.
5. Obtenir votre carte de résidence biométrique : Dans les 30 jours (ou 6 mois si visa long séjour requis), vous recevrez votre carte de résidence. Conservez-la toujours sur vous.
6. Souscrire des abonnements locaux : Électricité (HEP), eau, internet (A1, Hrvatski Telekom, Telemach), téléphone portable. Les forfaits mobiles avec données illimitées coûtent entre 15 € et 30 € par mois.
7. Obtenir un permis de conduire croate : Si vous restez plus de 6 mois, vous devrez échanger votre permis contre un permis croate. Les permis de l'UE sont généralement reconnus, mais l'échange simplifie les démarches. Rendez-vous à la police (MUP) avec votre permis d'origine, une traduction certifiée et une photo d'identité.
8. Inscrire vos enfants à l'école : Finalisez l'inscription scolaire et participez aux journées d'intégration si l'établissement en organise.

S'intégrer dans la vie locale

1. Rejoindre des groupes d'expatriés : Les communautés Facebook, les forums comme Expat.com et les événements organisés par les associations locales vous aideront à créer rapidement un réseau social.
2. Apprendre les bases du croate : Même si l'anglais est largement parlé, connaître quelques phrases en croate facilitera votre quotidien et sera apprécié par les locaux. Des cours sont proposés dans les centres culturels et en ligne.
3. Découvrir votre quartier : Identifiez les commerces de proximité, marchés, centres médicaux, pharmacies, transports publics et espaces verts. La Croatie offre une excellente qualité de vie dès qu'on prend le temps de s'installer.

Avec une bonne préparation et cette checklist en poche, votre déménagement se passera dans les meilleures conditions. N'hésitez pas à solliciter l'aide de professionnels locaux ou d'autres expatriés déjà installés pour faciliter votre transition.

La Croatie ne se résume pas à ses plages et ses eaux turquoise. Le pays offre une richesse culturelle exceptionnelle, des festivals renommés et une nature préservée qui invitent à l'exploration. Que vous soyez amateur d'histoire, de plein air ou de gastronomie, vous trouverez de quoi nourrir vos passions.

Patrimoine historique et sites incontournables

Le patrimoine croate est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO à travers dix sites remarquables. Le Palais de Dioclétien à Split, vieux de 1 700 ans, constitue le cœur battant de la ville et offre un voyage dans la Rome antique. La vieille ville de Dubrovnik, surnommée la "perle de l'Adriatique", enchante par ses remparts médiévaux et ses ruelles pavées. Ne manquez pas non plus la basilique euphrasienne de Poreč, joyau byzantin du VIe siècle, ou la cathédrale de Šibenik, chef-d'œuvre de l'architecture Renaissance.

Les amoureux de nature seront émerveillés par le parc national des lacs de Plitvice, où seize lacs aux eaux cristallines se succèdent en cascades spectaculaires. Le parc national de Krka, avec ses chutes d'eau majestueuses, permet même de se baigner dans certaines zones. Plus au sud, l'archipel des îles Kornati offre un paysage marin unique avec plus de 140 îles quasi-désertes, paradis des plaisanciers et plongeurs.

Festivals et événements culturels

La scène culturelle croate est dynamique tout au long de l'année. Le Festival d'été de Dubrovnik (juillet-août) propose théâtre, opéra et concerts dans des décors historiques à couper le souffle. Le Ultra Europe Festival à Split attire chaque été les amateurs de musique électronique du monde entier. À Pula, le Film Festival se déroule dans l'arène romaine, l'une des mieux conservées au monde.

Zagreb n'est pas en reste avec son INmusic Festival, l'un des plus grands festivals de rock et pop d'Europe du Sud-Est, qui se tient chaque juin sur l'île de Jarun. Les festivals de jazz, de théâtre de rue et de musiques traditionnelles animent également les villes tout au long de l'année.

Sports et activités de plein air

La côte adriatique est un terrain de jeu idéal pour les sports nautiques. La voile, le kayak de mer, le paddle et la plongée sous-marine sont accessibles partout, avec des eaux chaudes de mai à octobre. Les îles de Hvar, Brač et Vis offrent des spots de plongée exceptionnels où observer poissons multicolores, épaves et grottes sous-marines.

Les amateurs de randonnée trouveront leur bonheur dans les montagnes de Velebit, Biokovo ou Učka, avec des sentiers balisés pour tous les niveaux. Le cyclisme se développe rapidement, notamment en Istrie où des centaines de kilomètres de pistes cyclables traversent villages médiévaux et vignobles. En hiver, les stations de ski modestes mais charmantes de Sljeme (près de Zagreb) et Platak (près de Rijeka) permettent de profiter des pentes enneigées.

Gastronomie : un voyage culinaire

La cuisine croate marie influences méditerranéennes, austro-hongroises et balkaniques. Sur la côte, les poissons et fruits de mer frais sont à l'honneur, souvent grillés simplement avec de l'huile d'olive locale. Goûtez le crni rižot (risotto noir à l'encre de seiche), les scampi na buzaru (langoustines en sauce tomate), ou le brudet (ragoût de poissons).

Dans les terres, les plats sont plus consistants : le pašticada (bœuf mariné en sauce), les čevapi (petites saucisses grillées) ou le sarma (feuilles de chou farcies) raviront les appétits robustes. Les fromages de Pag et les truffes d'Istrie sont réputés dans toute l'Europe.

Côté vins, la Croatie produit d'excellents crus souvent méconnus à l'international : le Plavac Mali rouge de Dalmatie, le Malvazija blanc d'Istrie ou le Graševina de Slavonie. Les marchés locaux, comme celui de Dolac à Zagreb, permettent de découvrir produits frais et spécialités régionales dans une ambiance conviviale.

Vie nocturne et socialisation

Zagreb offre une vie nocturne animée avec ses bars branchés du quartier de Tkalčićeva, ses clubs underground et ses cafés littéraires. Split et Dubrovnik proposent également de nombreux bars en bord de mer et des clubs ouverts jusqu'au petit matin en été. L'île de Hvar est réputée pour ses beach clubs et ses fêtes estivales qui attirent une clientèle internationale.

Pour rencontrer d'autres expatriés, rejoignez les groupes locaux via les réseaux sociaux ou participez aux événements organisés par les chambres de commerce internationales. Les Croates sont généralement chaleureux et curieux de connaître les nouveaux arrivants, surtout si vous montrez un intérêt sincère pour leur culture et leur langue.

Que vous recherchiez l'aventure, la détente ou l'enrichissement culturel, la Croatie saura combler vos attentes et vous offrir un cadre de vie épanouissant tout au long de l'année.

Vous souhaitez avoir un avant-goût de la vie quotidienne en Croatie ? Découvrir le pays, son mode de vie, conseils pour utiliser les transports publics, se connecter à Internet ou au réseau de téléphone, services essentiels, vie pratique, on vous dit tout !

La Croatie affiche un coût de la vie globalement inférieur de 23,5% par rapport à l'Allemagne, ce qui en fait une destination attractive pour les expatriés disposant de revenus moyens. Toutefois, les écarts sont significatifs entre les grandes villes touristiques comme Zagreb ou Dubrovnik et les zones rurales de l'intérieur. Les prix ont augmenté depuis l'adoption de l'euro en 2023, mais restent compétitifs par rapport à l'Europe de l'Ouest.

Les dépenses courantes incluent le logement, l'alimentation, les transports et les loisirs. Le logement représente le poste le plus important, surtout dans les zones prisées. L'alimentation reste abordable si vous privilégiez les marchés locaux et les produits de saison. Les transports publics sont peu coûteux et efficaces dans les grandes villes, tandis que posséder une voiture devient presque indispensable dans les zones rurales.

Les tableaux ci-dessous présentent un budget mensuel estimatif pour une personne seule et pour une famille de quatre personnes, basé sur les données de Numbeo d'août 2025. Ces montants constituent des moyennes nationales et peuvent varier selon votre lieu de résidence et votre mode de vie.

Budget mensuel pour une personne seule

Sources : Numbeo (août 2025)

Budget mensuel pour une famille de quatre personnes

Les familles doivent prévoir un budget plus conséquent, notamment pour le logement, la scolarité et les loisirs. Les écoles internationales représentent une dépense importante si vous optez pour cette solution.

Sources : Numbeo (août 2025)

Détail des prix courants

Pour vous donner une idée plus précise, voici quelques exemples de prix pratiqués en Croatie : un repas dans un restaurant économique coûte environ 10 €, tandis qu'un dîner pour deux dans un restaurant moyen de gamme revient à 40 € - 60 €. Un café en terrasse se situe autour de 1,50 € - 2,50 €, et une bière locale dans un bar coûte 2,50 € - 4 €.

Au supermarché, un litre de lait vaut environ 1 €, une douzaine d'œufs 2,50 €, un kilo de poulet 6 € et un kilo de tomates 1,50 € en saison. Le pain frais coûte moins de 1 € la baguette. Les fruits et légumes sont nettement moins chers sur les marchés locaux qu'en grande surface.

Pour les transports, un ticket de bus ou tramway unique coûte 0,80 € - 1 €, et l'abonnement mensuel entre 35 € et 50 € selon la ville. L'essence se situe autour de 1,50 € - 1,60 € le litre. Un abonnement à une salle de sport coûte entre 30 € et 50 € par mois, et une place de cinéma environ 6 € - 8 €.

Ces données vous permettront de planifier votre budget avec réalisme et d'anticiper vos dépenses mensuelles en fonction de votre lieu de résidence et de votre style de vie.