Vivre à Aruba : le guide de l'expatrié

S'installer à Aruba nécessite de comprendre les différentes options de visas et les démarches administratives associées. En tant que territoire autonome du Royaume des Pays-Bas, l'île dispose de sa propre politique migratoire adaptée aux besoins de son économie touristique et de sa communauté internationale. Les procédures varient considérablement selon votre nationalité, la durée de votre séjour et l'objectif de votre installation.

Exemption de visa pour les séjours courts

Les ressortissants de nombreux pays peuvent entrer à Aruba sans visa pour des séjours touristiques. Les citoyens de l'Union européenne, de l'espace Schengen, des États-Unis et du Canada bénéficient d'une exemption de visa pour une durée standard de 30 jours, extensible jusqu'à 90 ou 180 jours selon la nationalité. Cette facilité fait d'Aruba une destination particulièrement accessible pour tester le terrain avant une installation plus durable.

Visa de court séjour des Caraïbes

Plus de 100 pays nécessitent un Caribbean Short-Stay Visa pour entrer sur le territoire. Parmi eux figurent des nations comme l'Afrique du Sud, le Cambodge, l'Iran, la Thaïlande ou l'Arabie Saoudite. Ce visa permet un séjour de 90 jours sur une période de 180 jours et doit être demandé auprès de l'ambassade ou du consulat du Royaume des Pays-Bas dans votre pays de résidence.

Visa nomade digital One Happy Workation

Aruba s'est positionnée sur le marché du télétravail avec son programme One Happy Workation, destiné aux travailleurs à distance. Accessible aux ressortissants des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de l'Irlande et des pays Schengen, ce visa offre une durée de 3 mois non extensible. Il permet de travailler légalement pour un employeur étranger tout en profitant du cadre de vie insulaire.

Permis de résidence temporaire et permanent

Pour les séjours dépassant 90 jours, un permis de résidence temporaire devient nécessaire. Ce document s'adresse aux personnes souhaitant travailler, étudier ou s'installer durablement sur l'île. Il est délivré par le DIMAS (Directorate of Alien Integration, Policy and Admission) après validation de votre situation.

Le permis de résidence permanent exige quant à lui des critères plus stricts : une preuve d'autosuffisance financière, un historique de résidence ou d'emploi à Aruba d'au moins 10 ans, ainsi qu'un certificat de bonne conduite (casier judiciaire). Cette option convient aux expatriés installés de longue date.

Work Permit pour les salariés

Travailler à Aruba nécessite obligatoirement un Work Permit, délivré par les autorités locales et lié à un employeur spécifique. Votre futur employeur doit initier la demande et justifier le recrutement d'un travailleur étranger. Ce permis constitue la base légale de votre activité professionnelle sur l'île.

Caribbean Carpet Programme pour les voyages d'affaires

Les professionnels effectuant des déplacements fréquents à Aruba peuvent bénéficier du Caribbean Carpet Programme. Ce dispositif facilite les formalités pour les voyages d'affaires répétés avec une validité de 1 à 4 ans. Il s'adresse aux cadres, consultants et entrepreneurs qui se rendent régulièrement sur l'île sans y résider en permanence.

Procédure d'entrée sur le territoire

Quelle que soit votre situation, l'entrée à Aruba implique plusieurs étapes obligatoires. En premier lieu, vous devez compléter en ligne l'ED Card (Embarkation/Disembarkation Card) sur le site officiel edcardaruba.aw. Ce formulaire est requis pour tous les visiteurs sans exception.

Depuis juillet 2024, une Sustainability Fee de 20 USD s'applique aux arrivées par avion et se règle directement via l'ED Card. À votre arrivée, vous devrez présenter un passeport valide pour toute la durée de votre séjour (non expiré depuis plus de 10 ans), une preuve d'hébergement, des justificatifs financiers (environ 150 à 200 USD par jour pour un séjour en hôtel) et un billet retour ou de transit.

Pour prolonger votre séjour au-delà de 180 jours, vous devrez faire une demande de permis de résidence auprès du DIMAS, l'organisme responsable de l'immigration et de l'intégration des étrangers.

Documents essentiels à prévoir

Préparez soigneusement votre dossier pour éviter tout contretemps à l'arrivée. Les documents indispensables incluent un passeport valide, l'ED Card approuvée, une preuve d'hébergement (réservation d'hôtel ou attestation de propriété), un justificatif de ressources financières, un billet retour ou de continuation de voyage, et le visa si votre pays d'origine figure sur la liste des nationalités soumises à cette obligation.

Le marché du travail arubais se caractérise par sa stabilité et son dynamisme, portés par une économie largement dépendante du tourisme. Avec un taux de chômage de seulement 4,0 % en novembre 2023, le plus bas niveau enregistré depuis 20 ans, l'île offre des opportunités intéressantes pour les expatriés qualifiés. Le taux d'emploi s'établit à 60,2 % de la population âgée de 15 ans et plus, et pas moins de 54 523 personnes occupaient un emploi fin 2023.

Rémunérations et conditions de travail

Le salaire moyen net à Aruba s'élève à environ 2 088 USD par mois après impôts (environ 1 900 EUR), ce qui reflète un niveau de vie confortable pour les standards caribéens. Le salaire minimum est fixé à 1 135 USD mensuels (environ 2 033 AWG), offrant une base de rémunération décente même pour les postes d'entrée de gamme.

Secteurs qui recrutent

L'économie arubaise repose principalement sur le tourisme et l'hôtellerie, secteur dominant qui absorbe la majorité de l'activité économique. Avec plus de 2 millions de visiteurs annuels, dont 80 à 85 % proviennent des États-Unis, ce domaine offre des opportunités constantes dans la restauration, l'hébergement, les activités touristiques et les services connexes.

Les services financiers et bancaires connaissent également une croissance soutenue, Aruba cherchant à diversifier son économie au-delà du tourisme. Le secteur de la construction reste dynamique avec un boom continu, particulièrement dans les infrastructures hôtelières. Les services aux entreprises se développent progressivement, tandis que l'industrie pétrolière pourrait reprendre de l'ampleur suite à l'accord signé en 2016 par Citgo pour redémarrer la raffinerie de 235 000 barils par jour.

Le tableau ci-dessous récapitule les principaux indicateurs du marché de l'emploi :

Sources : Gobierno de Aruba (juin 2024), Numbeo (août 2025)

Créer son entreprise à Aruba

Aruba encourage l'entrepreneuriat avec des procédures relativement simples et des délais raisonnables. Plusieurs structures juridiques s'offrent aux créateurs d'entreprise selon leurs besoins et leur activité.

La NV (Naamloze Vennootschap) correspond à une société anonyme, tandis que la VBA (Vennootschap met Beperkte Aansprakelijkheid) s'apparente à une SARL. Pour les activités offshore, l'AVV (Aruba Vrijgestelde Vennootschap) offre une exonération totale d'impôts sous conditions strictes d'activité. Les formes plus simples incluent la VOF (Vennootschap Onder Firma), équivalente à une société en nom collectif, et l'EZ (Eenmanszaak), structure d'entreprise individuelle.

Étapes de création d'entreprise

Le processus débute par le choix de la structure juridique appropriée à votre projet. Ensuite, l'enregistrement s'effectue via un notaire (sauf pour la VOF) à la Chambre de Commerce. Il vous faudra obtenir une Business License auprès du DEACI (Department of Economic Affairs, Commerce and Industry), organisme qui gère les licences commerciales. La demande peut se faire en ligne via leur site officiel.

Si vous êtes étranger, vous devrez également demander un Work Permit pour vous-même et vos éventuels dirigeants étrangers, via le DPL et le DIMAS. L'enregistrement fiscal s'effectue auprès du DIMP (Tax Department), joignable à l'adresse info@impuesto.aw. Si vous employez du personnel, l'enregistrement au SVB (sécurité sociale) devient obligatoire. Enfin, selon votre secteur d'activité, des licences spécifiques peuvent être requises, notamment pour la restauration, l'hôtellerie ou le transport.

Coûts et délais

Les frais d'enregistrement à la Chambre de Commerce s'élèvent à 96 AWG (environ 54 EUR) pour un capital social de 0 à 25 000 AWG. Aucun capital minimum n'est exigé pour les structures NV ou VBA, ce qui facilite grandement le lancement d'activité. Le coût de la Business License varie selon le type d'activité exercée.

Les délais sont particulièrement attractifs : la formation d'une société prend entre 1 et 3 jours ouvrables une fois tous les documents rassemblés. Le processus complet, incluant toutes les démarches administratives, peut s'achever en environ 1 semaine si tout est préparé à distance. Pour plus d'informations, consultez le site de la Chambre de Commerce ou celui du département des impôts DIMP.

Aruba attire de nombreux retraités nord-américains et européens séduits par son climat stable, sa sécurité et sa qualité de vie. L'île offre un cadre idéal pour profiter d'une retraite active au bord de la mer, avec des infrastructures modernes et un système de santé de qualité. Sa proximité avec les États-Unis, accessible par de nombreux vols directs depuis plusieurs villes américaines, facilite les allers-retours pour rester en contact avec la famille.

Pourquoi choisir Aruba pour la retraite

Le climat constitue l'atout majeur : ensoleillé toute l'année avec des températures constantes autour de 28-30°C, l'île se situe hors de la trajectoire des ouragans, garantissant une sécurité météorologique appréciable. Le taux de criminalité très bas et la stabilité politique rassurent les retraités cherchant la tranquillité.

Le système de santé rivalise avec les standards nord-américains et européens, offrant des soins de qualité dans un environnement moderne et anglophone. L'Horacio Oduber Hospital dispose de services spécialisés et d'équipements de pointe. Pour les cas complexes, l'évacuation médicale vers Miami s'organise rapidement.

L'absence d'impôt sur les successions facilite la transmission du patrimoine aux héritiers, un avantage fiscal non négligeable. La forte communauté anglophone et l'environnement multiculturel permettent une intégration aisée sans barrière linguistique majeure. Le mode de vie décontracté, symbolisé par l'expression « One Happy Island », réduit le stress et favorise le bien-être.

Visa et résidence pour retraités

Aruba ne propose pas de visa spécifique retraité comme certains pays d'Amérique latine. Les ressortissants européens, américains et canadiens peuvent entrer sans visa pour 30 à 180 jours selon la nationalité. Pour une installation permanente, il faut solliciter un permis de résidence standard en démontrant une autosuffisance financière.

L'achat d'une propriété immobilière facilite les demandes de prolongation de séjour jusqu'à 180 jours par an, permettant ainsi de passer la majeure partie de l'année sur l'île sans contrainte administrative lourde. Cette formule convient aux retraités souhaitant alterner entre Aruba et leur pays d'origine.

Budget retraite

Pour un couple de retraités vivant confortablement à Aruba, prévoyez un budget mensuel de 3 500 à 5 500 USD (environ 3 150 à 4 950 EUR) incluant le loyer d'un logement de qualité, l'alimentation, les services publics, les assurances santé complémentaires et les loisirs. Ce montant varie selon le style de vie, l'emplacement du logement et la fréquence des sorties au restaurant.

Les pensions américaines et européennes peuvent être perçues à Aruba sans difficulté. Vérifiez auprès de votre caisse de retraite les modalités de versement à l'étranger et les éventuelles conventions fiscales entre votre pays d'origine et Aruba pour éviter la double imposition.

Le système fiscal arubais a connu des réformes majeures en 2025, rendant l'île encore plus attractive pour les expatriés et les investisseurs. Territoire autonome du Royaume des Pays-Bas, Aruba dispose de sa propre politique fiscale indépendante, caractérisée par une approche pragmatique visant à maintenir son attractivité économique tout en finançant ses services publics.

Impôt sur le revenu des particuliers

Depuis janvier 2025, Aruba a introduit des modifications substantielles de son barème d'imposition, avec notamment la suppression totale de l'impôt pour les revenus inférieurs. Le système progressif actuel comprend quatre tranches :

Les revenus jusqu'à 34 930 AWG (environ 19 500 EUR) sont désormais exonérés à 100 %, alors qu'ils étaient imposés à 10 % en 2024. La tranche de 34 931 à 63 904 AWG est taxée à 21 %. Les revenus compris entre 63 905 et 147 454 AWG sont soumis à un taux de 42 %, tandis que tout revenu dépassant 147 454 AWG (environ 82 300 EUR) est imposé à 52 %.

Par ailleurs, un montant exonéré de 30 000 AWG (environ 16 750 EUR) continue de s'appliquer, réduisant l'assiette imposable de tous les contribuables. Cette mesure bénéficie particulièrement aux revenus moyens et modestes.

Résidence fiscale et revenus mondiaux

Le statut de résident fiscal à Aruba entraîne l'imposition sur les revenus mondiaux, c'est-à-dire tous vos revenus quelle qu'en soit la source géographique. En revanche, les non-résidents ne sont imposés que sur leurs revenus de source arubaise. Cette distinction est cruciale pour les expatriés qui maintiennent des revenus dans leur pays d'origine.

Impôt sur les sociétés

Le taux d'imposition des sociétés s'établit à 22 % depuis 2023, en baisse par rapport aux 25 % antérieurs. Cette réduction vise à renforcer la compétitivité d'Aruba dans la région caribéenne. Les sociétés offshore de type AVV peuvent bénéficier d'une exonération totale sous réserve de respecter des conditions strictes d'activité et de substance économique.

Taxes indirectes BBO, BAZV et BAVP

Aruba applique un système de taxes indirectes similaire à la TVA européenne. Le taux standard du BBO (taxe sur le chiffre d'affaires) s'élève à 7 % depuis août 2023. Ce taux s'applique également aux importations. Un projet d'augmentation à 12,5 % avait été envisagé mais a été reporté puis abandonné en 2025, maintenant ainsi le taux actuel favorable.

Cotisations sociales

Les employés et employeurs cotisent au système de sécurité sociale arubais, qui comprend l'AZV (Algemene Ziektekosten Verzekering) pour l'assurance maladie et les régimes AOV/AWW pour les pensions. Les taux de cotisation varient selon le niveau de salaire et sont plafonnés. Pour connaître les montants exacts applicables à votre situation, contactez le SVB, l'organisme de sécurité sociale.

Autres impositions

Les dividendes versés sont soumis à une retenue à la source de 10 %. Les droits de succession et donations varient de 2 % à 24 % selon le montant transmis et le lien de parenté entre le donateur et le bénéficiaire. Les plus-values sont imposées comme des revenus ordinaires selon le barème progressif. Enfin, les transactions immobilières sont soumises à une taxe sur les transferts de propriété.

Avantages fiscaux pour les expatriés

Aruba offre des dispositions spécifiques pour alléger la fiscalité des travailleurs expatriés. Une allocation expatrié permet une exonération jusqu'à 15 000 AWG par an (environ 8 400 EUR), tandis que les frais de scolarité des enfants peuvent être exonérés jusqu'à 25 000 AWG par an et par enfant (environ 14 000 EUR). Ces avantages substantiels réduisent significativement la charge fiscale des familles expatriées et constituent un argument de poids pour attirer les talents internationaux.

Aruba dispose du système de santé le plus avancé des Caraïbes, alliant modernité des équipements, qualité des soins et personnel multilingue. Cette excellence médicale constitue l'un des atouts majeurs de l'île pour les expatriés, qui peuvent bénéficier de prestations comparables aux standards nord-américains et européens sans les coûts prohibitifs souvent associés à ces régions.

Assurance maladie obligatoire AZV

Tout résident d'Aruba doit obligatoirement adhérer au système d'assurance maladie public AZV (Algemene Ziektekosten Verzekering). Cette assurance universelle couvre les soins de base, les consultations médicales, les hospitalisations et une partie des médicaments. Les cotisations sont prélevées directement sur les salaires des employés, rendant le système simple et automatique pour les travailleurs.

L'AZV garantit un accès équitable aux soins pour toute la population, quelle que soit sa situation financière. Toutefois, comme dans de nombreux systèmes publics, certains soins spécialisés ou non urgents peuvent nécessiter des délais d'attente.

Assurances santé privées complémentaires

La plupart des expatriés souscrivent une assurance privée complémentaire pour bénéficier d'une couverture étendue et réduire les délais. Ces assurances donnent accès à des médecins spécialistes, à des traitements spécifiques et à l'évacuation médicale vers les États-Unis ou l'Europe en cas de besoin. Le coût mensuel varie généralement entre 150 et 400 USD (environ 135 à 360 EUR) selon l'âge, l'état de santé et l'étendue des garanties.

Plusieurs assureurs internationaux proposent des formules adaptées aux expatriés à Aruba, avec des réseaux de soins incluant les principales structures médicales de l'île.

Infrastructures médicales de qualité

L'Horacio Oduber Hospital constitue le principal établissement hospitalier d'Aruba. Cet hôpital moderne dispose de services d'urgence 24h/24, de blocs opératoires équipés, d'unités de soins intensifs et de nombreuses spécialités médicales. Le personnel médical est formé aux standards internationaux et parle couramment anglais, néerlandais, espagnol et papiamento.

En complément, l'île compte plusieurs cliniques privées et centres médicaux offrant des consultations dans diverses spécialités : cardiologie, dermatologie, ophtalmologie, dentisterie, etc. Ces structures privées permettent d'obtenir des rendez-vous rapidement, souvent dans la semaine.

Pharmacies et accès aux médicaments

Les pharmacies sont bien réparties sur l'île, notamment à Oranjestad, San Nicolas et dans les zones touristiques. La plupart des médicaments courants sont disponibles, et les ordonnances étrangères sont généralement acceptées après validation par un médecin local. Certains traitements spécifiques peuvent nécessiter une importation depuis les États-Unis ou les Pays-Bas.

Évacuation médicale

Pour les cas très complexes nécessitant des interventions ultra-spécialisées non disponibles localement, des dispositifs d'évacuation médicale existent vers les grands centres hospitaliers de Miami, Houston ou Amsterdam. Ces évacuations sont prises en charge par les assurances privées haut de gamme, d'où l'intérêt de souscrire une couverture incluant cette garantie.

Recommandations pour les expatriés

Avant votre départ, vérifiez si votre assurance actuelle couvre Aruba ou souscrivez une assurance internationale spécifique. Une fois sur place, inscrivez-vous rapidement à l'AZV pour remplir vos obligations légales. Conservez toujours vos documents médicaux importants (carnets de vaccination, ordonnances chroniques, rapports médicaux récents) et familiarisez-vous avec l'emplacement de l'hôpital et des cliniques proches de votre domicile.

Le système éducatif arubais reflète l'héritage néerlandais de l'île tout en intégrant des influences internationales. Pour les familles expatriées, plusieurs options s'offrent selon la langue d'enseignement souhaitée, le niveau académique et les projets de mobilité future. L'île compte une école internationale reconnue ainsi que des établissements locaux de qualité.

International School of Aruba (ISA)

L'International School of Aruba constitue le premier choix des familles expatriées. Située à Dakota, cette école accueille des élèves de plus de 40 nationalités et dispense un enseignement en anglais du préscolaire jusqu'au lycée (de la maternelle à la 12e année, équivalent de la terminale).

L'ISA suit le programme américain et offre le diplôme IB (International Baccalaureate) en fin de cursus, reconnu mondialement et facilitant l'admission dans les universités internationales. L'établissement compte environ 500 élèves et maintient des classes de petite taille pour un suivi personnalisé. Le corps enseignant est majoritairement composé de professeurs formés aux États-Unis ou au Royaume-Uni.

Les frais de scolarité varient selon le niveau, avec une fourchette annuelle d'environ 10 000 à 15 000 USD (environ 9 000 à 13 500 EUR). Des frais d'inscription uniques s'ajoutent lors de la première année. L'école dispose d'excellentes infrastructures : laboratoires scientifiques, bibliothèque, installations sportives, salles informatiques et programmes d'activités extrascolaires variés.

Système scolaire local néerlandais

Les écoles publiques arubaises suivent le système éducatif néerlandais, avec un enseignement principalement en néerlandais et en papiamento. Les élèves apprennent également l'anglais et l'espagnol dès le primaire, ce qui offre une éducation multilingue unique.

L'enseignement primaire (Basisonderwijs) dure 6 ans, suivi du secondaire qui se divise en plusieurs filières selon le niveau : HAVO (enseignement général supérieur, 5 ans) ou VWO (enseignement préparatoire scientifique, 6 ans). Les diplômes néerlandais sont reconnus internationalement, particulièrement en Europe.

Pour les enfants d'expatriés maîtrisant le néerlandais ou souhaitant s'intégrer pleinement dans la société arubaise, ces écoles offrent une immersion culturelle complète et des frais de scolarité bien inférieurs, voire gratuits pour l'enseignement public.

Écoles privées et alternatives

Aruba compte également quelques écoles privées proposant des enseignements bilingues ou confessionnels. Certains établissements catholiques offrent un enseignement de qualité avec des valeurs religieuses. Ces écoles peuvent constituer une alternative intéressante entre le système local et l'école internationale.

Enseignement supérieur

L'île dispose de l'University of Aruba, qui propose des cursus en administration des affaires, finance, hôtellerie et tourisme. Pour des études universitaires plus spécialisées, de nombreux étudiants arubais poursuivent leurs études aux Pays-Bas, aux États-Unis ou dans d'autres universités caribéennes.

Inscription et démarches

Pour inscrire votre enfant à l'ISA, contactez l'école plusieurs mois à l'avance via leur site officiel. Les places sont limitées et la demande importante, particulièrement en cours d'année scolaire. Préparez les bulletins scolaires précédents, les certificats de naissance, les carnets de vaccination et une preuve de résidence à Aruba.

Pour le système local, les inscriptions se font généralement directement auprès des établissements en présentant les documents d'identité de l'enfant et les preuves de résidence. La gratuité de l'enseignement public néerlandais peut représenter une économie substantielle pour les familles.

L'exonération fiscale pouvant atteindre 25 000 AWG par an et par enfant pour les frais de scolarité constitue un avantage appréciable pour les expatriés employés localement, réduisant considérablement le coût de l'école internationale.

Le marché immobilier arubais se caractérise par une offre diversifiée allant des appartements modernes aux villas avec vue sur mer, en passant par les condominiums sécurisés. La demande reste soutenue en raison de l'attractivité de l'île, ce qui maintient les prix à un niveau relativement élevé, comparable à certaines destinations prisées d'Europe ou d'Amérique du Nord.

Types de logements disponibles

Les appartements représentent l'option la plus accessible pour les expatriés célibataires ou les couples. On les trouve principalement dans les zones urbaines comme Oranjestad et Noord, avec des loyers mensuels variant de 800 à 1 500 USD (environ 720 à 1 350 EUR) pour un deux-pièces selon l'emplacement et les équipements.

Les condominiums offrent des prestations haut de gamme avec services inclus : piscine, salle de sport, sécurité 24h/24, parking. Prisés des professionnels expatriés et des investisseurs, ces résidences se situent souvent près des plages ou dans les quartiers résidentiels tranquilles. Les loyers démarrent autour de 1 200 USD (environ 1 080 EUR) et peuvent dépasser 3 000 USD (environ 2 700 EUR) pour les unités les plus luxueuses.

Les maisons individuelles et villas séduisent les familles et ceux recherchant plus d'espace. Les loyers varient considérablement : de 1 500 à 5 000 USD par mois (environ 1 350 à 4 500 EUR) selon la taille, l'emplacement et les prestations. Les propriétés avec piscine privée, jardin et proximité de la plage atteignent les tarifs les plus élevés.

Quartiers recherchés

Oranjestad, la capitale, concentre l'activité économique et administrative. Très pratique pour les professionnels travaillant en centre-ville, ce quartier offre une animation constante avec restaurants, commerces et vie culturelle. Les loyers moyens pour un appartement deux-pièces s'établissent autour de 900 à 1 200 USD (environ 810 à 1 080 EUR).

Noord et Palm Beach attirent ceux qui privilégient la proximité des plages et l'ambiance balnéaire. Ces zones touristiques proposent de nombreux condominiums modernes avec services. Les loyers sont plus élevés, généralement entre 1 200 et 2 500 USD (environ 1 080 à 2 250 EUR) pour un logement de taille moyenne.

Eagle Beach séduit les familles et télétravailleurs recherchant le calme avec accès à l'une des plus belles plages du monde. Moins animé que Palm Beach, ce secteur offre un cadre résidentiel paisible avec loyers dans une fourchette de 1 000 à 2 000 USD (environ 900 à 1 800 EUR).

Santa Cruz, situé dans les terres, propose des loyers plus abordables tout en restant bien desservi. Ce quartier convient aux budgets modérés avec des logements entre 600 et 1 000 USD (environ 540 à 900 EUR).

Procédure de location

La recherche d'un logement s'effectue principalement via les agences immobilières locales, les annonces en ligne et le bouche-à-oreille au sein de la communauté expatriée. Les propriétaires demandent généralement un dépôt de garantie équivalent à un ou deux mois de loyer, remboursable en fin de bail si le logement est rendu en bon état.

Le bail standard s'établit sur une durée de 1 an, renouvelable. Certains propriétaires acceptent des baux plus courts pour les locations meublées, particulièrement dans les zones touristiques. Les contrats précisent les charges incluses : eau, électricité, gaz, internet, entretien des parties communes. Vérifiez attentivement ces éléments car les coûts énergétiques peuvent être significatifs en raison de la climatisation constante.

Avant de signer, visitez systématiquement le logement, vérifiez l'état des équipements, testez la climatisation et assurez-vous que le quartier correspond à vos attentes en termes de calme, de sécurité et de proximité des services essentiels.

Achat immobilier

Les étrangers peuvent acquérir des biens immobiliers à Aruba sans restriction majeure. L'achat d'une propriété peut faciliter l'obtention d'extensions de séjour jusqu'à 180 jours par an, bien qu'il ne donne pas automatiquement droit à un permis de résidence permanent. Les prix d'achat varient largement : de 150 000 USD (environ 135 000 EUR) pour un appartement modeste à plusieurs millions pour les villas de luxe en front de mer.

Les frais de notaire, les taxes de transfert et les coûts administratifs s'ajoutent au prix d'achat et peuvent représenter 5 à 10 % du montant total. Faites-vous accompagner par un avocat local pour sécuriser la transaction et vérifier la situation juridique du bien.

Déménager sur une île caribéenne demande une préparation minutieuse et anticipée. Entre les formalités administratives, le transport de vos effets personnels et l'organisation logistique, plusieurs mois de planification sont nécessaires pour une installation réussie. Aruba offre l'avantage d'infrastructures modernes et d'une bonne connectivité internationale, facilitant le processus.

Checklist avant le départ

1. Vérifier les conditions d'entrée et de séjour : Assurez-vous d'avoir le visa approprié ou l'exemption nécessaire. Complétez l'ED Card en ligne sur edcardaruba.aw quelques jours avant votre départ et réglez la Sustainability Fee de 20 USD.
2. Rassembler vos documents essentiels : Passeport valide, actes de naissance, diplômes, certificats médicaux, carnets de vaccination, permis de conduire international, relevés bancaires et justificatifs de ressources financières. Conservez-en des copies numériques sécurisées dans le cloud.
3. Organiser le transport de vos biens : Contactez des déménageurs internationaux spécialisés dans les destinations caribéennes au moins 2 à 3 mois avant votre départ. Demandez plusieurs devis comparatifs. Le transport maritime reste l'option la plus économique pour les volumes importants, comptez 6 à 10 semaines de délai. Le fret aérien coûte plus cher mais réduit le délai à quelques jours.
4. Déclarer vos biens en douane : Aruba applique des droits de douane sur certains biens importés. Les effets personnels usagés bénéficient généralement d'exonérations, mais préparez un inventaire détaillé de vos affaires avec estimation de valeur. Les véhicules et équipements neufs sont soumis à taxation.
5. Régler vos obligations fiscales dans votre pays d'origine : Informez votre administration fiscale de votre départ, clôturez ou adaptez vos comptes bancaires, résiliez vos abonnements et contrats. Vérifiez l'existence d'une convention de non-double imposition entre votre pays et Aruba.
6. Souscrire une assurance santé internationale : Même si vous adhérerez à l'AZV une fois sur place, une couverture internationale pour les premiers mois et les éventuels retours dans votre pays d'origine reste recommandée.
7. Prévoir un logement temporaire : Réservez un hébergement pour vos premières semaines, le temps de trouver votre logement définitif. Les locations courte durée via Airbnb ou les hôtels offrent cette flexibilité.
8. Organiser la scolarité des enfants : Inscrivez-les à l'International School of Aruba plusieurs mois à l'avance. Les places sont limitées et la demande forte, particulièrement en cours d'année scolaire.
9. Préparer vos animaux de compagnie : Si vous déménagez avec des animaux, vérifiez les conditions d'importation : certificats vétérinaires, vaccinations à jour, périodes de quarantaine éventuelles. Certaines compagnies aériennes imposent des restrictions.
10. Ouvrir un compte bancaire local : Dès votre arrivée, ouvrez un compte auprès d'une banque arubaise pour faciliter le règlement de vos dépenses quotidiennes. Les principales banques acceptent les expatriés moyennant présentation d'un permis de résidence ou de travail.

Budget déménagement

Le coût d'un déménagement international vers Aruba varie considérablement selon le volume transporté, la distance et les services choisis. Pour un conteneur maritime de 20 pieds depuis l'Europe, comptez entre 3 000 et 6 000 EUR selon le port de départ. Depuis l'Amérique du Nord, les tarifs sont généralement plus bas, autour de 2 000 à 4 000 USD (environ 1 800 à 3 600 EUR).

Ajoutez à cela les frais de dédouanement à l'arrivée, les éventuelles taxes d'importation, l'assurance du transport et les frais de manutention. Au total, prévoyez un budget global de 5 000 à 10 000 EUR pour un déménagement complet d'un foyer de 3 à 4 personnes.

Services de déménagement recommandés

Privilégiez les entreprises spécialisées dans les destinations caribéennes, qui maîtrisent les spécificités douanières et logistiques de la région. Demandez des références, vérifiez les assurances proposées et lisez attentivement les conditions générales. Un bon déménageur vous accompagne dans les formalités douanières et assure le suivi de bout en bout.

Premiers jours sur l'île

À votre arrivée, concentrez-vous sur les démarches prioritaires : enregistrement auprès des autorités migratoires si nécessaire, ouverture de compte bancaire, souscription à l'assurance AZV, recherche de logement définitif et inscription scolaire des enfants. Rejoignez rapidement les groupes d'expatriés via les réseaux sociaux ou les forums en ligne pour bénéficier de conseils pratiques et créer votre réseau social.

Aruba mérite pleinement son surnom de « One Happy Island ». Au-delà de ses plages de rêve et de son climat ensoleillé, l'île offre une richesse culturelle et des activités variées qui contribuent à une qualité de vie exceptionnelle. Entre sports nautiques, randonnées, vie culturelle animée et gastronomie internationale, l'ennui n'a pas sa place dans votre nouvelle vie d'expatrié.

Plages et activités nautiques

Eagle Beach figure régulièrement parmi les plus belles plages du monde avec son sable blanc immaculé et ses eaux turquoise cristallines. Moins fréquentée que Palm Beach, elle offre un cadre idéal pour se détendre, nager et profiter du soleil dans un environnement préservé.

Palm Beach, plus animée, concentre l'activité touristique avec ses resorts, restaurants de plage, bars et sports nautiques. Vous y trouverez toutes les activités imaginables : jet-ski, parasailing, paddle, kayak et plongée sous-marine. Les fonds marins d'Aruba abritent des récifs coralliens colorés et plusieurs épaves accessibles aux plongeurs de tous niveaux.

Baby Beach, située au sud près de San Nicolas, séduit les familles grâce à son lagon peu profond protégé par une barrière naturelle. L'eau y est calme et chaude, parfaite pour les enfants en bas âge. Le site attire également les amateurs de snorkeling avec une vie marine abondante visible à quelques mètres du bord.

Nature et randonnées

Le parc national d'Arikok couvre près de 20 % de la surface de l'île et protège des paysages désertiques uniques parsemés de cactus, de formations rocheuses spectaculaires et de grottes anciennes. Plusieurs sentiers de randonnée balisés permettent d'explorer ce territoire sauvage et d'observer la faune locale, notamment les iguanes et les oiseaux endémiques.

La Natural Pool (Conchi), accessible via une piste rocailleuse, constitue une piscine naturelle creusée dans la roche volcanique où les vagues de l'océan viennent se briser. Ce site emblématique attire les aventuriers prêts à affronter le chemin accidenté pour se baigner dans ce décor extraordinaire.

Les grottes de Fontein et Guadirikiri révèlent des formations calcaires impressionnantes et des peintures rupestres témoignant de la présence des Amérindiens Arawak il y a plusieurs siècles.

Culture et gastronomie

Oranjestad, la capitale, charme par son architecture colorée de style colonial néerlandais. Les façades pastel des bâtiments historiques contrastent avec les boutiques modernes et les galeries d'art contemporain. Le centre-ville piétonnier invite à la flânerie entre les magasins duty-free, les restaurants créoles et les terrasses animées.

San Nicolas s'est transformée en véritable galerie d'art à ciel ouvert avec son Art District où des artistes internationaux ont créé des murales géantes sur les façades. Chaque année, le festival Aruba Art Fair attire des créateurs du monde entier pour enrichir cette collection urbaine.

La scène gastronomique mêle influences néerlandaises, caribéennes, latino-américaines et nord-américaines. Les restaurants proposent des spécialités locales comme le keshi yena (fromage farci), les fruits de mer frais et les grillades créoles. Les établissements internationaux ne manquent pas, avec des cuisines italienne, asiatique, française et fusion.

Vie nocturne et événements

Les casinos des grands hôtels offrent divertissement et ambiance glamour pour les amateurs de jeux. Palm Beach concentre les bars de plage, clubs et lounges où l'ambiance festive règne jusqu'à tard dans la nuit, particulièrement les week-ends.

Le Carnaval d'Aruba, qui se déroule en février-mars, constitue l'événement culturel majeur de l'année avec ses défilés costumés, ses compétitions musicales et ses fêtes de rue qui durent plusieurs semaines. L'île vibre alors au rythme de la soca, du calypso et de la musique locale.

Sports et activités

Les amateurs de golf apprécieront les parcours de qualité comme le Tierra del Sol, qui offre un 18 trous avec vue sur la mer. Les centres de fitness et les cours de yoga sur la plage se multiplient pour répondre à la demande d'une population active soucieuse de son bien-être.

La voile, le kitesurf et la planche à voile profitent des alizés constants qui balaient la côte est de l'île, créant des conditions idéales pour ces sports. Des écoles proposent des cours d'initiation et de perfectionnement.

Le coût de la vie à Aruba se situe dans la fourchette haute des destinations caribéennes, reflétant la qualité des infrastructures, la stabilité économique et la forte dépendance aux importations. Bien que certains postes de dépenses puissent surprendre par leur niveau, les salaires locaux sont généralement adaptés pour maintenir un niveau de vie confortable. La situation insulaire implique que la plupart des produits alimentaires et biens de consommation sont importés, ce qui se répercute sur les prix.

Le tableau ci-dessous présente les dépenses mensuelles moyennes pour une personne seule vivant à Aruba, hors loyer. Ces données proviennent de Numbeo et reflètent les tarifs constatés en août 2025.

Source : Numbeo (août 2025)

Pour une famille de quatre personnes, les dépenses augmentent logiquement avec des besoins accrus en alimentation, en logement et en scolarité. Voici une estimation des coûts mensuels pour un foyer composé de deux adultes et deux enfants.

Source : Numbeo (août 2025)

Postes de dépenses détaillés

L'alimentation représente un budget conséquent car la majorité des produits sont importés. Les supermarchés comme Ling & Sons ou Super Food Plaza proposent des produits internationaux à des prix supérieurs aux tarifs européens ou nord-américains. Un panier de courses hebdomadaire pour une personne coûte environ 75 à 100 USD (environ 68 à 90 EUR).

Les restaurants affichent des tarifs variés : un repas rapide dans un établissement économique revient à 10-15 USD, tandis qu'un dîner dans un restaurant moyen de gamme pour deux personnes se situe autour de 60-100 USD (environ 54 à 90 EUR). Les établissements haut de gamme dépassent facilement 150 USD pour deux.

Les services publics pèsent lourd dans le budget à cause de l'utilisation constante de la climatisation. L'électricité coûte cher en raison de la production locale à partir de combustibles importés. Comptez 150 à 400 USD par mois (environ 135 à 360 EUR) selon la taille du logement et votre consommation.

Le transport nécessite généralement un véhicule personnel, le réseau de bus étant limité. L'essence affiche des prix modérés autour de 1,20-1,40 USD le litre. L'achat d'un véhicule d'occasion débute autour de 8 000-10 000 USD (environ 7 200 à 9 000 EUR).

Comparaison avec d'autres destinations

Aruba se situe légèrement au-dessus du coût de la vie de la République dominicaine ou de la Jamaïque, mais reste moins chère que les îles comme les Bermudes ou les Îles Caïmans. Pour un expatrié venant d'Europe occidentale, le coût de la vie est comparable à celui d'une grande ville européenne, avec des variations selon les postes : logement et alimentation plus chers, mais certains services et loisirs plus abordables.