Bonjour AxelP74200,
J'ai vécu à Tahiti de 2011 à 2015 aussi je vous fais part de mon expérience mais cela bouge vite en Polynésie et il y a peut-être des choses qui auront évolué.
Tout d'abord, la Polynésie est une COM (pas un DOM) et les lois, la sécu, les prestations sociales, etc, sont différentes de la France (et la monnaie aussi, ce sont des francs pacifiques).
Au niveau travail, il vaut mieux arriver avec des qualifications qui font défaut sur le territoire Polynésien car il y a une loi qui instaure l'obligation pour les entreprises d'embaucher des Polynésiens à qualification égale. Il n'y a pas d'allocation chômage ni de RSA, donc ceux qui ne travaillent pas ne rentrent pas d'argent. En tant qu'infirmière, ce n'est pas facile de trouver mais pas impossible et ce sont souvent des petits contrats (info tenue d'un ami infirmier qui a vécu à Tahiti de 2015 à 2019).
Le logement est cher sur l'agglomération urbaine de Tahiti et plus accessible dans les zones plus éloignées. Pour vous donner une idée, vous pouvez aller voir ce qui se pratique en regardant sur les sites d'agences immobilières (situées sur Tahiti, il y en a pas mal, on les trouve sur internet). Pour info 1000 francs est égal environ à 8 euros, donc 100 000 francs font environ 800 euros.
La nourriture aussi est chère et la locale pas donnée... Pour les restaus simples, je dirai qu'un menu comme vous le dites commence autour de 30 euros. Dans les roulottes (food truck), je dirai qu'un plat est autour de 15 euros, à se faire confirmer par les gens qui y vivent actuellement... Les portions sont très copieuses car les polynésiens ont un bon coup de fourchette.
En revanche, peu de frais de vêtements, pas de frais de chauffage (il ne fait jamais froid), pas d'impôt sur le revenu lorsque l'on est salarié, peu de frais d'essence (les distances sont courtes)...
Si vous venez vous installer sans avoir décroché un contrat de travail, il faut arriver avec une somme conséquente pour démarrer et à mon avis un billet retour en poche car j'ai rencontré des personnes arrivées en famille, ayant dépensé tout leur argent sans avoir réussi à trouver du travail et dans l'incapacité de payer leur billet retour. Ils venaient chercher de la nourriture à la Croix-Rouge car ils n'avaient plus un sou. Actuellement, il y a une compagnie aérienne low-cost qui pratique des prix plus accessibles mais sur les compagnies traditionnelles le voyage à lui seul représente un budget conséquent.
Ceci dit, il y a des métropolitains qui trouvent du travail ou qui se le créent (système de patente qui permet de s'installer à son compte à peu de frais). Bref, à mon sens l'idéal serait de pouvoir venir faire ses repérages avant pour que l'expatriation se passe au mieux.
Bonne soirée