La première habitude locale qui me vient à l'esprit est celle d'enlever ses chaussures en entrant dans un logis. Peu importe que vous visitiez un appartement que vous pensez louer / acquérir, que des ouvriers viennent effectuer des travaux, etc. Tout le monde enlève ses chaussures en rentrant. Généralement, des pantoufles spécialement prévues pour les visiteurs sont offertes. C'est une coutume que j'ai adoptée immédiatement en arrivant.
Ce qu'il y a de plaisant par rapport à un pays comme la Suisse, c'est une liberté de faire ce que l'on veut chez soi. Alors qu'en Suisse il est interdit d'installer des climatiseurs dans un domicile privé sans certificat médical le justifiant, ici, nul besoin de certificat ou d'autorisation.
Idem pour les travaux, si l'on veut changer ses fenêtres, son balcon, casser des murs intérieurs, changer la peinture extérieure, etc, on ne doit rendre de compte à personne.
Autre avantage de taille, les supermarchés ouverts 24h/24. Ne pas devoir penser à courir dans les magasins avant leur fermeture le soir ou le samedi, pouvoir sortir le weekend et encore passer au magasin faire quelques courses en rentrant ou les remettre au dimanche est assurément un avantage de taille.
Au niveau des désagréments, l’eau chaude et même courante sont fréquemment coupées et ce sans mise en garde. Ces nuisances, même si elles ne dépassent généralement pas quelques heures, peuvent être gênantes lorsque l’on s’apprêtait à cuisiner, à se doucher, à se raser.
Il est impératif d’installer un système de filtrage de l’eau et de changer les filtres régulièrement ou de commander des bouteilles d’eau, l’eau n’étant pas potable. En outre, il est vivement conseillé d’installer un boiler car l’eau chaude est coupée chaque année entre 1 et 3 semaines afin d’effectuer ce qu’ils appellent la prophylaxie.
Les coupures d’électricité sans également plus fréquentes qu’en Suisse, même si elles ne sont pas régulières.
Ensuite, bien entendu, vient le problème de la langue. Même si certains expats vivent sans jamais apprendre le russe ou l’ukrainien, c’est quasi impossible de vivre sans. Je ne suis jamais tombé ni sur un vendeur ni sur un ouvrier qui parlait l’anglais, donc maitriser une de ces langues locales un minimum ou avoir un interprète est une condition sine qua non pour vivre ici.
Bien que je fréquente exclusivement des Ukrainiens et ne m’exprime uniquement en russe, mon niveau est loin d’être bon, et ce après deux ans et demi de pratique et d’étude. Je suppose qu’il me faudra encore de nombreuses années voire des décennies pour me sentir vraiment à l’aise avec cette langue et atteindre un bon niveau. C’est certainement le point le plus difficile à assimiler.