Le Canada rouvre : Et pour les jeunes alors ?

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Publié le 2021-09-15 à 12:43
La pandémie qui a affecté le monde entier n'a pas épargné la mobilité des expatrié.e.s et leurs possibilités de voyages vers le Canada. Les frontières canadiennes étant restées longtemps fermées, y venir travailler n'était pas impossible, mais redoutablement plus compliqué. Le 7 septembre, le Canada a rouvert ses frontières aux voyageurs entièrement vacciné.e.s qui souhaitent se rendre dans le pays de manière discrétionnaire (sans motif d'emploi ou d'urgence). Qu'en est-il des différents programmes d'immigration du pays et quels sont les endroits qui recherchent des expatriés ?

Permis Vacances Travail (PVT) et Permis Jeune Professionnel (VIE) 

Le PVT est un permis dit “ouvert” : pendant toute sa durée, la personne qui détient ce permis a la possibilité de travailler (ou non) sur le territoire canadien. L'avantage d'un permis ouvert, c'est qu'il n'est, par définition, pas rattaché à un emploi. La personne peut donc en changer si elle/il le souhaite, et ce autant de fois que souhaité. 

Le permis Jeune Professionnel, à l'inverse, est attaché à un employeur. C'est uniquement grâce à cette promesse d'embauche, qui doit être liée au domaine de compétences des candidat.e.s (études ou expérience professionnelle) et doit se trouver dans les catégories 0, A ou B, que peut se créer le permis Jeune Professionnel (la catégorie C peut être envisagée à condition de joindre une copie d'un certificat ou diplôme post-secondaire).

Durant la pandémie, le Permis Vacances Travail a été fortement affecté par la fermeture des frontières. Les candidat.e.s devaient réussir à trouver un emploi à distance pour obtenir le précieux document. 

À partir du 13 septembre 2021, les règles changent et retrouvent leur format d'avant la pandémie : les candidat.e.s sont invité.e.s à se mettre dans le “bassin”, et Immigration, Réfugiées, Citoyenneté Canadienne (l'immigration canadienne surnommée “IRCC”) procèdera à des tirages au sort pour choisir les candidats admissibles à venir dans le pays. Pour les candidat.e.s vacciné.e.s : ils et elles pourront présenter leur preuve de vaccination en entrant dans le pays en activant le PVT, sans avoir de quarantaine, et débuter leur parcours d'expatrié.e sans avoir à trouver un emploi en amont.  

Pour les candidat.e.s non-vacciné.e.s : ils et elles auront à faire une quarantaine de deux semaines et devront avoir une preuve d'emploi pour être admis.es dans le pays. 

Les personnes qui souhaitent avoir un Permis Jeune Professionnel ne sont pas soumis.es aux tirages au sort. Ils et elles auront obligatoirement leur preuve d'embauche pour accéder au pays. La personne devra toutefois être vaccinée si elle souhaite éviter la quatorzaine. 

Quels sont les endroits qui recrutent ?

Si la pandémie a durement touché le monde entier, le Canada a vu le nombre de ses travailleurs licenciés augmenter tragiquement durant la pandémie. Avec la reprise économique qui débute, les secteurs qui recrutent sont ceux qui ont besoin d'une main-d'œuvre immédiate et au contact du public.

Les régions très touristiques comme les grandes villes de Montréal, Toronto ou Vancouver sont donc dans un processus fort de recrutement. Les provinces qui ont été plus touchées par des confinements (le Québec et l'Ontario par exemple) ont un besoin de main-d'œuvre un peu plus accentué que d'autres (comme la Colombie-Britannique qui a été épargnée des confinements). 

Mais les régions à ne pas sous-estimer si l'on souhaite s'installer au Canada maintenant, ce sont sans aucun doute les régions qui sont moins en demande. Plus que jamais, elles vont aussi avoir une volonté forte de relancer leur économie, surtout si cette dernière est liée au tourisme, aux emplois saisonniers ou aux services essentiels. 

Ainsi, selon les envies et projets de chacun.e, il peut être intéressant de regarder son projet professionnel sous deux angles : est-ce que je souhaite m'installer dans une grande ville ? (où il y aura possiblement une plus grande compétition à l'emploi, mais où il y aura plus de choix d'offre), ou est-ce que je prends le pari de vivre une immersion plus complète dans une zone moins connue des expatriées, qui me permettra d'être plus en position de force face au marché de l'emploi et qui m'offrira, peut-être de meilleures opportunités ?

Quoi qu'il en soit, l'ouverture des frontières est un réel soulagement pour l'immigration canadienne, un cap attendu depuis longtemps aussi bien dans certaines professions (emploi saisonnier, restauration, tourisme) que des futur.e.s expatrié.e.s prêt.e.s au départ.